Il y a 120 ans, une vague de grèves spontanées, d’une ampleur sans précédent, surgissait en Russie avec une spectaculaire irruption de colère ouvrière et une conscience de classe aiguisée qui inaugurait une forme de lutte d’une qualité désormais nouvelle pour le prolétariat : celle de la grève de masse. Cette irruption des masses a été une source d’inspiration pour les révolutionnaires de l’époque qui en ont tiré les leçons essentielles pour la lutte de classe, comme le firent Rosa Luxemburg, Trotski et Lénine qui combattaient alors les réformistes avec acharnement.
La révolution de 1905 témoigne aujourd’hui, alors que la classe ouvrière n’a pas encore retrouvé la conscience de sa force, alors qu’elle manque cruellement de confiance en ses capacités et son potentiel politique, de sa réelle puissance historique et de toute la créativité de son être : « cette première lutte générale et directe des classes déclencha une réaction d’autant plus puissante à l’intérieur qu’elle éveillait pour la première fois, comme une secousse électrique, le sentiment et la conscience de classe chez des millions d’hommes. Cet éveil de la conscience de classe se manifeste immédiatement de la manière suivante : une masse de prolétaires découvre tout d’un coup, avec un sentiment d’acuité insupportable, le caractère intolérable de son existence sociale et économique, dont elle subissait l’esclavage depuis des décennies sous le joug du capitalisme. Aussitôt se déclenche un soulèvement général et spontané en vue de secouer ce joug, de briser ces chaînes » (Rosa Luxemburg, « grève de masses, parti et syndicats »).
Cette expérience historique, bien qu’oubliée, reste une référence de tout premier ordre pour le prolétariat mondial, pour ses luttes et son futur révolutionnaire. Et c’est déjà ce que décelait Lénine à cette occasion qui était à l’époque un des rares à avoir su saisir le sens et la signification de l’émergence des premiers conseils ouvriers dans l’histoire, la « forme enfin trouvée de la dictature du prolétariat ». Il s’agissait là ni plus ni moins que d’un mode opératoire du combat de classe initié dans la période d’apogée du capitalisme et qui deviendra celui de toute sa phase de déclin ; cela, jusqu’à la révolution prolétarienne future. La compréhension en profondeur de la signification des événements de 1905, prélude à l’Octobre rouge de 1917, était bel et bien une des conditions de la prise du pouvoir en Russie.
Aujourd’hui, le manque de perspective pour la grande masse des ouvriers qui reprennent le combat après plus de trois décennies d’atonie, tend à réduire son action aux contingences immédiates. En ce sens, mettre en lumière l’expérience des grands combats du mouvement ouvrier, comme le furent les événements de 1905 en Russie, reste vital pour alimenter la réflexion en cours, pour nourrir le processus de maturation souterraine de sa conscience, afin de le relier à nouveau à toute une mémoire historique. Car 1905 n’est pas le simple produit de l’éclatement d’un orage dans un ciel d’azur ! L’événement n’a pu surgir que du fait de toute une expérience antérieure, notamment de tout un processus de maturation souterraine, de digestion politique, d’une lente et longue réflexion qui a suivi de grandes luttes, en particulier à Saint-Pétersbourg et ailleurs durant les années 1890.
Aujourd’hui, même si le contexte est radicalement différent, une réflexion en profondeur tend également à se développer au sein de la classe ouvrière. Après 1968 et durant les différentes vagues de luttes qui ont suivi, celles notamment des années 1980, un pas décisif était nécessaire et il a malheureusement fait défaut : celui de la politisation des luttes. Aujourd’hui, c’est dans le contexte terriblement plus difficile de la décomposition que le prolétariat mène à nouveau une réflexion et qu’il doit parvenir à la réaliser, à hisser son niveau de conscience et sa détermination, sans quoi le capitalisme emportera toute l’humanité dans la barbarie et la destruction.
La grève de masse en 1905 n’était pas un phénomène isolé. Elle était accompagnée par des luttes dans toute l’Europe. Aujourd’hui, une nouvelle génération de prolétaires reprend aussi le chemin de la lutte partout dans le monde, notamment depuis les grèves de « l’été de la colère » en Grande-Bretagne en 2022. Cette génération appartient à toute cette chaîne de combattants qui nous relie aux premières luttes de notre classe, capable de développer sa conscience pour la hisser à un niveau supérieur. Ce processus non linéaire, avec des phases de développement, de reflux et des reculs, caractérise la lutte depuis l’aube du mouvement ouvrier. En republiant la série d’articles de la Revue internationale sur ce que fut cette révolution de 1905, nous espérons contribuer à ces efforts, ceux menés actuellement par la classe ouvrière. Favoriser un processus de maturation en profondeur, difficile, lent et heurté, pour tenter de renouer avec la perspective communiste, avec le combat révolutionnaire contre un monde capitaliste condamné par l’histoire.
