Dans la Russie des tsars, comme en Europe occidentale au Moyen-âge, tout commençait souvent par une folle rumeur : les Juifs avaient sacrifié l’un de nos enfants lors d’un rituels diaboliques. De sinistres groupes politiques, les « Cent noirs », incitaient les couches les plus misérables de la population à attaquer un autre groupe de pauvres, les Juifs des ghettos, pour les violer, les piller et les tuer. La police officielle restait le plus souvent inactive. C’était le pogrom.
Les choses ont beaucoup changé depuis… mais pas complètement. Dans le Royaume-Uni de 2024, de folles rumeurs circulent sur l’identité du jeune homme détraqué qui a perpétré un véritable massacre d’enfants à Southport. Et une foule déchaînée, souvent composée de personnes issues des couches les plus défavorisées de la population, s’en est prise à d’autres groupes, parfois encore plus désespérés.
Cette fois-ci, cependant, la cible principale n’est pas les Juifs, mais les musulmans et les demandeurs d’asile. Parmi les forces politiques qui alimentent la violence, on trouve les adorateurs traditionnels des nazis, qui voient toujours la main de la « juiverie mondiale » derrière chaque problème social et politique. Mais nombre d’entre eux, comme la vedette d’extrême droite Tommy Robinson, ont compris que l’islamophobie rapporte beaucoup plus aujourd’hui, et prétendent même être les meilleurs défenseurs des Juifs face à la menace islamiste. Et l’esprit du pogrom perdure…
Mais ce qui perdure par dessus tout, c’est la volonté de la bourgeoisie de « diviser pour mieux régner » : diviser tous les exploités et les opprimés pour mieux les affaiblir, les empêcher de voir que la véritable cause de leur misère n’est pas une catégorie particulière des exploités et des opprimés, mais le système social de leurs exploiteurs. C’est ce système, le capitalisme mondial, qui est responsable à la fois des guerres et de la destruction écologique qui a jeté sur les routes de l’exil un nombre de réfugiés sans précédent. C’est ce même système qui est responsable de la crise économique et de l’austérité qui réduit partout le niveau de vie et l’accès aux produits de première nécessité.
Autre différence majeure avec la Russie de la fin du XIXe siècle : ces « émeutes raciales » sont le produit d’un capitalisme obsolète depuis plus d’un siècle et qui se dirige aujourd’hui vers un effondrement chaotique. Les violences récentes en Grande-Bretagne sont l’expression de ce chaos, d’une perte de contrôle croissante de la part de la classe dirigeante sur la situation sociale.
Les factions les plus « responsables » de la classe dirigeante ne veulent pas de ce désordre dans les rues. L’une des principales raisons pour lesquelles le parti travailliste est arrivé au pouvoir était de « rétablir l’ordre » au niveau politique après le bordel créé par un parti conservateur profondément infecté par le vandalisme politique du populisme. D’où la réaction très ferme du gouvernement, qui a menacé les émeutiers de recourir à « toute la force de la loi » et a prévu de constituer une « armée permanente » de policiers formés pour faire face aux désordres. Aujourd’hui, la police ne reste pas inactive face aux pillages et aux destructions perpétrés par l’extrême droite. Au contraire, elle se présente comme un défenseur résolu des mosquées et des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile, et elle arrête en masse les émeutiers d’extrême droite, tandis que les tribunaux les condamnent dans les jours qui suivent leur arrestation.
Cela signifie-t-il que le parti travailliste et la police sont désormais de véritables amis de la classe ouvrière ? Pas du tout ! Alors que le capitalisme est train de s’enfoncer dans la crise, la bourgeoisie sait que le plus grand danger auquel elle est confrontée, c’est la classe ouvrière internationale, c’est le risque de la voir prendre conscience qu’elle est une force sociale qui a la capacité non seulement de résister à l’exploitation capitaliste, mais aussi de renverser le système tout entier. C’est pourquoi nos dirigeants sont parfaitement disposés à utiliser la désintégration de leur propre société pour entraver le développement d’une véritable conscience de classe :
– en intensifiant leurs campagnes permanentes autour de la « défense de la démocratie contre le fascisme », qui est déjà un thème central des élections en Europe, en France et aux États-Unis, et qui vise à entraîner les travailleurs dans l’impasse que sont les urnes et dans l’idée qu’ils devraient soutenir une faction de la classe dirigeante contre l’autre.
– En renforçant l’appareil répressif de l’État tout en « démocratisant » l’image de la police. Aujourd’hui, cet appareil peut être dirigé contre la « voyoucratie d’extrême droite », mais demain, il peut être et sera utilisé contre les luttes de la classe ouvrière. N’oublions pas comment la police a été utilisée comme une « armée permanente » contre la lutte des mineurs en 1984-85. C’est la même police avec la même fonction : protéger l’ordre capitaliste.
