De 1914 au génocide des palestiniens à Gaza: Une chaine ininterrompue de massacres

Afficher une version adaptée à l'édition sur imprimante

Depuis plus d’un an et demi, nous assistons aux opérations de l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Au nom du «droit d’Israël à se défendre», Netanyahou prétend traquer les commandos meurtriers du Hamas dans leurs tunnels et partout où le groupe terroriste aurait trouvé refuge, que ce soit dans les hôpitaux, les écoles ou les camps de réfugiés, «pour libérer», affirme-t-il, les otages du 7 octobre encore en vie.

Mais le gouvernement israélien se soucie comme d’une guigne des otages, simples prétextes à ses sordides objectifs impérialistes : Netanyahou et sa clique ont ainsi annoncé vouloir occuper pour toujours l’ensemble de la bande de Gaza… entièrement épurée de la population arabe ! Pour ce faire, la bourgeoisie israélienne ne lésine pas sur les moyens. L’armée fait preuve d’une cruauté sans borne dans cette prison à ciel ouvert : entre les monceaux de cadavres, la population, ballottée de zone en zone, au nord un jour, au sud le lendemain, plongée dans le désespoir et manquant de tout, vit dans la peur permanente des crimes abjects de la soldatesque, des bombes, de la faim, de la maladie. Dans le même temps, les attaques et la politique d’expulsion se sont intensifiées en Cisjordanie, où des milliers de Palestiniens sont terrorisés et contraints de fuir.

Pour Netanyahou et les fanatiques religieux qui l’entourent, éliminer les Palestiniens de la surface de la Terre est désormais un objectif assumé : quand l’armée ne tire pas sciemment sur des foules apeurées, elle ne cesse d’entraver l’approvisionnement en nourriture et en biens de première nécessité, affamant sans vergogne adultes, vieillards et enfants. Pendant plus de trois mois, le gouvernement a même entièrement bloqué l’approvisionnement sous des prétextes tellement extravagants qu’ils n’étaient en eux-mêmes qu’une énième provocation, un aveu à peine dissimulé d’épuration ethnique. Et tout cela avec la complicité active de l’Égypte et de la Jordanie qui s’émeuvent officiellement du sort des Palestiniens pour mieux les étrangler en leur interdisant de quitter cet enfer.

Partout dans le monde, nous assistons à une immense indignation et des protestations face aux crimes qui se déroulent sous nos yeux. Des manifestations ont lieu dans de nombreuses villes en faveur de l’arrêt des combats, au cri de «Free Palestine ! ».[1]  Même les dirigeants de plusieurs pays européens, après avoir louvoyé pendant des mois, se sentent désormais contraints de condamner les exactions de Tsahal à Gaza, voire de dénoncer la réalité d’un génocide en cours, tel le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, qui s’est récemment exprimé contre «une situation catastrophique de génocide». [2]

Mais derrière ces déclarations, il n’y a qu’hypocrisie et mensonge. La politique de destruction systématique à Gaza n’est pas une exception. Bien au contraire ! Loin d’un «monde en paix», toute l’histoire du capitalisme décadent montre que la société s’enfonce inexorablement dans la barbarie et qu’aucune fraction de la bourgeoisie n’est en mesure d’y mettre un terme.

