Le cours historique (1978)

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Comment le CCI peut-il  parler d'intensifica­tion des antagonismes inter-impérialistes au­jourd'hui, tout en affirmant par ailleurs que la société bourgeoise est entrée dans une pé­riode de montée des luttes de classe depuis la fin des années 60 ? N'y a-t-il  pas une contradiction entre les mises en garde contre un danger de guerre en Afrique, au Moyen-Orient, et l'analyse selon laquelle un nouveau cours vers la lutte prolétarienne et vers une confrontation décisive entre les classes s'est ouvert avec la crise économique ? Vivons-nous une nouvelle version des années 30 avec à l'ho­rizon inéluctablement la guerre généralisée, ou sommes-nous devant la perspective révolution­naire ?

Cette question revêt une importance capitale. Tout au contraire de la pensée paresseuse, molle, des spectateurs sociaux, la pensée ré­volutionnaire, dynamique, ne peut pas se con­tenter d'"un peu de ceci" et "un peu de cela" mélangés dans une sauce sociologique sans li­gnes directrices. Si le marxisme ne nous ap­portait qu'une analyse du passé pour nous of­frir pour aujourd'hui un simple "on verra bien", nous n'en aurions pas besoin.

L'action sociale, la lutte, exige la compré­hension des forces en présence, exige une perspective. L'action du prolétariat diffère selon sa conscience de la réalité sociale à laquelle il  s'affronte et selon les possibili­tés offertes par le rapport des forces. L'in­tervention organisée des révolutionnaires dans ce processus de prise de conscience de la classe s'oriente différemment également, sinon dans son contenu profond, du moins dans son expression, selon la réponse donnée à la question "allons-nous vers la guerre, ou al­lons-nous vers une confrontation révolution­naire ?".

La théorie marxiste n'est pas la lettre morte des bourreaux staliniens ou des académiciens mais reste l'effort le plus cohérent d'expri­mer théoriquement l'existence et l'expérience du prolétariat dans la société bourgeoise. C'est dans le cadre du marxisme, et non seule­ment de sa réappropriation mais aussi de son actualisation, que les révolutionnaires peu­vent et doivent répondre à la question du rap­port de forces entre la bourgeoisie et le pro­létariat aujourd'hui, entre la guerre et la révolution.

 

La Période Historique de la Société Bourgeoise

 

En premier lieu, la perspective pour les lut­tes n'est pas une simple question immédiate de jours ou d'années, mais suppose tout un dé­veloppement historique. Le mode de production capitaliste, au cours de son développement, en détruisant les bases matérielles, économi­ques du féodalisme et d'autres sociétés pré­capitalistes, a étendu ses rapports de production et le marché capitaliste à toute la planè­te. Bien que le capitalisme aspire à être un système universel, il se heurte à des contradic­tions économiques internes à son propre fonction­nement basé sur l'exploitation et la concurrence. A partir de la création effective du marché mon­dial et du développement des forces productives, le capitalisme ne peut plus surmonter ses crises cycliques par une extension de son champ d'accu­mulation, il entre dans une période de déchire­ment interne, une période de déclin en tant que système historique, ne répondant plus aux be­soins de la reproduction sociale. Le système le plus dynamique de l'histoire jusqu'à nos jours déchaîne dans sa décadence un véritable cannibalisme.

La décadence du capitalisme est marquée par l'épanouissement des contradictions inhérentes à sa nature, par une crise permanente. La crise trouve deux forces sociales antagoniques en pré­sence, la bourgeoisie, classe du capital, vivant de la plus-value, et le prolétariat dont les in­térêts de classe exploitée, en le poussant à s'opposer à son exploitation, mènent à la seule possibilité historique de dépassement de l'exploi­tation, de la concurrence, de la production de marchandises : une société de producteurs libre­ment associés.