– « Il y a 100 ans : la révolution de 1905 en Russie (I) [1] », publié dans la Revue Internationale n°120
– « Il y a 100 ans, la révolution de 1905 en Russie (II) [2] », publié dans la Revue Internationale n°122
– « Il y a 100 ans, la révolution de 1905 en Russie (III) – Le surgissement des soviets ouvre une nouvelle période historique [3] », publié dans la Revue Internationale n°123
– « Il y a 100 ans, la révolution de 1905 en Russie (IV) – Le débat dans l’avant-garde [4] », publié dans la Revue Internationale n°125
Le 7 mai, apparemment en réponse à un attentat qui avait fait 28 morts au Cachemire quelques semaines plus tôt, l’armée indienne a déclenché une première attaque contre le territoire pakistanais destiné à détruire les bases des organisations accusées d’avoir commis l’attentat. Les trois jours suivants ont vu une succession de contre-attaques et de nouvelles vagues de bombardements entre l’Inde et le Pakistan, marquant la confrontation la plus intense entre les deux pays depuis des décennies. Une nouvelle angoisse s’est emparée de la population mondiale, s’ajoutant aux ravages de la guerre en Ukraine (près d’un million de soldats morts et blessés), aux épouvantables massacres à Gaza et à une myriade de conflits tous plus barbares les uns que les autres au Soudan (plus de 9 millions de déplacés), au Yémen, au Congo, en Syrie, etc. Une nouvelle éruption de barbarie dans un monde en proie à la guerre et aux carnages !
Cette confrontation militaire est d’autant plus dévastatrice qu’elle implique deux nations surpeuplées, militarisées à outrance (1,2 million de soldats pour l’Inde, 500 000 pour le Pakistan) avec des arsenaux meurtriers comprenant de part et d’autre des armes nucléaires. Elle se déroule dans une région du monde d’une importance stratégique cruciale, où les États-Unis tentent de « couper les ailes » de leur principal challenger : la Chine. Mais plus encore que la « charge explosive » contenue dans ce conflit, c’est le contexte dans lequel ce conflit se déroule qui est le plus dangereux : celui d’une accélération du chaos impérialiste, de la montée du bellicisme et de l’irrationalité, de l’accentuation des tendances au « chacun pour soi ». (1)
Le Pakistan et l’Inde ont certes une longue histoire de confrontation, liée à la dissolution de l’Inde britannique, lorsque les deux États sont nés dans un bain de sang (guerre de 1947-1948, des millions de déplacés et 1 million de morts). Depuis, les guerres et escarmouches se sont succédé : en 1965 lorsque le Pakistan a voulu précipiter l’indépendance du Cachemire par rapport à l’Inde, en 1971 lorsque l’Inde a poussé à l’indépendance du Pakistan oriental (actuel Bangladesh), en 1999 lors de la « guerre de Kargil », en 2001 avec l’assaut du parlement indien par un groupe terroriste parrainé par le Pakistan, etc.
Initialement, les affrontements se sont déroulés dans le cadre de la discipline de fer imposée par les blocs impérialistes antagonistes de la guerre froide, le bloc occidental et celui dominé par l’URSS. Depuis les années 1990, en revanche, on assiste à l’effritement de cette discipline de bloc, chaque bourgeoisie nationale réglant seule ses conflits avec d’autres bourgeoisies nationales, en recourant à des conflits de plus en plus sanglants et irrationnels, donc potentiellement particulièrement dangereux. C’est ce que l’on observe en particulier dans le conflit actuel entre l’Inde et le Pakistan :
– Depuis le début des années 1990, l’Inde et le Pakistan ont développé leur arsenal nucléaire, chacun des pays disposant aujourd’hui d’environ 170 têtes nucléaires.
– Au cours du XXIe siècle, les tensions communautaires et religieuses se sont intensifiées. Les massacres sanglants perpétrés par des groupes radicaux islamistes pakistanais se sont multipliés contre des civils et militaires indiens (2001, en Inde, 2019 et 2025 au Cachemire). Le gouvernement indien nationaliste et populiste de Modi, a révoqué l’autonomie constitutionnelle du Cachemire et l’a placé sous l’autorité directe du gouvernement central. Il s’ensuit une répression féroce des Cachemiris et une forte pression sur la minorité musulmane en Inde.
– Lors des affrontements récents, et contrairement aux conflits précédents qui étaient largement limités à la région contestée du Cachemire, les représailles indiennes ont touché trois bases aériennes au cœur du Pakistan (Nur Khan près de Rawalpindi, Murid et Rafiqui). Contrairement aux bombardements précédents effectués dans des régions abritant des milices islamistes opérant au Cachemire, ils ont visé cette fois-ci des centres vitaux de l’armée pakistanaise (Nur Khan abrite le quartier général de l’armée pakistanaise et le centre de contrôle de la riposte nucléaire) et ceci au moyen de drones, d’avions de chasse et de missiles de croisière.
