Où en est la crise ? La crise transforme l'Europe occidentale en une poudrière sociale

Afficher une version adaptée à l'édition sur imprimante

Il existe une "mémoire collective" historique au sein de la classe ouvrière. Les organisations politi­ques révolutionnaires en sont une manifestation importante. Mais elle n'est pas unique. Dans 1'ensemble de la classe, les luttes passées, les attaques de la bourgeoisie, on en a tiré les leçons pendant des an­nées, souvent sous forme plus ou moins consciente, souvent sous forme purement négative, sachant plus ce qu'il ne faut pas faire que dégageant une perspective concrète positive précise. La puissance et la pro­fondeur du mouvement ouvrier en Pologne en 1980 étaient en grande partie le fruit direct du souvenir des expériences  successives de 1956, 1970 et 1976.

C'est pour cela que dans l'unité du prolétariat mondial, toutes les parties de la classe ne  sont pas identiques : il y a  des secteurs qui ont une plus grande tradition, une plus  grande expérience de la lutte de classe. La vieille Europe occidentale regroupe le prolétariat  qui possède le plus  important coeur industriel (il y a dans  la CEE 41  millions de salariés dans 1’industrie, contre 30 millions aux USA et 20 au Japon) et la plus longue expérience historique : à travers  les  luttes qui vont  de 1848 et la Commune de Paris à la  vague révolutionnaire de la  fin  de la 1ère guerre, à   travers la confrontation avec la contre-révolution sous toutes ses formes, stalinienne, fasciste, "démocratique"   (parlementarisme, syndicalisme), à travers des centaines de milliers de grèves de toutes sorte et ampleur, s'est  forgée une classe plus aguerrie qu'ailleurs [1]().

L 'Europe occidentale est actuellement non  seulement  la  zone  concentrant  les principaux bataillons du prolétariat mondial, mais aussi, au sein de la partie  industrialisée du bloc US, celle où, à court  et moyen terme, la  classe révolutionnaire est appelée à connaître la plus violente attaque économique. Les capitaux d'Europe occidentale  s'effondrent lentement, incapables d'affronter sur le marché mondial et sur leur propre marché la concurrence économique de leurs propres "partenaires", américains et japonais, concurrence devenue d'autant plus agressive et impitoyable que ces derniers  sont  eux-mêmes plongés dans la plus  violente crise depuis les années 30.

Les  conditions objectives  s'ajoutent  aux conditions subjectives pour faire de l'Europe de l'Ouest le formidable détonateur révolutionnaire que Marx a  annoncé.

LE DECLIN ECONOMIQUE DE L'EUROPE

LA LOI DU PLUS FORT

Dans la décennie qui va de 1963 à 1973, les éco­nomies des Etats de la CEE croissaient en moyenne à un rythme de 4,6 I (PIB). Ce taux tombe à 2 % dans la décennie suivante. Au début des années 80, il est tout simplement nul et recule dans plusieurs pays. A la fin des années 60, le taux de chômage dans la CEE était de 2,3 % ; aujourd'hui, il dé­passe 10 % et atteint 17 % dans des pays aussi divers que l'Espagne et les Pays-Bas. Entre 1975 et 1982, "la part de marché" de la CEE (mesurée par sa part dans le total des exportations de pro­duits manufacturés de l'ensemble de l'OCDE) est tombée de57%à53% tandis que celle des USA se maintenait à 18 % et celle du Japon augmentait de 13 à 16 %.

Dans la deuxième moitié des années 70, l'écono­mie d'Europe occidentale a commencé à perdre de plus en plus de terrain par rapport aux USA et au Japon. Cette tendance s'est accélérée avec l'en­trée dans les années 80. Simultanément, la dépen­dance du capital en Europe à l'égard de celui de " la puissance chef de bloc - dépendance qui ne s'est jamais démentie depuis la 2ème guerre -s'est fortement aggravée.

