Chute de la coalition “populiste” en Italie: “La manière italienne de combattre le populisme”

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L’histoire du monde est une histoire complexe et il est très difficile de comprendre l’évolution d’un pays si on ne le remet pas dans le contexte de la situation internationale.

Le populisme est préjudiciable pour la bourgeoisie elle-même…

Notre organisation a signalé à plusieurs reprises l’existence d’un phénomène de dimension globale : le populisme (1) qui n’est pas seulement un piège pour le prolétariat mais également un problème pour la bourgeoisie elle-même dans divers pays au point que parfois, il nécessite la contribution de la dénommée “communauté internationale” pour le résoudre :

Que les courants populistes soient au gouvernement ou qu’ils se contentent de perturber le jeu politique classique, ils ne correspondent pas à une option rationnelle de gestion du capital national ni donc à une carte délibérée jouée par les secteurs dominants de la bourgeoisie qui, notamment à travers leurs médias, dénoncent en permanence ces courants. (…) La montée du populisme constitue une expression, dans les circonstances actuelles, de la perte de contrôle croissante par la bourgeoisie des rouages de la société résultant fondamentalement de ce qui se trouve au cœur de la décomposition de celle-ci, l’incapacité des deux classes fondamentales de la société d’apporter une réponse à la crise insoluble dans laquelle s’enfonce l’économie capitaliste”. (2)

Pour ne citer que les exemples les plus remarquables, nous pouvons évoquer celui de Donald Trump, personnage instable et capricieux, président de l’État le plus puissant du monde, les États-Unis, qui passe son temps à prendre des décisions qui déconcertent la “communauté internationale” : il dénonce et retire le pays d’une série d’accords sur l’environnement, il met en veilleuse des institutions comme l’OTAN, proclame que les accords bilatéraux prévalent sur les multilatéraux et instaure une politique protectionniste qui impose des taxes non seulement à la Chine mais aussi à l’Europe. À quoi il faut ajouter tous les aspects de la politique plus spécifiquement impérialiste, avec laquelle il prétend récupérer le prestige terni de la superpuissance nord-américaine par le biais d’initiatives au futur incertain comme celle d’une possible attaque de l’Iran et d’autres aventures hasardeuses.

Un second cas médiatisé bien connu est la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, sanctionnée par référendum populaire en juin 2016, le Brexit. Dans ce cas également et peut-être même encore plus, les conséquences d’un acte aussi irresponsable, échafaudé par des forces populistes et incompatibles avec les intérêts de la bourgeoisie elle-même, se sont fait sentir immédiatement. Les gouvernements qui ont tenté de mener à bien le Brexit sortent échaudés les uns après les autres sans avoir trouvé de solution à une situation face à laquelle la bourgeoisie britannique apparaît totalement impuissante. (3)

Bien évidemment, ce bref résumé ne pouvait omettre l’exemple de l’Italie avec l’ex-gouvernement populiste de Salvini et Di Maio auxquels il faut ajouter la marionnette Conte comme premier ministre : “La première année d’existence du gouvernement de Conte a confirmé toutes ses difficultés à gérer la situation italienne, avec également d’importantes répercutions au niveau européen. Les divisions au sein de la majorité gouvernementale sont à l’ordre du jour, chacun des deux partis, la Ligue du Nord et le Mouvement 5 Étoiles (M5S) essayant de ramener la couverture à soi pour tenter de réaliser les promesses faites à leurs électeurs. Ce gouvernement se base essentiellement sur le marchandage continu entre le M5S et la Ligue : j’accepte que tu fermes les ports aux migrants si tu acceptes mon “revenu citoyen”, ton impôt fixe contre mon salaire minimum, tout cela agrémenté d’affrontements que Conte finit par résoudre avec la menace de sa propre démission. Face à l’enlisement économique, la menace de fermeture de grandes entreprises (ILVA, Alitalia, Almaviva, Whirlpool…) et de beaucoup d’autres plus petites qui ne font pas les gros titres de l’actualité, le gouvernement démontre une incohérence déconcertante au niveau économique, particulièrement en ce qui concerne les mesures à prendre afin d’éviter que la dette publique ne s’envole et que la TVA n’augmente alors que, vis-à-vis de l’UE, il y a un balancement entre d’un côté, l’attitude de “taper du poing sur la table sur la question des migrants” ou en proclamant “ce n’est pas l’Europe qui décide pour les Italiens” de Salvini et, de l’autre, les tentatives du ministre Tria et du Premier Ministre Conte d’arriver à un accord avec la Commission européenne afin d’éviter la procédure pour infraction engagée par l’UE et les sanctions correspondantes, sans pour autant revenir sur la question du revenu citoyen et celle des impôts fixes pour ne pas mettre en difficulté les deux vice-présidents du Conseil des Ministres”.(4)

