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ICCOnline - décembre 2021

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Destruction d’un satellite russe: l’espace-poubelle est un enjeu impérialiste croissant

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Comme l’a écrit le quotidien Libération, c’est à un véritable scénario digne d’un film de science-fiction auquel nous avons assisté : sans aucun avertissement, la Russie a envoyé un missile détruire l’un de ses propres satellites hors d’usage à 400 km d’altitude. En générant un nuage de milliers de débris (dont quatorze très gros), elle a provoqué un début de panique dans la station spatiale internationale, qui a failli se transformer en « dommage collatéral » : située sur la même orbite basse, elle aurait pu être touchée par un débris, et il aurait alors fallu l’évacuer d’urgence, ce à quoi l’équipage s’est immédiatement préparé.

Il a fallu deux jours pour que l’État russe reconnaisse être l’auteur du tir ; comme lors de la guerre froide, on s’est alors retrouvé dans l’ambiance mortifère des « expériences » secrètes, reconnues du bout des lèvres par leurs auteurs pour cause de « secret d’État ». (1) Il faut dire que la destruction d’un satellite en vol, fût-il hors d’usage, fait entrer la Russie dans le club fermé des États capables d’atteindre directement les satellites de leurs ennemis : Chine, Inde, États-Unis. L’Europe et notamment la France n’ont pas encore démontré leur « capacité » à faire de même. Cela fait donc plusieurs fois que des satellites sont transformés en confettis mortels sur des orbites où ils sont dangereux, ce qui constitue une démonstration de plus de l’irresponsabilité totale de la bourgeoisie dès lors qu’il s’agit de défendre bec et ongles ses intérêts impérialistes nationaux. La reconnaissance de cette « expérience » par la Russie a aussitôt été suivie d’une hypocrite dénonciation par les autres « puissances spatiales », conspuant son mépris total des conséquences, notamment vis-à-vis de la station spatiale internationale où, pourtant, se trouvaient deux Russes… La bourgeoisie a, d’ailleurs, transformé l’espace en véritable poubelle dans lequel les débris orbitent par millions autour de la Terre, mettant également en péril les astronautes.

Comme nous l’avons déjà écrit, cela fait longtemps que l’espace fait partie intégrante du champs de bataille impérialiste entre grandes puissances ou aspirant à le devenir, depuis longtemps. Il est même indispensable pour tout pays voulant protéger ses intérêts d’être capable de défendre ses intérêts spatiaux. Comme l’écrit le journal Le Monde, « le tir antisatellite russe démontre que l’espace est en train de devenir un champ de conflictualité comme un autre ». (2) Car ce n’est pas une première : la Chine, l’Inde, les États-Unis ont déjà affirmé leur capacité à défendre leurs intérêts militaires jusque dans l’espace en détruisant un satellite (à chaque fois un des leurs hors d’usage), et soyons confiants dans la volonté des autres bourgeoisies nationales de faire de même dès qu’elles en auront les moyens techniques et financiers. Derrière la présentation des « héros » spatiaux, comme Thomas Pesquet en France, et l’objectif affiché par les Etats-Unis d’envoyer des hommes sur la Lune, voire sur Mars, se cachent, comme pendant la guerre froide, les féroces appétits de tous ces gangsters impérialistes. La militarisation de l’espace a déjà une longue histoire, et on ne peut que sourire devant les cris d’orfraie des officiels américains, du général James Dickinson, chef de l’US Space Command, qui nous dit que « la Russie a fait preuve d’un mépris délibéré pour la sécurité, la sûreté, la stabilité et la durabilité à long terme du domaine spatial pour toutes les nations », (3) au porte-parole du Département d’État américain, qui a qualifié cet essai de « dangereux et irresponsable », alors même que les États-Unis ont par deux fois déjà procédé à la même expérience ! Quant à la ministre française de la Défense, Florence Parly, qui a publié un message sur Twitter nous affirmant que « l’Espace est un bien commun […]. Les saccageurs de l’Espace ont une responsabilité accablante en générant des débris qui polluent et mettent nos astronautes et satellites en danger » (4) elle n’a évidemment pas mentionné que, le même jour, par coïncidence, la France lançait depuis Kourou trois satellites-espion baptisés Ceres, capables de faire du « renseignement d’origine électromagnétique » et d’affranchir l’armée française d’une pesante tutelle américaine en matière d’espionnage électronique.

Le fait d’envisager d’ores et déjà de s’emparer de portions de la Lune ou de Mars, ou d’astéroïdes géologiquement riches, au-delà de la possibilité (et de la rentabilité !) de le faire réellement, montre le rêve de tous ces capitalistes endurcis : mettre la main sur de plus en plus de ressources, de territoires, de moyens de peser sur leurs rivaux, voire de les menacer ouvertement !

Il ne suffit pas à ces bourgeois rapaces d’avoir transformé le monde en champs clos de la concurrence, du chacun contre tous : pour paraphraser un célèbre film d’espionnage, le monde ne suffit plus ! La barbarie rejoint et rejoindra le moindre espace sur Terre, mais aussi dans l’espace, partout où le système capitaliste décadent impose les lois barbares de la concurrence et du profit !