– En détournant l’attention de la politique d’austérité que le gouvernement travailliste commence déjà à mettre en œuvre. Dès ses premiers jours au pouvoir, le gouvernement travailliste, qui a opportunément découvert dans les compte de l’État un « déficit abyssal » dissimulé, a annoncé des mesures qui laissent présager de futures attaques contre les conditions de vie de la classe ouvrière : refus de supprimer la politique qui limite les allocations familiales à deux enfants, suppression des allocations de chauffage pour les retraités, sauf pour les couches les plus pauvres…
Il ne faut pas oublier que l’extrême droite et les populistes ne sont pas les seuls à s’en prendre aux immigrés. La « One Nation Tory » Theresa May était chargée de créer « une atmosphère hostile aux immigrants illégaux » sous le gouvernement Cameron, tandis que la principale critique des travaillistes à l’égard des gadgets des Tories, comme le programme pour le Rwanda, a été qu’il n’était pas rentable. Aux États-Unis, malgré toute la grandiloquence de Trump contre l'’« invasion étrangère », les administrations démocrates sous Obama et Biden n’ont pas été moins impitoyables en procédant à des déportations massives. Toutes les fractions de la bourgeoisie défendent l’économie et les frontières nationales qui, dans la lutte brutale de tous contre tous sur le marché mondial, sont de plus en plus organisées autour d’une sorte d’État forteresse pour empêcher les importations et la main-d’œuvre « étrangères » d’entrer.
En réponse au déchaînement des émeutes, la classe ouvrière et la population dans son ensemble ont manifesté une indignation et un sentiment de révolte considérables. La volonté de l’extrême droite d’instrumentaliser les meurtres de Southport comme prétexte pour attaquer les minorités ethniques et les migrants a été accueillie avec le dégoût qu’elle méritait par ceux qui ont été le plus directement touchés par les meurtres. Il y a eu un certain nombre de gestes de soutien envers les principales cibles de la violence, comme à Southport même où les résidents locaux se sont rassemblés pour réparer les dommages causés à la mosquée frappée par les émeutiers. Le 7 août, face à la menace de nouvelles attaques contre les centres d’aide aux immigrés dans tous les pays, des milliers de personnes sont descendues dans la rue à Londres, Manchester, Liverpool, Newcastle, Bristol, Brighton et ailleurs pour empêcher le saccage des centres (dans la plupart des cas, les menaces n’ont pas abouti et l’extrême droite ne s’est pas manifestée).
Mais il ne faut pas se faire d’illusions. Ces réactions compréhensibles ont été immédiatement instrumentalisées par la machine de propagande du capitalisme pour présenter l’image d’une « vraie Grande-Bretagne » respectueuse de la loi, tolérante et multiculturelle. Suite aux mobilisations du 7 août, la quasi-totalité de la presse, de gauche comme de droite, s’est engouffrée dans cette propagande. Le plus révélateur est peut-être le titre du 8 août du Daily Mail, un journal de droite qui a joué un rôle central dans la campagne de peur contre les immigrés clandestins. Sa première page présentait une photo de la manifestation de Walthamstow (peut-être la plus importante du pays) et titrait : « Les manifestants contre la haine ont affronté les voyous ».
En dehors des grands médias, l’extrême gauche du capital, les trotskistes en particulier, ont joué un rôle clé en appelant à ces mobilisations et en essayant de créer de nouvelles versions du front populaire. En bref, ils ont fourni une couverture de gauche à la campagne de défense de la démocratie contre le fascisme.
La classe ouvrière ne peut se défendre et résister aux attaques contre n’importe laquelle de ses fractions, qu’elle soit « indigène » ou « immigrée », qu’en se battant sur son propre terrain, celui de la lutte contre la dégradation de ses conditions de vie exigée par le capitalisme en crise, une lutte qui a les mêmes objectifs et les mêmes intérêts dans tous les pays. La classe ouvrière britannique doit se débarrasser de nombreux fardeaux du passé, en particulier le poids hérité de l’apogée impériale de la Grande-Bretagne.
Mais nous ne devons pas oublier que la Grande-Bretagne a été le lieu de naissance du premier parti ouvrier indépendant, les Chartistes, puis de la Première Internationale en collaboration avec les travailleurs français. En 2022, ce sont les travailleurs britanniques qui ont joué un rôle central dans la renaissance des mouvements de classe après des décennies de résignation. Leur slogan était « trop c’est trop », un slogan que l’extrême droite a essayé de voler. Mais en 2022, ce slogan, repris par les travailleurs en France et ailleurs, ne signifiait pas « trop d’étrangers » mais « trop d’austérité », « trop d’inflation », « trop d’attaques ».