Le déclin économique de l'Europe occidentale au sein de son bloc trouve en partie son explication dans les caractéristiques des rapports entre na­tions dans le capitalisme décadent et militarisé.

Les lois qui régissent les rapports entre capi­taux nationaux - fussent-ils ceux d'un même bloc militaire - sont les mêmes que celles du milieu de la pègre. Lorsque la crise frappe le monde capita­liste, la concurrence économique qui lui sert de mode de vie s'exacerbe jusqu'à son paroxysme, tout comme les gangsters s'entretuent lorsque les bu­tins à conquérir se font plus rares et difficiles à obtenir.

Dans l'époque actuelle, cela se traduit au ni­veau de la planète par l'aggravation des tensions entre les deux blocs militaires. Au niveau de cha­que bloc, en son sein, chaque nation est militai­rement sous le contrôle absolu de la puissance do­minante (Le Japon corn ire la Pologne ne disposent que d'un strict minimum de munitions dans leurs armées ; ce sont les chefs de bloc qui en ont la possession et les leur fournissent). Mais les an­tagonismes économiques n'en subsistent pas moins.

Dans le bloc le plus riche, l'occidental, une certaine liberté de concurrence - beaucoup moindre que ce que les propagandes officielles prétendent- permet à ces antagonismes économiques d'apparaître au grand jour : c'est la guerre à coup de coûts de production moindres, à coup de subventions d'Etat aux exportations, à coup de mesures protectionnis­tes et de marchandages de "parts de marché", etc.

Dans le bloc de l'Est, le plus pauvre, le plus ruiné par le gigantesque effort de guerre et de mi­litarisation, les tensions économiques entre capi­taux nationaux apparaissent plus difficilement tant elles sont soumises aux impératifs militaires (la PDA est proportionnellement plus industriali­sée que l'URSS ; elle n'en est pas moins obligée d'acheter le pétrole de celle-ci à un cours arbi­trairement fixé, toujours supérieur au cours mon­dial et elle doit généralement le payer en devises occidentales).

Cependant, avec l'accélération de la crise et de la décadence capitaliste mondiale, c'est le mode de vie du bloc le plus ruiné qui montre l'avenir au mieux nanti. Comme nous le disions lors de notre second Congrès International (1977) : "Les Etats-Unis vont mettre l'Europe au rationnement". Depuis le début des années 70, l'évolution en occident ne s'est pas faite vers un plus grand libéralisme dans les échanges et la vie économique, mais au contrai­re vers la multiplication des mesures protection­nistes et un pouvoir de plus en plus impitoyable des USA sur leurs vassaux. Le GATT, organisation chargée de défendre et stimuler le libre-échange entre nations, ne cesse dans ses derniers rapports annuels de s'arracher les cheveux et de crier au sacrilège suicidaire devant la multiplication des barrières douanières et autres mesures qui entra­vent le "libre-échange" entre nations.

Quant aux relations économiques des USA avec leurs partenaires industrialisés, elles se caracté­risent, surtout depuis la dite crise du pétrole (1974-75), par une série de manoeuvres économiques dont le résultat concret est un "pillage". Un pil­lage dont les fruits sont employés par la puissance dominante essentiellement à financer ses dépenses militaires.

Tout comme l'URSS, les USA portent la plus lourde part des dépenses militaires du bloc ([2]). Depuis Nixon, les USA ont mené au niveau de leur bloc des politiques économico militaires qui leur ont permis d'imposer par la force à leurs vassaux le financement d'une partie de leur politique militaire.

Les violentes augmentations du prix du pétrole (1974-75, 1979-80) dont les USA contrôlent direc­tement ou indirectement l'essentiel de la production et de la commercialisation ont fourni :

1  - à travers le flot de Dollars qui a été déver­sé sur le Moyen-Orient en provenance du Japon et de l'Europe, les moyens de financer, essentiellement à travers l'Arabie Saoudite la "Pax Americana" ;

2  - à travers l'énorme demande de Dollars provo­quée (le pétrole se paie en Dollars) une surévalua­tion du billet vert qui permettait aux USA d'ache­ter n'importe quoi, n'importe où, en payant d'au­tant moins ; c'est une sorte de réévaluation forcée du Dollar.

