Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.35 Mo |
“L'ordre règne à Varsovie !". Ce vieux mot d'ordre de la contre-révolution féodale est devenue depuis août 1980 celui de la contre-révolution bourgeoise. La terrible répression qui s'abat en ce moment sur le prolétariat de Pologne n’est pas le simple fait du dictateur Jaruzelski. C'est toute la bourgeoisie mondiale qui fait le coup et qui 1'a longuement préparé, mois après mois. Qu'elle délègue aujourd'hui aux flics et aux militaires polonais la tâche spécifique de faire régner la terreur, d'emprisonner et de tuer les prolétaires, ne doit pas faire oublier la contribution de tous ses autres secteurs, de l'Est et de l'Ouest, de droite et de gauche, à la répression anti-ouvrière.
Pour que la répression fût possible, il fallait d'abord que le prolétariat de Pologne ait été affaibli et isolé. Affaibli, il l’a été avant tout par les manœuvres de Solidarité (cf. l'article "Le syndicat Solidarité a préparé la répression", dans ce numéro). Mais ces manœuvres elles-mânes n'ont été possibles que par son isolement à l'échelle mondiale, tant dans le bloc de l'Est que dans le bloc de l'Ouest.
Et ce sont tous les secteurs de la bourgeoisie mondiale qui se sent partagé la besogne pour réaliser oet isolement et cet affaiblissaient et qui aujourd’hui poursuivent leur collaboration en vue de les maintenir.
La bourgeoisie mondiale définit, dès août 80, les grands axes de ce qui sera sa stratégie face au surgissaient de la classe ouvrière. A l'Est, l'URSS agite â mots couverts la menace d'une intervention. A l'Ouest cm commencé à faire du bruit autour de cette menace et on “met en garde" l'URSS contre toute "aventure". Au niveau des forces de gauche occidentales et notamment des syndicats, on prend les dispositions pour jouer les "bonnes fées" autour du nouveau-né syndicat "indépendant".
Cette stratégie se développera pendant des mois jusqu'à aboutir aux conditions qui ont permis la répression présente.
Dans cette stratégie, la place du bloc russe est évidement de premier ordre. C'est lui qui a la responsabilité directe de déchaîner la répression.
Il est clair que c'est tout le bloc qui agit en Pologne : l'armée polonaise n'est-elle pas me pièce rial tresse du Pacte de ... Varsovie.
Mais au-delà des considérations strictement militaires, il est également clair que la bourgeoisie russe, encore moins que les autres secteurs de la bourgeoisie mondiale, ne pouvait rester inactive face aux formidables luttes ouvrières qui prenaient place au cœur de son bloc, dans le 2ëme pays de celui-ci. Luttes ouvrières qui constituaient un formidable exemple pour le prolétariat d'URSS et des autres pays d’Europe de l'Est de plus en plus durement frappé par la crise économique mondiale du capitaliste.
Mais la contribution des pays du bloc de l'Est au rétablissement de l'ordre bourgeois en Pologne ne se limite pas à sa participation à la répression présente. Elle s'est manifestée mois après mois, de l'été 80 à décembre 81. Sa carte essentielle a été l'intimidation.
A travers des déclarations répétées sur la nécessité d'une "aide fraternelle à la classe ouvrière polonaise" et force manœuvres militaires tout autour de la Pologne, chaque fols que se développaient les grèves, l'URSS et ses alliés ont laissé entendre qu'ils étaient prêts à rééditer leurs opérations de 1956 en Hongrie et de 1968 en Tchécoslovaquie. Ces menaces d'une intervention "extérieure" ne correspondaient pas aux intentions véritables de la bourgeoisie comme le démontrent les événements d'aujourd'hui.
Leur fonction réelle était de faire tolérer par les ouvriers, comme "moindre mal" qu'il ne fallait pas "compromettre", une politique de plus en plus dure menée par les autorités nationales tant sur le plan de l'austérité que sur celui de la répression.
En fait, les vociférations venues de Moscou, Prague ou Berlin-Est, misaient sur le rationalisme qui pèse très lourd sur la conscience des ouvriers polonais. "Mieux vaut encore une oppression à la polonaise qu'une oppression à la russe", était le leitmotiv implicitement répété par le PGUP et explicitement agité par "Solidarité" pour démobiliser et démoraliser la classe ouvrière.
Les vociférations moscovites avaient encore une autre fonction : renforcer deux organistes fondamentaux de l'ordre capitaliste en Pologne, le parti et "Solidarité".
Ainsi, en juin 1981, c’est grâce à une lettre menaçante envoyée par le PCUS au POUP et qui attaquait nommément Kania, que celui-ci réussit à refaire autour de lui l'unité de son parti malmenée par la contestation et les "structures horizontales", le seul fait d'être attaqué par l'URSS avait fait de Kania un héros auprès de ses troupes.
