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La bourgeoisie relance sa campagne sur la mort du communisme
Aux éditions Denoël a été publié il y a quelques mois un livre pompeusement appelé Histoire générale de l'ultra-gauche. Son auteur, Christophe Bourseiller, nous est présenté comme écrivain et journaliste, "spécialiste de l'extrême gauche". D'après la page de couverture, il en serait à son 25e ouvrage en 15 ans. En réalité, ce fils à papa, rejeton d'un célèbre metteur en scène de théâtre, est un petit-bourgeois "touche-à-tout" qui, après une brève carrière comme acteur de cinéma puis après avoir tâté de la télévision, s'est essayé au journalisme (embauché un temps par Paris-Match). Il a même monté sa petite affaire, publiant de façon éphémère dans les années 1980 un hebdo du parisianisme "branché" à la mode "underground", 7 à Paris, se voulant concurrencer L'Officiel des Spectacles. Le personnage a fini par trouver son filon et faire carrière en exploitant ses "fréquentations" dans les "milieux" de l'extrême gauche comme de l'extrême droite afin d'y débusquer "les ennemis du système" (titre significatif de son premier livre). Tour à tour, la "nouvelle extrême droite", les maoïstes, les situationnistes, les trotskistes- des lambertistes à LO-, seront la cible de ses enquêtes. Aujourd'hui, ce personnage (avec son filon consistant à vendre des espèces de "guides du routard" à usage de vulgarisation du tourisme politique fleurant l'exotisme et la marginalité) nous livre le "nec plus ultra" de sa quête d'infos "people" d'un nouveau style dans un magma aux confins du gauchisme, de l'anarchisme, du modernisme, voire de la mouvance terroriste. Cela lui permet de créer la confusion entre des organisations authentiques de la Gauche communiste et de petits groupes modernistes ou semi-anarchisants, en les ficelant tous dans le même sac sous l'étiquette "ultra-gauche". Et bien entendu, il cherche ainsi à ridiculiser et à discréditer les véritables organisations révolutionnaires de la classe ouvrière. C'est pour cela qu'il est de la responsabilité des organisations de la Gauche communiste de se défendre en dénonçant haut et fort le livre de Bourseiller (comme l'a fait déjà le PCI dans Le Prolétaire n° 470, daté de décembre 2003/janvier 2004.
De l'expérience historique du mouvement prolétarien,
de ses combats, de ses intérêts, de sa conscience politique,
il n'en sera évidemment pas question dans ce livre. Il saute
aux yeux que la classe ouvrière en est totalement absente, elle
est manifestement étrangère et indifférente à
son auteur. Il se confirme rapidement que cette prétendue "histoire
générale" sonne singulièrement creux et sans
autre intérêt que de souligner l'étroitesse d'esprit,
la bêtise des jugements à l'emporte-pièce de cet
aventurier arriviste et surtout sa malhonnêteté. Que le
livre d'un bourgeois ou d'un petit-bourgeois sur le mouvement révolutionnaire
soit tendancieux et empreint de préjugés de classe, n'est
pas d'une grande originalité. Ce qui est inadmissible et écœurant,
c'est la méthode et les procédés qu'il utilise.
Un ouvrage pas sérieux qui ne peut servir qu'à la police
Nous ne nous trouvons nullement en présence du travail respectable
d'un historien ni même d'un journaliste sérieux. Il n'y
a pas dans ce livre la moindre rigueur professionnelle dont le minimum
serait de vérifier et de recouper entre plusieurs sources les
"informations" qu'il dévoile. Ce n'est pas le cas.
L'ouvrage est bourré d'erreurs et de contrevérités.
Et quelles sources ? Il se garde bien de s'adresser directement aux
organisations de la Gauche communiste elles-mêmes mais récolte
délibérément les interviews d'éléments
en rupture et à la dérive qui viennent apporter une caution
ou un concours à ses potins et commérages. Car il s'agit
ici non pas d'histoire mais de petites histoires. Non content de recueillir
potins, ragots et commérages, il passe son temps à aligner
des noms, ce qui n'a d'autre intérêt que de désigner
nommément à la police qui est membre de telle ou telle
organisation, qui était présent à telle ou telle
réunion dans la droite ligne des rapports de flics et avec des
méthodes dignes des indicateurs des renseignements généraux.