Le risque d’escalade vers un niveau de destruction catastrophique est donc évident, comme le souligne un expert en géostratégie de la région : « Alors que les armées attaquent un plus grand nombre de cibles avec un arsenal d’armes nouvelles en constante évolution, la possibilité d’une catastrophe monte en flèche. Quelle que soit la rationalité des dirigeants indiens et pakistanais, le risque d’erreur de calcul ou d’incompréhension, en l’absence de canaux de communication de crise fiables, rend toute future flambée de violence plus dangereuse ». (2)
Dans la phase actuelle d’accélération de la décomposition capitaliste, la guerre devient de plus en plus irrationnelle et barbare, comme en témoigne encore l’intention du gouvernement Modi d’utiliser les ressources naturelles comme arme de guerre : « l’Inde a pris la mesure sans précédent de suspendre unilatéralement le traité de l’Indus, un accord négocié par la Banque mondiale en 1960 pour gérer le flux d’eau essentiel pour l’hydroélectricité, l’irrigation et l’agriculture au Pakistan. Le traité avait résisté à plusieurs guerres et conflits militarisés entre les deux pays, mais plus maintenant ». (3)
En fin de compte, toutes les parties y perdent sans en retirer aucun gain ou avantage économique ou stratégique, tandis que les factions bourgeoises les plus irresponsables sont renforcées : cette guerre renforce davantage les généraux pakistanais, qui parlent de victoire militaire et appellent à une réponse de plus en plus agressive à l’égard de l’Inde, tout en réprimant brutalement tout mouvement de protestation. Il en va de même en Inde où Modi trouve dans le conflit avec le Pakistan un alibi pour relancer l’hystérie nationaliste et la propagande antimusulmane. Cette situation n’est pas unique. C’est la même chose que ce que nous voyons avec Poutine en Russie ou avec les délires mégalomaniaques de la faction Netanyahu en Israël.
Que le gouvernement indien ait sous-estimé la capacité de réaction du Pakistan (de plus en plus et de mieux en mieux armé par la Chine) ou qu’il ait voulu faire une démonstration de force pour affirmer ses capacités militaires face au Pakistan, à la Chine et aux Américains n’est qu’une question de conjectures. Ce que l’on peut prévoir sans aucun doute, en revanche, c’est que ce jeu macabre d’ambitions impérialistes va s’intensifier et que le fragile cessez-le-feu « négocié » par l’administration américaine (intervention d’ailleurs niée par l’Inde) ne résistera pas à la tendance dominante à la guerre et au chaos dans laquelle s’enfonce le capitalisme. Car ce ne sont pas les crapules dirigeantes en Inde et au Pakistan qui sont responsables en dernier ressort de la prolifération et de l’aggravation des massacres impérialistes : la cause première des massacres en cours et à venir, c’est l’« ordre » capitaliste pourrissant.
Les bourgeoisies indienne et pakistanaise appellent les travailleurs à se rallier au drapeau national pour défendre « l’honneur outragé de la patrie ». Quelle hypocrisie criminelle !
Dans la guerre en Ukraine, tous les belligérants sacrifient des centaines de milliers d’êtres humains pour la conquête de quelques misérables km2 d’une terre ravagée par les combats. Au Moyen-Orient, toutes les factions en guerre utilisent la terreur pour dévaster une région en ruines et massacrer de la manière la plus barbare les populations.
Au Pakistan même, des régions entières deviennent inhabitables par des conflits armés internes et par des inondations massives, tandis que les conflits ethniques et religieux déchirent l’Inde. Alors que le capitalisme, sous l’effet de ses propres contradictions, s’enfonce inéluctablement dans le chaos, toutes les fractions de la classe exploiteuse du monde entier n’ont plus rien à offrir que le sacrifice des prolétaires sur l’hôtel de leurs sordides et barbares ambitions impérialistes. Et dans la perspective d’une confrontation entre les puissances atomiques indienne et pakistanaise, tout comme des menaces contre le nucléaire iranien ou du bombardement de la centrale nucléaire de Zaporiya, le risque d’un accident nucléaire majeur devient de plus une option à redouter.
Il n’y a qu’une seule alternative : le développement de l’internationalisme prolétarien, le refus de lutter contre nos frères et sœurs de classe. Tous les travailleurs du monde ont le même intérêt. Nous sommes les principales victimes de la guerre, envoyés au front comme chair à canon ou otages surexploités jusqu’à l’épuisement pour payer un effort d’armement qui s’accroît partout dans le monde.
Le prolétariat n’a pas encore la force d’empêcher la prolifération des guerres, mais il peut l’acquérir par ses luttes contre les attaques capitalistes sur ses conditions de vie. Une telle lutte se déroule dans de nombreux pays et dans ces luttes, les travailleurs tendent à se reconnaître comme une même classe. Ils constatent progressivement qu’ils ont tous les mêmes ennemis : les exploiteurs, quelles que soient leur couleur, leur religion ou leur nationalité.
Valerio, 31 mai 2025
1 Cf. « Résolution sur la situation internationale de notre 26 ème Congrès international [10] », publiée sur le site web du CCI.