En 1905, face aux grèves de masse dans tout l’empire russe, le régime tsariste a répondu par son stratagème habituel : attiser les pogroms pour briser l’unité des travailleurs et dresser les paysans contre eux. À l’époque, les travailleurs avaient créé leurs propres organisations indépendantes, les soviets, et l’une de leurs fonctions était d’organiser la défense armée des quartiers juifs menacés par les émeutiers. Aujourd’hui, les travailleurs ne disposent pas de telles organisations indépendantes. Mais le développement futur de la lutte des classes devra recréer des organes d’auto-organisation de masse qui peuvent non seulement défendre la classe contre toutes les attaques du capital, mais aussi mener une offensive politique visant à renverser l’ensemble du système.
Amos, 9 août 2024
Au cours des derniers mois, les médias du monde entier (qui sont détenus, contrôlés et dictés par la classe capitaliste) ont été préoccupés par les cirques électoraux qui se sont déroulés en France, en Grande-Bretagne, ainsi que dans le reste du monde comme au Venezuela, en Iran et en Inde, et maintenant de plus en plus aux États-Unis.
Le thème dominant de la propagande sur les mascarades électorales a été la défense de la façade démocratique du régime capitaliste. Une façade conçue pour cacher la réalité d’une crise économique insoluble, le carnage de la guerre impérialiste, la paupérisation de la classe ouvrière, la destruction de l’environnement, la persécution des réfugiés… C’est la feuille de vigne démocratique qui masque la dictature du capital, quel que soit le parti qui accède au pouvoir dans l’État bourgeois, qu’il soit de droite, de gauche ou du centre, « fasciste » ou « antifasciste ».
On demande à la classe ouvrière de faire un faux choix entre l’un ou l’autre gouvernement capitaliste, tel ou tel parti ou dirigeant et, de plus en plus aujourd’hui, d’opter entre ceux qui prétendent respecter les protocoles démocratiques établis de l’État bourgeois et ceux qui, comme la droite populiste, traitent ces procédures avec un mépris assumé, plutôt qu’avec le mépris dissimulé des partis démocratiques libéraux.
Venez discuter et débattre de l’alternative politique que la Gauche communiste propose pour la classe ouvrière dans les réunions publiques du CCI.
Paris : le 5 octobre à 15H00 au CICP (21ter rue Voltaire, 75011, métro « rue des boulets »).
Marseille : le 5 octobre à 15H00, local Mille Bâbords (61 Rue Consolat, métro « Réformés »).
Nantes : le 5 octobre, à 15H00, salle de l’Égalité (6 boulevard Léon Jouhaux, tramway ligne 1 vers F. Mitterrand, station « Égalité »).
Toulouse : le 5 octobre à 14H00, 3 rue Escoussières (quartier Arnaud-Bernard), Accès métro ligne B - station Jeanne d’Arc.
Lyon : le 19 octobre à 15H00, au CCO 28 rue Alfred de Musset . Villeurbanne. Salle des jeunes ouvrières. Métro A arrêt Vaulx - en - Velin la Soie.
Courant communiste international à :
Tendance communiste internationaliste
PCI (Programma Comunista)
PCI (Il Comunista)
PCI (Il Partito Comunista)
Istituto Onorato Damen
Internationalist Voice
et au groupe Perspective communiste internationaliste (Corée)
Chers camarades,
Nous vous joignons une proposition d’appel de la Gauche communiste contre l’énorme campagne internationale de la bourgeoisie en défense de la « démocratie » contre le populisme et l’extrême droite. Tous les groupes de la Gauche communiste, malgré leurs différences, sont issus de la seule tradition politique qui a rejeté les faux choix gouvernementaux que la bourgeoisie utilise pour dissimuler sa dictature permanente et détourner la classe ouvrière de son terrain de lutte. Il est vital que ces groupes produisent aujourd’hui une déclaration commune qui constitue un point de référence pour la défense des intérêts politiques et de la lutte du prolétariat, et qui représente une alternative claire aux mensonges hypocrites de la classe ennemie.
Merci de répondre rapidement à cette lettre et à cette proposition. Notez que les formulations de l’appel proposé peuvent être discutées et modifiées dans le cadre de sa délimitation de classe.
Dans l’attente d’une réponse de votre part.
Salutations communistes
CCI, 30 août 2024
Au cours des derniers mois, les médias du monde entier (qui sont contrôlés et aux ordres de la classe capitaliste) se sont polarisés sur le carnaval électoral qui s’est déroulé en France, puis en Grande-Bretagne, et dans le reste du monde comme au Venezuela, en Iran et en Inde, et maintenant de plus en plus aux États-Unis.
Le thème dominant de la propagande électorale est la défense de la façade démocratique des gouvernements au service de la domination capitaliste. Une façade conçue pour cacher la réalité de la guerre impérialiste, de la paupérisation de la classe ouvrière, de la destruction de l’environnement, de la persécution des réfugiés. C’est la feuille de vigne démocratique qui masque la dictature du capital, quel que soit le parti (de droite, de gauche ou du centre) qui accède au pouvoir politique dans l’État bourgeois.
