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Courant communiste international à :
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Tendance communiste internationaliste
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PCI (Programma Comunista)
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PCI (Il Comunista)
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PCI (Il Partito Comunista)
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Istituto Onorato Damen
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Internationalist Voice
et au groupe Perspective communiste internationaliste (Corée)
Chers camarades,
Nous vous joignons une proposition d’appel de la Gauche communiste contre l’énorme campagne internationale de la bourgeoisie en défense de la « démocratie » contre le populisme et l’extrême droite. Tous les groupes de la Gauche communiste, malgré leurs différences, sont issus de la seule tradition politique qui a rejeté les faux choix gouvernementaux que la bourgeoisie utilise pour dissimuler sa dictature permanente et détourner la classe ouvrière de son terrain de lutte. Il est vital que ces groupes produisent aujourd’hui une déclaration commune qui constitue un point de référence pour la défense des intérêts politiques et de la lutte du prolétariat, et qui représente une alternative claire aux mensonges hypocrites de la classe ennemie.
Merci de répondre rapidement à cette lettre et à cette proposition. Notez que les formulations de l’appel proposé peuvent être discutées et modifiées dans le cadre de sa délimitation de classe.
Dans l’attente d’une réponse de votre part.
Salutations communistes
CCI, 30 août 2024
Proposition d’appel
Appel de la gauche communiste contre la campagne internationale de mobilisation en faveur de la démocratie bourgeoise
Pour la lutte implacable de la classe ouvrière contre la dictature de la classe capitaliste !
Contre la supercherie de la démocratie bourgeoise et ses faux choix !
Au cours des derniers mois, les médias du monde entier (qui sont contrôlés et aux ordres de la classe capitaliste) se sont polarisés sur le carnaval électoral qui s’est déroulé en France, puis en Grande-Bretagne, et dans le reste du monde comme au Venezuela, en Iran et en Inde, et maintenant de plus en plus aux États-Unis.
Le thème dominant de la propagande électorale est la défense de la façade démocratique des gouvernements au service de la domination capitaliste. Une façade conçue pour cacher la réalité de la guerre impérialiste, de la paupérisation de la classe ouvrière, de la destruction de l’environnement, de la persécution des réfugiés. C’est la feuille de vigne démocratique qui masque la dictature du capital, quel que soit le parti (de droite, de gauche ou du centre) qui accède au pouvoir politique dans l’État bourgeois.
On demande à la classe ouvrière de faire de faux choix entre un gouvernement capitaliste ou un autre, entre tel ou tel parti ou dirigeant, et, de plus en plus aujourd’hui, d’opter pour ceux qui prétendent respecter les règles démocratiques de l’État bourgeois, contre ceux qui, comme la droite populiste, les traitent avec un mépris ouvert, plutôt que dissimulé comme le font les partis démocratiques.
Cependant, au lieu de choisir qui va l’exploiter et la réprimer pendant plusieurs années, la classe ouvrière doit défendre ses propres intérêts de classe en matière de salaires et de conditions de vie et chercher à conquérir son propre pouvoir politique – des objectifs que le tapage autour de la démocratie est destiné à dévoyer et à faire apparaître comme impossibles.
Quels que soient les résultats des élections, dans ces pays et dans d’autres, la même dictature capitaliste du militarisme et de la pauvreté subsistera et s’aggravera. En Grande-Bretagne, pour prendre un exemple, où le Parti travailliste de centre gauche vient de remplacer un gouvernement Tory influencé par le populisme, le nouveau premier ministre n’a pas perdu de temps pour renforcer l’implication de la bourgeoisie britannique dans la guerre entre la Russie et l’Ukraine et pour maintenir et accentuer les attaques contre la classe ouvrière afin de contribuer à financer ses entreprises impérialistes.
Quelles sont les forces politiques qui défendent réellement les intérêts de la classe ouvrière contre les attaques croissantes de la classe capitaliste ? Pas les héritiers des partis sociaux-démocrates qui ont vendu leur âme à la bourgeoisie pendant la Première Guerre mondiale et qui, avec les syndicats, ont mobilisé la classe ouvrière pour le massacre de plusieurs millions de personnes sous l’uniforme et dans les tranchées. Ni les derniers apologistes du régime « communiste » stalinien qui a sacrifié des dizaines de millions de travailleurs pour les intérêts impérialistes de la nation russe pendant la Seconde Guerre mondiale. Ni le trotskisme ou le courant anarchiste officiel qui, malgré quelques exceptions, ont apporté un soutien critique à l’un ou l’autre camp dans ce carnage impérialiste. Aujourd’hui, les descendants de ces dernières forces politiques se rangent, de manière « critique » derrière la démocratie bourgeoise libérale et de gauche contre la droite populiste pour contribuer à démobiliser la classe ouvrière.
Seule la Gauche communiste, bien que peu nombreuse, est restée fidèle à la lutte indépendante de la classe ouvrière au cours des cent dernières années. Lors de la vague révolutionnaire ouvrière de 1917-23, le courant politique dirigé par Amadeo Bordiga, qui dominait alors le Parti communiste italien, a rejeté le faux choix entre les partis fasciste et antifasciste qui avaient conjointement œuvré pour écraser violemment la poussée révolutionnaire de la classe ouvrière. Dans son texte « Le principe démocratique » de 1922, Bordiga a dénoncé la nature du mythe démocratique au service de l’exploitation capitaliste et du meurtre.
Dans les années 1930, la Gauche communiste a dénoncé les fractions de gauche et de droite de la bourgeoisie, fascistes ou antifascistes, qui préparaient le bain de sang impérialiste à venir. Lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté, seul ce courant a pu maintenir une position internationaliste, appelant à la transformation de la guerre impérialiste en guerre civile par la classe ouvrière contre l’ensemble de la classe capitaliste dans chaque nation. La gauche communiste a refusé le choix macabre entre le carnage démocratique ou fasciste, entre les atrocités d’Auschwitz ou d’Hiroshima.
C’est pourquoi, aujourd’hui, face aux campagnes renouvelées supportant ces faux choix, tous en faveur des régimes capitalistes, destiné à aligner la classe ouvrière derrière la démocratie libérale, ou le populisme de droite, le fascisme ou l’antifascisme, les différentes expressions de la Gauche communiste, quelles que soient leurs différences politiques, ont décidé de lancer un appel commun à la classe ouvrière :
À BAS LA FRAUDE DE LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE QUI DISSIMULE LA DICTATURE DU CAPITAL ET SON MILITARISME IMPÉRIALISTE !
CONTRE L’AUSTÉRITÉ DE LA DÉMOCRATIE CAPITALISTE ET L’INTÉRÊT NATIONAL, VIVE LA LUTTE DU PROLÉTARIAT INTERNATIONALE POUR LA DÉFENSE DE SES INTÉRÊTS DE CLASSE !
POUR LA RÉVOLUTION DE LA CLASSE OUVRIÈRE AFIN DE DÉPOSSÉDER LA BOURGEOISIE DU POUVOIR POLITIQUE, D’EXPROPRIER LA CLASSE CAPITALISTE ET DE METTRE FIN AUX CONFLITS FRATICIDES IMPOSÉS AU PROLÉTARIAT PAR LES ÉTATS-NATIONS CONCURRENTS !