2 Aqil Shah cité dans « The Next War Between India and Pakistan », Foreign Affairs (23 mai 2025).
3 Idem.
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Face aux rafles d’immigrés sans papiers et à l’envoi de forces militaires à Los Angeles contre ceux qui manifestaient contre ce nouvel « exploit » de Trump, un de nos sympathisants très proches vivant aux États-Unis a pris l’initiative de rédiger un tract qu’il se proposait de distribuer autour de lui. Le CCI a pleinement encouragé cette initiative. Nous estimons que le document finalement rédigé par le camarade correspond tout à fait à l’analyse que fait le CCI de ces événements et à la nécessaire dénonciation du jeu sordide des différentes forces de la bourgeoisie dans cette situation : autant la brutalité cynique de la répression policière et militaire que l’hypocrisie de ceux qui la dénoncent au nom de la « défense de la démocratie ».
C’est de façon très valable que ce document analyse les causes historiques de la politique de l’administration Trump, une politique qui fait partie du chaos grandissant dans lequel s’enfonce de plus en plus un capitalisme mondial en putréfaction. C’est également avec beaucoup de clarté que le document met en évidence que la persécution contre les immigrés constitue une attaque contre l’ensemble du prolétariat et que seule cette classe peut apporter une réponse à la fois immédiate et historique en se mobilisant sur son propre terrain contre la barbarie croissante du système capitaliste. C’est pour l’ensemble de ces raisons que nous faisons nôtre ce document et que nous le considérons comme une première prise de position de notre organisation face aux affrontements sociaux qui se déroulent actuellement à Los Angeles et dans de nombreuses autres villes des États-Unis.
Le document signale fort justement la faiblesse actuelle du prolétariat des États-Unis. C’est une réalité, mais les multiples grèves et mobilisations qui se sont déroulées depuis 2022 (grèves massives dans le secteur automobile en 2023 ; dans les usines de Boeing et chez les dockers dans une quarantaine de ports de la côte Est en 2024…) sont la preuve que la classe ouvrière de ce pays porte avec elle la capacité de mener des combats de grande amplitude et de rejoindre le moment venu la lutte du prolétariat mondial pour son émancipation.
Depuis son entrée en fonction en janvier, Donald Trump a massivement intensifié la campagne de terreur contre certains des travailleurs les plus précaires des États-Unis, menaçant d’arracher des personnes à leur famille et à leur communauté sous prétexte qu’elles n’ont pas de papiers en règle. Il accompagne cela de sa rhétorique révoltante : un déluge constant de mensonges, de théories du complot et de xénophobie provenant de la Maison Blanche est destiné à attiser les divisions au sein de la classe ouvrière, tandis que les agents de l’ICE (police anti-immigration) menacent ceux d’entre nous qui sont le moins en mesure de se défendre. Diviser pour mieux régner, telle est sa devise. Mais si, comme le veut le cliché, les États-Unis sont une « nation d’immigrants », nous pouvons ajouter que la migration a toujours été la condition de la classe ouvrière. Depuis l’aube du capitalisme, les travailleurs ont été contraints de se déplacer d’un endroit à l’autre en fonction des caprices du capital ou, comme c’est de plus en plus le cas aujourd’hui, de fuir les guerres dévastatrices et l’instabilité d’un système mondial qui pourrit sur pied. Nous devons donc être absolument clairs : la campagne de terreur de Trump contre les travailleurs sans papiers n’est rien d’autre qu’une attaque directe contre la classe ouvrière américaine, une classe d’immigrés ! Et, selon le mot d’ordre historique du mouvement ouvrier dans ce pays : Un préjudice pour l’un est un préjudice pour tous !
Alors que Trump tente grossièrement de monter les travailleurs américains les uns contre les autres, son projet de budget à la tronçonneuse se traduirait par des coupes de près de 1 000 milliards de dollars dans Medicaid au cours des dix prochaines années, ainsi que des attaques similaires contre le SNAP (Programme d’aide alimentaire), les prêts étudiants fédéraux et les pensions des employés fédéraux. Et tout cela en allouant au moins 350 milliards de dollars supplémentaires à l’armée et à l’application des lois sur l’immigration. Et la réalité est que cela ne s’arrêtera pas là. Confrontée à une crise économique de plus en plus grave et à une position de plus en plus faible sur la scène mondiale, la bourgeoisie américaine (quel que soit le parti au pouvoir) ne peut répondre que par des attaques féroces contre la classe ouvrière et des tentatives de plus en plus irrationnelles pour maintenir la portée et l’influence mondiales de l’impérialisme américain. Que ce soit en Europe, en mer de Chine méridionale, au Moyen-Orient ou en Afrique, l’avenir ne peut qu’annoncer toujours plus de sacrifices pour la classe ouvrière concernant ses conditions de vie pour les intérêts de nos ennemis de classe.
Pour les éléments les plus « rationnels » de la bourgeoisie américaine, les manœuvres internationales erratiques et imprévisibles de Trump (qui ébranlent des alliances autrefois fondamentales de la stratégie impérialiste américaine)constituent une grave préoccupation. En outre, le fait qu’il ait pu s’assurer un soutien beaucoup plus important de la part de l’armée et des services de renseignement menace deux remparts qui ont permis de contenir son pouvoir au cours de son premier mandat. Mais surtout, il menace l’une des armes idéologiques les plus puissantes brandies par la bourgeoisie contre le développement de la conscience de la classe ouvrière dans ce pays : la démocratie bourgeoise.
