Notes sur la gauche hollandaise, 1ere partie

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Dans cet article, nous voulons présenter quel­ques notes sur l'histoire de la Gauche Hollan­daise pour défendre le caractère marxiste de cette fraction de la Gauche Communiste qui s'est détachée de la Troisième Internationale en dégénérescence. Aujourd'hui, ce sont surtout les bordiguistes qui reprennent la vieille ac­cusation selon laquelle la Gauche Hollandaise faisait partie du courant anarchiste. Mais hélas, ce ne sont pas seulement eux qui, par ignorance ou par manque de textes traduits de la Gauche Hollandaise et d'une analyse de son développement d'un point de vue communiste, ac­cusent cette Gauche Communiste d'un"vie11 Idéa­lisme" antimarxiste ([1]). Ce sont aussi les con­seil listes qui prétendent être la continuation de la Gauche Hollandaise, qui soutiennent im­plicitement cette falsification de la nature fondamentalement marxiste de "leur origine". Dans ce dernier cas, la falsification est plus subtile : d'abord, on falsifie le marxisme lui-même avec le but de lui donner un contenu anar­chiste et ensuite, on dénature habilement les textes de la Gauche Hollandaise en les tortu­rant pour les mettre en accord avec ce"marxis­me " reconstruit.

marx anarchiste?

Cajo Brendel, membre du groupe conseilliste hol­landais "Daad en Gedachte" et connu internatio­nalement comme théoricien du conseillisme et "spécialiste" de l'histoire de la Gauche Hollan­daise ([2]), fait de grands efforts pour trouver des citations anarchistes chez Marx et En­gels. Pour prouver sa thèse selon laquelle "la révolution prolétarienne n'a pas un caractère politique mais un caractère social" ([3]), il ci­te Engels qui dit : "La révolution sociale est tout à fait différente des révolutions po­litiques qu'on a vu jusqu'à présent" (souli­gné par nous). En ce qui concerne ce que Brendel appelle "la différence entre la révolution poli­tique   bourgeoise et la révolution sociale pro­létarienne ",il se réfère aux textes de Marx: "Gloses marginales critiques à l'article : "Le Roi de Prusse et la réforme sociale par un prus­sien"" ([4]). Lorsque Cajo Brendel cite en fait des références, il est toujours intéressant de "se rendre compte de cette charlatanerie littéraire"   comme nous le dit Marx dans cet arti­cle.   

Que dit Marx exactement ?:

" Une révolution "sociale" à âme politique est (...) un non-sens complexe si le "Prussien" (ou notre légataire de la Gauche Hollandaise Cajo Brendel) comprend par révolution sociale une révolution "sociale" opposée à une révolution politique {...). Toute révolution dissout l'an­cienne société : en ce sens, elle est sociale. Toute révolution renverse l'ancien pouvoir: en ce sens, elle est politique (...).

La révolution en général,  -le renversement du pouvoir existant et la dissolution des anciens rapports- est un acte politique. Hais, sans ré­volution,  le socialisme ne peut se réaliser. Il a besoin de cet acte politique dans la mesu­re où il a besoin de destruction et de dissolu­tion. Mais là où commence son activité organisa­trice, et où émergent son but propre, son âme, ~le socialisme rejette son enveloppe politique." (souligné par Marx)

(Gloses marginales critiques â l'article : "Le Roi de Prusse et la Réforme sociale par un prussien". Edition Spartacus - n°33- Pages 89-90)

Paraphrasant Marx, nous conclurons sur la question en demandant si notre "hollandais" ne se sent pas l'obligation, vis à vis de son public de lecture, de s'abstenir provisoirement de toute journalistique historique sur le mar­xisme et la Gauche Hollandaise, et de commencer plutôt à réfléchir sur sa propre position anarchisante?

Heureusement, nous n'avons pas besoin d'écrire autant de pages pour démystifier les erreurs de notre "hollandais" comme Marx a dû le faire pour l'article du "Prussien". Toute sa vie, Marx, et les marxistes après lui, ont défendu le caractère politique de la révolution prolé­tarienne, non comme un but en sol ni pour re­parler des "révolutions politiques qu'on a vu jusqu'à présent", mais parce que : ([5])

"Il s'ensuit également que toute classe qui aspire à la domination, même si sa domination détermine l'abolition de toute l'ancienne forme sociale et de la domination en général comme c'est le cas pour le prolétariat il s'ensuit donc que cette classe doit conquérir d'abord le pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l'intérêt général, ce à quoi elle est contrainte dans les premiers temps".