Pour ajouter un peu de liant, il se livre à une compilation d'autres
ouvrages émanant soit d'articles tirés de différentes
publications, soit d'échotiers du style Hempel ou de pseudo-sommités
qui se présentent comme des spécialistes de la Gauche
communiste, tel Bourrinet.
Il est aussi significatif de voir ce que sont devenus les deux groupes
envers lesquels "l'auteur" professe une certaine admiration
et auxquels il consacre près de la moitié des pages de
son livre, l'Internationale Situationniste (IS) et Socialisme ou Barbarie
(S ou B). Ces deux organisations ont disparu de la scène historique
corps et bien. L'une s'est sabordée et son animateur charismatique
s'est lui-même suicidé. Mais il faut relever que Bourseiller
a trouvé le moyen de s'en approprier les legs et d'arrondir ses
revenus au nom de sa "vieille amitié" avec Guy Debord
en se faisant bombarder "rédacteur en chef" des Archives
et documents situationnistes. Aujourd'hui, tout le pseudo- "contenu
subversif" de La Société du Spectacle a disparu,
ne reste de l'IS qu'une marchandise capitaliste aseptisée comme
une autre. Bourseiller peut ainsi manifestement se permettre de se délecter
avec son esprit de potache ricaneur de la simple reproduction de pages
entières d'invectives et de lettres d'insultes tirées
des Cahiers de l'IS. Quant à la pratique de l'exclusion à
tout va des situationnistes, elle ne le choque pas le moins du monde…
L'autre organisation ayant les faveurs de Bourseiller, S ou B, avait
pour principal théoricien Cornélius Castoriadis qui, dans
sa dérive anti-marxiste, en est venu dans son livre Devant la
guerre au cours des années 1980, à soutenir implicitement
l'effort de guerre de Reagan face à la menace suprême qu'aurait
représenté le militarisme russe. Moins de dix ans après,
l'impérialisme russe s'écroulait comme un château
de cartes. Quelle lucidité chez ce "penseur" aujourd'hui
adulé des élites universitaires ! Il faut d'ailleurs noter
que c'est le même "esprit rare" qui, sous la signature
de Paul Cardan, avait annoncé, dans les derniers numéros
de S ou B au milieu des années 60, la fin des crises économiques
du capitalisme, cela moins de 5 ans avant l'arrivée de la crise
ouverte de ce système !
Un tissu de mensonges
Quant aux affirmations fausses ou mensongères du livre, la liste
serait longue, en particulier quand il s'agit des groupes de la Gauche
communiste, et tout spécialement du CCI, auquel Bourseiller consacre
quelques chapitres. Nous nous contenterons de relever quelques exemples
édifiants de ces mensonges ou calomnies concernant le seul CCI.
