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La question du blocage des raffineries a occupé, à partir de la mi-octobre, tous les esprits.
Les médias et les politiques ont braqué leurs projecteurs sur la pénurie d’essence, sur la “galère des automobilistes” et le bras de fer entre les bloqueurs et les forces de l’ordre. Dans toutes les AG (syndicales ou non), les débats n’ont tourné plus que presque exclusivement autour de “comment aider les travailleurs des raffineries ?”, “comment exprimer notre solidarité ?”, “que pouvons-nous bloquer à notre tour ?”… Et dans les faits, quelques dizaines de travailleurs de tous secteurs, de chômeurs, de précaires, de retraités se sont effectivement rendus chaque jour devant les portes des 12 raffineries paralysées, pour “faire nombre” face aux CRS, apporter des paniers-repas aux grévistes, un peu d’argent et de chaleur morale.
Cet élan de solidarité est un élément important, il révèle une nouvelle fois la nature profonde de la classe ouvrière.
Néanmoins, malgré la détermination et les bonnes intentions des grévistes et de leurs soutiens, de façon plus générale, ces blocages ont participé non au développement du mouvement de lutte mais à sa décrue. Pourquoi ?
Ces blocages ont été initiés et contrôlés entièrement, de bout en bout, par la CGT (principal syndicat français). Il n’y a pratiquement eu aucune AG permettant aux travailleurs des raffineries de discuter collectivement. Et quand une assemblée avait tout de même lieu, elle n’était pas ouverte aux autres travailleurs ; ces “étrangers” venus participer aux piquets n’étaient pas invités à venir discuter et encore moins participer aux décisions. L’entrée leur était même interdite ! La CGT voulait bien de la solidarité… platonique… point barre ! En fait, sous couvert d’une action “forte et radicale”, la CGT a organisé l’isolement des travailleurs très combatifs de ce secteur de la raffinerie. Les piquets sont d’ailleurs restés “fixes” et non pas “volants” : il aurait été pourtant bien plus efficace pour entraîner un maximum de travailleurs dans la lutte d’organiser des “piquets volants”, allant d’entreprises en entreprises, pour créer des débats, des AG spontanées… C’est exactement de ce genre d’extension que les syndicats ne voulaient pas !
“La recherche de l’extension et de la solidarité doit animer toutes méthodes de lutte”. Tel était justement le titre de l’article écrit en 2008 que nous republions ci-dessous.
Nous reviendrons le mois prochain, dans une seconde partie, sur un bilan plus détaillé du blocage des raffineries, en examinant en particulier le rôle du “blocage économique”.
Pw. (6 décembre 2010)
La recherche de l’extension et de la solidarité doit animer toutes les méthodes de lutte
A l’automne 2007 au plus fort du mouvement contre la loi LRU1, 36 universités ont été « perturbées » (pour reprendre la terminologie journalistique) par des barrages filtrants, des blocages ou des occupations. Ces méthodes ont bien souvent suscité de longs débats passionnés au sein des assemblées générales (AG). Laissons de côté tous ces collectifs anti-blocages qui, aux noms de la sacro-sainte « liberté individuelle » et du « droit d’étudier », soutenaient en réalité les « réformes nécessaires » du gouvernement. Beaucoup plus intéressantes furent les discussions entre ces étudiants qui, refusant de recevoir des coups sans combattre, se sont demandés collectivement comment il fallait lutter : Bloquer la fac ? Totalement ? Par un barrage filtrant ? Devons-nous aussi occuper les locaux ?
Toutes ces questions ne concernent pas seulement les jeunes et les étudiants. Au fil du développement des luttes, des questions similaires se poseront peu à peu à toute la classe ouvrière : comment mener la grève ? Faut-il établir un piquet ? Sous quelle forme ? Faut-il occuper l’usine ?
Cet article n’a pas la prétention de répondre à toutes ces questions par une recette magique prête à l’emploi et valable en toutes circonstances car à chaque nouvelle lutte, ses conditions particulières et ses choix ! Simplement, en se penchant sur quelques expériences de blocages et d’occupations, il est possible de percevoir à quel point la volonté d’étendre la grève est absolument vitale et, a contrario, comment l’isolement est toujours un piège mortel.
