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A la veille de la trêve des confiseurs, la jeunesse lycéenne est descendue massivement dans la rue. Face à l’avenir bouché que le capitalisme leur réserve, ces enfants d’ouvriers ont clairement démontré toute leur combativité. Surtout, leur mouvement a été animé d’un fort sentiment de solidarité et d’unité, mettant en avant la nécessité de relier leur lutte à l’ensemble des mouvements sociaux (1).
Face à cela, les syndicats ont dressé un véritable cordon sanitaire pour empêcher par tous les moyens le mouvement lycéen de réussir à réaliser cette jonction avec leurs aînés. Ils ont saboté ouvertement le mouvement !1
Les syndicats lycéens, la FIDL et l’UNL, ont tout fait pour empêcher les autres prolétaires de se joindre aux lycéens et de discuter avec eux. Ils ont caché délibérément les lieux et heures des manifestations ! Impossible de trouver ces informations dans la presse ou sur leurs sites Web ! Il fallait aller fouiller sur les forums ou les blogs lycéens qui, eux, appelaient les travailleurs à les rejoindre. Les assemblées générales organisées par ces mêmes syndicats, ces “spécialistes de la lutte” (sic), étaient des huis-clos fermés aux “éléments extérieurs”, rendant impossible pour un ouvrier solidaire de leur lutte d’y participer !
Et en matière de sabotage de l’unité, les syndicats des enseignants ne furent pas en reste. Chaque fois, ils ont pris soin de séparer enseignants et lycéens, en choisissant des jours de manifestation tout simplement différents ou en convoquant des assemblés générales dans des lieux et à des moments bien distincts. Tout a été fait pour que les enfants d’ouvriers et les travailleurs ne puissent même pas se croiser !
Ce faisant, les syndicats confirment une nouvelle fois leur véritable nature de chiens de garde du capital :
Quand la bourgeoisie cogne, les syndicats sabotent la solidarité ouvrière !
1) Lire notre article : “Lycéens, étudiants, chômeurs, travailleurs… C’est tous unis qu’il faut lutter ”.