Une chaîne ininterrompue de violence

Au XIXe siècle, Karl Marx avait déjà montré que le capitalisme est venu au monde dans la violence, les massacres, la destruction et le pillage, «suant le sang et la boue par tous les pores» : «La découverte des contrées aurifères et argentifères de l’Amérique, la réduction des indigènes en esclavage, leur enfouissement dans les mines ou leur extermination, les commencements de conquête et de pillage aux Indes orientales, la transformation de l’Afrique en une sorte de garenne commerciale pour la chasse aux peaux noires, voilà les procédés idylliques d’accumulation primitive qui signalent l’ère capitaliste à son aurore».[3] Le capital primitif nécessaire à la révolution industrielle n’est pas tombé miraculeusement du ciel ; son accumulation initiale n’a pu exister que par la spoliation, le brigandage et l’esclavage. De fait, l’histoire des premières puissances capitalistes est une succession d’ignominies, bien éloignée des idéaux de sa philosophie des Lumières : depuis le génocide à grande échelle des peuples amérindiens (entre 80 et 100 millions de victimes !), le développement du capitalisme s’est fait partout dans le sang. Que ce soit la Grande-Bretagne (génocide des Aborigènes d’Australie, entre autres nombreux exemples), la France (extermination d’un tiers de la population algérienne à partir de 1830), l’Allemagne (génocide des Héréros et des Namas en Namibie entre 1904 et 1908), la Russie (1 à 2 millions de victimes lors du nettoyage ethnique des Circassiens entre 1864 et 1867), les États-Unis (lors de la conquête de l’Ouest, par exemple) et même le «petit pays» qu’était la Belgique (et ses 10 millions de morts aux Congo !), toutes les bourgeoisies ont trempé dans les pires atrocités. Cette violence s’est aussi exprimée à l’égard de la paysannerie issue de la société traditionnelle, comme en témoigne la cruauté que la Grande-Bretagne a exercée sur les paysans irlandais.

Le capitalisme est synonyme de violence structurelle et institutionnalisée, mais le processus a pris un tournant qualitatif nouveau après la Première Guerre mondiale. L’Internationale communiste, lors de son congrès fondateur en 1919, avait clairement identifié l’entrée du capitalisme dans sa période de décadence : «Une nouvelle époque est née : l’époque de désagrégation du capitalisme, de son effondrement intérieur. L’époque de la révolution communiste du prolétariat». Là où les conquêtes de l’ascendance avaient permis aux puissances capitalistes de développer et d’universaliser les nouveaux rapports de production, la Première Guerre mondiale a, au contraire, signifié que, faute d’espace et de marchés suffisants, la conquête devait désormais s’opérer, non plus essentiellement sur des «terres vierges» mais par la confrontation à mort avec les autres puissances capitalistes.

Ainsi, alors que les violences de la période d’ascendance du capitalisme avaient au moins permis le développement des forces productives, celles de la décadence ont représenté une formidable chaîne de destructions qui n’a cessé de s’étendre et de s’approfondir : «Souillée, déshonorée, pataugeant dans le sang, couverte de crasse ; voilà comment se présente la société bourgeoise, voilà ce qu’elle est. Ce n’est pas lorsque, bien léchée et bien honnête, elle se donne les dehors de la culture et de la philosophie, de la morale et de l’ordre, de la paix et du droit, c’est quand elle ressemble à une bête fauve, quand elle danse le sabbat de l’anarchie, quand elle souffle la peste sur la civilisation et l’humanité qu’elle se montre toute nue, telle qu’elle est vraiment […] Une chose est certaine, la guerre mondiale représente un tournant pour le monde. C’est une folie insensée de s’imaginer que nous n’avons qu’à laisser passer la guerre, comme le lièvre attend la fin de l’orage sous un buisson pour reprendre ensuite gaiement son petit train. La guerre mondiale a changé les conditions de notre lutte et nous a changés nous-mêmes radicalement».[4]

Lors de la Première Guerre mondiale, les meurtres de masse scientifiquement planifiés (comme les attaques au gaz) et les exactions organisées à très grande échelle ont commencé à faire leur apparition, comme lors des génocides des Grecs pontiques ou des Arméniens au cours desquels des millions de personnes ont été tuées et déplacées. C’est pourquoi l’Internationale communiste avait très clairement identifié que face à un capitalisme devenu obsolète, l’alternative qui s’offrait désormais à l’humanité était soit le socialisme, soit la barbarie : «L’humanité, dont toute la culture a été dévastée, est menacée de destruction totale […]. Le résultat final du mode de production capitaliste est le chaos, et ce chaos ne peut être vaincu que par la plus grande classe productive : la classe ouvrière».

Depuis, le capitalisme n’a cessé de répandre la mort et de semer la barbarie : les expulsions, les génocides, le nettoyage ethnique, les politiques de famine sont devenues des armes ordinaires de guerre utilisées sans interruption par tous les belligérants à une échelle sans précédent dans l’histoire de l’humanité. Après la Première Guerre mondiale, avant même que les horreurs de la Seconde ne commencent, cette chaîne de violences s’est donc poursuivie. Des atrocités ont, par exemple, été perpétrées, cette fois non pas contre un «ennemi étranger», mais contre les paysans ukrainiens (Holodomor) lors d’une famine organisée par Staline (entre 2,6 et 5 millions de morts), ou contre la population russe, morte par millions au travail dans les goulags.