L’unité et la solidarité au cœur de la préoccupation des étudiants
Lors du mouvement contre le CPE, au printemps 2006, la question du blocage était déjà omniprésente. En fait, ce type de mouvement ne peut pas réellement exister sans une certaine « perturbation » du bon fonctionnement des universités. Qui remarquerait l’absence -même massive - des étudiants à leurs cours ? Qui se soucierait de voir les amphithéâtres vides ? Peut-être même pas les maîtres de conférence !
Mais au-delà de cette simple nécessité, en 2006 comme en 2007, en bloquant les facs, certains étudiants exprimèrent surtout un profond sentiment de solidarité et un besoin d’unité. « Nous ne bloquons pas l’université pour nous faire plaisir ou par désintérêt pour nos cours ! La grève est le meilleur moyen pour nous faire entendre. En faisant grève, on casse la logique routinière du travail et on prend le temps de s’organiser démocratiquement tous ensemble. Mais pour que la grève ne reste pas un acte isolé et le fait d’une minorité de personne, le blocage est aussi important. C’est lui qui permet à tout le monde de ne pas aller en cours et donc de dégager du temps libre pour commencer à mener une activité pour la mobilisation. En plus, le blocage permet aux étudiants qui le souhaitent de se libérer de la pression des cours ou des examens pour pouvoir participer activement au mouvement sans être pénalisés. Le blocage, c’est le moyen démocratique qui permet à tout le monde de se mobiliser ! » ( Lu sur le blog : https://antilru.canalblog.com/archives/le_blocage/index.html). Arrêter les cours a permis, par exemple, aux boursiers d’aller aux AG et aux manifestations sans craindre la suppression de leurs ressources pour « absence », ce qu’exprime consciemment encore un étudiant aux journalistes de Libération le 12 novembre 2007 : « S’il n’y a pas de blocage, il n’y a pas de mouvement. Les étudiants boursiers n’iront pas manifester sinon. »
Nous sommes ici à mille lieues des accusations odieuses lancées par ces respectables présidents d’universités, et relayées par tous les médias, qualifiant les étudiants en lutte de « Khmers rouges » et de « délinquants ». La bourgeoisie peut bien cracher tout son venin, derrière les actions de blocage, il n’y avait nullement une volonté d’imposer la position minoritaire de quelques excités par la force (la force physique était d’ailleurs plutôt du côté des présidents, comme en témoigne le nombre de blessés suite aux interventions des CRS) et d’enfermer les étudiants dans « leurs » facs. Au contraire, elles traduisaient une volonté d’action consciente et collective vers l’élargissement de la lutte s’exprimant dans la volonté d’un débat le plus large et vivant possible. Ainsi, bien plus que les blocages en soi, cet état d’esprit qui les animait a conféré au mouvement contre le CPE en particulier, toute sa vitalité et sa force. Comme nous l’écrivions déjà en mai 2006 dans nos Thèses sur le mouvement des étudiants : « La grève des universités a commencé par des blocages. Les blocages étaient un moyen que se sont donnés les étudiants les plus conscients et combatifs pour manifester leur détermination et surtout pour entraîner un maximum de leurs camarades vers les assemblées générales où une proportion considérable de ceux qui n’avaient pas compris la signification des attaques du gouvernement ou la nécessité de les combattre ont été convaincus par le débat et les arguments ».
La volonté d’étendre la lutte est un élément vital pour la classe ouvrière
La force de la classe ouvrière se révèle au grand jour quand elle développe un profond sentiment d’unité et de solidarité. C’est pourquoi toute méthode de lutte doit être animée d’une claire volonté d’étendre la grève. En suivant cette voie, les ouvriers du grand complexe de tissage et de filage Mahalla al-Kubra’s Misr, situé au nord du Caire en Egypte, sont parvenus à mener, en 2006 et 2007, une longue lutte finalement victorieuse. Un épisode de ce mouvement éclaire particulièrement la façon dont ces ouvriers ont occupé leur usine pour se protéger de la répression féroce de l’Etat égyptien.