Au niveau international, la démocratie est depuis longtemps le cri de l’impérialisme américain pour justifier toutes ses aventures, de la Première Guerre mondiale à l’Irak et à l’Ukraine. Et bien sûr, le régime israélien qui cible les hôpitaux, les universités et les enfants dans sa campagne génocidaire à Gaza se déclare la « seule démocratie au Moyen-Orient », avec le soutien des États-Unis. De même, les États-Unis présentent leurs interventions militaires comme ayant un but humanitaire, par exemple pour protéger les droits des Kurdes en Irak ou des femmes en Afghanistan. Mais pour la bourgeoisie libérale, tout cela disparaît lorsqu’il s’agit des actions des États-Unis ou d’un allié comme Israël. Sur le plan intérieur, malgré toute l’indignation feinte du Parti démocrate, Obama et Biden ne sont que juste derrière Trump en ce qui concerne le nombre de personnes expulsées. Pour cette faction de la bourgeoisie, il est également important de terroriser constamment ce secteur de la population afin qu’il reste le plus facilement exploitable. C’est ainsi que le maire de Los Angeles déplore l’impact des déportations massives sur l’économie locale. Enfin, les démocrates crient aujourd’hui à la « défense de la démocratie » contre l’autoritarisme de Trump.
La classe ouvrière ne peut pas se laisser enfermer dans la fausse alternative entre autoritarisme et démocratie ! En fin de compte, le rôle principal de cette campagne est de rediriger toute opposition des travailleurs aux coupes brutales et à l’application militarisée de l’immigration de Trump vers le processus électoral stérile. Il est illustratif que ceux qui mènent la charge pour les Démocrates contre Trump soient des individus comme Gavin Newsom (qui ambitionne de remporter la prochaine présidence) et ceux de l’aile gauche « socialiste » du parti qui prétendent « représenter » la classe ouvrière. Bernie Sanders, Alexandria Ocasio-Cortez et d’autres du même acabit, y compris les organisations qui se placent encore plus à gauche : la DSA (organisation socialiste démocrate), le PSL (Parti pour le Socialisme et la Libération), le CPUSA (Parti Communiste des États-Unis d’Amérique), la RCA (Parti Communiste révolutionnaire) etc, peuvent toujours prétendre s’opposer à ce système mais, en réalité, ils défendent des programmes pour sa gestion et attirent la classe ouvrière loin de sa propre lutte et vers des impasses et des actions stériles. Ils ne sont que l’avant-garde de la campagne visant à étouffer la lutte des travailleurs dans le berceau. La classe ouvrière ne doit pas oublier qu’en fin de compte, même si Trump est le représentant le plus repoussant de la bourgeoisie, ce que même les éléments les plus à gauche de la classe dirigeante craignent le plus, c’est leur ennemi de classe. Et le moment venu, l’histoire montre qu’ils se tiendront aux côtés de leurs frères de classe et tireront pour tuer au nom de ce système moribond.
Cela fait plus de cent ans que le capitalisme a atteint son objectif de diviser le monde entier en marchés nationaux et qu’il est entré dans sa phase de déclin. Depuis lors, l’expansion d’une bourgeoisie nationale ne peut se faire qu’aux dépens d’une autre. C’est pourquoi la guerre impérialiste permanente est à l’ordre du jour. Mais après un siècle de déclin, ce système et sa classe dirigeante ont commencé à devenir de plus en plus séniles. La rhétorique infâme du nationalisme xénophobe, la diabolisation des immigrés, des minorités raciales, des homosexuels et des transsexuels (tactiques de longue date d’une classe déterminée à survivre à tout prix en divisant son ennemi de classe) se sont enracinées avec force dans le monde entier. Parallèlement, les théories conspirationnistes les plus irrationnelles ont trouvé un écho parmi les représentants les plus éminents de la bourgeoisie. Enfin, la scène mondiale, autrefois strictement contrôlée par les États-Unis et l’URSS, est devenue extrêmement chaotique. Ainsi, les phénomènes qui sont peut-être les plus apparents aux États-Unis ne s’y limitent pas. La montée du populisme trumpiste n’est pas un accident de parcours ou le résultat des actions d’un individu particulièrement répugnant : Trump est avant tout le produit d’un système en déclin et le représentant d’une classe incapable d’offrir une quelconque perspective à l’humanité.
Contre les attaques abominables de l’administration Trump contre les immigrés sans papiers, face à la campagne visant à s’aligner derrière les Démocrates ou leurs complices de gauche pour « défendre la démocratie », et à la lumière de la menace crédible que le capitalisme va (par la guerre impérialiste, la destruction écologique ou la désintégration sociale) détruire l’humanité, il n’y a qu’une seule force sociale capable de se battre pour un monde meilleur. La route est longue, mais la classe ouvrière doit se battre sur son propre terrain : en défendant ses intérêts économiques fondamentaux et en exprimant sa solidarité avec ses frères de classe, quelle que soit leur nationalité. Cela fait de nombreuses années que la classe ouvrière américaine n’a pas véritablement déployé ses muscles et il lui faudra beaucoup de temps pour retrouver ses marques, mais c’est la seule façon d’avancer. En attendant, les individus qui comprennent cette nécessité brûlante doivent se réunir partout où c’est possible, discuter, tirer les leçons des luttes passées et préparer l’avenir.