On demande à la classe ouvrière de faire de faux choix entre un gouvernement capitaliste ou un autre, entre tel ou tel parti ou dirigeant, et, de plus en plus aujourd’hui, d’opter pour ceux qui prétendent respecter les règles démocratiques de l’État bourgeois, contre ceux qui, comme la droite populiste, les traitent avec un mépris ouvert, plutôt que dissimulé comme le font les partis démocratiques.
Cependant, au lieu de choisir qui va l’exploiter et la réprimer pendant plusieurs années, la classe ouvrière doit défendre ses propres intérêts de classe en matière de salaires et de conditions de vie et chercher à conquérir son propre pouvoir politique – des objectifs que le tapage autour de la démocratie est destiné à dévoyer et à faire apparaître comme impossibles.
Quels que soient les résultats des élections, dans ces pays et dans d’autres, la même dictature capitaliste du militarisme et de la pauvreté subsistera et s’aggravera. En Grande-Bretagne, pour prendre un exemple, où le Parti travailliste de centre gauche vient de remplacer un gouvernement Tory influencé par le populisme, le nouveau premier ministre n’a pas perdu de temps pour renforcer l’implication de la bourgeoisie britannique dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine et pour maintenir et accentuer les attaques contre la classe ouvrière afin de contribuer à financer ses entreprises impérialistes.
Quelles sont les forces politiques qui défendent réellement les intérêts de la classe ouvrière contre les attaques croissantes de la classe capitaliste ? Pas les héritiers des partis sociaux-démocrates qui ont vendu leur âme à la bourgeoisie pendant la Première Guerre mondiale et qui, avec les syndicats, ont mobilisé la classe ouvrière pour le massacre de plusieurs millions de personnes sous l’uniforme et dans les tranchées. Ni les derniers apologistes du régime « communiste » stalinien qui a sacrifié des dizaines de millions de travailleurs pour les intérêts impérialistes de la nation russe pendant la Seconde Guerre mondiale. Ni le trotskisme ou le courant anarchiste officiel qui, malgré quelques exceptions, ont apporté un soutien critique à l’un ou l’autre camp dans ce carnage impérialiste. Aujourd’hui, les descendants de ces dernières forces politiques se rangent, de manière « critique » derrière la démocratie bourgeoise libérale et de gauche contre la droite populiste pour contribuer à démobiliser la classe ouvrière.
Seule la Gauche communiste, bien que peu nombreuse, est restée fidèle à la lutte indépendante de la classe ouvrière au cours des cent dernières années. Lors de la vague révolutionnaire ouvrière de 1917-23, le courant politique dirigé par Amadeo Bordiga, qui dominait alors le Parti communiste italien, a rejeté le faux choix entre les partis fasciste et antifasciste qui avaient conjointement œuvré pour écraser violemment la poussée révolutionnaire de la classe ouvrière. Dans son texte « Le principe démocratique » de 1922, Bordiga a dénoncé la nature du mythe démocratique au service de l’exploitation capitaliste et du meurtre.
Dans les années 1930, la Gauche communiste a dénoncé les fractions de gauche et de droite de la bourgeoisie, fascistes ou antifascistes, qui préparaient le bain de sang impérialiste à venir. Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, seul ce courant a pu maintenir une position internationaliste, appelant à la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile par la classe ouvrière contre l’ensemble de la classe capitaliste dans chaque nation. La gauche communiste a refusé le choix macabre entre le carnage démocratique ou fasciste, entre les atrocités d’Auschwitz ou d’Hiroshima.
C’est pourquoi, aujourd’hui, face aux campagnes renouvelées supportant ces faux choix, tous en faveur des régimes capitalistes, destiné à aligner la classe ouvrière derrière la démocratie libérale, ou le populisme de droite, le fascisme ou l’antifascisme, les différentes expressions de la Gauche communiste, quelles que soient leurs différences politiques, ont décidé de lancer un appel commun à la classe ouvrière :
À BAS LA FRAUDE DE LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE QUI DISSIMULE LA DICTATURE DU CAPITAL ET SON MILITARISME IMPÉRIALISTE !
CONTRE L’AUSTÉRITÉ DE LA DÉMOCRATIE CAPITALISTE ET L’INTÉRÊT NATIONAL, VIVE LA LUTTE DU PROLÉTARIAT INTERNATIONALE POUR LA DÉFENSE DE SES INTÉRÊTS DE CLASSE !
POUR LA RÉVOLUTION DE LA CLASSE OUVRIÈRE AFIN DE DÉPOSSÉDER LA BOURGEOISIE DU POUVOIR POLITIQUE, D’EXPROPRIER LA CLASSE CAPITALISTE ET DE METTRE FIN AUX CONFLITS FRATICIDES IMPOSÉS AU PROLÉTARIAT PAR LES ÉTATS-NATIONS CONCURRENTS !