Le 7 décembre 2006, pour protester contre le non-versement de primes promises, 3000 ouvrières quittent leur poste de travail et se dirigent vers les sections où leurs collègues masculins n’ont pas encore arrêté les machines. Les ouvrières s’écrient en chantant : « Où sont les hommes ? Voici les femmes ! » Peu à peu, 10 000 ouvriers se retrouvent rassemblés sur le Mahalla’s Tal‘at Harb Square, la place située devant l’entrée de l’usine. La réponse de la bourgeoisie égyptienne ne se fait pas attendre : la police anti-émeutes se déploie rapidement autour de l’usine et dans la ville. Face à cette menace de répression, quelques dizaines de grévistes choisissent alors d’occuper l’usine. Voilà 70 ouvriers apparemment pris au piège. Sûr de son fait, l’Etat lâche ses ordres : le soir même, la police anti-émeutes se précipite sur les portes. A 70 contre toute une meute, le combat est évidemment perdu d’avance. Mais ces ouvriers savent qu’en réalité, ils ne sont pas seuls. Ils commencent à frapper bruyamment sur les barreaux d’acier. « Nous réveillâmes tout le monde dans le complexe et dans la ville. Nos téléphones mobiles sortirent des forfaits car nous appelions nos familles et nos amis à l’extérieur, leur demandant d’ouvrir les fenêtres et de faire savoir à la sécurité qu’ils regardaient. Nous appelâmes tous les ouvriers que nous connaissions pour leur dire de se précipiter vers l’usine [...] Plus de 20 000 ouvriers arrivèrent »2. Les enfants des écoles élémentaires et les étudiants des écoles supérieures proches prennent les rues en soutien aux grévistes. Les services de sécurité sont paralysés. Finalement, au quatrième jour de l’occupation de l’usine, les officiels du gouvernement, paniqués, offrent une prime de 45 jours de salaire et donnent l’assurance que la compagnie ne sera pas privatisée.3
En choisissant ainsi d’occuper leur usine, ces 70 ouvriers auraient très bien pu se retrouver coincés dans une véritable souricière, à la merci des forces de l’ordre. Mais cette poignée d’ouvriers qui se sont enfermés dans l’usine n’a pas tenté d’y tenir un siège, seule contre tous et « jusqu’au bout ». Ils ont au contraire utilisé cette occupation comme un point de ralliement, en appelant leurs frères de classe à rejoindre le combat. Plusieurs semaines de lutte leur avaient montré qu’une solidarité de classe se forgeait peu à peu, que des liens étaient en train de se tisser et qu’ils pouvaient donc compter sur le soutien de « 20 000 ouvriers ». C’est cette confiance progressivement engrangée qui leur a permis d’oser appeler tous les ouvriers qu’ils connaissaient « pour leur dire de se précipiter vers l’usine ». L’occupation d’usine ne fut qu’un moyen parmi les autres pour mener cette lutte, la dynamique générale d’extension du mouvement étant l’élément déterminant.
L’isolement est toujours un piège mortel
Aucune méthode de lutte ne constitue en soi une panacée. Les blocages et les occupations peuvent être, selon les circonstances, totalement inadaptés. Pire ! Aux mains des syndicats, ils sont toujours utilisés pour diviser les ouvriers et les mener à la défaite. La grève des mineurs de 1984, en Grande-Bretagne, en est une illustration tragique.