Ceci est le cadre dans lequel il est possible de comprendre la chute du gouvernement et les facteurs qui l’ont précipitée.

mais la bourgeoisie ne reste pas les bras croisés !

Le développement de ces fractions populistes irresponsables exprime une certaine perte de contrôle de la part de la bourgeoisie sur son action politique et en particulier en ce qui concerne l’orientation du “vote populaire”. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle a épuisé tous ses recours. La bourgeoisie ne demeure pas les bras croisés et tente, autant que faire se peut, de s’opposer et/ou de domestiquer les partis populistes. Pour cela elle essaye d’utiliser tous les recours possibles, incluant, entre autres, le développement du mouvement écologiste, la “découverte” de complots internationaux impliquant les divers leaders populistes jusqu’à user de procédures pénales contre ces derniers suite à la révélation de tel ou tel trafic de capitaux.

La première mesure de portée internationale a été la promotion de Greta Thunberg comme leader du mouvement écologiste. Après des décennies de protestations inutiles mais également de rapports très préoccupants de la part d’équipes reconnues de chercheurs dans ce domaine, la bourgeoisie désormais se découvre une fibre verte et écologiste, recevant la jeune Greta dans les plus grandes institutions mondiales (UE, ONU, le Pape, etc.) pour mettre en scène son grand spectacle : alors que l’adolescente, hargneuse, leur passe un savon en leur disant “comment osez-vous parler d’économie ?”, “vous nous avez volé notre futur !”, l’assemblée condescendante répond par des applaudissements nourris.

Comment cela est-il possible ? En partie parce que la bourgeoisie a besoin de reporter l’attention de la population sur d’autres sujets comme l’environnement, lequel est, comme par hasard, l’une des bêtes noires du populisme (cf. les positions de Trump, Bolsonaro et consorts). Ce n’est pas un hasard si, lors des récentes élections européennes, les votes ont traduit une hausse significative de la popularité des Verts et une augmentation des suffrages recueillis par les populistes bien en deçà de leurs espérances. Entre autres choses, cela permet de gérer le problème réel de souffrance qui existe dans la population par le biais d’un mouvement totalement piloté par la bourgeoisie. (5)

À cette première manœuvre s’ajoutent des opérations que nous pourrions qualifier de ad personam. Dans le cas de Trump, depuis son élection, les secteurs les plus responsables de la bourgeoisie nord-américaine ont tâché de contenir l’activisme insensé du président populiste en usant de l’épée de Damoclès de l’impeachment, une procédure politique qui se baserait sur les soupçons d’influences étrangères dans les affaires internes des États-Unis.

Dans le cas de Boris Johnson, l’actuel Premier ministre britannique partisan d’un Brexit sans négociation avec l’UE, qui équivaudrait à un passage en force, c’est le Tribunal Suprême du Royaume-Uni qui s’en est chargé. Ce tribunal, en dressant un acte d’accusation très dur, a déclaré illégale la mesure visant à suspendre durant cinq semaines l’activité législative du parlement, dans le but de finaliser le Brexit sans être gêné.