Parmi les élucubrations recensées, sans doute ajoutées
pour donner un peu de "piquant" et de couleur à ce
fatras de pages indigestes, celle-ci : "En 1981, un coup d'Etat
militaire dirigé par le général Jaruselski muselle
en Pologne le syndicat Solidarité de Lech Walesa. Le CCI édite
alors un tract en polonais qui dénonce tout à la fois
Walesa et Jaruselski [ce qui est vrai]. Un audacieux militant parvient
à en remettre un exemplaire à Lech Walesa lui-même"
[fait ignoré des membres du CCI eux-mêmes et pour cause,
vu le caractère hautement fantaisiste de cette assertion]. Mais
le reste est autrement plus sérieux, car il s'agit de charger
la balance du passif du CCI : "L'organisation se réoriente
progressivement à partir de 1980 vers un léninisme de
moins en moins critique. Cette inflexion s'effectue notamment à
l'occasion d'un débat interne sur le rôle de la ''minorité
positive'". Notre indicateur de police laisse entendre que les
orientations de l'organisation seraient alors dictées par des
"chefs", une "élite" de militants qui s'attribueraient
le rôle d'une "minorité positive". Nous apportons
le démenti le plus catégorique à de telles insinuations
: ce mode de fonctionnement a toujours été étranger
au CCI et nous renvoyons nos lecteurs au Rapport sur la structure et
le fonctionnement de l'organisation des révolutionnaires de janvier
1982 et publié dans la Revue Internationale n° 33. Mais Bourseiller
donne la pleine mesure de sa médisance quand il aborde la question
des "crises à répétition" du CCI, et
notamment quand il aborde la question de la récupération
du matériel volé à l'organisation : "A partir
de 1981, le CCI est la scène de plusieurs ''affaires'' qui se
concluent invariablement par des procès internes ad hominem,
puis de violences verbales ou physiques." Une série de termes
évocateurs est alors déversé et distillé
: "volonté de renforcer l'appareil", "la direction
du CCI organise un raid", "les brigades spéciales du
CCI", "pendant des années le CCI poursuit Chénier
de sa vindicte", "aux yeux de la direction du CCI", "le
CCI envisage des représailles"... Il s'agit alors de renvoyer
une image parfaitement stalinienne du CCI avec ses apparatchiks, ses
moines-soldats, sa Tchéka, voire sa Guépéou. Revenons
d'abord sur quelques contre-vérités flagrantes : quand
il évoque "la crise la plus grave [qui] survient entre 1995
et 1997", il ajoute : "A la même époque, un membre
de la section britannique du CCI prend ses distances et fonde le Communist
Bulletin. Son pseudonyme est Ingram. Il est immédiatement accusé
d'avoir 'volé' du matériel. Au terme d'une pénible
campagne, il diffuse une Lettre ouverte au CCI : 'Nous n'avons rien
volé', etc.'' Il y a là deux contre-vérités
: un "mélange" des faits en évoquant le CBG
comme un élément de la crise de 1995-97. Les méfaits
d'Ingram se rapportent à une autre période, quatorze ans
plus tôt, à la suite de l'affaire Chénier. Ensuite,
le procureur Bourseiller omet de signaler qu'Ingram a de lui-même
reconnu avoir volé du matériel au CCI et a d'ailleurs
fini par le restituer également de lui-même afin de se
racheter un brin de respectabilité dans le but d'entreprendre
un flirt avec la "Fraction externe du CCI" à la fin
des années 1980.
Autre mensonge, cette fois sur la "crise de 2002" (en réalité
de 2001) : Bourseiller situe la constitution d'une "fraction interne"
après l'expulsion de l'individu Jonas (ce qui permet de sous-entendre
que cette expulsion a provoqué des remous dans l'organisation),
alors que cette prétendue fraction s'était constituée
secrètement, et avait été découverte de
façon fortuite en septembre 2001 par le reste de l'organisation.
Elle existait ainsi, même ouvertement, depuis plusieurs mois.
Si Jonas a été exclu en 2002, alors qu'il s'était
porté démissionnaire de l'organisation depuis juin 2001,
c'est pour ses comportements indignes d'un militant communiste (voir
RI n°321).
Parler de "brigades spéciales du CCI", "d'hommes
de main", "de vindicte" est particulièrement abject
alors que les mesures de récupération du matériel
volé ont toujours été dans la tradition du mouvement
ouvrier. Celui-ci s'est toujours farouchement opposé à
des comportements de voyou en son sein. Quant aux moyens et mesures
pour récupérer son matériel volé qui sont
bien entendu de la responsabilité du CCI (et non de la police
ou de la justice bourgeoise), elles ont été votées
unanimement par l'organisation qui a mandaté des équipes
chargées de cette récupération. Après avoir
évoqué à plusieurs reprises dans son ouvrage Marc
Chirik, le plus ancien militant de la Gauche communiste et principal
membre fondateur du CCI, Bourseiller conclut : "Quel aurait pu
être le jugement de Marc Chirik sur les crises à répétition
qui secouent la petite organisation ? Nul ne le saura jamais".