De même, chaque fois que les deux principaux "pompiers volants" de "Solidarité", Walesa et Kuron, étaient mobilisés pour convaincre des grévistes de cesser leur lutte, ils étaient victimes d'attaques en règle dans les médias soviétiques. La constance avec laquelle l'URSS a dénoncé les éléments les plus "modérés" de "Solidarité" et non les éléments les plus radicaux tels Gwiazda et Rulewski en dit long sur le véritable motif de ces campagnes : redorer le blason de "Solidarité" et de ses dirigeants afin de les rendre plus aptes à saboter les luttes ouvrières.
Une autre fonction assumée par les menaces "d'intervention extérieurs" a été de détourner les yeux des prolétaires polonais du véritable danger qui les menaçait et qui s'est concrétisé le 13 décembre : la répression par les "forces de l'ordre" polonaises conduites par Jaruzelski, ce "libéral", ce "grand patriote", cet "honnête homme" , ce "partisan du dialogue" qui s'est toujours refusé à faire tirer sur les ouvriers", suivant les dires de Walesa.
Enfin, les menaces d'intervention ne visaient pas seulement à démobiliser les travailleurs de Pologne mais aussi ceux des autres pays d'Europe de l'Est. C'était d'autant plus nécessaire peur la bourgeoisie que, durant la même période, s'étaient manifestés les signes d'une certaine combativité en Tchécoslovaquie (Ostrava), en Allemagne de l'Est, en Roumanie (mineurs de la vallée de la Jiu) et même en URSS (Gorki et Togliattigrad en avril 80, Workuta en septembre 80).
Cette entreprise d'isolement du prolétariat de Pologne dans le bloc de l'Est n'était pas uniquement basée sur l'intimidation. Cette dernière s'accompagnait de toute une campagne chauvine tendant à développer l'idée que les grèves de Pologne étaient responsables des difficultés économiques qui se développaient dans les autres pays .Suivant la situation économique de chacun de ceux-ci, en a, soit présenté les ouvriers polonais carme des privilégiés et des paresseux qui n'avaient aucune raison de s'agiter, soit expliqué leur agitation oorrme résultant "d'erreurs" catastrophiques de la direction Gierek.
L'action combinée de toutes ces manœuvres ouvrait la voie à la répression d'aujourd'hui.
L'agence Tass elle-même ne croit pas si bien dire (17-12) :
Mais pour réussir cette action, elle avait besoin de la contribution essentielle de la bourgeoisie du bloc occidental.
La sollicitude dont ont fait preuve les grands pays d'Occident à l'égard de l'économie polonaise est bien connue. Elle ferait presque croire à un capitalisme généreux et philanthrope. Cette apparente générosité a une raison bien précise : il s'agit de prévenir l'effondrement complet de l'économie d'un pays qui connaît les luttes ouvrières les plus importantes de l'histoire mondiale de ces 50 dernières années.
La manœuvre est claire et a été encore confirmée au mois d'août 81 lorsque, à la suite des “marches de la faim", le gouvernent Mauroy a décidé d'urgence l'envoi d’une aide alimentaire complémentaire.
Mais l'enjeu va bien au-delà a une simple rentabilité économique ; il s'agit de tout faire pour éviter de nouvelles explosions sociales. C'est pour cela que les Etats, garants de l'ordre social, font pression sur les banques pour qu'elles “oublient" les critères de stricte rentabilité.
Ainsi, le bloc occidental complète le dispositif de maintien de l'ordre. Là où le bloc russe ne peut rien, compte tenu de sa faiblesse économique, l'Ouest vient à la rescousse. On se partage les tâches : à l'Est de brandir le bâton (de ce côté-là il est bien pourvu), à l'occident de fournir la carotte.
Mais leur collaboration ne s'est pas arrêtée là. Les pays de l’Ouest ont également participé pleinement à la campagne d'intimidation sur "l’intervention extérieure". Leur contribution était même indispensable : les menaces proférées par l'Agence Tass ou la Pravda avaient besoin d'être répercutées par la BBC ou "Radio Europe Libre" pour être prises au sérieux.
Si on examine 1'histoire de ces 16 derniers mois on constate que les mises en garde occidentales à l'URSS les plus véhémentes ont toujours coïncidé avec les moments de plus grande tension sociale. On constate également qu'elles s’accompagnaient d'appels au calme en direction des ouvriers de Pologne.
Ce ne sont pas seulement les gouvernements d’occident qui ont participé au maintien de l'ordre en Pologne. Les organisations syndicales ont été aussi mises amplement à contribution. Au saboteur des luttes "Solidarité", elles ont apporté un soutien actif :
Mais la participation des syndicats occidentaux au maintien de l'ordre en Pologne, aux préparatifs de répression, ne s'est pas limitée à cela. C'est toute leur politique de sabotage des luttes ouvrières en occident-même qui contribuait à ces préparatifs. En effet, le rapport de forces global entre prolétariat et bourgeoisie, celui qui permet ou non à cette classe de déchaîner la répression contre tel ou tel secteur du prolétariat, est fondamentalement déterminé dans les plus grandes confrontations ouvrières. Or, celles-ci se trouvent essentiellement dans les pays d'occident. Les luttes ouvrières dans ces pays auraient aidé puissamment les ouvriers de Pologne à surmonter leurs illusions nationalistes, démocratiques et syndicalistes, à combattre le sentiment de leur isolement qui a été amplement exploité par "Solidarité" pour les démoraliser.