En Autriche, nous avons été témoins d’un scandale au sujet des négociations secrètes à Ibiza entre Strache (leader politique du parti populiste autrichien, le FPÖ et vice-chancelier autrichien) et la prétendue nièce d’un oligarque russe qui s’est proposée d’investir 250 millions d’euros en actions dans la presse autrichienne avec de l’argent liquide d’origine douteuse. En réalité tout cela était faux, la jeune femme servait d’hameçon et Strache a tout avalé : l’hameçon, la ligne et la canne à pêche. Une caméra cachée l’a enregistré alors qu’il conseillait à la séduisante blonde d’acheter un journal autrichien d’opposition pour le convertir en organe officiel de son parti. En échange, il promettait de lui transférer tous les contrats accordés à l’entreprise de construction Strabag, dont le propriétaire est un adversaire du FPÖ. La vidéo a été enregistrée en juillet 2017 mais c’est seulement en mai 2019 qu’elle a atterri entre les mains du Spiegel et de la Suddeutsche Zeitung, juste à temps pour déclencher une crise gouvernementale à Vienne à la veille des élections européennes. L’épilogue de cette histoire est que Strache a décidé d’abandonner la politique depuis le 1er octobre 2019.

Comment a agi la bourgeoisie italienne face à Salvini

Dans le cas de l’Italie, on peut dire que la fraction la plus responsable de la bourgeoisie italienne a tenté de dompter Salvini. Sur le plan judiciaire, avec des investigations portant sur 49 millions d’euros de la Ligue qui ont disparu de ses comptes de trésorerie comme par enchantement ; toujours sur le plan judiciaire, mais avec de possibles conséquences sur les relations internationales, à travers les révélations dans la presse de l’implication de Savoini, bras droit de Salvini, dans la négociation d’achat, de la part d’ENI, d’une grande quantité de pétrole vendu par la Russie avec un rabais de 65 millions de dollars qui auraient atterri, en liquide, dans les caisses de la Ligue (6) afin de le mettre en difficulté comme ministre de l’Intérieur où il était chargé de la lutte contre l’immigration. (7)

Mais finalement il ne fut pas nécessaire de recourir à l’une de ces solutions (qui pourront toutefois servir de cartouches en réserve pour le futur) car ce qui a déterminé la chute de Salvini fut l’action du parti le plus responsable de la bourgeoisie italienne qui correspond à l’appareil de la présidence de la République italienne, ayant simplement profité de l’erreur irréparable de Salvini : sa décision maladroite de dissoudre le gouvernement.

Regardons de plus près comment se sont déroulées les différentes étapes de la déchéance de la Ligue : enhardi par le consensus obtenu grâce à ses campagnes médiatiques et convaincu qu’il pouvait transformer en votes la forte hausse de popularité qui s’était déjà concrétisée dans les élections européennes, durant lesquelles il avait réussi à renverser le rapport de force avec son allié du gouvernement M5S, Salvini a décidé au milieu de l’été de brouiller les cartes et de demander la démission du chef du gouvernement Conte, un gouvernement auquel lui-même et d’autres ministres de la Ligue appartenaient, sans pour autant présenter sa propre démission. Cependant, Salvini, dont la naïveté n’a d’égal que la suffisance, n’a pas pris en compte le jeu politique qui permet d’appliquer l’arithmétique et considérer la possibilité de composer des majorités différentes. Ainsi, avec la bénédiction de la présidence de la République, a surgi un nouveau gouvernement composé par le M5S, le Parti Démocrate (PD) et Libres et Égaux (LeU). (8) En vain, Salvini a d’abord tenté de faire marche arrière, allant jusqu’à offrir la Présidence du Conseil à Di Maio (9) pour ensuite finir par accuser ses anciens alliés de s’être mis d’accords entre eux pour se répartir les ministères. En réalité, Salvini est l’unique responsable de ce qui s’est produit et la bourgeoisie italienne et internationale a poussé un soupir de soulagement au vu de la tournure des événements. D’un autre côté, si l’on observe l’évolution du taux d’intérêt des emprunts de l’État italiens, on voit clairement que plus s’effondrait le gouvernement Salvini–Di Maio, plus ce taux diminuait, ce qui montre clairement que les marchés escomptaient que ce gouvernement vivait ses derniers instants.