Le programme de la révolution prolétarienne est bien défini dans la lutte Idéologique contre "les Idéologues allemands" et l'anarchisme (voir la conclusion de "Misère de la philosophie") en tant que programme politique. La tentative de Brendel de contribuer au marxisme avec des thè­ses anarchisantes, est tout bonnement ridicule.

La gauche hollandaise anarchiste?

Mais peut-être que la Gauche Hollandaise avait des positions anarchisantes ? C'est clair que certaines positions conseil listes comportent des éléments anarchisants. Mais cela n'est pas vrai pour la Gauche Hollandaise telle qu'elle a existé comme partie de la Gauche Communiste In­ternationale jusqu'après la seconde guerre mon­diale.

La Gauche Hollandaise s'est formée comme aile gauche de la jeune Social-Démocratie au Pays-Bas qui combattait fermement les restants d'anarchisme à la Domela Nieuwenhuis ([6]). Soyons clairs: Domela Nieuwenhuis, bien qu'il eût quitté le marxisme pour défendre un anti-parlementa­risme idéaliste, n'a jamais quitté le camp de la classe ouvrière comme le montre sa position in­ternationaliste contre la première guerre mon­diale et pour la Révolution d'Octobre. Mais contrairement à Domela Nieuwenhuis, la Gauche Hollandaise a ba­sé son internationalisme prolétarien sur une analyse marxiste C'est pourquoi ses contributions sont encore aujourd'hui des acquis de la classe ouvrière pour le programme communiste du futur parti ouvrier mondial. Gorter, Pannekoek, Canne Meyer et tous les autres représentants de la Gauche Hollandai­se ne sont pas les élèves de Domela Nieuwen­huis comme quelqu'un qui ne connait pas l'his­toire du mouvement ouvrier au Pays-Bas, pourrait le croire. C'est une toute autre chose lorsqu'un membre de "Daad en Gedachte" qui vient de l'anarchisme, reproche à l'anarchiste hollandais Anton Constandse d'avoir trahi l'internationalisme dans la seconde guerre mondiale ([7]). Pour les marxis­tes, un tel comportement n'est pas étonnant : on ne fait des reproches à l'anarchisme que si on a des illusions dessus.

Si on étudie les positions de Gorter et de Pannekoek dans la Social-Démocratie Hollandai­se, il est évident que contre la direction de Troelstra, ils défendaient le parlementarisme révolutionnaire dans la question agraire (1901) et dans la question du soutien à l'enseignement confessionnel (1902). Dans les grèves de masse de 1903, la Gauche reprochait à la direction de la Social-Démocratie d'avoir brisé la combativité et la volonté des ouvriers hollandais par son attitude hésitante. A cette époque, la Gauche Hollandaise ne s'est pas posé le faux choix en­tre anarchisme et réformisme, mais le posait de façon juste entre"réforme ou révolution". En 1909, Pannekoek déduit "le caractère hautement contradictoire du mouvement ouvrier moderne" à la fois "réformiste et révolutionnaire" du fait que le capitalisme dont le prolétariat est le produit est au même moment expansif et destruc­teur en accord avec les formulations du Manifes­te Communiste qui définit le capitalisme comme un système en expansion constante, développant de plus en plus les forces productives ([8]). Pan­nekoek condamne clairement le réformisme qui "ruine la conscience de classe si péniblement acquise" et l'anarchisme qui rejette le lent et minutieux travail qu'il a fait naitre et n'est pas capable d'appli­quer un esprit révolutionnaire à la combativité. ([9]) Ainsi l'antiparlementa­risme que la Gauche Hollandaise a défendu dans la période décadente du capitalisme après 1914, n'a rien à voir avec l'anti-parlementarisme de Domela Nieuwienhuis avant,qui ignorait complète­ment la phase ascendante dans laquelle se trou­vait à cette époque le capitalisme et les réfor­mes que la classe ouvrière pouvait encore obte­nir.