HD, 29 novembre 2021

 

1 En complément, nous invitons nos lecteurs à lire ou relire : « Nouvelle course à l’espace: un champ de bataille impérialiste pour le capitalisme [1] », disponible sur notre site internet.

2 « Le tir antisatellite russe démontre que l’espace est en train de devenir un champ de conflictualité comme un autre », Le Monde (17 novembre 2021).

3 « En détruisant l’un de ses satellites, la Russie ajoute de la tension dans l’espace », Le Monde (16 novembre 2021).

4 « L’ISS prise dans un nuage de débris : Moscou reconnaît sa responsabilité », Libération (16 novembre 2021).

Récent et en cours: 

  • Course à l'espace [2]

Rubrique: 

Course à l'espace

Permanence en ligne du CCI sur le féminisme

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Le CCI anime avec les sympathisants et les lecteurs intéressés, des réunions publiques des permanences et des réunions d’approfondissement de caractère international en anglais, français et espagnol. Il s’agit de lieux de débat qui ont pour objectif de clarifier des questions d’intérêt pour la lutte immédiate et historique du prolétariat.

Les réunions publiques partent d’une prise de position du CCI sur la situation historique et sur des problèmes généraux du mouvement ouvrier.

En revanche, les permanences abordent des thèmes proposés par nos sympathisants et nos contacts.

Plusieurs lecteurs avaient demandé à discuter des luttes parcellaires. Notre plateforme considère comme « luttes parcellaires », celles centrées « sur des problèmes parcellaires tels le racisme, la condition féminine, la pollution, la sexualité et autres aspects de la vie quotidienne ».

Ce type de luttes tant en vogue aujourd’hui ne sert pas la lutte révolutionnaire du prolétariat, bien au contraire, comme le dénonce notre plateforme : « loin de renforcer la nécessaire autonomie de la classe ouvrière, [elles] tendent au contraire à la diluer dans la confusion de catégories particulières ou invertébrées (races, sexes, jeunes, etc.) totalement impuissantes devant l’histoire. En cela, elles constituent un instrument de la contre-révolution que les gouvernements bourgeois ont appris à utiliser efficacement pour préserver l’ordre social ».

Afin de ne pas se disperser dans des thématiques multiples, la permanence propose d’aborder une de ces luttes parcellaires, le féminisme qui, dans de nombreux pays, s’est converti en une idéologie d’État. Partant d’une présentation (voir la pièce jointe) il y eut un débat vivant durant lequel les participants ont fait un effort pour se répondre mutuellement en donnant des éléments d’approfondissement de la thématique et en partant du point de vue de la solidarité prolétarienne.

Cependant, il y eut peu de références aux expériences de lutte du mouvement ouvrier pour la condition de la femme ouvrière et sa dénonciation historique du féminisme qui fut dès le début une idéologie bourgeoise.

Le combat du mouvement ouvrier contre l’oppression de la femme

Bien avant que les féministes ne fassent « leur critique » du machisme, le mouvement ouvrier avait dénoncé dès ses débuts ce dernier et les conditions de l’oppression de la femme ouvrière.

Engels dans son livre L’Origine de la Propriété Privée de la Famille et l’État explique comment la fin du communisme primitif, le développement de la propriété privée et des modes de production basés sur l’exploitation entraîne inévitablement l’oppression de la femme, sa soumission à l’homme pour garantir la continuité de la propriété privée et de la lignée familiale. Engels parle de la « première défaite historique de la femme ».

Les premiers pas du capitalisme, l’accumulation primitive, qui s’étend depuis le XVe siècle, s’est vu accompagnée d’une brutale campagne idéologique contre la femme, accusée de sorcellerie et d’être, par la tentation de la chair qu’elle génère « porteuse du démon ». Une enveloppe religieuse qui s’applique tant au catholicisme qu’au protestantisme, pour faire des femmes de simples machines reproductrices qui fourniront les réserves de force de travail pour le développement capitaliste.

La perspective du mouvement ouvrier fût de voir le problème de la femme, non comme une oppression partielle et spécifique, mais plutôt comme un composant inséparable de la lutte contre l’exploitation avec comme fin ultime l’abolition de l’exploitation et de toutes les oppressions qui émanent de la société de classe et que le capitalisme a poussées à l’extrême. Dans le mouvement ouvrier, l’approche et la lutte commune des ouvriers, femmes et des hommes.

En revanche, la perspective féministe a été depuis le début orientée vers la lutte de revendiquer une position spécifique de la femme au sein de la société capitaliste, pour l’obtention de privilèges dont l’homme jouit dans les entreprises ou dans les institutions étatiques.

Le féminisme ne demande aucune libération, même pas de la femme sinon qu’il plaide en faveur d’une démocratisation de l’ascension pour les pouvoirs économiques et politiques, son orientation étant la concurrence entre hommes et femmes, une « lutte des sexes ».

