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Jeudi 25 janvier, quelque 500 pompiers salariés de la
région Nord manifestaient à Lille pour réclamer
des effectifs et des conditions de travail plus décentes.
Après avoir refusé de recevoir les grévistes,
le préfet, représentant de l'Etat de gauche, a fait
donner ses CRS et gardes mobiles pour disperser les manifestants
qui avaient osé les arroser de neige carbonique. Les
forces de l'ordre ont chargé à coup de grenades
lacrymogènes mais aussi de grenades offensives utilisées
habituellement par l'armée. L'une d'elle a arraché
la main d'un pompier. D'autres ont été blessés
par des éclats métalliques. Au total, huit d'entre
eux devront être hospitalisés. La justification du
préfet est claire : "Tout a été
fait dans les règles. La défense
a été proportionnelle à l'attaque. Quand des
gens viennent manifester avec des engins, des cuirs, des bottes,
des casques, ce n'est pas la même chose que des
manifestants en costume-cravate." Voilà le sort
que réserve la gauche plurielle, PS, PC et Verts, aux
prolétaires déterminés à défendre
leurs conditions d'existence ! Que cet événement
se passe à Lille, fief du PS s'il en est, n'a rien
d'étonnant, au contraire. C'est le sort qui attend les
ouvriers qui se lèveront demain contre les attaques du
gouvernement, dès lors que celui-ci sera directement mis
en cause. Rappelons-nous les passages à tabac dans les
années 80 des ouvriers de la sidérurgie ou de
l'automobile, etc., se faisant matraquer par les flics de
Mitterrand. Ses successeurs n'ont rien à lui envier. De
droite ou de gauche, le vrai visage de l'Etat est celui de la
répression !