Pour le développement international de la lutte des classes !
« Les travailleurs n’ont pas de patrie ! »
« Travailleurs du monde, unissez-vous ! »
Un sympathisant du Courant communiste international
13 juin 2025
Une nouvelle offensive meurtrière d’Israël sur l’Iran bat son plein depuis plusieurs jours à laquelle répond un déluge de missiles de la République islamique qui, malgré la supériorité militaire israélienne, a provoqué de nombreux dégâts et plusieurs victimes. Pour le moment, le brouillard de la propagande de guerre ne permet pas d’évaluer l’ampleur du massacre, mais c’est un déluge de feu qui s’abat de part et d’autre : tandis que l’Iran vise à l’aveugle les villes de l’État hébreu et quelques sites symboliques, Tsahal a, semble-t-il, surtout ciblé les installations nucléaires iraniennes susceptibles de produire l’arme atomique mais aussi le personnel scientifique et les responsables du programme nucléaire, ainsi que les chefs militaires et religieux susceptibles d’encadrer la riposte. Cette opération de « légitime défense » (selon Trump) a causé au moins plusieurs centaines de victimes civiles en Iran.
L’objectif de décapiter la force de frappe iranienne et de briser sa riposte en dit long sur la volonté d’Israël d’aller beaucoup plus loin qu’en avril dernier lorsque Tsahal avait ciblé le consulat iranien à Damas pour éliminer plusieurs chefs militaires, et en septembre suivant avec l’assassinat du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Le gouvernement de Netanyahou dissimule à peine sa volonté de voir s’effondrer le régime des Mollahs et d’enfoncer son grand rival régional dans le chaos.
Jusqu’à présent, l’Iran avait tenté de répondre aux provocations sans réelle capacité à déstabiliser directement Israël, mais en accroissant surtout la pression au moyen des organisations terroristes qu’il parraine (Houthis, Hezbollah…) et en soutenant la Russie dans le conflit ukrainien. Face au risque de déstabilisation, voire d’effondrement de leur régime, les « gardiens de la révolution » n’ont d’autre choix que de miser sur la fuite en avant dans le chaos et la barbarie. Faute de pouvoir vaincre l’État hébreu, la République islamique a sans aucun doute les moyens d’entraîner la région entière dans sa chute.
Ce conflit n’est pas un « fait isolé », ni le produit de la seule « folie » meurtrière de l’extrême droite israélienne ou du « fanatisme » assassin des Mollahs : il est l’expression d’un système capitaliste à bout de souffle ! Après chaque conflit, chaque massacre, la presse et les politiciens accusent tel ou tel État, tel ou tel dirigeant : « Ici, c’est la faute à la folie de Poutine ! », « Là, c’est la faute aux délires messianiques de Netanyahou », « Non, à la barbarie du Hamas ! », « À celle de l’impérialisme américain ! », « Au néocolonialisme de la France ! », « À l’expansionnisme chinois ! »… Certes, tous ces États, petits ou grands, tous ces dirigeants, de gauche ou de droite, extrémistes ou « démocrates », font preuve d’une barbarie sans borne et d’un cynisme glaçant. Mais ils agissent tous au sein d’un système en crise et sans avenir où la concurrence de tous contre tous pousse chaque nation à intervenir sur la scène internationale avec une sauvagerie croissante.
Aujourd’hui, avec cette nouvelle guerre ouverte, nous ne pouvons que constater le pas supplémentaire très grave, l’accélération de la dynamique du militarisme et du chaos. Un chaos qui gangrène de plus en plus le monde avec des conflits qui s’enkystent, une fuite en avant générant des bourbiers sans fin qui provoquent des monceaux de cadavres et des destructions à grande échelle. Au Moyen-Orient, en Ukraine, en Afrique ou ailleurs, les conflits incontrôlables ne font que se multiplier et s’élargir davantage, sans qu’aucun espoir de paix durable n’apparaisse, ni qu’aucun belligérant ne puisse imposer un « ordre » ou même tirer un quelconque profit de tels massacres ! En Ukraine, les belligérants sacrifient absurdement des dizaines de milliers de vies pour le moindre mètre carré en ruine, espérant apparaître en position de force lors d’hypothétiques négociations. Au Soudan, la guerre « oubliée » reste plus dévastatrice que jamais avec plus de 150 000 morts et plus de 13 millions de déplacés en seulement deux ans ! [19] Entre l’Inde et le Pakistan, le cessez le feu temporaire après les confrontations violentes de ces dernières semaines ne rassure personne sur la dangerosité des tensions entre ces deux puissances nucléaires. Au Yémen, la guerre menée par les rebelles houthistes sur leur sol et en Mer Rouge, comme les ripostes israéliennes, saoudiennes et américaines, ont engendré des dizaines de milliers de morts et une immense catastrophe humanitaire. Ces déstabilisations incontrôlables de régions entières, visibles également au Liban, en Syrie, en Libye, dans toute l’Afrique sub-saharienne ou dans les guerres de gangs en Haïti, s’aggravent réellement de jour en jour !