Ainsi, alors que la perspective du mouvement ouvrier est révolutionnaire, émancipatrice et unitaire, la conception du féminisme est réactionnaire, reproductrice de l’oppression et créatrice de divisions et de concurrence.

Le féminisme remplace la lutte des classes par la « lutte des sexes » ; à l’unité et à la perspective de libération universelle, elle oppose la division homme/femme et l’enfermement dans la catégorie « femme ».

Durant la réunion s’est exprimée une nécessité d’approfondir le thème de la condition historique et actuelle des femmes ouvrières (c’est-à-dire de discuter sur les apports du marxisme et au-delà de Friedrich Engels, les œuvres et les luttes d’August Bebel, Eleonora Marx, Clara Zetkin, Alexandra Kollontaï et Sylvia Pankhurst ainsi que des expériences des luttes de l’après-guerre en Europe et aux États-Unis, que les luttes féministes nient ou déforment. La “lutte” féministe n’a rien à voir avec la lutte revendicative.

Ne pouvant assister à la réunion, un camarade a envoyé la contribution suivante qui s’est inscrite dans le débat : « la vie sociale comporte des luttes sur divers aspects : le travail, l’habitat, la sexualité, l’écologie, l’identité, etc. Ces luttes doivent s’intégrer dans le projet global socialiste sous peine d’être récupérées par la bourgeoisie dans un contexte interclassiste.

Fréquemment, on envisage la difficile situation de participer à un mouvement revendicatif mais sans s’y intégrer totalement puisque le faire suppose une approche interclassiste qui est négative pour la marche vers le socialisme.

Pour cela, nous devons être particulièrement critiques envers tous les appels à des « fronts unis » et nous devons assumer la tâche de démontrer que la lutte partielle mène à la lutte globale de formation d’une société, d’une nouvelle société dans une démocratie prolétarienne, Salutations ».

Bien que le camarade ait raison de dénoncer l’interclassisme des luttes parcellaires et de condamner l’idéologie de « Front Uni »(1), il y a deux points de son intervention qu’il faut éclaircir :

– Il parle de récupération par la bourgeoisie. le problème est que ces luttes sont bourgeoises de bout en bout, car elles nient fondamentalement la division en classes de la société, parce qu’elles atomisent les exploités en catégories sociales qui reproduisent depuis la racine la société capitaliste et son idéologie castratrice, parce qu’elles ont comme objectif de diviser le prolétariat et de semer la zizanie de la concurrence et de l’affrontement.

– Les luttes parcellaires n’ont rien à voir avec la lutte revendicative du prolétariat. Cette dernière fait partie de sa lutte historique globale. Bien que les syndicats et les gauchistes s’efforcent de la rendre stérile en la réduisant à une vision économiste, la lutte revendicative contre l’exploitation est inséparable de la lutte historique pour abolir l’exploitation.

La réponse historique du prolétariat aux multiples oppressions et barbaries du capitalisme

Un autre camarade a beaucoup animé la discussion, disant qu’il avait rompu avec l’idéologie et le milieu politique des luttes parcellaires de genre. A différents niveaux, il a été d’accord avec la position générale du CCI quant au fait que l’unique solution au machisme et autres héritages de la société de classe est la révolution prolétarienne. Sa question était la suivante : « comment répondre à des situations concrètes d’oppression de la femme dans certains pays » ? Par exemple, il se demandait : « comment convaincre une femme ouvrière d’un pays musulman que seule la lutte ouvrière pourra la libérer si, dans d’autres pays capitalistes, il y a bien des avancées sur ce sujet (aujourd’hui en Europe le sexe avant le mariage est largement accepté) ? »

Le prolétariat est une classe révolutionnaire et exploitée à la fois. Il ne peut développer aucune forme de libération parcellaire au sein de la société capitaliste. Sa révolution est tout d’abord politique et consiste en la destruction de l’État capitaliste dans tous les pays et le développement du pouvoir mondial des conseils ouvriers, ouvrant ainsi la période de transition du capitalisme vers le communisme. Durant cette période, il extirpera pas à pas les racines de l’exploitation capitaliste et, de cette manière, éliminera l’interminable montagne d’oppressions que le capitalisme traîne avec lui et depuis plusieurs millénaires les sociétés de classes.

Est-ce que cela veut dire que jusqu’à cette période historique, on devrait rester indifférents aux souffrances brutales que le capitalisme en décomposition cause à toute la population mondiale et dans toutes les sphères de la vie sociale ? Que pourrait faire le prolétariat contre la sauvagerie et la cruauté avec laquelle les régimes islamiques traitent les femmes ?

Nous ne nous faisons pas d’illusions, nous savons que, dans le rapport de forces actuel entre les classes qui existe à l’échelle mondiale, le prolétariat ne possède pas la force suffisante pour contrer directement cette barbarie. Mais cela ne signifie pas pour autant que, comme classe historique, il reste les bras croisés.