La crise agit sur ces deux forces historiquement antagoniques de façon différente : elle pousse la bourgeoisie vers la guerre et le prolétariat vers la lutte contre la dégradation de ses con­ditions d'existence. Avec la crise, la bourgeoi­sie est obligée de se retrancher derrière la force concertée des Etats nationaux pour pouvoir se défendre dans la concurrence effrénée d'un marché mondial  déjà divisé entre puissances im­périalistes et qui  ne peut s'étendre davantage. La guerre impérialiste mondiale est le seul aboutissement de la concurrence reportée au ni­veau international. Pour pouvoir survivre, le capitalisme subit les déformations de son der­nier stade : l'impérialisme généralisé. La tendance universelle du capitalisme décadent vers le capitalisme d'Etat n'est rien d'autre que l'expression "organisationnelle" des exigences des antagonismes impérialistes. Le mouvement vers la concentration du capital  qui  s'exprime déjà à la fin du XIXème siècle par des trusts, cartels et ensuite des multinationales se voit contrecarré et dépassé par la tendance vers l'étatisation qui ne répond pas à une "ratio­nalisation" du capital mais aux besoins de ren­forcer et mobiliser le capital national dans une économie de guerre quasi  permanente, un totalitarisme étatique dans tous les domaines de la société. La décadence du capitalisme, c'est la guerre, le massacre constant, la guerre de tous contre tous.

Contrairement au   siècle    passé où la bourgeoi­sie se renforçait en développant sa domination sur la société, elle est aujourd'hui une clas­se déclinante, affaiblie par la crise de son système, assurant seulement guerres et destructions comme conséquences de ses contradictions économiques.

A défaut d'une intervention prolétarienne victo­rieuse dans une révolution mondiale, la bourgeoisie n'a pas une "stabilité", une attente pa­tiente à nous offrir mais au contraire un cycle de destructions chaque fois plus étendu. La clas­se capitaliste n'a pas d'unité ni de paix en son sein, mais l'antagonisme et la concurrence issus des rapports marchands d'une société d'exploita­tion. Déjà, dans la période ascendante du déve­loppement capitaliste, les révolutionnaires se sont opposés à l'idée réformiste de Kautsky, de Hilferding, selon laquelle le capitalisme pour­rait évoluer vers une unité supra-nationale. La gauche socialiste et Lénine dans "L'impérialisme, Stade Suprême du Capitalisme", ont dénoncé cette chimère d'une unification mondiale du capital. Bien que les forces productives tendent à pous­ser dans le sens d'un dépassement du cadre natio­nal  étriqué, elles n'y parviennent jamais parce que soumises au carcan des rapports capitalistes.

Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, une nouvelle variante de cette théorie de supra-natio­nalité a été développée par Socialisme ou Barbarie pour qui une "nouvelle société bureaucratique" tendrait à créer cette unification mondiale. Mais la "société bureaucratique" n'existe pas ; la tendance générale vers l'étatisation du capital n'est ni un nouveau mode de production, ni un pas progressif vers le socialisme comme ont pu le croire certains éléments du mouvement ouvrier en la voyant se développer dans la première guer­re mondiale. Etant l'expression de 1'exacerbation des rivalités entre fractions nationales du capi­tal, le capitalisme d'Etat ne réalise aucune uni­té, au contraire. Le capital  national est obligé de se regrouper autour des grandes puissances dans des blocs impérialistes mais ceci non seu­lement n'élimine pas les rivalités au sein d'un bloc, mais surtout reporte     et accentue davan­tage les antagonismes au niveau international dans la confrontation et la guerre entre les blocs. Ce n'est que pour faire face à son ennemi mortel, le prolétariat en lutte, que la classe capitaliste peut réaliser une quelconque unité internationale provisoire.

