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Nous avons reçu des informations de la part d’un camarade nous signalant un épisode significatif de la brutalité ordinaire des policiers contre des immigrés. Avec Loppsi2, ces brutalités ne font que se banaliser, comme le montre ce témoignage dont nous restituons l’essentiel.
Au moment d’une distribution alimentaire, le matin du 3 février à Calais, des voitures et fourgons des CRS et de la PAF (Police aux frontières) se sont placés en barrage sur la route menant à ce point de survie. Après que les “bénévoles de Salam” aient distribué les repas et fermé leurs portes, les migrants ont été traqués. Ceux qui ont tenté de s’échapper ont été poursuivis par les véhicules de police. Les policiers “sont sortis, les ont battus avec leur matraques et les ont tirés dans les fourgons. Un groupe a été chassé sur la voie ferrée où un migrant s’est effondré avec une jambe blessée. La PAF a commencé à le frapper sans pitié”. Un bénévole qui sur place a voulu filmer la scène a vu sa caméra détruite sur le champ. Un des migrants “était couché sur le sol à gémir et à crier à cause des coups qu’il avait reçus, mais la police a répété qu’il était juste en train de faire semblant et a continué à le battre hors de la vue des nombreux observateurs qui regardaient aux fenêtres (…) l’homme, alors inconscient, a été traîné dans un fourgon et frappé au visage à plusieurs reprises alors qu’il gémissait de douleur. Ses membres tombaient sans cesse empêchant la police de fermer la porte et ce fut apparemment une excuse suffisante pour le battre à nouveau”.
Face à la crise du système capitaliste, la bourgeoisie montre que la répression est le seul avenir qu’elle puisse offrir aux affamés.
WH (20 février)