En premier lieu, « La lutte contre les fondements économiques du système contient la lutte contre les aspects superstructurels (forme de vie, coutumes, idéologie…) » (Point 12 de notre Plateforme) et « les attaques économiques (baisse du salaire réel, licenciements, augmentation des cadences, etc.) résultant directement de la crise affectent de façon spécifique le prolétariat (c’est-à-dire la classe produisant la plus-value et s’affrontant au capital sur ce terrain) ; la crise économique, contrairement à la décomposition sociale qui concerne essentiellement les superstructures, est un phénomène qui affecte directement l’infrastructure de la société sur laquelle reposent ces superstructures ; en ce sens, elle met à nu les causes ultimes de l’ensemble de la barbarie qui s’abat sur la société, permettant ainsi au prolétariat de prendre conscience de la nécessité de changer radicalement de système, et non de tenter d’en améliorer certains aspects. »(2)

En second lieu, lorsque le prolétariat réussit à affirmer son propre terrain de classe indépendant, son autonomie de classe et à développer la confiance en sa lutte comme classe, il détient la capacité, en rompant avec toute vision interclassiste et de front uni, d’exprimer sa solidarité avec les luttes des secteurs exploités et opprimés et de donner du sens et de la force à la lutte contre les barbaries comme la guerre impérialiste qui affecte toutes les couches de la société. Sur ce terrain et dans ce genre de conditions, il peut donner les moyens pour impulser la rébellion active contre toutes les barbaries de cette société de classe : contre l’oppression des femmes, contre la discrimination des minorités, etc.

Enfin, et ce n’est pas le point le moins important, la lutte idéologique du prolétariat exprimée fondamentalement par ses organisations communistes dénonce de manière implacable toutes les formes d’oppression et de barbarie capitaliste en leur opposant la réponse historique du prolétariat contre la réponse partielle et trompeuse des féminismes, écologismes, « anti-racismes » et autres « -ismes » réactionnaires.

D’autre part, la discussion de la permanence a mis en évidence que, même dans les pays dits démocratiques (Espagne, Brésil, États-Unis, etc), il n’existe pas réellement d’égalité entre hommes et femmes. Elle existe juste dans les champs légaux formels car, dans la pratique, ce qui se produit est la violence, l’inégalité avec des taux élevés de féminicides et d’inégalités salariales. Par conséquent, même dans ces pays capitalistes, cette « égalité » proclamée n’existe pas et pire encore, l’égalité que propose le féminisme est « l’égalité » pour la concurrence, la guerre de tous contre tous, l’affrontement et la destruction mutuelle. C’est donc une égalité dans la reproduction de la barbarie croissante du capitalisme.

Comme l’a expliqué un participant, « la libération de la femme » sous le capitalisme n’est rien de plus qu’une liberté formelle pour monter les échelons dans l’entreprise (quelle libération pour l’humanité si l’oppression qu’exerce un président de la République ou au sein d’une entreprise est prise en charge par une femme ?), pour tuer des gens en occupant des postes dans les hautes hiérarchies des armées, pour être des contremaîtres ou des petites cheffes dans les entreprises, etc. L’exploitation ne disparaît pas mais s’aggrave si elle est multicolore ou multisexuelle.

Même s’il est vrai que le prolétariat féminin supporte une double charge d’exploitation dans le travail et l’oppression machiste, comme l’a expliqué une camarade, cela ne se résout pas dans la lutte des sexes ou en culpabilisant le mari ou le compagnon.

Le mouvement ouvrier inscrit sur son drapeau le combat contre le machisme. Par exemple, la Gauche communiste a comme principe le rejet et le combat contre toute forme d’oppression et de violence contre les femmes et les autres camarades qui ont une orientation sexuelle différente. Tout cela n’a rien à voir avec l’hypocrite idéologie démocratique et s’inscrit dans la nature révolutionnaire émancipatrice des principes prolétariens.

CCI, 24 novembre 2021

 

Textes publiés par le CCI sur l’oppression des femmes :

La transformación de las relaciones sociales según los revolucionarios de finales del siglo XIX [3]

A propos du livre « Le communisme primitif n’est plus ce qu’il était » (I) : le communisme primitif et le rôle de la femme dans l’émergence de la culture. [4]

A propos du livre « Le communisme primitif n’est plus ce qu’il était » (II) : le communisme primitif et le rôle de la femme dans l’émergence de la solidarité. [5]

Huelga feminista : contra las mujeres y contra la clase obrera [6]

El feminismo al servicio del capitalismo [7]

La condition de la femme au XXIe siècle. [8]

 

 

1 Voir le point 9 de notre Plateforme : « Le frontisme, stratégie de dévoiement du prolétariat » [9].

2« THESES : la décomposition, phase ultime de la décadence capitaliste », Revue internationale n°107, (4e trimestre 2001). [10]

 

Vie du CCI: 

  • Permanences [11]

Récent et en cours: 

  • feminisme [12]

Rubrique: 