Face à la menace du prolétariat, dans l'incapa­cité de répondre aux exploités par une réelle amélioration de leurs conditions de vie, mais au contraire contrainte d'exiger une exploitation plus féroce et une mobilisation pour la guerre économique et ensuite militaire, face à l'usure de ses capacités de mystification, la bourgeoi­sie développe un Etat policier hypertrophié, met en place tout un appareil de répression allant des syndicats jusqu'aux camps de concentration, pour pouvoir dominer une société en décomposi­tion. Mais tout comme les guerres mondiales ex­priment la décomposition du système économique, le renforcement de l'appareil répressif de l'Etat montre la faiblesse réelle de la bourgeoisie face aux échéances de l'histoire. La crise du système sape les bases matérielles et idéologiques du pouvoir de la classe dominante et ne lui laisse que l'acharnement du massacre.

Contrairement à l'effondrement de la bourgeoisie dans la barbarie sanglante de son déclin, le pro­létariat à l'époque de la décadence, représente la seule force dynamique de la société. L'ini­tiative historique est avec le prolétariat; c'est lui seul qui  porte la solution historique qui peut faire avancer la société. Par sa lutte de classe, il  peut freiner et enfin arrêter la barbarie constante de la décadence capitaliste. En posant la question de la révolution, en "transformant la guerre impérialiste en guerre civile", le prolétariat oblige la bourgeoisie à répondre sur le terrain de la guerre des clas­ses.

 

Quelle Perspective   aujourd'hui?

 

Si  nous avons posé la question de savoir si au cours d'une période de montée des luttes il peut y avoir l'expression et même l'aggravation des antagonismes impérialistes, nous sommes alors en mesure de répondre. Le propre de la bourgeoi­sie est la tendance vers la guerre, qu'elle en soit consciente ou non. Même quand elle se pré­pare pour affronter le prolétariat, les antago­nismes impérialistes existent toujours; ils dé­pendent de l'approfondissement de la crise et ne trouvent pas    leur source dans l'action de 1a classe ouvrière. Mais le capitalisme ne peut aller jusqu'au bout, à la guerre généralisée, qu'à la condition d'avoir au préalable maté le prolétariat et l'avoir embrigadé dans la mobili­sation. Sans cela, l'impérialisme ne peut pas aboutir à sa fin logique.

En effet, entre l'éclatement de la crise en 29 et la seconde guerre mondiale, il  a fallu dix ans, non seulement pour remettre en place une économie de guerre suffisante pour les besoins de destruction, mais pour achever l'écrasement physique et le désarmement idéologique de la classe ouvrière embrigadée dans les partis "ou­vriers", staliniens et social-démocrates, der­rière la bannière de 1'antifascisme ou dans les rangs du fascisme, dans l'union sacrée. De même, avant août 14, c'est tout un processus de dégénérescence de la deuxième Internationale et de collaboration des classes qui a préparé le ter­rain de la trahison des organisations ouvrières. La guerre mondiale n'éclate pas tel  l'éclair dans un ciel  bleu, mais à la suite de l'élimina­tion effective de la résistance prolétarienne.

Si la lutte de classe est suffisamment forte, l'aboutissement dans la guerre généralisée n'est pas possible; si la lutte s'affaiblit à travers1a défaite physique ou idéologique du proléta­riat, alors la voie est ouverte à l'expression de la tendance inhérente au capitalisme décadent  : la guerre mondiale. Par la suite, ce n'est qu'au cours même de la guerre, comme réponse aux con­ditions de vie insoutenables, que le prolétariat peut reprendre le chemin de sa conscience et resurgir dans la lutte.  Il  ne faut pas se leurrer: on ne peut pas prétendre "faire la révolution contre la guerre", faire la grève générale au jour "J", face à l'ordre de mobilisation. Si la guerre est sur le point d'éclater, c'est jus­tement parce que la lutte de classe a été trop faible pour freiner la bourgeoisie, et alors il ne s'agit pas de bercer le prolétariat d'illusions.