Nous avons appris le décès, le jeudi 3 juillet, de Michel Olivier. Militant à partir de 1969 du groupe Révolution Internationale (qui deviendra en janvier 1975 la section du CCI en France), il est resté membre de notre organisation jusqu’à son exclusion en 2003. Durant trois décennies il a été un camarade estimé et apprécié, un militant réputé pour son dévouement et sa loyauté. Ses connaissances sur l’histoire du mouvement ouvrier international comme sur l’histoire de la France et de nombreux autres pays permettaient de nourrir les débats et la réflexion de tous. Plus marquant encore était son engagement entier à défendre l’organisation, à lutter contre l’individualisme, à se dresser contre l’esprit de cercle et le clanisme.
Ce n’est qu’au début des années 2000 que sa trajectoire prend une tout autre direction. Olivier va se fourvoyer, s’engager dans une impasse de laquelle il ne sera plus jamais capable de sortir. En compagnie d’autres militants, et en partie entraîné par eux, il va se lancer dans une campagne contre une militante, Louise, considérée comme « indigne » et même comme un « flic ». Une commission spéciale, après une investigation très sérieuse, a mis en évidence le caractère totalement infondé et absurde de ces accusations. Refusant d’accepter cette conclusion, les procureurs de cette camarade, lesquels, en réalité, n’avaient pas supporté des critiques politiques qu’elle avait portées contre les positions de certains d’entre eux, se sont engagés dans une démarche destructrice contre le CCI. Cette démarche était portée par l’orgueil blessé, la haine et la « solidarité de fer » envers les copains, et consistant d’abord en des réunions secrètes visant à « reprendre le contrôle de l’organisation » (1) puis en des violations répétées des statuts et en des provocations systématiques destinées à contraindre le CCI à prendre des sanctions aussitôt dénoncées comme un « étouffement des débats ».
Parmi les exploits de ce groupe de militants, qui a pris le nom de « Fraction Interne du CCI » (FICCI), il faut signaler encore des calomnies odieuses contre notre organisation transmises aux groupes de le Gauche communiste puis rendues publiques sans oublier le vol du matériel de notre organisation (moyens financiers, adresses des abonnés, archives). (2) Il faut noter que ces militants, et notamment Olivier, qui ont en permanence accusé le CCI de les bâillonner, « d’étouffer les débats », ont refusé de participer aux réunions (conférence extraordinaire, congrès) auxquelles ils étaient conviés pour présenter et défendre leurs positions face à tous les membres de notre organisation.
Mais si Olivier et ses amis ont finalement été exclus du CCI, ce n’est pas à cause de tous ces manquements organisationnels mais bien parce qu’ils se sont comportés comme des mouchards en publiant sur leur site web des informations favorisant le travail de la police. (3) En prenant cette décision, le CCI n’a fait que mettre en pratique ce principe fondamental, vital, du mouvement ouvrier : pas de mouchard dans les rangs de la classe ouvrière, pas de mouchard au sein de ses organisations révolutionnaires ! (4)
Comment expliquer une trajectoire politique si tragique et déshonorante de la part d’Olivier ? Comment un militant dévoué et sincère durant des décennies a pu ainsi dériver pour finir par se vautrer dans les comportements les plus crasses et indignes ? Il est arrivé à Olivier ce qui est arrivé à beaucoup d’autres révolutionnaires avant lui : par affinitarisme, par loyauté envers ses amis, il a choisi de partir à la dérive avec eux plutôt que de rester fidèle aux principes prolétariens. L’exemple le plus célèbre d’une telle trajectoire est celui de Martov. Militant estimé de tout le POSDR (l’organisation révolutionnaire russe du début du siècle dernier), il n’a pas supporté de voir ses amis Axelrod, Potressov et Zassoulitch critiqués lors du congrès de 1903 pour leur manque total d’implication dans la vie du journal du Parti, l’Iskra (ce qui était pourtant leur mandat) et moins encore la proposition de Lénine de modifier la composition du comité de réaction en conséquence (c’est-à-dire, sans eux). « Solidaire » de ses amis « victimes », Martov fit alors le choix de défendre les intérêts de son cercle plutôt que ceux du Parti. Cette bifurcation va l’emmener très loin dans la calomnie contre Lénine et les Bolcheviks. Cela dit, jamais Martov ne commettra comme la FICCI des actes de mouchardage !
En 2001, lors de l’une de nos dernières discussions avec lui, quand il était encore militant, Olivier avait été convaincu par nos arguments lui montrant son erreur (au sujet des calomnies qu’il participait à répandre sur notre camarade Louise). Mais au moment de partir, il avait conclu par : « vous avez raison, mais quand je vais retourner avec les autres, je ne pourrais pas résister, je les suivrais, je le sais ». La messe était dite…
Ces dernières années, il avait tenu parfois à certains éléments gravitant autour de lui comme du CCI un discours de demi-aveu, reconnaissant ses « erreurs » qu’il jugeait « anciennes ». Mais il a finalement été incapable de maintenir ces propos en public, peut-être par orgueil, peut-être encore et toujours par fidélité avec son principal comparse qui, lui, continue aujourd’hui encore cette même politique systématique de mouchardage par la voix du GIGC (Groupe International de la Gauche Communiste, nouveau nom de la FICCI) : Juan.