Oppression des femmes

La crise de Covid démontre l’impasse du capitalisme

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L’été dernier, la bourgeoisie a propagé une énorme campagne de propagande autour du thème : « nous n’avons plus besoin de nous inquiéter, nous avons les vaccins ». Le président américain, Joe Biden, a ainsi déclaré qu’il ne craignait pas que le variant Delta provoque une nouvelle épidémie majeure de Covid-19 à l’échelle nationale (2 juillet 2021). Le directeur exécutif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Mike Ryan, a déclaré que le pire de la crise du Covid était passé (12 juillet 2021). Ils ont été soutenus par Boris Johnson, Premier ministre du Royaume-Uni, qui a déclaré : « presque tous les scientifiques sont d’accord sur ce point : le pire de la pandémie est derrière nous » (15 juillet 2021). (1)

Toutes les données sur le nombre de décès et de nouveaux cas quotidiens au cours des derniers mois ont contredit ces déclarations et confirmé que la pandémie n’est pas du tout derrière nous. Les mesures et les recommandations quotidiennes de la bourgeoisie montrent que la pandémie a toujours un impact énorme sur la société et l’économie : secteurs de santé inondés de nouveaux patients, mesures coercitives contre ceux qui refusent de se faire vacciner, nouveaux confinement avec la fermeture d’activités commerciales, d’écoles et de lieux de divertissement.

Pour la majorité de la population mondiale, la crise sanitaire est loin d’être terminée. Elle est encore gravement menacée par les effets du virus à tous les niveaux, en particulier pour ceux qui n’ont reçu qu’une seule dose du vaccin, voire aucune, comme on peut le voir au Japon ou en Australie. Dans certains des principaux pays asiatiques, en particulier, les politiques relativement efficaces d’endiguement du coronavirus en 2020 ont créé l’illusion que le virus était plus ou moins sous contrôle, si bien que le taux de vaccination y est resté plutôt faible.

La lutte frénétique et chaotique pour les vaccins

Les scientifiques s’accordent à dire que la vaccination est le principal rempart contre la propagation du virus. Mais la bourgeoisie est incapable de développer une politique unifiée pour vacciner la population mondiale et contrôler globalement la pandémie. Il n’y a pas de concertation au niveau international qui permettrait l’augmentation nécessaire de la production du vaccin. Au lieu de cela, tous les pays se sont lancés dans une course aux vaccins, les pays les plus riches accumulant des stocks dans le but d’être les premiers à obtenir une immunité de groupe.

Les données de l’OMS de novembre ont révélé que les pays du G20 ont reçu plus de 80 % des vaccins contre le Covid-19, tandis que les pays à faible revenu n’en ont reçu que 0,6 %.(2) Face à cette tendance, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déjà lancé un avertissement contre « le nationalisme et l’accumulation des vaccins [qui] nous mettent tous en danger. Cela signifie plus de décès. Plus de systèmes de santé anéantis. Plus de misère économique ».(3) Chaque État adopte sa propre stratégie et seuls les États les plus puissants ont les moyens de faire face à la pandémie. En cherchant à garantir la vaccination de leurs populations respectives, certains d’entre eux ont privilégié la signature d’accords avec des entreprises pharmaceutiques, voire ont déboursé de l’argent pour précommander des candidats vaccins prometteurs. Cette politique a entraîné d’énormes disparités dans la distribution des vaccins, même au sein de l’Union européenne (UE). Certains pays de l’UE ont même dû s’orienter vers le vaccin russe Sputnik V (Hongrie, Slovaquie), moins efficace, ou le vaccin chinois Sinopharm (Hongrie).

La plupart des nations riches sont coupables d’une accumulation sans scrupules de vaccins. Airfinity, une société d’analyse basée à Londres, prévoit que d’ici la fin de l’année, l’excédent de vaccins aura atteint 1,2 milliard de doses. Si 600 millions de ces doses excédentaires doivent être données à d’autres pays, il reste 600 millions de doses inutilisées dans les stocks, dont près de la moitié aux États-Unis et le reste dans les autres pays riches. (4) Cette politique d’accumulation a déjà entraîné le gaspillage de millions de vaccins.

L’accumulation de vaccins est l’une des raisons des disparités dans la distribution, mais un autre problème important est le coût énorme des vaccins pour les pays pauvres. Les producteurs pharmaceutiques ne pratiquent pas de prix standard mais varient leurs prix en fonction de la quantité achetée. Ils pratiquent des prix plus élevés lorsque la quantité est plus faible. Par exemple, alors que les États-Unis ont payé 15 millions de dollars pour 1 million de doses du vaccin Moderna, le Botswana a dû payer près de deux fois plus, presque 29 millions de dollars.