Ce n'est pas la Gauche Hollandaise qui déniait avant 1914 à la Social-Démocratie son caractère socialiste. C'est "Daad en Gedachte" groupe con­seil liste par excellence, qui défend cette posi­tion anarchisante dans sa brochure de rupture avec le "Spartacusbond" ("Was de sociaal démokra tie ooit socialistisch ?"Amsterdam 1965). Dans cette brochure, on cherche en vain une référen­ce à l'opposition de la Gauche dans la social-démocratie.

Quand en 1909, l'opposition de la Gauche dans le Parti n'a plus été possible parce qu'on exi­geait la suppression de son organe "Tribune", elle a quitté le SDAP (pour les abrévia­tions, voir table à la fin) et a fondé un parti marxiste appelé -et c'est caractéristique- le "sociaal-démokratische Partij". Le SDP a deman­dé par l'intermédiaire de Lénine au Bureau Socia­liste International d'être accepté dans la deux­ième Internationale et au Congrès de Copenhague en 1910, l'Internationale l'a accepté. C'est clair que le SDP n'était pas anarchiste. On peut même dire que le SPD défendait plus les positions de "centre" kautskyste contre le révisionnisme ouvert du SDAP, que les positions de Rosa Luxembourg contre Kautsky.

. Mais depuis le débat de 1910 sur la grève de masse dans la social-démo­cratie allemande, Herman Gorter défendait les mêmes positions que Karl Liebknecht, Franz Mehring, Karl Radek, Rosa Luxembourg et ... Anton Pannekoek qui était actif en Allemagne à cette époque.

P internationalisme prolétarien

Avant la première guerre mondiale Pannekoek à travers un engagement Intense dans les débats du Parti social-démocrate allemand, était le re­présentant le plus productif de la Gauche hol­landaise. Sa  polémique contre Kautsky est bien connue et a été reprise par Lénine dans "l'Etat et la Révolution". Pendant la première guerre mondiale, Gorter s'est aussi engagé dans le débat international avec sa brochure : "Het Im­périalisme, de Wereldoorlog en de sociaal-démo­cratie".

"Contre l'impérialism, contre la politique de tous les Etats : le nouveau Parti international. Contre les deux,  l'action de masse. Telle est la phase que nous vivons aujourd'hui. Le reflet de cette pensée, sa matérialisation en actes ce doit être la nouvelle Internationale".

Dès lors, l'Internationalisme prolétarien de­vient Taxe fondamental de la Gauche hollandai­se:

"Le changement le plus important, l'approfondis­sement et l'aggravation dans la relation entre capital et travail produite par l'impérialisme (pour la première fois dans l'histoire mondiale d'aujourd'hui), c'est que tout le prolétariat international y compris celui d'Asie, d'Afrique et des colonies peut s'opposer à la bourgeoisie mondiale. Et cette lutte, il est le seul à pou­voir la mener de façon unie".

A la fin de la première guerre mondiale, Gorter et Pannekoek prenaient la parole dans les débats Internationaux sur la tactique des jeunes partis communistes. Lorsque le SDP s'est appelé "Communistische Partij 1n Nederland"(novembre 1918), deuxième parti à prendre ce nom, Gorter était déjà en désaccord avec la direction Wijnkoop/Van Ravesteyn du parti à cause de sa défense de "l’Impérialisme démocratique" de l'Entente ([10]), sa collaboration opportuniste avec les anarcho-syndicalistes ([11]), et son hésitation par rapport à la préparation d'une nouvelle Internationale ([12]). Bien que Gorter ait salué la révolution d'Octobre et le rôle joué par le Parti bolche­vik, il critiquait la politique de répartition des terres et du "droit des nations à disposer d'elles-mêmes". Toute la brochure de Gorter sur la révolution mondiale est une défense du caractè­re International de la révolution prolétarienne.

"La guerre n'a pu se produire et peut se pour­suivre que parce que le prolétariat mondial n'est pas uni. La révolution russe,  trahie par le pro­létariat européen et surtout d'Allemagne, est la preuve que toute révolution ne peut être qu'un échec si le prolétariat international ne se ré­volte pas comme un corps, comme une unité inter­nationale contre l'impérialisme mondial." (Gorter : "De Wereldrevolutie")

Gorter et Pannekoek étalent surtout engagés dans le mouvement communiste allemand. Lorsque l'op­position du KPD qui constituait la majorité du parti, a été expulsée selon "les pratiques les plus corrompues des messieurs de la vieille so­cial-démocratie" (Pannekoek), ils ont choisi le camp de l'opposition qui, en 1920, fondait le Kommunistische Arbelter Partel Deutschiands (KAPD).