Ainsi Salvini, qui était devenu, de fait, celui qui dictait la ligne du gouvernement, apparaissant constamment dans les médias et cherchant à attirer à lui toujours plus de popularité, a fini par être poussé courtoisement hors du jeu politique. Force est de reconnaître la grande expérience et la capacité de manœuvres des plus hautes sphères de la bourgeoisie italienne qui, bien que cela ne se fit pas de manière visible, a tissé la toile du nouveau gouvernement.

Que peut-on attendre de la formation du gouvernement Conte-bis ?

Les choses en étant arrivées là, se pose la question suivante : qu’attendre de ce nouveau gouvernement ? Quelles seront sa durée et sa stabilité ? Quelle sera sa politique envers le prolétariat ? Tout ce que l’on peut dire pour le moment, c’est que l’accueil par la “communauté internationale” a été des plus favorables. Le fait que Salvini n’était pas seulement un problème pour l’Italie mais également pour l’ensemble de la dénommée communauté internationale est démontré par ce qui a suivi la formation du gouvernement Conte-bis. La satisfaction de l’UE au sujet de ce nouveau gouvernement et la promesse faite de l’aider le confirment. Le changement d’attitude envers l’UE a donné des résultats immédiats avec la répartition des migrants débarqués entre les différents pays européens.

En fait, la politique des “portes fermées” était plus un slogan propagandiste de Salvini qu’une véritable politique capable d’aborder le problème de l’arrivée des migrants : les ports étaient seulement fermés aux ONG alors que le nombre total de migrants récupérés par celles-ci s’élevait à seulement 10 % du total des personnes débarquées en Italie.

Au niveau économique, la bourgeoisie italienne pourra également compter sur l’aide de la bourgeoisie européenne qui lui accordera une plus grande marge de manœuvre sur l’augmentation du déficit, alors que l’Europe avait réprimandé le gouvernement Salvini–Di Maio pour cela.

Trump a également salué ce dénouement, ce qui pourrait paraître surprenant, mais étant donnée la possibilité que la Ligue exprime ouvertement une orientation toujours plus pro-Russe, il est préférable pour les États-Unis d’avoir une Italie liée à l’UE qu’une Italie loyale à la Russie de Poutine. Suite au spectaculaire changement de statut de Conte, passant de marionnette entre les mains de Salvini et de Di Maio à une figure politique de premier plan, il est probable qu’il ait reçu des conseils et un appui de la part des gouvernements européens.

Ce dénouement anti-populiste de la crise politique en Italie s’ajoute à l’atout Macron utilisé en France contre la menace d’une présidence populiste de Le Pen et toutes les autres politiques déjà mentionnées.

La force de ce gouvernement repose sur le fait qu’il ait récupéré la participation du PD, un parti historique avec une grande expérience politique, caractérisé par sa grande responsabilité et sa fiabilité pour l’État bourgeois et qui aura également une influence sur le M5S, une formation avec de fortes caractéristiques populistes mais de nature distincte du populisme de droite. La collaboration avec le PD pourra limiter l’effet de telles caractéristiques populistes et déjà les premières semaines de gouvernance le prouvent.

Ceci dit, les perspectives de ce gouvernement ne sont pas des plus prometteuses. Bien au contraire. Les problèmes sont, d’une part, celui de sa cohésion politique et d’autre part, celui des mesures économiques qu’il se verra dans l’obligation d’adopter. De fait, peu de jours après sa formation, s’ensuivit la séparation de Renzi du PD et la formation de “Italia Viva”. Avec la création de ce groupe, qui occupe une position centrale entre le PD et Forza Italia, (10) Renzi exprime son ambition de récupérer les voix de ce dernier parti actuellement à la dérive en plus de rafler tous les modérés du PD en suivant des ambitions totalement personnelles et irresponsables. Malgré les déclarations réitérées de soutien au gouvernement de Conte et de non-belligérance envers le PD, il est évident que, de la part de Renzi, la formation d’un parti autour de lui correspond au projet de faire pencher la balance de son côté et de se dédier à faire du chantage au gouvernement de Conte. D’un autre côté, le M5S est incapable de rompre avec l’influence populiste que l’imprévisible Beppe Grillo exerce en son sein et pour laquelle il reste soumis à une surveillance constante du reste de la bourgeoisie.