La politique de taux d'intérêts élevés pratiquée par les USA depuis le début des années 80 se tra­duit par un résultat analogue. La crise économique fait apparaître une masse de capitaux "oisifs" sous forme argent, qui ne trouvent pas de secteurs pro­ductifs rentables où s'investir, le secteur produc­tif se réduisant comme peau de chagrin. Ces capi­taux sont contraints, sous peine de disparaître au moins partiellement, de se placer dans des sec­teurs spéculatifs, de se transformer en capitaux fictifs. Ils se placent là où les taux d'intérêts réels sont les plus élevés. Avec leur politique, les USA attirent chez eux ainsi une masse énorme de capitaux du monde entier et qui doivent, pour se placer, commencer par être transformés en Dollars. Celui-ci devient plus demandé, plus recherché, plus cher : il est surévalué (en janvier 84, certains estimaient la surestimation du prix du Dollar à 40 %). Achetant à bas prix (il faudrait dire : à prix forcé), les USA se paient le luxe du plus grand déficit commercial de leur histoire... sans que pour cela leur monnaie, au moins pour le moment ne soit dévaluée, au contraire. Simultanément, et tout aussi impunément, ils connaissent un déficit des administrations publiques sans précédent (200 milliards de Dollars), soit l'équivalent de leurs dépenses militaires officielles ([3]).

Comme nous l'avons à plusieurs reprises démontré dans des numéros précédents de cette Revue, cette politique ne peut pas être éternelle. Elle consti­tue une fuite en avant qui prépare de gigantesques explosions financières.

Mener une politique de taux d'intérêt réels élevés veut dire être capable de payer des reve­nus réels élevés aux capitaux que l'on emprunte. Or, la crise économique, qui dévaste aussi les USA, interdit à ceux-ci de trouver les moyens réels de payer ces intérêts. Quant à la production militai­re, la seule qui connaît un véritable développement, elle détruit ces moyens de paiement plutôt qu'elle n'en crée. Les USA paient ces revenus en réalité avec du papier, des Dollars surévalués, qui à leur tour se placent de nouveau aux USA. Au bout c'est la banqueroute du système financier mon­dial ([4]). Mais les USA n'ont pas véritablement le choix et ils n'en laissent aucun à leurs "alliés". L'économie américaine "soutient" celle de l'Europe occidentale comme la corde soutient le pendu. Tout comme dans le bloc rival, et comme dans l'ensemble de la vie sociale du capitalisme décadent, les rap­ports économiques sont de plus en plus calqués et soumis aux rapports militaires. Parlant des rap­ports de l'Europe avec son chef de bloc, Helmut Schmidt - représentant expérimenté du capital al­lemand - déclarait récemment que Washington avait tendance à "remplacer ou supplanter son leadership politique par un  commandement militaire strict, exigeant  de ses alliés qu'ils  exécutent  les ordres sans discuter et  dans  les deux jours  qui   suivent" (Newsweek, 9 avril 84).

Dans le bloc de l'Est, l'URSS pille ses vassaux directement, par la pression militaire et poli­cière. Dans le bloc occidental, les USA pillent surtout à travers le jeu des mécanismes économi­ques du "marché" militairement dominé par eux. Mais le résultat est le même. Le chef de bloc se fait payer sa politique militaire par des prélève­ments directs ou indirects sur ses "alliés".

Le retard croissant de l'Europe est en grande partie le résultat de la loi du monde capitaliste, celle du plus fort.

Les faiblesses intrinsèques de l'économie euro­péenne sont celles d'un continent divisé en une multitude de nations, concurrentes entre elles, incapables de dépasser leurs divisions, de con­centrer leurs forces pour tenter de résister à la concurrence économique de puissances comme les USA et le Japon.