Le sabotage de ces luttes, la passivité dans laquelle est resté, de ce fait, le prolétariat d'occident malgré l'énorme aggravation de la crise, sent donc directement responsables des tragiques événements d'aujourd'hui. Et par une ironie de l'histoire, qui dévoile bien le cynisme de la bourgeoisie, l'entreprise de dànohi1isation des ouvriers d'occident a utilisé à fond, juste retour des choses, la popularité de "Solidarité" auprès d'eux. Lorsque Walesa, symbole bourgeois des grèves d'août 80, participait à un meeting d'Edmond Maire, il redorait le blason de la CFDT et facilitait sa tâche de saboteur des luttes. De même, toutes les campagnes tendant à présenter la conquête de "syndicats libres" carme l’objectif principal des ouvriers de Pologne contribuaient à la démobilisation des ouvriers de l'Ouest qui, eux, disposent déjà d'un tel syndicat.
Décidément, Jaruzelski et Brejnev doivent une fière chandelle à leurs complices d'occident, gouvernements et syndicats !
La répression présente en Pologne est une étape importante du tir de barrage opposé par la bourgeoisie mondiale au surgissement historique du prolétariat qui a commencé en mai 68-
De même que sa préparation, sa portée dépasse de très loin le cadre des frontières polonaises.
La terreur ne s'adresse pas uniquement aux ouvriers de Pologne, même s'ils en sont aujourd'hui les victimes directes. C'est tout le prolétariat mondial qu'on cherche à intimider, à démoraliser, c'est évidemment sur les prolétaires d'Europe de l'Est et d'URSS que s’exerce le plus brutalement cette intimidation.
Mais la bourgeoisie vise plus loin. Si, pour le moment, une répression similaire à elle de Pologne n'est pas ressentie comme une menace par les ouvriers d'occident, il s’agit quand-même d’exploiter au maximum cette répression pour les démoraliser et les démobiliser.
En occident, la bourgeoisie mène un offensif tout azimut avec des thèmes et des arguments qui semblent se contredire.
Ainsi, au marient de l'annonce de l'état de siège, le ton général, au niveau des gouvernements, est à l'image des déclarations de l'ineffable Cheysson, "c'est une affaire strictement polonaise". On peut même voir des "atlantistes" bon teint exprimer leur "cornpréhension" :
Avec ce type de déclarations, la bourgeoisie affirme clairement qu’il faut considérer comme "normales" des mesures de répression massive contre la classe ouvrière lorsque "la nation" est menacée. C’est un avertissement aux prolétaires...
Mais, avec l’intensification de la violence répressive face à la résistance des ouvriers de Pologne, il devenait dangereux pour la bourgeoisie occidentale de maintenir une telle attitude qui risquait de porter un coup grave à la mystification démocratique, un des piliers les plus importants de sa domination.
C'est la raison essentielle du changement progressif de ton du gouvernement français de mène que des autorités américaines.
Désormais, on assiste à une action combinée des gouvernements et des forces de gauche d'occident (à l'exception des partis staliniens les plus pro-russes comme le PCF et le PC portugais, évidement) sur le thème de la dénonciation de la répression et de la "suppression de libertés".
Un des axes de cette campagne est de présenter le coup de force de Jaruzelski corme le fait de 1'URSS seule, une nouvelle manifestation de la menace que fait peser cette puissance sur "la liberté et l'indépendance des peuples". Il s'agit d'alimenter tout le battage que fait le bloc occidental dans ses préparatifs idéologiques en vue d'une future boucherie impérialiste
L'autre axe consiste à dévoyer et canaliser dans des impasses la colère des prolétaires d'occident contre la répression bourgeoise, leur volonté d'exprimer une solidarité envers leurs frères de classe de Pologne. Ce sont les syndicats et la gauche qui se chargent de ce sale travail comme nous le mettons en évidence par ailleurs dans ce journal.
Le but ultime de cette manœuvre est de provoquer chez les prolétaires un sentiment d'impuissance face à la répression et de préparer ainsi les répressions futures.
Les événements de Pologne sont une dure leçon pour le prolétariat mondial. Ils montrent de quoi est capable la bourgeoisie quand sont menacés ses intérêts, quand est troublé l’ordre.