Seconde Guerre mondiale : l’implacable logique du capitalisme décadence

La chaîne de violence a fini par atteindre un niveau supérieur de barbarie lors de la Seconde Guerre mondiale avec 60 à 80 millions de morts en 6 ans seulement, sans compter les innombrables victimes de la faim, de la maladie ou de la répression après la fin des combats. Ce conflit s’inscrit de bout en bout dans la même logique que celui de 1914-1918, mais à une échelle encore plus meurtrière, reflétant l’approfondissement de la crise historique du système.

Les atrocités de masse du régime nazi et de ses alliés sont largement documentées, mais c’est sans aucun doute la mise à mort industrialisée de 3 millions de personnes, en grande majorité juives, dans les camps d’extermination, qui exprime le plus clairement le sommet de barbarie qu’a représenté ce conflit. Mais si les nazis étaient d’effroyables barbares, il ne faut pas oublier qu’ils exprimaient la barbarie d’un système décadent, réduit aux plus ignobles extrémités dans la concurrence à mort entre tous les États et toutes les factions bourgeoises.

Ce qui est, en revanche, bien moins médiatisé, ce sont les crimes des Alliés durant la guerre, y compris à l’égard des Juifs. Il est désormais établi que les Alliés connaissaient parfaitement l’existence des camps d’extermination, dès leur mise en œuvre en 1942, tout comme le détail des méthodes d’extermination, le nombre de victimes déjà liquidées et à venir.[5]  Pourtant, ni le gouvernement britannique, ni celui des États-Unis, ni celui de l’URSS n’ont entrepris d’action pour, si ce n’est stopper, au moins freiner le massacre. Pas même une voie ferrée bombardée ! Au lieu de cela, ils ont bombardé (avec de terrifiantes bombes incendiaires au phosphore) de façon répétée de nombreuses villes allemandes ne comportant que des populations civiles, notamment des banlieues ouvrières, comme à Leipzig, Hambourg (au moins 45,000 victimes civiles) et surtout Dresde. Ce dernier bombardement a occasionné d’innombrables victimes. Les estimations varient considérablement entre 25,000 et 200,000 morts. Nous ne sommes pas en mesure de déterminer le nombre de victimes, mais le bombardement de Dresde présente certaines particularités significatives de la barbarie déchaînée par les Alliés, tant par la mobilisation de moyens exceptionnels (1,300 bombardiers en une nuit et deux jours) que l’utilisation de bombes au phosphore «interdites» qui ont transformé la ville en véritable fournaise. Tous ces moyens ne prennent réellement leur sens que lorsqu’on sait que Dresde n’était pas une ville industrielle majeure, ni ne présentait de véritable intérêt stratégique. Elle comptait en revanche une énorme population de réfugiés qui avaient fui le front de l’Est en s’imaginant que Dresde ne serait pas bombardée. Le but de cet anéantissement exemplaire était de terroriser les populations et la classe ouvrière, en particulier, pour lui ôter toute velléité de se mobiliser sur son terrain de classe comme cela s’était déjà produit en 1943 dans plusieurs villes allemandes et italiennes. Dans un mémorandum du 28 mars 1945 adressé à l’État-major britannique, Winston Churchill écrivait à propos de ces bombardements : «Il me semble que le moment est venu de remettre en question le bombardement des villes allemandes effectué dans le but d’accroître la terreur, tout en invoquant d’autres prétextes. Sinon, nous irions nous emparer d’un pays ruiné de fond en comble. Par exemple, nous ne pourrions pas puiser en Allemagne des matériaux de construction pour nos propres besoins […]. La destruction de Dresde a semé un sérieux doute sur la conduite des bombardements alliés». Stupéfiant de cynisme !

