Le combat du CCI contre l’opportunisme et le parasitisme

Afficher une version adaptée à l'édition sur imprimante

Face au danger croissant que représente l’opportunisme au sein du camp prolétarien, le CCI est intervenu à de nombreuses reprises dans sa presse (1) et a organisé plusieurs discussions avec ses contacts et sympathisants proches. Si ce combat peut sembler, à première vue, anecdotique ou secondaire, l’histoire du mouvement ouvrier, depuis les combats déterminés de Marx et Engels (déjà qualifiés de « querelles de clochers » à l’époque), a amplement démontré qu’il n’en est rien. Il suffit, d’ailleurs, pour s’en convaincre de voir comment la Tendance communiste internationaliste (TCI), une organisation de la Gauche communiste, peut se vautrer dans la recherche illusoire d’une influence à tout prix dans la classe ouvrière : la TCI préfère renoncer à la défense des principes politiques fondamentaux du mouvement ouvrier (en particulier, la défense sérieuse de l’internationalisme) et mettre en péril la perspective révolutionnaire, pour espérer se gagner une poignée de militants.

Le CCI n’a pas non plus hésité à défendre becs et ongles le camp révolutionnaire face à la complaisance et la porosité d’organisations de la Gauche communiste vis-à-vis des petites officines de mouchards (comme le GIGC) ou des groupuscules et individus parasitaires. Le parasitisme, tout comme la complaisance des révolutionnaires à son égard, ont toujours été un fléau dans l’histoire du mouvement ouvrier, comme en témoignaient déjà le combat de la Première Internationale face aux manœuvres de Bakounine. La raison d’être de la mouvance parasitaire, pleine de demi-savants à l’égo surdimensionné, est d’entraver le combat et la clarification entre les véritables organisations révolutionnaires.

C’est pourquoi nous saluons fortement le courrier ci-contre rédigé par un de nos contacts en soutien à ce combat.

CCI, 29 novembre 2023

 

Chers camarades,

Dans la continuité de mes critiques et de mon rejet, à travers mes précédentes déclarations, des différentes formes de parasitisme qui minent le camp politique prolétarien depuis des années, j’exprime également aujourd’hui ma plus large condamnation du parasitisme et ma pleine solidarité avec le CCI.

Mais, parallèlement à cette déclaration, je veux lancer un avertissement aux organisations qui font encore partie du camp politique prolétarien : attention à l’opportunisme, autre fléau irrépressible du mouvement ouvrier et en particulier de ses avant-gardes. Car il ouvre insidieusement la porte non seulement à certains renoncements aux principes prolétariens qui caractérisent ce même camp (jusqu’à le conduire à la trahison, voir par exemple le cas de la social-démocratie allemande à la veille de la Première Guerre mondiale), mais aussi à l’aventurisme, et pire encore, comme le dit justement le rapport du CCI, au dédouanement du parasitisme en lui donnant une reconnaissance communiste de gauche. Cela peut conduire à une véritable contagion pernicieuse du camp politique prolétarien, mettant en péril sa survie, sans laquelle il n’y aura pas de parti demain, organe indispensable pour mener la révolution prolétarienne à la victoire.

Et à cet égard, je veux dénoncer les parasites et les espions du GIGC qui, en tant que menteurs éhontés, en plus d’autres accusations infondées dûment démenties par le CCI – documents en main – à travers sa presse et dans des réunions publiques, se permettent d’attaquer ce dernier en lui attribuant des faiblesses conseillistes inexistantes, précisément sur la conception du parti, faisant ainsi un clin d’œil aux autres formations du camp politique prolétarien. Or, il peut y avoir et il y a des différences sur la conception du parti entre, par exemple, le CCI et la TCI ou les groupes bordiguistes, et celles-ci peuvent et doivent être discutés fraternellement et publiquement avec les différents groupes, précisément dans la continuité de la tradition que la gauche communiste nous a léguée. Au lieu de cela, nous trouvons les camarades de la TCI en train de collaborer, voire même d’accepter dans leurs rangs des éléments indignes et dangereux comme ceux du GIGC. C’est donner un mauvais exemple au milieu, en particulier concernant l’importance et la nécessité de son existence pour des éléments qui évoluent vers des positions de classe (voir la réunion du comité du NWBCW à Paris). Malheureusement, je crains que l’opportunisme de la TCI ne l’entraîne dans une dérive dangereuse, qui menace à la fois sa survie en tant que groupe appartenant au camp politique prolétarien et celle de ce même camp dans son ensemble.

Je suis donc tout à fait d’accord avec votre présentation et lutte sans relâche contre l’opportunisme, l’aventurisme et le parasitisme.

Osvaldo, 15 novembre 2023

 

1 Lire à ce sujet : « Réunions publiques de la TCI : une véritable faillite politique ! » et « Congrès de la Haye : comment la TCI nie les leçons du marxisme sur la lutte contre le parasitisme politique ». Ces deux articles sont disponibles sur le site web du CCI.

Vie du CCI: 

Récent et en cours: 

Courants politiques: 

Rubrique: 

Courrier des lecteurs