La distribution inégale des vaccins et le retard qui en résulte dans la vaccination au niveau mondial, compromet chaque stratégie nationale de vaccination. Une politique qui favorise les vaccinations dans les pays riches, et n’empêche pas la propagation de la pandémie dans les pays pauvres, court le risque d’un retour du virus dans les pays les plus puissants, avec également la possibilité de voir émerger des variants résistantes au vaccin. Le « chacun pour soi » au niveau mondial est un puissant accélérateur de la propagation des variants Delta et Omicron et de tous les nouveaux variants à venir.

Un patchwork de mesures incohérentes et contradictoires

Dans sa lutte contre le Covid-19, chaque bourgeoisie est constamment contrainte de donner la priorité à l’économie tout en maintenant un minimum de cohésion sociale, prenant délibérément le risque que les travailleurs tombent malades plus longtemps ou même meurent à cause du virus. Cette situation conduit à un patchwork de recommandations et de mesures incohérentes et contradictoires à travers le monde, et même entre les régions d’un même pays. Quelques exemples :

– Pas de consensus entre les organismes de santé. Le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) des États-Unis a annoncé le 13 mai 2021 que les personnes entièrement vaccinées, qui se trouvent à deux semaines de leur dernière injection, peuvent désormais se déplacer sans masque à l’extérieur et dans la plupart des environnements intérieurs. Mais l’OMS a publié des directives différentes, exhortant tous les Américains, même ceux qui sont vaccinés, à continuer de porter des masques en raison de la menace que représente le variant Delta, hautement transmissible, qui a été détecté dans les cinquante États américains.

– Aucune coordination entre régions voisines. Vendredi 17 septembre, le comité de concertation en Belgique a suggéré que le port du masque ne soit plus obligatoire dans les commerces et la restauration à partir du 1er octobre 2021. Mais la Flandre a dit oui, Bruxelles a dit non et la Wallonie décidera plus tard… Chaque région voulait décider en fonction de la situation. Les différents gouvernements régionaux ont pris le pouvoir de décision, chacun dans son pré carré, comme si le virus s’arrêtait aux frontières régionales ou linguistiques.

– Les directives émises un mois sont abrogées le mois suivant. En juillet, le gouvernement britannique a annoncé que toutes les règles de distanciation sociale seraient supprimées et que l’obligation du port du masque serait abrogée à partir du 19 juillet. Mais les supermarchés ont immédiatement annoncé le maintien des masques, tandis que les maires des grandes métropoles ont rendu obligatoire le port du masque dans les services de transport public. Finalement, le gouvernement britannique a cédé et annoncé le port obligatoire des masques dans les magasins et les transports publics à partir du lundi 29 novembre.

– Une « réouverture » suivie d’encore plus de quarantaines. Avec la hausse des vaccinations et la baisse des cas fin juin 2021, le gouvernement néerlandais a fait pression pour une “réouverture”. Les masques faciaux ont été abandonnés presque partout et les jeunes ont été encouragés à sortir à nouveau. Mais lorsque les enfants ont terminé leur première semaine d’école après les vacances d’été, à Utrecht, 10 à 15 classes ont été renvoyées chez elles chaque jour en raison de tests positifs, tandis qu’à La Haye et dans les environs, 34 classes d’école primaire ont été mises en quarantaine et renvoyées chez elles au cours de cette première semaine.

– Un méli-mélo de restrictions sur les déplacements. En Europe, les voyageurs sont confrontés aux mesures particulières de chaque État. Chaque pays a ses propres mesures de sécurité et de quarantaine pour les voyageurs. Dans certains pays, le certificat de vaccination européen suffit pour entrer dans le pays, tandis que d’autres appliquent des restrictions supplémentaires, comme des quarantaines ou des tests PCR. En outre, seules les personnes entrant dans le pays par avion ou par train sont strictement contrôlées.

Méfiance à l’égard du gouvernement, des vaccins et de la science.

Depuis le déclenchement de la pandémie de Covid, nous avons assisté à une augmentation de la méfiance à l’égard des gouvernements, des vaccins, accompagnée d’une recrudescence de la désinformation et des théories du complot :

– une méfiance à l’égard des gouvernements en Russie, en Bulgarie, mais aussi dans différents pays de l’UE comme la Pologne, les Pays-Bas, la Grèce qui, à son tour, a été renforcée par des affirmations irrationnelles et des mensonges flagrants des gouvernements pour couvrir leur négligence et leur impuissance.

– La méfiance et la peur généralisées des vaccins sont alimentées par des campagnes populistes et conspirationnistes, (5) avec un impact particulièrement fort aux États-Unis, conduisant à une polarisation extrême entre les « pro » et les anti-vax.

La Bulgarie est l’un des pays où l’ampleur de la désinformation et de la méfiance à l’égard des vaccins a un réel impact sur le taux de vaccination, qui n’atteint que 20 %. Fin octobre 2021, le pays approchait d’un nouveau pic d’infections, avec plus de 5 000 cas de Covid-19 et 100 décès par jour ; 95 % des personnes décédées n’avaient pas été vaccinées. Alors que le nombre de décès s’accumulait, le système de soins de santé était surchargé et les unités de soins intensifs saturées. Mais la plupart des Bulgares refusent toujours les vaccins contre le Covid-19.