Mais, plus que tout, ce qui explique à quel point Olivier a pu aller loin dans la dérive, et ensuite être incapable d’en revenir, c’est le manque de fermeté du milieu politique prolétarien. Loin de dénoncer tous ces agissements, les groupes de la Gauche communistes les ont ignorés. Pire, certains ont même adopté envers eux une attitude des plus complaisantes. Il n’y avait donc pas de digue.
Évidemment, sur le site du GIGC (l’ex-FICCI), Juan a utilisé la mort d’Oliver pour poursuivre son œuvre, sa tentative de destruction du CCI dans laquelle il l’aura finalement entraîné jusqu’au bout. Son texte répète une fois encore le mensonge qu’Olivier et toute la bande furent les victimes des « manœuvres de coulisse et des manipulations psychologiques [...] par ceux qui, dans l’ombre, voulaient éliminer la “vieille garde” du CCI ». Et pour bien jouer sur la corde sensible, afin d’éviter toute réflexion réelle sur les faits, l’article de Juan finit par une vibrante tirade : « Nous fûmes tous frappés et affectés par nos exclusions et surtout les conditions scandaleuses de celles-ci tout comme par nos dénonciations publiques par le CCI. Michel sans doute plus que tout autre ». Ici, sous la plume volontairement sentimentaliste de Juan, ce qui devient scandaleux n’est pas le mouchardage mais sa dénonciation ! (5)
Comme il fallait s’y attendre, ce texte a été relayé par d’autres groupes et éléments dont une des principales vocations est de couvrir de boue le CCI. C’est ainsi qu’on retrouve le texte de Juan sur le blog Pantopolis géré par le « docteur » Philippe Bourrinet dont nous avons déjà souligné les mensonges et l’imposture animés par sa haine obsessionnelle envers le CCI. (6)
Beaucoup plus étonnant, et beaucoup plus grave, est de constater qu’un groupe authentique de la Gauche communiste, de notre courant historique, ait pu lui aussi participer à cette campagne de calomnie.
La TCI (Tendance Communiste Internationaliste) a en effet publié dans toutes ses langues un article en « Mémoire de notre camarade Olivier » qui ose affirmer sans rougir : « À vingt ans, il s’était rapproché des positions de la Gauche communiste internationale, née dans les années 1920, et participé à la fondation du Courant communiste international (CCI). Grâce à son talent et son dévouement, il a joué un rôle actif et dirigeant jusqu’à ce que, au début des années 2000, lui et d’autres camarades soient mis à la porte ou forcés de partir, en subissant des accusations infamantes autant qu’infondées. En réalité, comme toujours dans ces cas-là, les calomnies contre Olivier et d’autres camarades visaient à discréditer ces critiques politiquement gênants, qui ne partageaient pas et s’opposaient à la nouvelle orientation prise par l’organisation qu’ils avaient contribué à créer. D’autres camarades auraient été si profondément démoralisés et déçus de ces attaques qu’ils en auraient abandonné le militantisme révolutionnaire. Mais Olivier, parmi quelques rares autres, a conservé son énergie. Après avoir participé pendant une courte période à l’activité de la Fraction Interne du CCI (FICCI), il s’est engagé avec la Tendance Communiste Internationaliste ». Une note de bas de page enfonce le clou : « Pour un historique plus détaillé et d’autres aspects de la vie d’Olivier, nous renvoyons les lecteurs à l’article signé par le camarade Juan pour le GIGC, qui a en commun avec lui une partie de son parcours politique ainsi que des rapports d’amitié ».
Ici, un court rappel s’impose. Dès 2002, face aux agissements de Juan et d’Olivier, et de toute la bande, nous n’avons cessé de demander au BIPR (l’ancêtre de la TCI) d’étudier cette affaire, de prendre position, en lui fournissant toutes les preuves des actes réels de cette FICCI. Pendant des années, le BIPR (puis la TCI) a refusé systématiquement notre demande, argumentant : « ce sont vos affaires, nous ne prendrons pas position ». Puis, les années passant, et devant l’amoncellement de preuves flagrantes, la TCI a changé son argument pour justifier de ne rien voir, de ne rien entendre, de ne rien dire : « C’est une vieille histoire ».
Quand la TCI a collaboré avec Juan et le GIGC pour former un « comité » NWBCW (No War But the Class War) sur Paris et que nous avons dénoncé publiquement la présence de ces mouchards, la TCI a répété « ce sont de vieilles histoires ».
Quand la TCI a intégré Olivier comme militant et que, lors de l’une de ses réunions publiques, nous lui avons publiquement demandé des comptes sur la présence de ce mouchard dans ses rangs, la TCI a répété « ce sont de vieilles histoires ».