Mais ces crimes n’ont finalement été qu’un préambule à l’immense tragédie qu’ont représenté les bombardements nucléaires, totalement inutiles d’un point de vue militaire, d’Hiroshima et de Nagasaki (environ 200,000 victimes), destinés à intimider le rival «soviétique». Et c’est avec le même cynisme, avec la même indifférence à l’égard des victimes, que les troupes russes ont stoppé les combats aux portes de Varsovie afin de laisser aux nazis le soin de mater l’insurrection en cours (160,000 à 250,000 civils tués). Il s’agissait pour la bourgeoisie stalinienne, hantée par le fantôme de la vague révolutionnaire de 1917, en pleine guerre mondiale, d’écraser toute possibilité de réaction prolétarienne et d’avoir les mains entièrement libres pour installer un gouvernement à sa botte. En Italie, Churchill a également freiné les combats pour permettre aux fascistes de réprimer les grèves qui se multipliaient en les laissant, selon ses propres mots, «mijoter dans leur jus».

Le capitalisme s’enfonce dans la barbarie généralisée

Depuis 1945, les massacres n’ont jamais cessé : notre planète n’a pas connu un seul jour dépourvu des conflits militaires. À peine la guerre terminée, la confrontation entre les deux nouveaux blocs rivaux aboutissait aux horreurs de la guerre froide : guerre de Corée (3 et 5 millions de morts), guerre du Vietnam (environ 2 millions de morts), première guerre d’Afghanistan (2 millions de morts selon les estimations) et d’innombrables guerres par pays interposés extrêmement meurtrières, comme la guerre Iran-Irak à la fin des années 1980 qui a fait au moins 1,2 millions de morts.

Après la guerre froide, les massacres reprennent de plus belle, le monde prenant un tour d’autant plus chaotique et anarchique que la logique des blocs n’imposait plus aucune discipline aux différents États ou fractions. Une nouvelle dynamique de pourrissement apparaissait dans cette ultime phase de la décadence, celle de la décomposition. Les conflits sont alors devenus de plus en plus destructeurs, caractérisés par des coups de force à courtes vues sans objectifs stratégiques rationnels, si ce n’est semer le chaos parmi les rivaux.

Là aussi, les grandes démocraties ont les mains pleines de sang, comme en témoignent les guerres de Yougoslavie (au moins 130,000 morts), alimentées en armes par les États-Unis, la France et l’Allemagne. L’attitude des troupes de l’ONU pendant ce conflit, lorsqu’elles ont laissé les escadrons de la mort de Milosevic massacrer la population de Srebrenica en juillet 1995 (environ 8,000 tués) est aussi caractéristique du permanent cynisme de la bourgeoisie. On peut encore citer l’attitude des troupes françaises, sous mandat de l’ONU, pendant la guerre du Rwanda dans les années 1990, qui ont été complices du génocide des Hutus (1 million de morts). Les grandes puissances se sont également directement impliquées dans les massacres à grande échelle, semant le chaos partout où elles sont intervenues, en particulier en Afghanistan (165,000 morts, officiellement, sans doute davantage), en Irak (1,2 millions de personnes tuées) et aujourd’hui, au Moyen-Orient et en Ukraine, conflit dont le nombre de victimes s’élève déjà à plus d’un million de morts. La liste est sans fin.

Gaza, une illustration du futur du capitalisme

La chaîne de violence qui a traversé le XXe siècle aboutit désormais, par la menace de la guerre généralisée, des risques atomiques ou de la destruction de l’environnement, à une possible disparition de la civilisation, voire de l’humanité toute entière. Si les scènes d’horreur à Gaza sont particulièrement révoltantes, la population ukrainienne et certaines régions de Russie vivent aussi depuis plus de trois ans sous les bombes et une politique de terreur assumée, avec le soutien ouvertement va-t-en-guerre de ceux qui s’indignent aujourd’hui du sort des Palestiniens. Dans le même temps, les millions de personnes qui souffrent de la guerre au Soudan, au Congo, au Yémen et dans tant d’autres régions du monde ne retiennent guère l’attention des médias. Rien qu’au Soudan, 12 millions de personnes ont tenté en vain de fuir la guerre, et des millions d’autres sont menacées de mourir de faim sous le regard indifférent de toutes les «démocraties». Le Sahara est à feu et à sang, le Proche-Orient s’enfonce plus que jamais dans le chaos. L’Asie est sous de fortes tensions et au bord de la guerre. En Amérique du Sud, les régions où sévissent les affrontements entre gangs rivaux ressemblent à s’y méprendre à des zones de guerre, comme en témoigne la situation catastrophique d’Haïti. Même aux États-Unis, les prémisses d’une potentielle guerre civile se font sentir. Le capitalisme offre aujourd’hui une image d’apocalypse et il est, à ce titre, frappant de constater que les champs de ruines, typiques de la fin de la Seconde Guerre mondiale, ont fait leur apparition en quelques semaines en Ukraine et à Gaza.