LE MYTHE DU MARCHE COMMUN

Une des manifestations les plus classiques de la crise économique est la multiplication du nombre de faillites d'entreprises. Celles-ci frappent de­puis quelques années les principaux pays du bloc US comme une épidémie qui s'étend de plus en plus rapidement, atteignant des rythmes inégalés depuis la grande dépression des années 30.

Mais les faillites ne sont qu'un aspect d'un phé­nomène tout aussi significatif : l'accélération des concentrations de capitaux.

Dans la jungle capitaliste en proie à une pénurie croissante de marchés solvables, seules les entre­prises les plus modernes, celles capables de pro­duire à meilleur marché peuvent survivre. Mais mo­derniser l'appareil de production dans la période actuelle nécessite des concentrations de capitaux de plus en plus énormes. Face aux géants améri­cains ou même japonais, les européens divisés, in­capables de se mettre d'accord sur autre chose que sur la façon d'attaquer ou de combattre le proléta­riat, parviennent de moins en moins à suivre la course technologique. Il est plus facile et plus rentable pour une entreprise européenne en diffi­culté de s'allier avec des capitaux américains ou japonais qu'avec d'autres européens. Et c'est ce qui se produit dans la réalité, malgré les déclara­tions ampoulées des prêtres de "l'Europe Unie".

Le "Marché Commun" a été un marché unifié essen­tiellement pour les capitaux américains et japonais qui ont la puissance et les moyens militaires de contrôler des marchés de cette taille.

La CEE, après des années d'efforts, ne parvient aujourd'hui à planifier et organiser que... la des­truction et le démantèlement de l'appareil produc­tif (la sidérurgie n'étant que l'exemple le plus spectaculaire).

Du point de vue des conditions objectives, l'Eu­rope occidentale devient une poudrière sociale parce que la crise économique s'y accélère. Mais pas uniquement à cause de cela. Deux caractéristi­ques du capitalisme en Europe occidentale rendent plus explosive et profonde la lutte de classe dans cette partie du monde : le poids de l'Etat dans la vie sociale ; la juxtaposition d'une somme de pe­tits Etats-nations.

LE POIDS DE L'ETAT DANS LA VIE SOCIALE REND LA LUTTE OUVRIERE PLUS IMMEDIATEMENT POLITIQUE

Plus l'Etat est présent dans la vie économique, et plus la vie de chacun est directement dépendan­te de "la politique" de l'Etat. La sécurité socia­le, les retraites, les allocations familiales, les indemnités de chômage, l'éducation publique, etc. constituent une part importante du salaire des ou­vriers en Europe. C'est une partie directement gé­rée par l'Etat. Plus ces institutions étatiques sont présentes et plus l'Etat est le patron de tout travailleur. Dans ces conditions, "l'austéri­té", l'attaque contre les salaires prend une forme directement politique et contraint le prolétariat, lorsqu'il combat, à s'affronter plus directement au coeur politique du pouvoir du capital.

La crise se traduit ainsi, plus en Europe qu'au Japon ou aux USA, par une ouverture plus immédiate du terrain politique pour le combat de classes. Plus qu'ailleurs, ce sont les gouvernements et non les entreprises qui prennent les décisions qui mo­dulent les conditions d'existence des travailleurs. L'austérité en Europe, c'est le gouvernement alle­mand qui réduit les bourses d'études et les allo­cations familiales, c'est le gouvernement français qui réduit les indemnités de chômage, c'est le gouvernement espagnol qui propose la réduction du taux des retraites de 90 à 65 %, c'est le gouver­nement anglais qui élimine plus d'un demi million de postes de fonctionnaires, c'est le gouvernement italien qui décide de détruire l'échelle mobile des salaires.

