En Espagne, le prolétariat est aujourd’hui piégé dans un faux choix mortel : nationalisme espagnol ou nationalisme catalan. Il y a tout juste 6 ans, lors du mouvement des Indignés en 2011, de Madrid à Barcelone, les assemblées n’étaient pas couvertes de drapeaux patriotiques. Au contraire ! Les débats étaient traversés d’un sentiment international, d’une ouverture sur le monde, d’une préoccupation pour l’avenir de toute l’humanité, d’une volonté d’étendre une seule et même lutte par-delà les frontières. Les événements actuels en Espagne sont donc la marque d’une profonde régression de la conscience ouvrière, du repli, de la peur et de la division. C’est un coup porté au prolétariat dans tous les pays. Face à cette dynamique dangereuse, il est impératif de réaffirmer que les prolétaires n’ont pas de patrie ! Ni l’Espagne, ni la Catalogne ! Prolétaires de tous les pays, unissez-vous ! C’est ce qu’a fait Acción Prolétaria, section du CCI en Espagne, en diffusant dès le lendemain du référendum du 1er octobre le tract dont nous publions la traduction.