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Coup de tonnerre à l’extrême-gauche du capital. le porte-parole de la ligue communiste révolutionnaire a récemment déclaré : “la LCR n’a plus vocation à exister”. Olivier Besancenot souhaite créer un nouveau parti rassemblant “tous les anticapitalistes et tous les partisans d’un changement de société”. La coqueluche des médias fixe même la date de ce possible “grand rassemblement” : “Le congrès constitutif pourrait intervenir l’an prochain”.
Que signifie tout ce remue-ménage ? Pour tous ceux qui veulent sincèrement “un changement de société”, est-il en train de naître un nouvel espoir, une nouvelle force politique authentiquement révolutionnaire ? Pas vraiment… Profitant de l’espace laissé par un PS décrédibilisé et un PC à l’agonie, Olivier Besancenot et sa clique espèrent rafler la mise et faire fructifier leur capital de 4,08% de voix aux dernières élections présidentielles. Le leader de la LCR ne s’en cache d’ailleurs pas en affirmant vouloir fédérer autour de sa personne puisque “dans la rue et dernièrement dans les urnes, la LCR a su montrer qu’elle était devenue un point de repère”.
A n’en pas douter, si l’auberge “rouge” de Besancenot parle de ravalement de façade, cela vise surtout à attirer plus efficacement les ouvriers à sa table. Mais, comme à chaque fois avec les bouis-bouis trotskistes, le menu si alléchant à l’entrée fait de luttes, d’internationalisme et de révoltes, se révèle être la même bouillie infâme, réformiste et nationaliste, servie depuis toujours. C’est Olivier Besancenot lui-même qui lâche le morceau sur la vraie nature de ce nouveau “parti anticapitaliste” : “La nouvelle direction devra être à l’image et aux couleur du pays”. Après le communisme bleu-blanc-rouge du PCF, voici le communisme black-blanc-beur de la LCR… un nationalisme new-look et dans le vent en quelque sorte. Cocorico !
Régis (29 août)