Mais pour que la classe ouvrière soit en mesure de mettre à profit cette leçon, de transformer sa défaite partielle d'aujourd'hui en prouesse de sa victoire future, il est nécessaire qu'elle prenne conscience de toute l'ampleur, de toutes les facettes du dispositif mondial de préservation de l'ordre bourgeois tel qu'on l'a vu se déployer à partir des combats d'aout 80.
F.M. (20.12.81)
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.03 Mo |
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.1 Mo |
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.03 Mo |
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.06 Mo |
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.06 Mo |
Quatre mois après le coup d'arrêt du 13 décembre dernier, la Pologne est à nouveau soumise â une effervescence sociale d'envergure. Après les manifestations anti-gouvernementales du 1er mai, le 3 mai a vu se multiplier les affrontements violents avec la milice dans la plupart des grandes villes du pays sans compter les nombreux débrayages dans les jours qui suivirent et qui ont culminé le 13 mai.
Tout anniversaire, commémoration, messe ou rassemblement quelconque est une opportunité pour les polonais pour exprimer leur colère contre la junte militaire au pouvoir.
Si, grâce à la contribution inestimable de Solidarnosc, la bourgeoisie a pu étouffer le mouvement d'août 80 et abattre sa répression en décembre 81, cela n'a ni suffi à démoraliser totalement les ouvriers ni encore moins à leur faire accepter "la défaite" et Jaruzelski cornue des fatalités. Au contraire, quatre mois d’Etat de guerre avec les milliers d'arrestations, d'internements, les contrôles permanents, le couvre-feu et les nombreux licenciements répressifs, sans parler de l'aggravation sans précédent des conditions de vie (augmentation des prix de 300 à 400%, chute vertigineuse des revenus réels) n’ont fait qu'attiser La haine contre ie régime en place et le système "soviétique”.
Et cette situation montre à l’évidence la difficulté de la bourgeoisie a écraser une quelconque fraction du prolétariat dans la période de reprise des luttes ouvrières que nous vivons depuis ly68.
Il en a été ainsi dans des pays carme l'Argentine ou le Chili où la répression militaire qui s'est abattue pendant des années sur les prolétaires n'a pas empêché la reprise des grèves.
C'est cette réalité qu'ont révélé les quinze premiers jours de mai, cela dans 1'ensemble de la Pologne.
Mais en même temps, ces quinze jours ont révélé ou plutôt confirmé une autre réalité : la capacité de Solidarnosc de dévoyer et d'encadrer le potentiel énorme de combativité que la répression n'a pas réussi à gommer.
C'est, en effet, sous le drapeau polonais avec sur la poitrine le badge de Solidarnosc que les ouvriers polonais ont exprimé leur colère. C'est en criant : "libérez Walesa ! Enfermez Jaruzelski !" qu'ils ont manifesté et se sont battus contre la milice.
Si le pouvoir n'a jamais été autant haï, par contre le syndicat Solidarnosc n'a jamais été autant populaire. Si les "communistes" et "les russes n'ont jamais été autant vomis, par contre, le patriotisme polonais ne s'est jamais aussi bien porté (les vieux mythes de la "résistance", du temps de la seconde guerre mondiale ont mène ressurgi : les occupants ne sont plus les allemands mais les "communistes").
Ce sont ces deux objectifs que poursuivait déjà la bourgeoisie polonaise avant le 13 décembre et qu'elle a continué de poursuivre depuis, car il est vital pour elle qu'elle puisse détourner le mécontentement général et la combativité de la classe ouvrière vers le terrain syndical et nationaliste, si elle ne peut les anéantir.
Pour cela, toutes ses fractions sont complices et sont mises â contribution â travers un partage des rôles :
Cette situation lui permet de poursuivre son travail de dévoiement et de déboussolement :
Le contrôle par Solidarnosc des manifestations et même des débordements violents du mois de mai 82, est le résultat de ce travail de sape. Même la fraction au pouvoir l'a bien compris, en ''tolérant" la manifestation du 1er mai et en répondant par une répression "prudente" à celle du 3 mai.
Mais si la bourgeoisie tient bien la situation aujourd'hui, elle sait qu'elle est loin d'avoir réglé tous les emblèmes sociaux, qu'elle n'a pas réussi à soumettre totalement, à écraser la classe ouvrière. "Le chômage et la misère risquent de provoquer des explosions non organisées". (Un dirigeant de Solidarnosc).
C'est pour cela que depuis les derniers événements, de nombreuses voix en son sein appellent â une résurgence (ou plutôt à une réapparition à la surface du syndicat Solidarnosc).
"Il faut taire revivre Solidarnosc canne organisation dynamique consolidée" déclare le même dirigeant avec inquiétude.
C'est pour cela que ces mêmes voix appellent à trouver une solution à plus long terme, à rechercher un "compromis" : "l'entente nationale est une condition sine qua non de la paix" (Kuron), elle est "1'unique possibilité pour sortir le pays de la crise".