Nous pouvons à l'inverse apporter quelque élément
de réponse. Marc était non seulement encore vivant lors
de l'affaire Chénier, lors de l'affaire Ingram, et lors du départ
des membres de la FECCI mais il a été un militant à
la pointe du combat pour la défense de l'organisation. Le livre
de Bourseiller omet de préciser que, lors de ces "affaires",
MC a été un des plus déterminés, énergiques
et celui qui a le plus insisté sur la nécessité
que l'organisation se défende en allant récupérer
le matériel volé et se donne les moyens de le faire. Lui-même,
à 74 ans, face à Chénier et à Ingram, a
voulu participer aux équipes de récupération pour
montrer l'exemple.
L'accumulation de sous-entendus, les propos malveillants de Bourseiller,
outre leur mauvaise foi, sont significatifs des méthodes du personnage.
C'est à coups d'insinuations qu'il procède, à travers
une succession et un choix de mots suggestifs à répétition,
révélateurs d'un procédé emprunté
au marketing et à des méthodes éprouvées
de conditionnement idéologique par des messages subliminaux.
Ce choix des termes vise à sournoisement discréditer les
organisations révolutionnaires, en premier lieu le CCI, mais
pas seulement. Ainsi le parti Communiste internationaliste (Battaglia
comunista) est "suspecté" "d'ourdir une mini-Internationale
à partir de 1984", le BIPR. On reste confondu par l'usage
d'une telle expression qui évoque immédiatement l'idée
d'un complot pour évoquer une tentative de regroupement des révolutionnaires.
Une entreprise de la bourgeoisie visant à discréditer la Gauche communiste
Mais il est un domaine de prédilection dans lequel notre "auteur"
exerce pleinement ses talents pour la médisance et la calomnie
envers les courants passés et présents de la Gauche communiste.
Le livre est en effet traversé par un antifascisme viscéral
où l'évocation récurrente de la Shoah sert de paravent
à une traque obstinée. Le projet de l'auteur est manifestement
de discréditer la Gauche communiste avec la thèse qu'il
existe une passerelle rouge-brun, de l'histoire déformée
du KAPD à celle de la Fraction italienne en passant par la Gauche
hollandaise. Chez leurs héritiers, Bourseiller cherche à
établir un dénominateur commun : le négationnisme.
Il tombe sur un os, avec le positionnement de classe des courants de
la Gauche communiste qui se sont toujours clairement démarqués
de ces élucubrations. Il reste alors une arme grossière
à notre champion du prêt à penser moderne : l'insinuation.
Ces insinuations visent ainsi à discréditer Bordiga, les
bordiguistes et toutes les organisations prolétariennes du passé
comme du présent afin de falsifier les positions internationalistes
que les groupes de la Gauche communiste ont toujours affirmées
et défendues : "Auschwitz ou le grand alibi ne saurait certes
apparaître comme un texte négationniste, puisqu'il ne nie
aucunement l'existence du génocide. Il s'agit en revanche d'un
document profondément sombre et inquiétant." Bourseiller
occulte le contenu politique réel de la brochure pour arriver
à une conclusion bourrée de nouveaux sous-entendus : "Auschwitz
ou le grand alibi deviendra plus tard une brochure, maintes fois réimprimée,
qui vaudra au "bordiguisme" une sulfureuse réputation."
(p. 203). Dans la même veine, tout au long du livre, il cherche
à répandre cette "sulfureuse réputation"
pour dissuader le lecteur de s'intéresser davantage aux véritables
positions défendues par les Gauches communistes. Il est notable
qu'il fait beaucoup moins la fine bouche avec des groupes trempant dans
les actions de braquage de banques tel le MIL espagnol ou même
carrément terroristes comme les GARI qui sont parfaitement étrangers
à la pratique et à la lutte du prolétariat.