On peut en dire autant de la Russie. Depuis plus d’un an, les agences de propagande russes et les trolls sur internet se sont engagés dans une campagne de désinformation systématique et agressive, visant à entretenir les doutes et les réticences à l’égard des vaccins. Cette campagne de désinformation a fortement alimenté le scepticisme à l’égard des vaccins qui, avec la méfiance envers le gouvernement, est responsable du niveau élevé d’hésitation à l’égard des vaccins chez les Russes. Avec moins de 45 % de la population entièrement vaccinée, le virus s’est propagé à son rythme le plus rapide au cours des derniers mois.

Cette polarisation, notamment aux États-Unis, a provoqué une réaction en chaîne d’une irrationalité totale, qui s’est étendue aux pays européens, à l’Australie et à l’Afrique du Sud. En s’informant sur des sites web douteux qui diffusent des rapports plus ou moins mensongers, les véritables préoccupations concernant le virus ou le vaccin sont très facilement confondues avec des théories farfelues et une méfiance totalement irrationnelle envers la science. L’une des principales théories du complot concerne l’origine-même de la pandémie comme celle selon laquelle l’émergence du virus est due à la technologie 5G qui aurait été conçue pour contrôler à distance les esprits et qui affirme que l’OMS fait partie du complot.

Le Covid-19 a créé un environnement sanitaire propice aux agressions et à la violence. (6) Au cours des six premiers mois de la pandémie, 611 agressions physiques ou verbales, menaces ou discrimination liés au Covid-19 ont été dirigés contre des travailleurs de la santé, des patients et des installations médicales dans plus de quarante pays, selon la Croix-Rouge (CICR). Les partisans des théories du complot se sont rendus coupables d’agressions verbales et même physiques à l’encontre de travailleurs de la santé dans des pays tels que la Slovaquie et les États-Unis. En outre, nous avons également assisté à plusieurs attaques contre les travailleurs des médias grand public.

Impérialisme vaccinal

Les politiciens ne cessent de répéter : « plus jamais ça », « nous devons tirer les leçons de l’histoire », mais loin de faire entendre raison aux États capitalistes et de les faire travailler ensemble, la classe dirigeante, de par sa nature même, est incapable de changer les règles du capitalisme en déclin, dans lequel la concurrence féroce pour les marchés est la règle et toute forme de coopération plus que jamais l’exception. Au cours des cent dernières années, dans le capitalisme décadent, le monde est devenu non seulement une arène de compétition entre les entreprises capitalistes, mais surtout un champ de bataille entre les États capitalistes.

La concurrence est le moteur qui fait tourner le capitalisme, mais elle est aussi la source de la plupart de ses problèmes. La pandémie l’a clairement mis en évidence : pendant des années, les gouvernements ont réduit les budgets de santé afin d’accroître leur compétitivité, avec pour résultat que de nombreux systèmes de santé ont été submergés par les hospitalisations liées au Covid. Bien sûr, tout le monde s’accorde à dire que prévenir les zoonoses (transmission de maladies de l’animal à l’homme) en freinant la destruction massive et chaotique de l’environnement coûtera beaucoup moins cher que d’en payer les conséquences… mais de préférence de manière à ce qu’un autre État agisse le premier ou en supporte lui-même les conséquences. En raison de la concurrence internationale, aucun des États concernés n’est prêt à limiter la destruction des forêts et autres zones sauvages au détriment de sa propre économie nationale. Aucune pensée rationnelle n’est assez forte pour modifier la situation.

Le cadre national est la plus haute expression de l’unité que peut atteindre la société bourgeoise. Face à la pandémie, qui exige une approche globale unifiée, elle n’est pas en mesure de dépasser ce cadre. Lors des crises sanitaires précédentes, comme l’épidémie d’Ebola, par exemple, la bourgeoisie a réussi au moins à sauver les apparences en mettant en place une certaine (et souvent cynique) coordination internationale (avec l’OMS notamment, sur le plan médical) pour défendre les intérêts généraux du capitalisme même dans le contexte de la décadence du système. Mais dans cette phase de décomposition, la tendance au chacun pour soi a pris une telle ampleur que la classe dirigeante n’est même plus capable de réaliser la coopération minimale pour défendre les intérêts généraux de son propre système. Au contraire, chaque État cherche à se sauver lui-même face à la catastrophe en cours.

La pandémie de Covid n’a fait qu’intensifier la course impérialiste à l’influence et aux marchés. La distribution des vaccins est elle-même instrumentalisée à des fins impérialistes. Les États-Unis et l’Europe, mais aussi la Russie, la Chine ou l’Inde, utilisent la distribution de vaccins dans le cadre de stratégie d’impérialisme « doux » (dit « soft power ») pour renforcer leurs positions impérialistes dans le monde :

– Le soutien apporté par la Chine au programme Covax de l’OMS et à la « Route de la soie de la santé » fait partie de son « offensive diplomatique » visant à promouvoir un leadership mondial en matière de santé. Entre-temps, la Chine a livré des vaccins à près de cent pays dans le monde.