Le but est clair aient avoué : il faut non seulement contrôler, ou mieux éviter les explosions sociales, irais encore plus attacher la classe ouvrière â la défense du capital national. Aujourd'hui, il faut la museler par les mystifications syndicale, démocratique, et nationaliste pour, demain espérer lui taire endosser clairement les intérêts de la bourgeoisie.
Les ouvriers polonais ont prouvé une fois de plus leur capacité à combattre. C'est cette combativité qui lait que, malgré la répression, la classe ouvrière n'est pas encore privée de toute forme de résistance, n'est pas totalement dispersée. Mais si la combativité à réussit à éviter 1'écrasement, elle ne suffit pas pour le développement de la lutte. Les ouvriers polonais ont aussi montré les limites d'un combat qui reste prisonnier des illusions sur la démocratie" et ne reconnaît pas suffisamment la nature de son ennemi le plus dangereux : Solidarnosc.
La leçon que le prolétariat mondial doit tirer de ces événements, c'est que la mobilisation générale et la combativité contre la bourgeoisie sont un pas nécessaire de la lutte mais un pas insuffisant.
Il lui faut de plus abandonner ses illusions, démasquer ses ennemis infiltrés en son sein (la gauche et. les syndicats et imposer sa propre perspective : la révolution prolétarienne.
Pour cela, les ouvriers polonais, corme ceux des pays capitalistes secondaires, qui rêvent encore de syndicalisme libre et de démocratie, sont incapables de faire, les premiers, ce pas supplémentaire.
Seul le prolétariat concentré et massif des grands pays industrialisés de l'occident, qui a derrière lui une longue expérience du syndicalisme "libre", de la "démocratie" et qui les affrontent quotidiennement peut ouvrir la voix et clarifier la perspective qui manque à la combativité ouvrière.
J.E
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 794.1 Ko |
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.05 Mo |
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.06 Mo |
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 819.38 Ko |
La peur n'avait pas paralysé les ouvriers en Pologne en 70, lorsqu'ils ont répondu à une répression qui avait fait des centaines de morts, par un mouvement de grève dans tout le pays.
La peur ne les avait pas paralysés ai 76 lorsqu'ils ont repris la lutte contre un Etat ultra-répressif, qui avait tenté de les décimer en allant les traquer un par un dans leur maison, après les grèves de 70.
La peur ne les avait pas paralysés en 80, lorsqu'ils ont affirmé leur force, unis et organisés, face à un Etat qu'ils ont ébranlé.
Leur problème aujourd’hui n'est toujours pas la peur, c’est de ne pas savoir où ils vont. Les derniers affrontements d'août 82 l'ont encore montré.
Ils ont montré que la bourgeoisie ne réussit pas 'à briser complétement la classe ouvrière en Pologne (ni à réprimer et tuer massivement) et qu'elle doit encore multiplier ses efforts centre cette zone d'"instabilité" ; les ouvriers manifestent encore, malgré la répression et les embrouilles de Solidarnosc, une combativité, une résistance aux conditions qui leur sont faites. j Mais ils ont montré aussi que les ouvriers en Pologne ne parviennent pas à trouver leur force d'août 80.
Leur résistance se heurte au mur de leur isolement et, de ce fait, se laisse prendre aux filets tendus par Solidarnosc.
Mais une fois que l'en a salué le courage et la détermination des ouvriers, et cela, malgré le déploiement de force qu'ils avaient face à eux, il faut savoir tirer un bilan sans complaisance de ces derniers événements.
Peuvent-ils représenter un espoir pour les ouvriers en Pologne de renverser la vapeur ? Ou mieux sont-ils 1!amorce d'une reprise d'un mouvement plus ample ?
Même une analyse superficielle et immédiate donne malheureusement une réponse négative à ces questions. Car au-delà des morts, des blessés et des centaines d’arrestations, les émeutes du 31 août ont montré avant tout que la bourgeoisie tient fondamental oient la situation bien en main, que ce soit à travers ses forces de répression ou à travers Solidarnosc.
Dans les grandes concentrations ouvrières, comme à Gdansk ou Varsovie, la majorité des ouvriers s'est retrouvée dans les usines, encadrés par Solidarnosc qui avait pris les devants en créant et contrôlant les comités de grève.
Quant aux autres ouvriers, notamment dans des villes carme Lubin, ils n'ont pu défouler leur colère que dans la
rue, dispersés, isolés, noyés dans diverses manifestations ''populaires", et donc livrés désarmés aux "Zemos".
Une analyse un peu plus large et plus profonde, notamment en se penchant sur la période qui a précédé le 31 août nous montre qu'il pouvait difficilement en être autrement.
En effet, la cause fondamentale qui se trouve à la base de la défaite subie par les ouvriers en décembre dernier : leur isolement par rapport à l'ensemble du prolétariat mondial, persiste encore aujourd'hui.
Elle permet à la bourgeoisie d'être en position de force face S: .une. fraction- de la classe qui n'a pas les moyens, toute seule, de riposter victorieusement. La bourgeoisie le sait, qui continue de développer des campagnes idéologiques (pacifisme, anti-terrorisme autour de la guerre des Malouines, autour de la guerre au Moyen-Orient...) de déboussolement de la classe ouvrière des pays industrialisés centraux, mis aussi de tirer profit de leur passivité momentanée,
C'est ainsi que depuis juillet et surtout pendant le mois d'août, la bourgeoisie s'est "préparée" à l'anniversaire des accords de Gdansk !
- le pouvoir militaire a déployé largement et méthodiquement ses forces de répression, mais en même temps, a multiplié des menaces et avertissements, qui dans le contexte polonais actuel, sont plus des manœuvres de provocation que d’intimidation.
Par ailleurs, en développant durant le tout le mois' une campagne violente contre les "terroristes" aventuriers, contre-révolutionnaires de Solidarnosc, ou mieux encore, came l'a fait Kazimierz Barcikowski -secrétaire du Comité Central du POUP- en affirmant que les appels aux manifestations "sont une étape pour les préparatifs d'une grève générale, celle-ci préparant à une insurrection armée dirigée contre le pouvoir", le gouvernement ne pouvait que pousser un peu plus les ouvriers dans les mailles du syndicat "libre".
Contre la classe ouvrière en lutte, la bourgeoisie mondiale a, une nouvelle fois, prouvé sa capacité à s’unir -au-delà de ses divisions de cliques, de nations et même de blocs. Mais, contrairement à août 80 où elle avait été surprise par le mouvement et obligée dans un premier temps de reculer avant de préparer et de mettre en place sa riposte, aujourd'hui, elle a pris les devants. Face à une fraction de la classe ouvrière qu'elle n'a pas réussi à abattre, elle a préparé et utilisé l'anniversaire d'août 80 pour lui porter un coup de plus. Il ne s'agit pas là d'une situation nouvelle mais de la poursuite de la même politique qui lui a permis de faire son coup de force de décembre 1981 et d'isoler la classe ouvrière en Pologne.
Pour cela, elle l'a entraînée sur son propre terrain. Sur ce plan-là, en effet, août 82 n'a à voir que de très loin avec août 80.
Aux luttes contre les conditions de misère, la bourgeoisie a substitué la lutte pour Solidarnosc.
Aux luttes contre la répression et l'emprise dictatoriale de l'Etat, la bourgeoisie a substitué la lutte pour la "démocratie" et la patrie polonaise.
A la force de la classe organisée et unie, elle a substitué la délégation de pouvoir aux syndicats.
Et les mètres ouvriers qui ont été capables de faire, en paralysant le pays la plus grande grève de masse que l'on ait connu depuis la vague révolutionnaire du début du siècle, sont ceux qui se sont retrouvés impuissants dans leurs usines ou dispersés dans des actions -défouloirs- minoritaires contre la machine de guerre de l'Etat bourgeois.
Si la bourgeoisie, malgré la chape de plomb qu'elle a abattue depuis le 13 décembre dernier, n'a pas réussi à imposer la peur dans la classe ouvrière, ni encore moins à étouffer sa combativité, elle a réussi néanmoins, à travers Solidarnosc à 1'atteindre dans sa conscience, et cela, en exploitant au maximum les illusions qui s'étalent révélées dans le mouvement dès septembre 80 : le syndicalisme, la "démocratie", et le nationalisme.
C'est le prix de leur isolement et de leurs illusions que paient aujourd'hui les ouvriers en Pologne. C'est cette situation qui permet à la bourgeoisie d'avoir l'initiative, d'amener les ouvriers sur son propre terrain, là où ils ne peuvent être que désarmés. C'est le sens des luttes de cet été, et ce n'est pas la détermination et la combativité des ouvriers, aussi importantes qu'elles soient qui doivent faine illusion.
En 1970, les ouvriers avaient conscience qu'il leur restait des pas à faire :
En 1980, les ouvriers ont su organiser une grève de masse à l'échelle du pays. Ils ont mis en action la conscience tirée de 1970 et 1976, qu'une organisation plus étendue de la classe ouvrière était nécessaire pour lutter centre l'Etat.
En 1980, la classe ouvrière ne s'est pas jetée les mains nues contre les chars, Mais, elle a étendu sa puissance jusqu'à faire trembler tous les remparts de la société bourgeoise. C'est de cette force là que la classe ouvrière a besoin contre l'Etat, contre l'armée. L’affrontement ne suffit pas. Il faut avoir les moyens de le gagner.
Après 1980, ce qu'il faut comprendre, c'est que cette force ne doit pas seulement être vue à l'échelle nationale, mais à l’échelle internationale. C'est le dernier pas, le plus difficile !
Car il va de pair avec la conscience du sens de la bataille : un bouleversement total du monde et sa construction sur d'autres bases.