Le Moyen-Orient est ainsi pris dans une spirale infernale où de plus en plus d’acteurs entrent dans l’arène pour tenter d’imposer leurs sordides intérêts : sur le terreau pourri de l’historique conflit israélo-palestinien, l’attaque du Hamas d’octobre 2023 (au moins soutenue par l’Iran, si ce n’est directement pilotée) a engendré une série de conflits embrasant de plus en plus de pays dans la région : Liban, Yémen, attaque opportune des rebelles islamistes en Syrie, opérations de la Turquie à sa frontière… Et c’est maintenant au tour de l’Iran, jusque-là actif dans la coulisse, d’entrer durablement en scène !
Tsahal a (potentiellement) réussi à décapiter le programme nucléaire iranien et nombreuses sont les chancelleries, à commencer par Washington, à se féliciter du succès de l’opération « Rising Lion ». Mais cette barbarie guerrière absurde ne bénéficiera, à terme, à personne ! Israël a réussi un coup, mais à quel prix ? Non seulement Netanyahu en jouant avec la politique irresponsable de la terre brûlée accélère encore le discrédit et l’isolement d’Israël sur la scène internationale, mais il expose son pays à un environnement encore plus chaotique : l’Iran est obligé de riposter, même si cela l’expose davantage à un ennemi très supérieur militairement. Une situation très grave qui peut même conduire à un effondrement militaire et politique du pays qui possède des frontières communes avec l’Irak, le Koweït, le Pakistan et l’Afghanistan. Avec ses réserves de pétrole et le contrôle qu’il exerce sur le détroit stratégique d’Ormuz, l’Iran est aussi un acteur économique mondial de premier plan. Et la République islamique n’hésitera pas à jouer avec tous les risques d’extension et d’intensification du chaos si elle se sent en danger. D’ailleurs, les autres requins impérialistes comme la Turquie, l’Arabie Saoudite ou les pays du Golfe ne sont pas en reste et sont aussi aux premières loges, dans cette poudrière, pour tenter, non d’apaiser la situation, mais de déstabiliser de tel ou tel concurrent. La boîte de Pandore continue donc de cracher sa vermine ! La guerre ne pourra que s’éterniser et porter les confrontations à un niveau bien supérieur, même si le désir de Netanyahu de voir le régime des Mollahs s’effondrer pouvait rapidement se réaliser !
Les « bonnes volontés » pacifistes n’y pourront rien : le capitalisme, c’est la guerre ! La bourgeoisie est incapable de stopper cette machine infernale ! Seule la révolution prolétarienne, en renversant le pouvoir de la bourgeoisie partout sur la planète, pourra libérer l’humanité de cette menace de plus en plus meurtrière et omniprésente.
Mais le chemin vers la révolution est encore long, même très long. Comme nous l’avons montré depuis 2022 dans notre presse, le prolétariat renoue désormais avec sa combativité, commence peu à peu à retrouver ses forces et son identité de classe. De toutes petites minorités en son sein cherchent même à renouer avec les positions révolutionnaires. Mais le prolétariat, s’il détient les clefs de l’histoire, n’a pas encore la force et la conscience de s’opposer à la guerre en tant que classe, d’opposer à la barbarie guerrière du capitalisme sa propre perspective de transformation révolutionnaire de la société.
La bourgeoisie est parfaitement consciente de ces faiblesses et mobilise tout son arsenal idéologique pour empêcher la maturation de la conscience de classe. Les prolétaires du monde entier doivent apprendre à se méfier des discours de la bourgeoisie, en particulier ses chapelles de gauche et d’extrême-gauche du capital (trotskistes, en particulier), destinés à légitimer, de manière prétendument critique, la politique d’un camp impérialiste en présence ou de l’autre. C’est le sens de la différence subtile que font certaines variétés du trotskisme entre agresseurs et agressés : « L’Iran a tout à fait le droit de riposter contre Israël, et nous devons nous opposer à l’attaque brutale d’Israël contre le peuple iranien ». (1) C’est la même confusion qu’induisent les appels aux dirigeants d’autres pays à rompre les liens avec Israël : « À bas l’agression israélienne contre l’Iran ! […] Macron, assez d’hypocrisie ! Rompez immédiatement tous les liens diplomatiques, militaires, économiques, commerciaux avec Israël ! ». (2) Derrière un langage soi-disant révolutionnaire, tous ces mystificateurs professionnels nous ont vendu pendant des mois leur camelote idéologique avec la « défense du peuple palestinien », c’est-à-dire le soutien au nationalisme palestinien dirigé par le Hamas, clique bourgeoise de la pire espèce largement soutenue et financée par l’Iran. Maintenant que les Mollahs doivent affronter plus directement Israël, les trotskistes plongent un peu plus dans la fange (si cela était encore possible) en appelant la classe ouvrière à soutenir la République islamique (pardon !… « le peuple iranien ») !
