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Le CCI vient d'exclure un de ses membres. Une telle mesure n'est pas fréquente de la part de notre organisation. La dernière exclusion d'un membre du CCI remonte à 1995 et la précédente avait eu lieu en 1981. En effet, nous n'appliquons une telle sanction que face à des fautes extrêmement graves, et c'est pour cela qu'en général, nous l'accompagnons d'un communiqué dans la presse parce que nous considérons que l'élément qui est sanctionné représente un danger, non seulement pour notre organisation mais également pour l'ensemble du milieu politique prolétarien et les sympathisants de la Gauche communiste.
Celui qui fait aujourd'hui l'objet d'une telle sanction, Jonas (qui avait également signé des articles dans notre presse des initiales JE) s'est en effet rendu coupable de comportements absolument indignes d'un militant communiste. Nous reproduisons ci-dessous des extraits de la résolution adoptée par notre organisation à son sujet :
"Jonas a présenté sa démission en mai 2001 avec l'argument que sa santé ne lui permettait pas de poursuivre le combat politique au sein de notre organisation alors que celle-ci était menacée à ses dires par une 'entreprise de démolition'. En réalité, le CCI a pu constater que si Jonas s'était mis en retrait, il n'en a pas pour autant cessé toute activité envers notre organisation. Bien au contraire. Il est établi que cette mise en retrait était un moyen de mener secrètement et impunément une politique hostile au CCI consistant notamment :
- à culpabiliser ses militants et à les dresser les uns contre les autres en attribuant à certains d'entre eux et aux organes centraux la responsabilité de l'aggravation de ses difficultés de santé ;
- à inciter [en mettant à profit son autorité politique et la sympathie qu'il avait suscitée autour de lui] un certain nombre de membres de l'organisation à se rebeller contre les décisions et la discipline de celle-ci, les poussant ainsi dans une dynamique destructrice et suicidaire au plan politique ;
- à faire circuler, y compris à l'extérieur du CCI, toute une série d'accusations extrêmement graves contre un certain nombre de ses militants, alors qu'en même temps il s'est toujours refusé à rencontrer (et même à reconnaître) la commission (…) chargée d'examiner ce type d'accusations ;
- à refuser de rencontrer toute délégation de l'organisation chargée de lui communiquer les charges que celle-ci avait retenues contre lui afin qu'il puisse présenter sa défense, alors qu'il n'a rien trouvé à redire [à un document qui lui a été transmis début décembre 2001] qui déjà décrivait les comportements absolument inacceptables et violemment hostiles au CCI dont il s'était rendu responsable. (...)
Un des aspects les plus intolérables et répugnants de son comportement est la véritable campagne qu'il a promue et menée contre un membre de l'organisation (...) l'accusant dans les couloirs et même devant des personnes extérieures au CCI de manipuler son entourage et les organes centraux pour le compte de la police et de n'avoir participé [aux combats passés pour la défense de l'organisation] que pour détourner les soupçons alors [qu'il] aurait été en réalité le complice de Simon [un élément aventurier exclu du CCI en 1995] avec qui il se serait, en quelque sorte, "partagé le travail".
Il peut arriver qu'un militant sincère d'une organisation communiste ait, à tort ou à raison, des soupçons envers un autre militant. Il lui appartient alors d'en faire part aux organes que s'est donné l'organisation pour traiter ce genre de problèmes et qui examinent alors, avec le maximum d'attention, de prudence et de discrétion les éléments sur lesquels se base une telle conviction. Mais telle n'a pas été l'attitude de Jonas. En effet, il a refusé catégoriquement de rencontrer la commission chargée d'examiner ce genre de problèmes alors qu'en même temps il continuait à distiller son poison.
Il faut préciser que le membre du CCI accusé par Jonas d'être un "flic complice de Simon" a demandé que soit menée une enquête approfondie sur son propre compte afin de pouvoir continuer à militer dans nos rangs. Cette enquête a abouti à la conclusion formelle que ces accusations n'avaient absolument aucun fondement et mis en évidence leur caractère mensonger et malveillant. Cela n'a pas empêché Jonas de poursuivre ses calomnies.
"Le fait que Jonas ait refusé de rencontrer le CCI pour s'expliquer sur ses comportements constitue en soi un aveu du fait qu'il est conscient d'être devenu un ennemi de notre organisation malgré ses déclarations théâtrales à 'ses camarades' qu'il présente en réalité (à l'exception de ceux qu'il a réussi à entraîner dans son sillage) soit comme des 'flics', soit comme des 'Torquemada', soit comme de pauvres crétins 'manipulés'".
Aujourd'hui, Jonas est devenu un ennemi acharné du CCI et il a adopté des comportements dignes de ceux d'un agent provocateur. Nous ne savons pas quelles sont ses motivations profondes, mais ce dont nous sommes sûrs, c'est qu'il représente un danger pour le milieu politique prolétarien.
Le CCI (24 février 2002)