C’est dans ce processus mortifère que les guerres au Moyen-Orient s’inscrivent. Symbole de l’impasse dans laquelle s’enfonce le capitalisme, Israël lançait en mai une nouvelle offensive dans la bande de Gaza au moment même où Trump effectuait une tournée des pays arabes, où il célébrait une succession d’accords commerciaux et de projets d’investissement, dont une grande partie concernait, bien sûr, des ventes d’armes (142 milliards de dollars rien qu’avec l’Arabie saoudite !).

La bourgeoisie européenne n’est pas en reste en matière de cynisme. Tout en s’indignant un peu tardivement du nettoyage ethnique des Palestiniens et en menaçant (sans trop d’insistance) Israël de sanctions, elle se réunissait au même moment en Albanie au sommet de la Communauté politique européenne pour rallier les soutiens à l’Ukraine. Sa principale préoccupation n’est pas tant d’aider les réfugiés, ni les victimes de la politique génocidaire israélienne, ni les millions de réfugiés qui ont pris la fuite et tentent désespérément de rejoindre l’Europe. Leur seule préoccupation a été de mobiliser davantage d’armes et de soldats pour la guerre contre la Russie, tout en renforçant les mesures brutales contre les «clandestins».

Alors qu’une propagande du gouvernement israélien cherche à faire passer toute indignation face aux crimes de Gaza pour de l’antisémitisme[6] en instrumentalisant l’holocauste de façon ignoble, l’État hébreu, qui se présente comme le protecteur des Juifs, des descendants du génocide nazi,[7] s’est lui-même transformé en exterminateur. Rien d’étonnant à cela : l’État-nation n’est pas une catégorie transcendante, au-dessus de l’histoire, c’est la forme achevée de l’exploitation et de la concurrence capitaliste. Dans un monde dominé par la logique implacable de l’impérialisme et des rivalités de tous contre tous, chaque État, faible ou puissant, démocratique ou non, est un maillon de la chaîne de violence que le capitalisme inflige à l’humanité. Lutter pour la création d’un nouvel État, Israël hier, la Palestine aujourd’hui, c’est lutter pour institutionnaliser l’armement de nouveaux belligérants et alimenter un nouveau cimetière. C’est pourquoi tous les groupes d’extrême gauche qui appellent à soutenir la «cause palestinienne», choisissent de facto un camp armé et contribuent en fait à la perpétuation des massacres et non à la libération de l’humanité.

EG, 13 juillet 2025

 

 


[2]Sánchez, comme tous ses homologues, ne s’est pas exprimé ainsi par bonté d’âme : l’Espagne déploie des trésors de séduction en direction des pays arabes pour tenter de s’imposer en acteur central de l’espace méditerranéen. Lorsque les intérêts espagnols étaient alignés sur ceux d’Israël, le PSOE n’a jamais levé un sourcil pour protester contre les agissements de Tsahal.

[3]Karl Marx, Le Capital (1867).

[4]Rosa Luxemburg, La crise de la social-démocratie (1915).

[5]C’est un fait documenté depuis longtemps par les historiens que la publication des archives de l’ONU en 2017 a rendu en quelque sorte officiel.

[6]Ce qui ne retire rien à la réalité d’un antisémitisme montant dans la société, y compris dans les rangs de la gauche du capital.

[7]Sur les mensonges du sionisme dans la période de décadence, voir : « Antisémitisme, sionisme, antisionisme : tous sont les ennemis du prolétariat », disponible sur le site web du CCI.

Personnages: 

Questions théoriques: 

Rubrique: 

Barbarie du capitalisme