Le poids de l'Etat a régulièrement augmenté dans tous les pays du bloc occidental, y compris le Ja­pon et les USA. Si on mesure ce poids par les dé­penses totales des administrations publiques en pourcentage du produit intérieur brut, celui-ci est passé au Japon entre 1960 et 1981 de 18 % à 34 % et aux USA de 28 % à 35 %. Mais pendant ce temps, en 1981, ce pourcentage atteignait :

47 % en Grande-Bretagne,

49 % en Allemagne et en France,

51 % en Italie,

56 % en Belgique,

62 % en Hollande,

65 % en Suède.

C'est une des raisons pour lesquelles les luttes ouvrières en Europe occidentale ont et auront ten­dance à assumer plus immédiatement leur contenu po­litique.

LA  JUXTAPOSITION D'UNE SOMME D'ETATS REND PLUS EVIDENT LE CARACTERE INTERNATIONAL DE LA LUTTE PROLETARIENNE

La nation constitue une institution de base ca­ractéristique du mode de production capitaliste, tout comme le salariat. Elle fut un important pro­grès historique marquant la fin de 1'endettement féodal. Mais, comme l'ensemble des rapports sociaux capitalistes, elle est devenue une entrave majeure à tout développement ultérieur. Une des contradic­tions fondamentales qui condamnent historiquement le capitalisme est celle entre la production qui est matériellement réalisée à échelle mondiale et l'appropriation et orientation de celle-ci de façon nationale.

Or, nulle part au monde cette contradiction ne se manifeste de façon aussi criante que dans la vieil­le Europe occidentale. Nulle part, l'identité d'in­térêts des prolétaires de tous les pays, la possi­bilité et la nécessité de l'internationalisation du combat de classe face à l'absurdité de la crise économique capitaliste, n'apparaissent de façon aussi immédiate.

Cette généralisation de la lutte ouvrière à tra­vers les frontières ne se produira pas du jour au lendemain. Elle ne peut pas être une réponse méca­nique aux conditions objectives. Il faudra certai­nement une longue période de luttes qui se dérou­lent simultanément dans l'ensemble des petits Etats européens pour qu'au milieu d'une effer­vescence prérévolutionnaire se forge dans la classe ouvrière la conscience et la volonté d'assumer son être international et révolution­naire.

La classe ouvrière en Europe possède pour cela l'avantage déterminant d'être la fraction histo­riquement la plus expérimentée, celle dont les traditions révolutionnaires sont les plus impor­tantes. Ce n'est pas par hasard si c'est en Eu­rope occidentale que se concentrent les princi­pales organisations politiques révolutionnaires du prolétariat, forces qui, pour faibles qu'elles puissent être encore aujourd'hui, ont et auront un rôle déterminant à jouer dans le processus ré­volutionnaire.

L'effondrement de l'économie capitaliste est un phénomène mondial qui touche tous les pays, créant à l'échelle de la planète les conditions de la ré­volution communiste. Mais l'Europe occidentale du fait de sa place dans le processus mondial de pro­duction, du fait de sa place particulière au sein du bloc militaire américain, du fait de sa struc­ture politique (importance de l'Etat, multiplici­té de nations), ainsi que du fait des conditions subjectives d'existence du prolétariat, constitue nécessairement l'épicentre de la révolution mon­diale.

RV


[1] Voir "Le prolétariat  d'Europe de l'Ouest au coeur de la  lutte de classe" Revue Internationale n°31, 4ème  trimestre  1982,   ainsi  que   "Critique de la   théorie du   'maillon  le plus faible'" Revue Internationale n°37,   3ème  trimestre  1984.
 

[2] La relative arriération de 1'URSS par rapport à certains des pays de son glacis, telle la RDA, est le reflet du fardeau de ses dépenses militaires. Les seuls secteurs où l'URSS est en tête dans son bloc sont ceux directement militaires.

[3] Les difficultés  croissantes  que connaissent actuellement  les banques  américaines  et  la multiplication des faillites dans ce secteur sont  les premières manifestations du  gouffre auquel  doit aboutir cette politique.

[4] Idem.

Récent et en cours: