III - Les syndicats contre la classe ouvrière

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Avec le mouvement de décembre 1995, on a vu s'opérer un retour en force des syndicats. Celui-ci a été le produit d'une action conjuguée de toutes les forces de la bourgeoisie. L'objectif principal de cette manoeuvre de grande envergure a été non seulement de répandre de la façon la plus large et efficace l'idée que les syndicats «défendent» vraiment les intérêts ouvriers, mais que le syndicalisme reste encore la meilleure forme d'organisation de la lutte. Elle a ainsi permis de faire oublier le discrédit croissant à leur égard, voire l'hostilité ouverte, qui gagnait l'ensemble du prolétariat en profondeur dans les années 80. Elle a fortement contribué à faire reculer la réflexion et la prise de conscience dans la classe ouvrière sur le syndicalisme et le travail de sape des syndicats, réflexion et prise de conscience qui étaient à l'oeuvre depuis bientôt trente ans.

Les deux articles publiés ci-après ont pour but de contribuer à la nécessaire réappropriation du rôle réel des syndicats contre les luttes ouvrières et d'armer le prolétariat pour ses luttes présentes et à venir. Le premier montre comment et en quoi le syndicalisme appartenait au mouvement ouvrier et comment les syndicats, à l'origine organisations authentiquement ouvrières, sont passés définitivement dans le camp de la bourgeoisie et de la défense acharnée du capitalisme. Le deuxième montre en particulier comment cette défense sans faille s'est illustrée dans toutes les vagues de luttes, des années 70 au début des années 90.

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