"Ci-gît l'ultra-gauche", "l'ultra-gauche s'est
suicidée", telle est la "conclusion" ultime du
livre. Ainsi, la boucle est bouclée. Grâce à Bourseiller,
la bourgeoisie tente ainsi de parachever sa campagne idéologique
entreprise il y a 15 ans sur la mort du marxisme, de la classe ouvrière
et du communisme amalgamée avec la fin du stalinisme. Ici, la
bourgeoisie reproduit le même tour de passe-passe en célébrant
l'enterrement de la Gauche communiste : tenter de persuader ses lecteurs
que la Gauche communiste n'existe plus en la mettant sur le même
plan que l'auto-dissolution de petits groupuscules modernistes sans
avenir. Il s'agit de noyer les positions réelles de la Gauche
communiste et de la tradition marxiste comme on cherche à noyer
un chien en disant qu'il a la rage.
Le livre fait feu de tout bois pour tenter d'exorciser les peurs résurgentes
de la bourgeoisie face aux potentialités de remise en cause de
son système, devant le besoin grandissant de réflexion,
ressenti au sein de la classe ouvrière, afin de court-circuiter
les efforts de réappropriation d'une conscience de classe et
de l'expérience du mouvement ouvrier, notamment parmi les jeunes
générations de prolétaires.
De là, le choix de recourir à un concept vide, "l'ultra-gauche"
qui est ici assimilée à un anti-bolchevisme et à
un anti-léninisme. C'est pourquoi Bourseiller indique la direction
la plus opposée possible à une capacité de renversement
du système capitaliste. Il martèle de façon incantatoire
que le seul supposé intérêt de tout ce qu'il a survolé
dans son pavé indigeste de 500 pages, c'est une volonté
de rupture avec le bolchevisme, le léninisme. C'est d'avoir défriché
le terrain pour un dépassement du marxisme et de critiquer la
société sur d'hypothétiques bases tout à
fait nouvelles, pourvu qu'elles soient autres que le vieux chemin de
la lutte de classe.
La fonction essentielle de ce livre est de servir de repoussoir à
des éléments en recherche, surtout parmi les jeunes générations
d'ouvriers, qui sont tentées de se rapprocher des positions de
la Gauche communiste. Bourseiller leur livre une image totalement dénaturée
et déformée des véritables organisations révolutionnaires
afin de les dissuader d'en découvrir les authentiques positions.
Mais le plus déplorable, c'est que ce triste sire ait pu rédiger
son torchon grâce à la collaboration… d'anciens militants
communistes. En effet, il est particulièrement navrant de constater
que, dans la liste de tous ceux que notre histrion prend soin de remercier
pour leur collaboration à la fin de son ouvrage, "tous ceux
qui, d'une quelconque façon, l'ont aidé à réaliser
ce travail", figure le nom de deux ex-membres du CCI, RC alias
René Nazon et Raoul Victor, principal animateur d'un groupe parasitaire,
le Cercle de Discussion de Paris. Voilà où mène
le parasitisme : à se rendre directement complices de la bourgeoisie.
Pour avoir accepté sans discernement de bavasser, d'exhaler leurs
plaintes ou d'étaler leurs petits griefs envers le CCI à
un écrivassier de la bourgeoisie à l'affût du moindre
ragot, ces ex-militants se retrouvent aujourd'hui compromis dans une
entreprise de démolition de la Gauche communiste. En les remerciant
pour leur collaboration à son ouvrage, Bourseiller aura rendu
la honte plus honteuse encore en livrant leur nom à la publicité.
Ces noms resteront ainsi inscrits dans l'Histoire... de la bourgeoisie
reconnaissante.
Les efforts dérisoires de Bourseiller et consorts, ces mesquins idéologues appointés par l'Etat bourgeois pour brouiller la perspective du prolétariat et la défense de ses positions de classe ne peuvent faire illusion longtemps. Bourseiller pourra peut-être poursuivre longtemps sa carrière d'arriviste qui ne pense qu'à se faire du fric et de la notoriété. Mais ce serviteur zélé de la bourgeoisie reste impuissant comme l'ensemble de sa classe à éradiquer les positions de classe des organisations révolutionnaires. Non, la Gauche communiste n'est pas morte et les précieuses leçons de ses expériences historiques seront demain les armes essentielles de la lutte et de la conscience du prolétariat mondial pour clamer à la face du monde capitaliste à la suite de Rosa Luxembourg :
- "J'étais, je suis, je serai".