Et voilà qu’au pire des moments, lorsque la tristesse et l’émotion d’un décès surviennent, la TCI (toujours sourde et aveugle aux preuves) retrouve soudain l’usage de la parole pour se joindre au chœur des calomnies du GIGC et de Juan !
La TCI a la mémoire courte. Son prédécesseur, le BIPR avait adopté un comportement similaire en 2004, lorsqu’un individu vivant en Argentine, le Citoyen B, avait créé un site web pour monter une fable de toutes pièces dans le seul but de salir la réputation du CCI. Le BIPR avait alors fait de la publicité à cet individu louche et à tous ses mensonges grossiers, n’hésitant pas à republier en plusieurs langues les accusations les plus folles et saugrenues de ce Monsieur. Quand nous avions fait la preuve irréfutable de la supercherie, le BIPR avait discrètement retiré de son site toute trace de ses méfaits, afin de ne pas être ridicule trop longtemps. (7) Mais ses militants n’ont malheureusement tiré aucune leçon de cette histoire honteuse. Pire encore, aux calomnies du GIGC, la TCI en rajoute une couche. Quand la TCI comprendra-t-elle que le copinage avec des éléments comme Juan, dont la raison de vivre est de vomir sa haine contre le CCI, est une insulte aux principes de la Gauche communiste, que la calomnie et le mensonge ne peuvent, en aucune façon, servir la cause de la révolution communiste ? (8)
Un point devrait particulièrement faire réfléchir la TCI. Son article et celui du GIGC ont tous deux été republiés par l’extrême-gauche du capital, par exemple en France sur le site Matière et révolution du groupe trotskiste La Voix des Travailleurs.
Pourquoi des organisations gauchistes se font-elles ainsi le relais de l’hommage à Olivier et les calomnies contre le CCI par le GIGC et la TCI ? Parce que les défenseurs de la bourgeoisie sont toujours intéressés à calomnier les organisations révolutionnaires, à colporter les mensonges qui les salissent. Tout dénigrement d’un groupe de la Gauche communiste est pour eux une aubaine.
Il en avait été de même lors du combat de la Première Internationale (l’AIT) contre les manœuvres de l’Alliance de Bakounine en 1872. Toutes les calomnies et insinuations diffusées par les partisans de l’Alliance avaient été immédiatement reprises dans les organes de presse bourgeois :
- « Remarquons en passant que le Times, ce Léviathan de la presse capitaliste, le Progrès (de Lyon), journal de la bourgeoisie libérale, et le Journal de Genève, journal ultra-révolutionnaire, accablèrent la Conférence des mêmes reproches et se servaient presque des mêmes termes que les citoyens Malon et Lefrançais. » (Les prétendues scissions dans l’Internationale, Marx et Engels, 1872).
- « Toute la presse libérale et celle de la police se trouva ouvertement à ses côtés [de l’Alliance] ; dans sa diffamation personnelle du Conseil général, elle fut soutenue par les soi-disant réformateurs de tous les pays. » (Appendice au Rapport publié par ordre du Congrès international de La Haye, 1872).
La presse et les politiciens bourgeois déclarèrent que le combat contre le bakouninisme n’était pas une lutte pour des principes mais une lutte sordide pour le pouvoir au sein de l’Internationale. Ainsi, Marx était censé avoir éliminé son rival Bakounine au travers d’une campagne de mensonges. Exactement les mêmes mots que ceux employés par la TCI ! « Comme toujours dans ces cas-là, les calomnies contre Olivier et d’autres camarades visaient à discréditer ces critiques politiquement gênants, qui ne partageaient pas et s’opposaient à la nouvelle orientation prise par l’organisation ». Non, camarades ! Le combat qu’a mené, mène et mènera le CCI est celui de la défense des principes du mouvement ouvrier contre les comportements indignes : contre le vol, contre la calomnie, contre le mouchardage. Comme le firent Marx, Engels et l’AIT avant nous. Comme le firent Lénine et les Bolcheviks. Rosa Luxemburg et les Spartakistes. Tous nos prédécesseurs !
Que les mouchards poursuivent leur œuvre, que les parasites les rejoignent, que la gauche de la bourgeoisie en profite… tout cela est dans l’ordre des choses. Ils profitent ici tous de la triste trajectoire d’Olivier, militant sincère devenu acteur d’une politique désastreuse et haineuse. Mais qu’un groupe comme la TCI, représentant de la Gauche communiste, devant normalement porter des principes historiques du mouvement ouvrier, puisse se vautrer à ce point dans les égouts est une infamie, un coup de poignard dans le dos du CCI et de celui de toute la Gauche communiste.
CCI, 21 septembre 2024
1 Les termes entre guillemets figurent dans les procès-verbaux de ces réunions tombés « par accident » entre les mains du CCI.
