I - L'EFFONDREMENT DES RÉGIMES STALINIENS EST CELUI D'UN PAN DU MONDE CAPITALISTE

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Contrairement à ce que vomissent hystériquement les propagandistes de l'ordre établi, ce n'est pas le communisme qui se meurt en URSS, mais le stalinisme, plongeant dans un marasme encore plus grand un pan entier du capitalisme. Les violentes secousses qui ébranlent le plus grand pays du monde ne sont même pas celles d'une «révolution démocratique bourgeoise » annonçant une nouvelle jeunesse du capitalisme, mais les premiers craquements du système mondial dans ses maillons les plus faibles. Le vent dévastateur de la décomposition capitaliste accélère ses ravages sans offrir d'autre perspective que l'accélération du chaos.

Ainsi, la crise économique et politique qui frappe les pays du bloc de l'Est ne peut être comprise que dans le contexte historique de l'enfoncement du capitalisme dans sa période de décadence, de sa crise ouverte à la fin des années 60 et de l'accélération brutale de celle-ci au cours des années 80. Elle est avant tout une conséquence de l'impasse historique, de la faillite totale du mode de production capitaliste. Face aux convulsions insurmontables du système, ce sont évidemment les pays les plus sous-développés qui sont les premières victimes de cet effondrement général de l'économie mondiale. Dans le lot des pays arriérés, ceux de l'ex bloc de l'Est occupent une place particulière. En effet, l'arriération économique, notamment dans le pays anciennement tête de bloc, l'URSS, n'est pas le seul facteur qui permette de comprendre la gravité de telles convulsions, et en particulier l'extrême rapidité avec laquelle elles se développent aujourd'hui.

Une telle situation ne peut s'expliquer qu'à partir des particularités qui caractérisaient l'économie de ces régimes notamment la forme spécifique qu'avait pris le capitalisme d'Etat dans ces pays.