A cette époque, le prolétariat le plus vieux du monde est aussi l’un des plus combatifs. Il détient chaque année, et de loin, le record du nombre de jours de grève ! Par deux fois, l’Etat doit même retirer ses attaques. En 1969 et 1972, les mineurs parviennent en effet à créer un rapport de force favorable à la classe ouvrière en imprimant à la grève une dynamique d’extension sortant de la logique sectorielle ou corporatiste. Par dizaines ou par centaines, ils se rendent en véhicules dans les ports, les aciéries, les dépôts de charbon, les centrales, pour les bloquer et convaincre les ouvriers sur place de les rejoindre dans la lutte. Cette méthode deviendra célèbre sous le nom de flying pickets (« piquets volants ») et symbolisera la force de la solidarité et de l’unité ouvrières. Les mineurs paralysent ainsi toute l’économie en interrompant presque totalement la production, la distribution et la combustion du charbon, source d’énergie alors indispensable aux usines.
En arrivant au pouvoir en 1979, Thatcher compte bien briser les reins de cette classe ouvrière pas assez docile à son goût. Pour cela, son plan est simple : il s’agit d’isoler les éléments les plus combatifs, les mineurs, dans une grève longue et dure. Durant des mois, la bourgeoisie anglaise se prépare au bras de fer. Des stocks de charbon sont constitués pour faire face au risque de pénurie. Dans ses Mémoires, Thatcher rapporte : « Il incomba principalement à Nigel Lawson, qui était devenu ministre de l’Energie en septembre 1981, d’amasser - régulièrement et sans provocation - les stocks de charbon qui permettraient au pays de tenir. On devait beaucoup entendre le mot « tenir » au cours des mois suivants. » Quand tout est fin prêt, en mars 1984, 20 000 suppressions d’emplois sont brutalement annoncées dans le secteur du charbonnage. Comme attendu, la réaction des mineurs est fulgurante : dès le premier jour de grève, 100 puits sur 184 sont fermés. Un corset de fer syndical entoure alors immédiatement les grévistes. Tout est fait pour annihiler tout « risque » de « contamination ». Les syndicats de cheminots et de marins soutiennent platoniquement le mouvement, autrement dit, ils laissent les mineurs se débrouiller tout seuls. Le puissant syndicat des dockers se contente de deux appels à la grève tardifs, l’un en juillet quand nombre de puits sont fermés pour cause de vacances et l’autre à l’automne pour le retirer quelques jours plus tard ! Le TUC (la centrale syndicale nationale) refuse de soutenir la grève. Les syndicats des électriciens et des sidérurgistes s’y opposent. Bref, les syndicats sabotent activement toute possibilité de lutte commune. Mais surtout, le syndicat des mineurs, le NUM (National Union of Mineworkers), parachève ce sale boulot en enfermant les mineurs dans des occupations stériles et interminables (plus d’un an !) des puits de charbon. Compte-tenu des stocks amassés, la paralysie de la production de charbon ne fait cette fois-ci pas peur à la bourgeoisie, seule la possibilité d’une extension de la lutte aux différents secteurs de la classe ouvrière l’inquiète. Il lui faut donc à tout prix éviter que les mineurs envoient des piquets volants partout pour discuter et convaincre les ouvriers des autres secteurs de les rejoindre dans la lutte. Le NUM déploie toute son énergie à restreindre la grève à l’industrie minière. Afin d’éviter que des flying pickets soient envoyés aux portes des usines voisines, toute l’attention des ouvriers est focalisée sur la nécessité d’occuper les puits, tous les puits, rien que les puits, coûte que coûte. Or, le NUM a bien pris soin de ne pas appeler à la grève nationale, chaque région doit décider de rentrer en lutte ou non. Quelques puits continuent donc de tourner.. Ce même NUM désigne alors ces puits encore en activité comme des « repaires de jaunes ». De mars 1984 à mars 1985, pendant un an, la vie de milliers d’ouvriers et de leur famille va tourner autour de cette seule question d’occuper les mines et de bloquer les quelques puits encore en activité. Bloquer la production du charbon devient, sous la houlette syndicale, l’objectif central et unique, une question en soi. Les flying pickets ont du plomb dans l’aile ; au lieu de « voler » d’usine en usine, ils restent là, au même endroit, devant les mêmes puits, jour après jour, semaine après semaine, puis mois après mois. Le seul résultat est l’exacerbation des tensions entre grévistes et non-grévistes ; parfois même, des affrontements entre mineurs éclatent.