En septembre 1921, on fondait un KAP hollandais.

Il se trouvait alors que la direction de la Troisième Internationale et du Parti bolchevik appuyaient la tactique de la direction Levi du KPD (S) et de Mijnkoop et Van Ravesteyn qui de venaient les disciples les plus fidèles de Mos­cou. La Gauche hollandaise au contraire, par son adhésion au programme prolétarien de la ré­volution mondiale, devenait l'une des représen­tantes de l'opposition "gauchiste" (selon Lé­nine) contre la direction du Komintern. Se basant sur l'analyse de la décadence du capitalis­me, les touches allemande et hollandaise propo­saient une politique révolutionnaire Internatio­nale contre les tactiques opportunistes du par­lementarisme, de frontisme, de syndicalisme préconisées par le Kominterm. Nous supposons que les positions de la Gauche communiste allemande et hollandaise sur le parlementarisme et le syn­dicalisme sont bien connues dans le milieu révo­lutionnaire International ([13]) à travers les textes des années 20 réédités ces dernières an­nées. Dans la partie suivante, nous nous limite­rons donc à la question du parti pour souligner une caractéristique de la Gauche hollandaise, sa compréhension du matérialisme historique, les aspects forts et faibles de cette compréhension et la théorisation des points faibles par le con­seil Usine.

La question du PARTI

On dit souvent que la Gauche hollandaise était un courant anti-parti, anti-chefs, anti-politi­que. Contre le fétichisme des mots des conseillistes et contre l'apologie scolastique des bordiguistes sur le parti, il nous faut souligner que la Gauche hollandaise a défini le terme "parti" différemment selon les époques, et par ailleurs, que Gorter, Pannekoek et le GIC (groupe des communistes Internationalistes dans les an­nées 30) n'ont rien à voir avec Ruhle et sa po­sition anti-parti.

Dans le fond, la Gauche hollandaise n'est pas devenue le sujet de critiques, et même de ridiculisation et d'insultes de la part des meneurs de la troisième Internationale parce que Panne­koek et Gorter auraient changé de position sur le rôle des partis communistes mais parce que l'Internationale, elle, a changé de position avec son deuxième congrès et 1es "21 conditions" d'adhésion qui prescrivent aux communistes, en­tre autres, de militer à l'intérieur des syndi­cats et d'utiliser les élections et le parlement pour conquérir de larges masses. C'est une mani­festation des relents de la période passée, du réformisme, marquée par les chefs de l'Interna­tionale 2 1/2. A cette époque, l'IC et ses par­tis adhérents se transforment et d'instruments de propagande et d'agitation communistes qu'ils étaient, deviennent un corps fermement centrali­sé qui prétendait"diriger" les masses conquises vers la révolution, par des tactiques /opportunistes tes. La dissolution du Bureau d'Amsterdam a constitué un moment: Important de cette évolution. L'Internationale suivait l'exemple du Parti bolchevik non tel qu'il était lors de la révolution d'Octobre, mais tel qu'il était devenu à cette époque, un Parti d'Etat qui avait déjà commencé à subordonner les soviets. Pannekoek écrit :

"La référence à la Russie où le gouvernement com­muniste non seulement n'a pas reculé quand les grandes masses d'ouvriers s'en sont détournées démoralisés mais au contraire a fermement prati­qué la dictature et défendu la révolution de tou­tes ses forces,ne peut pas être appliqué ici. Là-bas, il ne s'agissait pas de conquérir le pou­voir y  la situation était déjà décidée,  la dicta­ture prolétarienne disposait déjà de toutes les modalités de pouvoir et ne pouvait pas s'en abs­tenir. Le vrai exemple russe, c'est avant novembre 1917 qu'on peut le trouver. A cette époque, le parti communiste n 'avait jamais dit ou penser qu'il faudrait prendre le pouvoir et que sa dic­tature serait la dictature des masses travailleu­ses. Il a déclaré maintes et maintes fois que les soviets, représentant les masses, prendraient le pouvoir; lui-fi&me devait définir le programme, lutter pour le programme et quand finalement la majorité des soviets reconnaitrait ce programme comme le sien, il prendrait le pouvoir alors. Les organes exécutifs des communistes,  le PC étaient naturellement le soutien puissant à qui revenait tout ce travail". (Pannekoek ; "Der Neue Blanquismus", 1920)