Aujourd'hui, les ouvriers ne sauraient négliger la gravité des manifestations des rivalités impé­rialistes et de l'enjeu du rapport de forces en­tre bourgeoisie et prolétariat. Si la  deuxième guerre mondiale n'est qu'une continuité de la première et si la troisième est la continuité de la deuxième, si  le capitalisme, tel  un match de boxe, ne vit les périodes de "reconstruction" que comme intervalles entre les guerres, la ca­pacité destructive actuelle nous laisse peu d'espoir d'une quelconque possibilité de sur­gissement du prolétariat au cours d'un troisièime holocauste. Il est fort probable que la destruction serait telle que la nécessité et la possibilité du socialisme seraient écartées avec la destruction de la majeure partie du globe. L'enjeu se joue donc aujourd'hui et non pas demain ; c'est face à une période de crise éco­nomique que surgira la classe ouvrière et non face à une guerre. Seul le prolétariat peut freiner, par sa lutte sur son terrain de classe contre la crise et la dégradation de ses condi­tions de vie, la tendance constante de la bour­geoisie vers la guerre. C'est aujourd'hui seu­lement que le rapport prolétariat/bourgeoisie décidera entre le socialisme ou la chute défi­nitive dans la barbarie.

Si nous signalons donc la gravité des affronte­ments entre les blocs aujourd'hui, c'est pour mieux démasquer la réalité hideuse du système capitaliste que 60 années de souffrances nous ont enseignées. Mais cette mise en garde géné­rale et nécessaire ne signifie nullement qu'au­jourd'hui la perspective est vers la guerre mon­diale ou que nous vivions une période de contre-révolution triomphante. Au contraire, les rap­ports de forces ont basculé en faveur du prolé­tariat. Les nouvelles générations ouvrières n'ont pas subi les défaites des précédentes. La dislocation du bloc "socialiste" ainsi que les insurrections ouvrières dans le bloc de l'Est ont énormément affaibli le pouvoir mystificateur de l'idéologie bourgeoise stalinienne. Fascisme et anti-fascisme sont bien trop usés pour servir et l'idéologie des "droits de l'hom­me" sous le capitalisme, démentie du Nicaragua à l'Iran, ne suffit pas pour les remplacer. La crise, fin de la prospérité trompeuse de la re­construction d'après-guerre, a provoqué un ré­veil général du prolétariat. La vague de 1968 à 1974 a été une puissante riposte aux débuts de la crise et la combativité ouvrière n'a épargné aucun pays. C'est cette renaissance de la com­bativité ouvrière qui marque la fin de la contre-révolution et qui constitue la pierre angulaire de la perspective révolutionnaire aujourd'hui.

Il n'y a jamais de situation sociale unilatérale simpliste ; les antagonismes inter-impérialistes ne disparaissent pas tant que le système capita­liste est en vie. Mais la combativité ouvrière est un obstacle, le seul aujourd'hui, à la ten­dance vers la guerre. Quand il y a un creux dans les luttes, le frein n'agit pas suffisamment sur la vitesse et les antagonismes inter-impérialis­tes s'aggravent.    C'est pour cela que les révo­lutionnaires insistent tant sur les développe­ments de la lutte autonome de la classe ouvriè­re, sur les grèves sauvages qui tendent à dépas­ser le carcan syndical, sur la tendance vers l'auto-organisation de la classe, sur la comba­tivité face à l'austérité et contre les sacrifi­ces qu'exige la bourgeoisie.

La crise, en une ligne droite toujours descendante, amène la classe capitaliste en décomposition à la guerre. Par contre, elle pousse en des explosions sporadiques, en dents de scie, la classe révolutionnaire à la lutte. Le cours historique est la résultante de ces deux ten­dances antagoniques  : guerre ou révolution.

Bien que le socialisme soit une nécessité historique face à la décadence de la société bourgeoise, la révolution socialiste n'est pas à chaque moment une possibilité concrète. Pen­dant les longues années de la contre-révolution, le prolétariat était défait, sa conscien­ce et son organisation trop faibles pour être une force autonome dans la société en face de la destruction.