Cette fois isolés de leur classe, divisés en leur propre sein, les mineurs deviennent une proie facile. Grâce à ce sabotage syndical, à ces occupations stériles et interminables, à ces flying pickets qui n’ont plus de volants que le nom, la répression policière peut s’abattre avec d’autant plus de violence. Le bilan de la grève des mineurs de 1984 sera de 7000 blessés, 11 291 arrestations et 8392 personnes traduites en justice. Bien plus grave, cette défaite sera la défaite de toute la classe ouvrière, le gouvernement Thatcher passera alors en force toute une série d’attaques dans tous les secteurs.
Décidément, il n’existe aucune recette pour la lutte de classe. Toute méthode de lutte (blocage, piquet, occupation...) peut tantôt être au service du mouvement, tantôt facteur de division. Une seule chose est certaine : la force de la classe ouvrière réside dans son unité, sa capacité à développer sa solidarité et donc à étendre la lutte à tous les secteurs. C’est cette dynamique d’extension qui seule fait vraiment peur à la bourgeoisie et permet de dégager, dans les grandes lignes, quelques leçons essentielles des expériences de lutte du prolétariat:
- jamais les piquets ou les occupations ne doivent être la source d’un quelconque enfermement et repli, mais au contraire un outil au service de l’extension ;
- pour ce faire, l’ouverture est un élément vital. Une usine occupée doit être un lieu où les ouvriers des autres secteurs, les retraités, les chômeurs... peuvent venir débattre et participer à la lutte. Les piquets, eux aussi, doivent constituer des lieux privilégiés d’échange pour convaincre les non-grévistes de rejoindre le combat. Les piquets volants doivent avoir pour souci premier cette notion d’extension de la lutte à tous les secteurs ;
- tout mode d’action ne peut être employé à tout moment. En particulier, quand un mouvement ne s’étend pas et stagne puis qu’il s’oriente ostensiblement vers la reprise, il est presque toujours vain pour les éléments les plus combatifs et déterminés de vouloir aller « jusqu’au bout » de leurs forces (physiques et morales) par des occupations et des blocages souvent désespérés. Ce qui compte alors, c’est surtout de préparer les nouvelles luttes à venir.
- enfin, derrière les actions de blocage, de piquet et d’occupation, les syndicats ne cherchent toujours qu’à diviser et isoler. Seule la prise en mains de la lutte par les ouvriers eux-mêmes permet le développement de la lutte et de la solidarité !
Quoi qu’il en soit, au-delà du rôle que peut jouer une occupation d’usine ou un piquet à un moment donné d’une grève, c’est dans la rue que les ouvriers peuvent se rassembler massivement ! Ce n’est pas pour rien qu’en mai 2006, les métallurgistes de Vigo, en Espagne, qui occupaient leur usine et faisaient face à une répression policière violente, ont décidé d’organiser leurs assemblées générales et les manifestations dans les rues du centre-ville. Ici, dans la rue, les ouvriers de tous secteurs, les retraités, les chômeurs, les familles ouvrières... tous ont pu rejoindre les grévistes et manifester activement, par la lutte et l’unité dans la lutte, leur solidarité de classe !
Pawel (24 janvier 2008)
1 La loi LRU (Libertés et Responsabilités des Universités) a pour but la réduction des coûts étatiques pour l’enseignement supérieur en recentrant les « efforts financiers » sur quelques « facs élites », transformant ainsi toutes les autres universités en de véritables « facs poubelles ».
2 Témoignages de deux ouvriers de l’usine, Muhammed Attar et Sayyid Habib, recueillis par Joel Beinin et Hossam el-Hamalawy et publiés sous le titre « Les ouvriers du textile égyptien s’affrontent au nouvel ordre économique », sur les sites “Middle East Report Online” et libcom.org.
3 Pour plus d’informations sur cette lutte, qui dura plusieurs mois, lire notre article « Grèves en Egypte : la solidarité de classe, fer de lance de la lutte ».