Face à la stagnation de la révolution mondia­le, Pannekoek et Gorter pensaient qu'on ne pou­vait pas abréger la voie qui mène à la victoire en agissant comme minorité révolutionnaire à la place de l'ensemble de la classe. La défai­te du pouvoir du capital dans les pays indus­triels, de sa domination idéologique sur la conscience du prolétariat pouvait seulement être précipitée par la propagande des buts et des moyens de la lutte prolétarienne dans la période de décadence, et non par l'utilisation opportuniste des formes de lutte de la période ascendante d'un côté, ni par le putschisme de 1'autre. Tel était aussi le contenu du programme du KAPD ([14]). Ce souci de former une avant-gar­de du prolétariat basée sur des positions com­munistes claires, ayant pour tâche de défendre et de   diffuser activement ces positions dans la lutte, a toujours été celui de la Gauche Hol­landaise.

F.K.

Table des abréviations :

SDAP : Sociaal-Democratische Arbeiderspartj (Parti Ouvrier Social-Démocrate) hollan­dais;

SDP    : Sociaal-Democratische Partij (Parti Social-Démocrate) hollandais

KPD    : Kommunistische Partei Deutschlands (Parti Communiste d'Allemagne)

KAPD : Kommunistische Arbeiter Partei Deu­tschlands. (Parti communiste ouvrier d'Allemagne).

GIC    : Groep van Internationale communisten (Groupe des communistes internationaux).



[1] Tract de "Programme Communiste"

[2] Presque toutes les études sur la Gauche Hollandaise se basent en partie, directement ou indirectement sur des informations et des interprétations données par C. Brendel.

[3] C.Brendel: "Revolutie en Contrarevolutie in Spanje", Baam 1977, Page 158.

[4] Cet article écrit par Marx en 1844 est pa­ru dans le "Vorwarts ! " de Paris.

[5] Marx : "L'Idéologie Allemande", Editions Sociales, page 50.

[6] Sur Domela Nieuwenhuis, Bricianer écrit dans "Pannekoek et les Conseils Ouvriers" (EDI. Paris- Page 42) : "Le mouvement socialiste avait donc présenté en Hollande, du moins à ses débuts, un caractère plus "français", c'est à dire plus axé sur l’anarchisme que sur 1e marxisme. Son Inspirateur fut un homme de grand talent, Tex-pasteur Domela Nieuwenhuis. (il fut) élu député tout d'abord dans le seul dessein d'utiliser la tribune parlementaire pour la propagande du mouvement social-démocrate."

[7] "Daad en Gedachte", Avril 1978, Page 10

[8] Pannekoek. "Die taktlschen differenzen in der Arbeiterbewegung", Hambourg 1909. En Français : "Les divergences tactiques au sein du mouvement ouvrier" publié en partie dans "Pan­nekoek et les Conseils Ouvriers" par Bricianer. EDI. Paris. Page 51.

[9] Ibidem.

[10] Ibidem.

[11] Comme le PCI aujourd'hui, Wijnkoop /Van Ravesleyn attaquaient seulement "leur" impérialisme propre, l'Impérialisme allemand auquel la bourgeoisie hollandaise dans sa majorité s'était ralliée. (Les Pays-Bas n'étalent pas directement impliqués dans la guerre mondiale).

[12] Les ouvriers anarcho-syndicalistes étalent antiallemands et pacifiques, ce qui a amené le SDP à prendre des positions opportunistes par rapport à la violence prolétarienne.

[13] La direction Wijnkoop/Van Ravesteyn préférait une attitude sectaire vis à vis de la conférence de K1enthaï.

[14] Des textes du KAPD sont publiés en français dans le livre "La Gauche Allemande", La Vieille Taupe -Paris 1973.

 

 

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