Face à la dynamique de pourrissement du capitalisme, toutes les nations, qu’elles soient puissantes ou faibles, n’ont plus rien à offrir que la guerre et la misère. Que ce soit au nom du « droit international », des « luttes de libération nationale » ou de la « lutte contre l’impérialisme », tous ces partis bourgeois, qui cherchent à faire croire qu’une solution de « paix » existe dans le capitalisme, qui poussent à soutenir les prétendus « agressés », font partie des plus dangereux ennemis de la classe ouvrière et cherchent à la détourner de son combat historique.
Car aujourd’hui, c’est dans la lutte de la classe ouvrière contre la dégradation généralisée de ses conditions de vie et de travail, conséquence de la crise historique du capitalisme et de l’augmentation considérable des budgets militaires, que la classe ouvrière pourra développer et politiser sa lutte en vue du renversement du capitalisme et de l’instauration d’une société sans nations, sans guerre et sans exploitation.
Stopio, 17 juin 2025
1 « Key questions about Israel’s escalation of war in Iran », Socialist Workers Party (juin 2025).
2 Le Parti des travailleurs en « délégation » à l’Élysée, le 11 juin.
Le bombardement massif par les États-Unis, dans la nuit 21 au 22 juin, de cibles militaires en Iran constitue une nouvelle étape de l’aggravation des tensions et du chaos guerrier, de la désolation et la barbarie sans trêve dans la région.
Face la gamme étendue des différentes formes de soutien d’un camp impérialiste contre un autre qui vont occuper toute la scène médiatique et sociale, les prolétaires de tous les pays doivent rejeter toute prétendue « solution » au conflit qui vise à les enchaîner dans le soutien à tel ou tel pays, à telle ou telle fraction bourgeoise. Les révolutionnaires doivent combattre pour le seul principe qui mérite d’être défendu, l’internationalisme prolétarien. La seule lutte qui pourra délivrer l’humanité de la barbarie guerrière, c’est la lutte de classe, pour le renversement de ce système miné par la crise et les besoins de l’économie de guerre.
Face à la gravité de la situation et l’importance cruciale de défendre l’internationalisme prolétarien, le CCI organise une réunion publique internationale en ligne, le samedi 28 juin à 15h (heure de Paris). Les lecteurs qui souhaitent participer à cette discussion peuvent adresser un message sur notre adresse électronique ([email protected] [24]) ou dans la rubrique « nous contacter [25] » de notre site internet. Les modalités techniques pour se connecter à la réunion publique seront communiquées ultérieurement.
Il sera possible de se rassembler physiquement pour participer à la réunion dans les ville suivantes :
- Marseille, le 28 juin à 15h. Adresse : Mille Bâbords 61 Rue Consolât 13001 Marseille
- Bruxelles, le 28 juin 2025 à 15h. Adresse : Pianofabriek - Rue du Fort 35, 1060 Saint-Gilles
Links
[1] https://fr.internationalism.org/rint/120/revolution_russie_1905.htm
[2] https://fr.internationalism.org/rint/122_1905
[3] https://fr.internationalism.org/en/Il%20y%20a%20100%20ans%2C%20la%20r%C3%A9volution%20de%201905%20en%20Russie%20%28III%29%20-%20Le%20surgissement%20des%20soviets%20ouvre%20une%20nouvelle%20p%C3%A9riode%20historique
[4] https://fr.internationalism.org/rint125/1905_iii
[5] https://fr.internationalism.org/en/tag/conscience-et-organisation/seconde-internationale
[6] https://fr.internationalism.org/en/tag/personnages/rosa-luxemburg
[7] https://fr.internationalism.org/en/tag/30/528/lenine
[8] https://fr.internationalism.org/en/tag/evenements-historiques/1905
[9] https://fr.internationalism.org/en/tag/evenements-historiques/revolution-1905
[10] https://fr.internationalism.org/content/11601/resolution-situation-internationale-mai-2025
[11] https://fr.internationalism.org/en/tag/5/61/inde
[12] https://fr.internationalism.org/en/tag/5/120/pakistan
[13] https://fr.internationalism.org/en/tag/personnages/modi
[14] https://fr.internationalism.org/en/tag/recent-et-cours/guerre-inde-pakistan
[15] https://fr.internationalism.org/files/fr/tract_13.6.25_francais.pdf
[16] https://fr.internationalism.org/en/tag/vie-du-cci/interventions
[17] https://fr.internationalism.org/en/tag/5/50/etats-unis
[18] https://fr.internationalism.org/en/tag/30/475/donald-trump
[19] https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/15/le-soudan-devaste-par-une-guerre-civile-qui-s-etend_6596190_3210.html
[20] https://fr.internationalism.org/en/tag/5/56/moyen-orient
[21] https://fr.internationalism.org/en/tag/geographique/iran
[22] https://fr.internationalism.org/en/tag/5/57/israel
[23] https://fr.internationalism.org/en/tag/personnages/benyamin-netanyahou
[24] mailto:[email protected]
[25] https://fr.internationalism.org/contact
[26] https://fr.internationalism.org/en/tag/vie-du-cci/reunions-publiques