Mais le problème majeur auquel va se confronter ce gouvernement sera peut-être ce qu’il sera contraint de faire au niveau économique. L’Italie doit prendre des décisions importantes pour revitaliser l’économie avec une croissance nulle et des entreprises qui ferment les unes après les autres, comme entre autres Whirlpool, et il ne sera certainement pas facile de résoudre ces problèmes avec une récession se profilant à l’horizon qui laissera encore moins de marge de manœuvre qu’aujourd’hui. En même temps, les difficiles conditions économiques et les difficultés auxquelles sera confronté ce gouvernement peuvent constituer une base pour la reprise de l’action populiste avec le soutien à Salvini de la part de Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni. (11)

Quel que soit le résultat de cette histoire, il est clair que les travailleurs, les jeunes, les retraités, les chômeurs, les immigrés et les prolétaires en général ne connaîtront pas de répit et ne pourront espérer un avenir meilleur s’ils ne prennent pas en main leur destinée.

Ezequiel, 10 octobre 2019

 

1 Voir l’article : “Contribution sur le problème du populisme” (juin 2016).

4 “L’Italia nel quadro delle elezioni europee : difficoltà per la borghesia e trappole per i proletari”, Rivoluzione Internazionale n° 183 (organe de presse du CCI en Italie).

6 Cet épisode, qui échoua, jette une lumière nouvelle sur les orientations en matière de politique extérieure de la Ligue du Nord. La propagande contre “l’Europe de l’austérité”, “l’Europe des bureaucrates”, révèle une attitude résolument antieuropéenne qui va jusqu’à la menace d’abandonner l’Euro. D’un autre côté, il y a l’exaltation de la Russie de Poutine qu’ils considèrent comme “l’un des meilleurs leaders de l’histoire”. Le pouvoir judiciaire est en train de mener, entre autres, un procès pénal pour une possible subvention russe à la Ligue.

7 L’ovation que Carola Rackete a reçue le 3 octobre devant la Commission sur les libertés civiles, la Justice et les Affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen est particulièrement significative. Rackete était la capitaine du Sea Watch 3 qui était restée à bord à Lampedusa durant plus de deux semaines avec son équipage et 53 migrants récupérés en mer. Une fois de plus, cet éloge rendu à ceux qui n’hésitent pas à accuser le pouvoir : “Où étiez-vous quand nous avons demandé de l’aide par tous les moyens de communications et canaux diplomatiques possibles pour pouvoir accoster ?”, semble surtout être un coup porté au populisme.

8 Le Parti Démocrate, centriste, fondé en 2007 est héritier de la coalition de L’Olivier au pouvoir entre 1996 et 2001 puis entre 2006 et 2007, il rassemble l’ex-parti social-démocrate, la “gauche” de l’ex-démocratie-chrétienne, des “socialistes libéraux” ainsi que les vestiges de “l’aile réformatrice” du PC ; LeU Liberi e Uguali est également une coalition électorale formée fin 2017 comprenant divers courants qui prétendent représenter une “gauche démocratique et progressiste” ainsi que des Verts. Le dirigeant de cette coalition est Pietro Grasso, un magistrat engagé dans la lutte contre la Mafia.

9 Leader du Mouvement 5 Étoiles qui a occupé divers postes ministériels (dont celui des Affaires étrangères) et vice-président du Conseil des ministres dans le cadre de son alliance au pouvoir avec la Ligue du Nord.

10 Le parti de Berlusconi (note du traducteur).

11 Parti (fondé fin 2012) qui se veut le continuateur du MSI néo-fasciste dont la présidente (une sorte de Marine Le Pen à l’italienne) se distingue par la virulence de ses discours anti-immigrés et ultra-sécuritaire (note du traducteur).

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Vie de la bourgeoisie