2 À l’occasion du décès d’Olivier, un long article a été publié par Gieller sur son blog « Le prolétariat universel ». Étant proches, il s’adresse à lui dans une sorte de lettre-hommage qu’il lui tend dans la mort (en le prénommant affectueusement Gaston pour sa prétendue nature gaffeuse). On peut notamment y lire : « L’argent que possède le CCI te tourmentait avec quelques autres qui se posaient la question de comment le récupérer. [...] Gaston tu fis la proposition au PDG de Smolny, Éric, de leur “demander de l’argent [au CCI] pour publier Bilan et les laisser faire une postface, ce qu’ils refuseront. Ainsi Éric aura le beau rôle et on pourra rire pour voir ce que fera le CCI”.
Avec ma réplique j’avais été très méchant avec toi : “pire tu imagines une ‘négo’ dans l’espoir de vraiment tuer la secte, ‘négo’ glauque : co-publier Bilan avec l’argent de celle-ci dans l’espoir de remettre en selle le magouilleur individualiste Éric, grand seigneur vexé d’avoir été chatouillé en politique ! [...]”.
Et pourtant on t’avait servi de gardes du corps ! Lorsque l’orga lui avait intimé de rendre les archives, tu avais acquiescé puis tu avais fait appel à notre compagnie de vigiles amateurs. On était cinq costauds au premier étage (dont je tais les noms) pour te soutenir au cas où cela tournerait mal. Depuis la fenêtre on vit arriver les cinq membres de l’organe central déjà tous blanchis sous le harnais… organisationnel. Par après, Gaston remonta les marches en riant : “je les ai bien baisés, je ne leur ai remis que de la merde, j’ai gardé les archives importantes” ».
Une phrase de l’article de Gieller résume le sens réel de toute l’activité politique d’Olivier depuis 2002 (ainsi que de celle de ces comparses, d’ailleurs), quand il cite ce qu’Olivier lui avait explicitement formulé : « il faut maintenant que le CCI disparaisse et vite ». Et nous pourrions ajouter : « par tous les moyens ».
3 Nous avons démontré dans notre presse la nature policière des agissements des membres de la FICCI et explicité la façon dont le CCI a réagi à ces agissements. Voir notamment les articles : « Défense de l’organisation : les méthodes policières de la “FICCI” [6], « XV [7]e Congrès du CCI : Renforcer l’organisation face aux enjeux de la période » et « Les réunions publiques du CCI interdites aux mouchards [8] ». Nous encourageons nos lecteurs, et particulièrement ceux qui pourraient être sceptiques face à nos affirmations, à lire ces articles qui établissent, avec de nombreuses preuves irréfutables, la véracité de nos accusations contre la FICCI et aussi que nous avons laissé à ses membres toute possibilité de se défendre avant leur exclusion.
4 Voir à ce sujet notre article : « Le combat des organisations révolutionnaires contre la provocation et la calomnie [9] »
5 Rappelons au passage que ce Juan « affecté » n’a pas hésité à frapper à coups de poing au visage l’un de nos camarades, ou que lui et Olivier ont soutenu Pédoncule, l’un de leurs comparses d’alors, quand celui-ci a menacé un militant du CCI de l’égorger au couteau s’il le croisait seul dans une rue.
6 Voir notre article : « Conférence-débat à Marseille sur la Gauche communiste : le Docteur Bourrinet, un faussaire qui se prétend historien [10] »
7 Voir à ce sujet « Lettre ouverte du CCI aux militants du BIPR (Décembre 2004) [11]"
8 Comble de la farce, lors de la dernière réunion publique de la TCI à Londres, lorsque nous avons demandé en fin de discussion comment ils avaient pu publier de tels mensonges contre nous, la TCI nous a répondu qu’il était indigne d’utiliser un décès pour parler d’une telle chose ! Nous avons dû leur rappeler sobrement que… c’était eux qui faisaient cette chose.
Links
[1] https://fr.internationalism.org/en/tag/5/37/grande-bretagne
[2] https://fr.internationalism.org/en/tag/recent-et-cours/emeutes-racistes
[3] https://fr.internationalism.org/en/tag/vie-du-cci/reunions-publiques
[4] https://fr.internationalism.org/en/tag/vie-du-cci/correspondance-dautres-groupes
[5] https://fr.internationalism.org/en/tag/courants-politiques/gauche-communiste
[6] https://fr.internationalism.org/ri330/ficci.html#sdfootnote4anc
[7] https://fr.internationalism.org/french/rint/114_xv_congress.html#sdfootnote5anc
[8] https://fr.internationalism.org/ri338/rp.html
[9] https://fr.internationalism.org/ri321/calomnie_provocation
[10] https://fr.internationalism.org/revolution-internationale/201501/9177/conference-debat-a-marseille-gauche-communiste-docteur-bourrin
[11] https://fr.internationalism.org/content/1168/lettre-ouverte-du-cci-aux-militants-du-bipr-decembre-2004#_ftnref1
[12] https://fr.internationalism.org/en/tag/courants-politiques/tci-bipr
[13] https://fr.internationalism.org/en/tag/courants-politiques/ficci-gigcigcl