J. E.
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.13 Mo |
L’impuissance des dernières luttas des ouvriers polonais, malgré leur rage, à renverser le cours de la répression et de la misère n’est pas l‘impuissance propre des ouvriers polonais, mais de leur isolement.
Il ne faut pas voir dans cette impuissance que l'impuissance : c'est ce gue voudrait la bourgeoisie. Il faut voir les possibilités réelles de son dépassement, les questions que cette lutte a posées et pose encore.
L’interdiction de Solidarnosc fait partie d'une longue série de manœuvres des classes dirigeantes dans le monde pour détruire le mouvement en Pologne et ce qu'il peut représenter pour tous les ouvriers.
Non pas parce qu'en viendrait d'enlever aux ouvriers l’instrument de leur force que serait l'organisation syndicale de Solidarnosc ;
Solidarnosc ne l'a jamais été. L'encadrement des ouvriers dans le syndicat: après la manifestation de force de la classe ouvrière en août 80, a toujours poussé dans le sens de la dispersion, de 1'atomisation des ouvriers et de la défense des intérêts de la nation polonaise contre ces mânes ouvriers.
Bien plus, face à un mouvaient difficile à réduire au silence, la répression de Solidarnosc a contribuer à affaiblir les ouvriers... en les centrant sur la question de la "légalité" : les dirigeants de Solidarnosc, qui apparaissaient de plus en plus corme des briseurs de grève, avec Walesa le "pompier volant", sent devenus avec les répression des "martyrs de la classe ouvrière".
Pendant ce temps, les ouvriers en Pologne subissent des conditions de vie inconnues depuis 25 ans tant sur le plan économique que sur le pian du contrôle policier et de la répression : sur les médias, dans les rues, sur les communications téléphoniques l'Etat impose sa présence ouvertement partout.
La détermination dont les ouvriers ont encore fait preuve lors des derniers évènements, avec des grèves et des affrontements dans la plupart des grands centres industriels, avait pour racine la révolte contre l'ensemble des conditions subies. Mais la levée de l'état de siège et la libération des emprisonnés, qui seuls figuraient sur les revendications, ont été mises au second plan derrière la "libération de Walesa", le flic n°1, condition mise à la reprise du travail. Trois jours plus tard, le fusil dans le dos, les ouvriers reprenaient le travail à Gdansk :
La bourgeoisie n'a pas réussi à briser totalement la résistance des ouvriers en Pologne après plus de deux ans d'efforts, de stratégie, alternant répression et promesses de démocratie, utilisant l'enfermement des ouvriers dans la problématique nationaliste, et dans celle de la "religion persécutée par le communisme" pour les plus désespérés. Mais cette résistance n'arrive plus à s'exprimer avec la même force qu’avant. Coup après coup, la bourgeoisie asphyxie les ouvriers en Pologne, elle les épuise dans des impasses.
Un mouvement de l'ampleur de celui d'août 80 laisse des traces ; la Pologne reste un abcès de fixation des contradictions du monde capitaliste. Mais la bourgeoisie réussit aujourd'hui l'exploit d'utiliser la combativité des ouvriers en “Pologne contre eux-mêmes, et contre tous les ouvriers.
Alors que la détermination des ouvriers en Pologne devrait être un stimulant, un appel : la lutte pour les ouvriers des autres pays, elle est utilisée corme somnifère.
Le plus dangereux de la propagande bourgeoise aujourd'hui, au-delà de l’accentuation de la pression sur les ouvriers en Pologne, c'est l'acharnement qu'elle met à donner une fausse image de ce qui se joue en Pologne.
C'est ce qui a été son arme principale pour isoler le mouvement après août 80, et qu'elle continue à utiliser, contrant ainsi la prise de conscience de tous les exploités,
La bourgeoisie a eu peur d’août 80, de la force des ouvriers, de ce qu’ils jetaient à la face du monde, du fait que tous les ouvriers pouvaient se reconnaître dans leur combat. Plus encore que le mouvaient en Pologne même, elle s'acharne à détruire sa portée, sur les ouvriers du monde, et plus particulièrement sur ceux d'Europe.
La lutte des ouvriers en Pologne a montré que la classe ouvrière peut agir et s'affirmer dans la société en tant que force : qu'elle a pu faire reculer la répression, qu'elle peut s'organiser et poser en tant que corps collectif les questions de l'orientation de la société. La bourgeoisie étale des images de FAIBLESSE du prolétariat : l'ouvrier qui s'immole par le feu avec un badge de Solidarnosc, les déclarations de l’Eglise "Dieu nous enverra une autre lumière", etc... pour nous dire : "vous voyez, ça ne sert à rien de lutter, ils ont des conditions pire, et ils sont dans le désespoir". Pire encore, quand la presse s'étend sur la "courageuse résistance du peuple polonais pour la liberté" en les montrant chantant des cantiques ou l'hymne national : la lutte des ouvriers polonais ne doit pas rester cela, ce goût amer de défaite et de soumission. La lutte des ouvriers polonais, c'est l'image de le FORCE des ouvriers, qui ont pu secouer le monde entier avec une grève de masse à l’échelle d'un pays. Ce n’est pas parce qu'ils se sont heurtés aux limites des possibilités de transformation du monde à l'échelle de la seule Pologne, et qu'ils ont subi de ce fait toutes les confusions possibles, que cela doit effacer l'importance de ce premier pas.