Aujourd'hui, par contre, le cours historique est à la montée des luttes prolétariennes. Mais le temps joue ; il n'y a jamais de fata­lité dans l'histoire. Un cours historique n'est pas "stable", acquis pour toujours ; le cours vers la révolution prolétarienne est une possibilité qui s'ouvre, un mûrissement des conditions qui mène à la confrontation des classes. Mais si le prolétariat ne développe pas sa combativité, ne s'arme pas à travers la conscience forgée dans les luttes et par la contribution des révolutionnaires en son sein, il ne pourra pas répondre à ce mûrisse­ment par son activité créatrice et révolution­naire. Si le prolétariat est battu, s'il retom­be dans la passivité à la suite d'un écrasement, alors le cours sera renversé et le potentiel de guerre généralisée toujours présent se réa­lisera.

Aujourd'hui le cours est vers la montée. Par­ce que la classe ouvrière n'est pas battue, parce qu'elle résiste à la dégradation de ses conditions de vie partout dans le monde, par­ce que la crise économique internationale aggrave l'usure de l'idéologie bourgeoise et donc son poids sur la classe, parce que la classe ouvrière est la force de la vie contre le "viva la muerte" de la contre-révolution sanglante, pour toutes ces raisons, nous fai­sons un "salut à la crise" qui ouvre pour une deuxième fois dans la période de décadence la porte de l'histoire.

J.A.

 

« Les contradictions du régime capitaliste se sont transformées pour l'humanité, par suite de la guerre,  en souffrances inhu­maines : faim,  froid,  épidémies, barbarie morale. La vieille querelle académi­que des socialistes sur la théorie de la paupérisation et le passage progressif du capitalisme au socialisme a été ainsi définitivement tranchée. Les statisticiens et les pédants de la théorie de l'aplanissement des contradictions se sont efforcés pendant des années de rechercher dans tous les coins du monde,  des faits réels ou ima­ginaires permettant de prouver l'améliora­tion de certains groupes ou catégories de la classe ouvrière.  On admit que la théo­rie de la paupérisation était enterrée sous les sifflements méprisants des eunuques qui occupent les chaires universitaires bourgeoises et des bonzes de l'opportunisme socialiste. Aujourd'hui,  ce n'est pas seu­lement la paupérisation sociale, mais aussi la paupérisation physiologique, biologique dans toute sa réalité hideuse, qui se présente à nous.

La catastrophe de la guerre impérialiste a balayé toutes les conquêtes de la lutte syndicale et parlementaire.  Et pourtant, cette guerre est née des tendances internes du capitalisme tout comme ces marchandages économiques et ces compromis parlementai­res qu'elle a noyés dans le sang et la boue.

Le capital financier, qui a précipité l'hu­manité dans l'abîme de la guerre, a lui-mê­me subi des modifications catastrophiques au cours de la guerre. Les liens de dépen­dance où se trouvait le papier-monnaie par rapport aux fondements matériels de la pro­duction ont été complètement rompus.   (...) Si la subordination totale du pouvoir d'Etat à la puissance du capital financier a conduit l'humanité à la boucherie impé­rialiste,  cette boucherie a permis au capi­tal financier, non seulement de militariser complètement l'Etat, mais aussi de se mili­tariser lui-même,  si bien qu'il ne peut plus remplir ses fonctions économiques essentielles que par le fer et le sang. Les opportunistes qui, avant la guerre,  inci­taient les ouvriers à modérer leurs reven­dications au nom du passage progressif au socialisme, qui exigèrent pendant la guerre l'humiliation de classe et la soumission de classe du prolétariat au nom de l'union sacrée et de la défense de la patrie, de­mandent encore au prolétariat de nouveaux sacrifices et abnégations afin de surmon­ter les effroyables conséquences de la guerre. Si de tels prêches trouvaient au­dience au sein de la classe ouvrière,  le développement capitaliste poursuivrait son redressement sur les cadavres de plusieurs générations avec des formes nouvelles en­core plus concentrées et plus monstrueuses, avec la perspective d'une nouvelle et iné­vitable guerre mondiale. »

 

Manifeste de l'Internationale Communiste aux prolétaires du monde entier

Premier Congrès : 6 mars 1919

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