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Dans la nuit du 25 au 26 octobre à Nanterre, Montreuil et à nouveau Grigny en banlieue parisienne ainsi qu’à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise, plusieurs bus en service ont été attaqués puis incendiés, entraînant la panique des passagers et des chauffeurs.
D’emblée, ce qui frappe, c’est le caractère ultra-organisé de ces violences. Ces attaques de bus font penser à de véritables opérations commandos, quasi-simultanées et parfaitement orchestrées. A Montreuil, les assaillants étaient cagoulés et pour la moitié d’entre eux armés ; de sang -froid, ils ont fait descendre tous les occupants et ont déplacé le bus pour le faire exploser quelques centaines de mètres plus loin. Ces méthodes ressemblent beaucoup plus à celles de gangsters attaquant une banque qu’au cri de désespoir des jeunes désœuvrés des cités.
De tels événements n’ont rien de surprenant. Depuis plusieurs semaines, la bourgeoisie souffle sur les braises. Il ne s’est pas passé un jour sans que journaux, radios et télévisions ne reviennent en long, en large et en travers sur les événements d’octobre 2005. Le message rabaché mille fois était clair et net : l’anniversaire des émeutes de l’année dernière risquait à nouveau de replonger toutes les banlieues dans la violence. Si la bourgeoisie n’a pas elle-même organisé ces opérations criminelles, elle a au moins tout fait pour les provoquer. Pourquoi ? Tout simplement pour distiller la peur dans les rangs ouvriers et l’empêcher, par tous les moyens, de réfléchir. Faire silence sur la lutte exemplaire et victorieuse des étudiants contre le CPE n’est pas suffisant pour endiguer la réflexion en profondeur de la classe ouvrière aujourd’hui. Pour éviter que les leçons de ce combat ne soient tirées, que la solidarité ne se développe, la classe dominante tente de déverser dans le crâne des ouvriers un sentiment permanent d’insécurité et de suspicion. Que chaque prolétaire apeuré cherche de l’aide du côté de l’Etat pour se protéger, c’est tout ce que la bourgeoisie demande ! D’ailleurs, le renforcement de l’arsenal policier dans les moyens de transports a immédiatement été annoncé.
Que la classe ouvrière ne s'y trompe pas, ces moyens de répression, c’est à elle que la bourgeoisie les destine. Le quadrillage des quartiers ouvriers, des bus, des métros prépare la répression de demain, dans les luttes, les grèves et les manifestations. La classe ouvrière ne doit pas se laisser prendre par ce type de magouille.
TR (27 octobre)