Une des leçons les plus claires du mouvement en Pologne devrait Sire le danger de la vision syndicaliste, qui enferme dans des considérations du bien de la "patrie" et divise les ouvriers. La bourgeoisie identifie la force du mouvement avec Solidarnosc. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de "syndicat libre et indépendant" en Pologne que la répression continue, mais en grande partie grâce à ce syndicat. Les syndicats européens y voient là la possibilité de faire renaître "l'esprit syndicaliste" qui manque tant à une population ouvrière qui déserte toujours plus les syndicats. Même le PC et la CGT, après avoir craché sur les ouvriers polonais et sur ces "feignants de grévistes qui n'ont que ce qu'ils méritent", font aujourd'hui des déclarations vibrantes :
Et de défendre la "démocratie" :
La lutte des ouvriers en Pologne avait achevé de jeter la lumière sur la nature "socialiste”, "différente", des pays de l'Est : sous des formes différentes, les ouvriers s'opposent à la même réalité. La propagande bourgeoise s'emploie à réintroduire ces différences à la faveur de l'ouest.
Alors que l’opposition Est-Ouest s'était effacée derrière l'opposition entre ouvriers et classe dirigeante, la propagande la remet en avant :
Comme si la social-démocratie occidentale n’avait jamais hésité, avec son "droit", à tirer sur des ouvriers en lutte, comme si la démocratie occidentale n'était pas une forme de dictature aussi impitoyable que celle de l'Est...
La logique contenue dans la façon dont la bourgeoisie parle de la Pologne, c'est aussi celle de la guerre (pour que les ouvriers de l'Est puissent goûter aux "bienfaits" de la démocratie à l'occidentale). C'est la logique de la soumission, une logique qui appelle à lutter contre une bourgeoisie au non d'une autre. La logique contenue dans la lutte des ouvriers est tout le contraire : elle est le début d'une autre alternative : celle que peuvent imposer les ouvriers de tous les pays, de l'Est comme de 1'Ouest, qui subissent tous la même oppression.
Les ouvriers en Pologne ne peuvent ni arrêter leur lutte, ni aller plus loin. Seul le combat des ouvriers ailleurs peut ouvrir les portes qui leur sont fermées. L'internationalisation n'est pas un mot creux, ni une recette. Seule la négation des frontières peut :
Pour que l'alternative ouvrière s'impose, il faut qu'elle liquide les dernières illusions sur un "mieux être" à l'intérieur du système capitaliste.
Il n’y a plus d'illusions à l'Ouest sur la "démocratie socialiste" de l'Est, que les luttes ouvrières ont montré^ dans sa réalité aussi bien au niveau de 1'exploitation quotidienne que de la répression. Il y a par centre encore des illusions qui traînent sur la "démocratie libérale" de l'ouest... surtout à l'Est. Mais à l'ouest aussi, la bourgeoisie a de moins en moins de possibilité d'éviter la répression ouverte : quand elle n'a plus les moyens économiques d'accorder des miettes aux ouvriers, qu'elle est obligée de leur soutirer toujours plus, la confrontation est inévitable. Dans l'évolution des rapports entre classe ouvrière et classe bourgeoise à l'ouest, se joue la prise de conscience par l’ensemble du prolétariat que le capitalisme est UN sous n'importe quelle forme, et qu'il n'y a pas de "réforme" à faire mais une révolution.
Donner les éléments de la construction d’une autre alternative :
Si à l'Est il est encore possible de faire croire aux ouvriers que s'ils crèvent devant des vitrines vides c’est à cause d'une pénurie due à des causes locales, ou extérieures, ou conjoncturelles par contre les ouvriers de 1'Ouest, eux, sont amenés à subir la même misère devant des vitrines pleines et des moyens techniques surabondants.
D.N.
Fichier attaché | Taille |
---|---|
![]() | 1.1 Mo |
Liens
[1] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_93_i_jan_82.pdf
[2] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_94_i_fev_82.pdf
[3] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_95_i_mars_82.pdf
[4] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_96_i_avr_82.pdf
[5] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_98_i_juin_82_0.pdf
[6] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_98_i_juin_82.pdf
[7] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_99_i_juil_82.pdf
[8] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_100_i_aout_82.pdf
[9] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_101_i_sept_82.pdf
[10] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_102_i_oct_82.pdf
[11] https://fr.internationalism.org/tag/5/48/pologne
[12] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_103_i_nov_82.pdf
[13] https://fr.internationalism.org/files/fr/ri_104_i_dec_82.pdf