– Le Kremlin a lancé son « offensive diplomatique » autour du Sputnik V qui est actuellement enregistré et certifié dans 71 pays. Son offensive met également l’unité de l’UE à l’épreuve. Certains États membres ont commencé à utiliser le vaccin, tandis que l’Italie a accepté de fabriquer le Sputnik V russe non homologué.

– L’Inde est le plus grand exportateur de vaccins du monde. Sous le slogan « les voisins d’abord » (« neighbourhood first »), elle a conclu des accords avec 94 pays pour l’exportation de 66 millions de doses. Le vaccin indien, le Covaxin de Bharat Biotech, fera partie du programme d’exportation en 2022.

Incapables de protéger leur propre population, ces États utilisent donc les vaccins à des fins impérialistes. L’Inde, où seulement 35 % de la population est entièrement vaccinée, a exporté trois fois plus de doses qu’elle n’en a administrées à sa propre population.

La crise mondiale et meurtrière du Covid entraîne également des divisions croissantes, une intensification des tensions entre les factions des bourgeoisies nationales, ce qui accroît encore la perte de contrôle de la bourgeoisie sur l’évolution de la pandémie. D’importantes factions politiques de la bourgeoisie en Europe, comme le Freiheits Partei Österreich, Alternative Für Deutschland, le Rassemblement National en France, mais aussi le Parti Républicain aux États-Unis, etc. attisent avec véhémence le mécontentement de la société à propos des vaccinations obligatoires, du passeport santé et des confinements. Ils participent de plus en plus à des manifestations pour la « liberté » qui se soldent souvent par des affrontements violents avec les forces de répression.

Seule l’abolition du capitalisme offre une perspective

La pandémie s’est étendue au monde entier et l’a radicalement transformé en quelques mois. Cela en fait le phénomène le plus important depuis l’entrée du capitalisme dans la phase de décomposition et confirme notre thèse selon laquelle « L’ampleur de l’impact de la crise du Covid-19 s’explique non seulement par cette accumulation mais aussi par l’interaction des expressions écologiques, sanitaires, sociales, politiques, économiques et idéologiques de la décomposition dans une sorte de spirale jamais observé jusqu’alors, qui a débouché sur une tendance à la perte de contrôle de plus en plus d’aspects de la société ». (7) Il montre clairement la décomposition de la superstructure de la société capitaliste et ses effets sur les fondements économiques qui lui ont donné naissance.

En même temps, ce n’est pas seulement la pandémie qui illustre l’aggravation significative des effets de la décomposition. C’est aussi la multiplication des catastrophes « naturelles » comme les incendies de forêt, les inondations et les tornades, toutes sortes de violences structurelles, des conflits militaires de plus en plus irrationnels et la migration qui en résulte de millions de personnes à la recherche d’un endroit où survivre. L’interaction de tous ces aspects est l’expression de la putréfaction accélérée des fondements mêmes du mode de production capitaliste. C’est une manifestation terrible du contraste entre l’énorme potentiel des forces productives et l’atroce misère qui se répand dans le monde.

Le capitalisme a fait son temps : c’est un homme mort qui marche encore et qui ne peut plus offrir de perspective à l’humanité. Mais dans son agonie, il est encore capable d’amener le monde entier au bord de l’abîme. La classe ouvrière a la capacité et la responsabilité d’empêcher l’anéantissement de l’humanité. Par conséquent, elle doit développer sa lutte sur son propre terrain contre les effets de la crise économique, tels que l’inflation, le chômage, la précarité. Les luttes ouvrières actuelles, (8) aussi timides soient-elles, portent les germes du dépassement de cette barbarie quotidienne, et de la création d’une société débarrassée des nombreux fléaux qui sévissent dans le capitalisme du XXIe siècle.

Dennis, 18 décembre 2021

 

1 « “Highly probable” that worst of Covid pandemic is behind us, says Johnson », Evening Standard (15 juillet 2021).

2 « EU mulls mandatory vaccination, while urging booster for all », EU-Observer (2 décember 2021).

3 Message vidéo au Sommet mondial de la santé de Berlin, les 24 au 26 octobre 2021.

4 « Why low income countries are so short on Covid vaccines. Hint : It's not boosters », National Public Radio (10 novembre 2021).

5 « Théories du complot : un poison contre la conscience de la classe ouvrière [13] », Révolution internationale n° 484 (septembre octobre 2020).

6 « Navigating Attacks Against Health Care Workers in the Covid-19 Era [14] », JAMA Network (21 April 2021).

7 « Rapport sur la pandémie et le développement de la décomposition [15] », Revue internationale n° 167 (2e semestre 2021).

8 « Luttes aux États-Unis, en Iran, en Italie, en Corée… Ni la pandémie ni la crise économique n’ont brisé la combativité du prolétariat ! [16] », Révolution internationale n° 491 (novembre décembre 2021).

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