Si
le mois de mars a été celui des élections municipales, celui d'avril
a montré quels étaient la préocupation principale des prolétaires et
leur véritable centre d'intérêt : la défense de leurs
conditions de vie et de travail contre la violence des attaques
capitalistes. Les journées d'action syndicales organisées en janvier
puis, au lendemain des élections municipales, dès la fin mars n'ont
pas suffi à enrayer la montée de la combativité. Comme la presse
bourgeoise l'a souligné à plusieurs reprises, c'est le "réveil
du social" qui est de plus en plus clairement au coeur de
l'actualité. Finis les discours sur le "tout-va-bien" ouvrant
un avenir radieux au capitalisme et aux ouvriers, enfoncés les bla-bla
affirmant que les problèmes sociaux ne concernaient que quelques
"exclus de la croissance" et balayés encore les mensonges sur
la fin de la classe ouvrière : le développement actuel de ses
luttes, en dépit de leurs limites, vient porter un coup brutal à toute
cette propagande mensongère.
Pas un secteur n'est épargné par cette riposte ouvrière, sur fond de revendications répondant à toutes les attaques du patronat, qu'il s'agisse de celles du patronat privé comme de l'Etat-patron. Et il y a de quoi !
Alors que la bourgeoisie française ne cesse de s'enorgueillir des bons résultats de son économie et d'une prétendue baisse du chômage, les licenciements tombent sans répit (voir article page 2). Quant au budget annoncé par Jospin dans toute la fonction publique, c'est-à-dire des augmentations de salaires de 0,5% -largement au-dessous de l'augmentation réelle du coût de la vie- et un niveau d'embauches dérisoire dans la perspective du passage aux 35 heures, il prépare une aggravation de la charge de travail chez tous ces "nantis" de fonctionnaires.
Tout cela n'empêche pas les statistiques gouvernementales de se prévaloir d'un million de chômeurs en moins et de la création de 888.000 emplois entre 1998 et 2000. En réalité, le travail précaire n'a jamais autant augmenté, "malgré la croissance" comme le dit la presse aux ordres. Alors que les emplois dits stables ont augmenté de moins de 2%, les CDD ont connu une croissance de 65%, le travail par intérim de 130%, les stages et autres contrats-aidés (CES par exemple) de 65%. Et, parmi ce petit 2% d'emplois stables, 40% sont rémunérés à peine un tiers au-dessus du SMIC. Chez les jeunes, qui sont deux fois plus nombreux à être au chômage que le reste de la population, si l'embauche en contrat court concerne 30,7% d'entre eux en 1997, le pourcentage était en 2000 de 36,3% ; tandis que la majorité des 50-59 ans qui trouve du travail effectuent des CDD. Pour clôre ces résultats pharamineux de la politique sociale et plurielle de gauche, et malgré les innombrables traficotages des chiffres auxquels elle s'exerce, le taux de pauvreté n'a pas bougé d'un pouce entre 1997 et 2000.
C'est à cet enfoncement dans la misère et l'exploitation aggravées que la classe ouvrière réagit aujourd'hui de façon ouverte, sur le terrain de la lutte. Et l'expression de cette volonté de ne plus se laisser attaquer sans réagir n'est pas limitée à quelques-uns, comme dans la période passée, mais c'est simultanément dans tous les secteurs qu'elle apparaît clairement, qu'il s'agisse du public comme du privé. Ces divers éléments marquent indéniablement un changement de la situation dans laquelle se trouve l'ensemble de la classe ouvrière en France.
Et, bien que les syndicats fassent leur possible pour bloquer la poussée ouvrière dans certains secteurs en organisant des journées d'action comme ils l'ont fait dans l'armement dans l'Ouest de la France, à l'ANPE en avril, ou des grèves-bidon d'une heure ici et là, ce changement les contraint à adopter un profil plus combatif pour ne pas risquer d'être débordés. Ainsi, aux mouvements les plus médiatisés des conducteurs de train de la SNCF, des sages-femmes, de Danone-Lu et de Marks & Spencer, il faut ajouter les grèves à répétition dans les transports publics de province (avec la grève de trois semaines des traminots à Rennes), celles à La Poste (comme celle du 19e arrondissement parisien), à Moulinex, à l'URSSAF de Toulon, dans les musées nationaux, chez les internes de Franche-Comté, chez Rivoire et Carret, dans les cliniques privées du Sud-Est après celle nationale du mois de mars, ou encore chez Fauchon, etc. Toutes ces luttes ont été et restent marquées d'emblée par une détermination à entrer en grève, non pas pour quelques heures ou une journée, pour "marquer le coup", mais de façon illimitée, avec pour objectif de reconduire la grève en fonction de l'évolution des négociations.
La simultanéité des attaques qui tombent et celle des luttes ouvrières, qu'il s'agisse des salaires, des licenciements ou des conditions de travail, est en train de créer une situation nouvelle. Dans cette situation, les ouvriers doivent se dire qu'ils ne sont plus seuls à se battre. Et c'est là que la faiblesse principale qui sévit dans les rangs ouvriers, celle du corporatisme, est exploitée avec force par la bourgeoisie. Cela a été évident lors de la grève à la SNCF qui, alors qu'elle avait démarré de manière unitaire, s'est prolongée dans une grève dure et de plus en plus isolée des seuls agents de conduite (voir notre article sur le sujet page 3) comme dans le déroulement de la grève des sages-femmes complètement séparées des autres catégories du personnel hospitalier. Ainsi, alors que leurs revendications initiales pour les salaires et le manque d'effectifs étaient une base pour offrir un front commun avec l'ensemble des autres catégories hospitalières (dont beaucoup sont actuellement en lutte), les sages-femmes ont vu leurs revendications dévoyées vers la fausse question de la reconnaissance de leur statut particulier.
L'enfermement et l'épuisement dans des grèves longues et isolées auxquelles conduit le corporatisme sont des dangers qui grèvent l'avenir des luttes ouvrières. L'enjeu n'est pas de se lancer dans des grèves qui durent en étant de plus en plus minoritaires avec la perspective illusoire d'avoir le patron ou l'Etat "à l'usure", mais au contraire de faire de l'élargissement de la lutte la condition de sa prolongation. Les conditions pour le faire sont présentes aujourd'hui. Mieux vaut arrêter une grève avec la conscience claire qu'on est pour le moment trop isolés et qu'on ne pourra pas gagner mais en sachant qu'on pourra bientôt reprendre la lutte dans de meilleures conditions permettant d'instaurer un rapport de forces plus favorable. De même, la mise en place d'une réelle solidarité en vue de l'établissement d'un tel rapport de forces ne se trouve pas dans la pseudo-solidarité du boycott des produits du méchant patron comme à Danone-Lu et autres pétitions populaires comme chez Marks & Spencer. Elle se trouve dans la mise en commun des revendications avec d'autres secteurs, de façon à réaliser l'extension de la lutte avec ces derniers et à former l'unité la plus large, sur le terrain de la classe ouvrière.
Le développement de l'unité et de l'extension ouvrières les plus larges nécessitent encore de ne pas laisser la maîtrise du combat aux mains des prétendus spécialistes de la lutte que sont les syndicats. Les ouvriers doivent tout au contraire nécessairement organiser et diriger eux-mêmes leur lutte à tous les niveaux à travers des assemblées générales souveraines qui prennent toutes les décisions en élisant leurs propres délégués, révocables, et leurs propres comités de grève.
Et il faut encore ouvrir les assemblées générales et toutes les réunions à tous les autres ouvriers, actifs et chômeurs, poussant à l'entrée en lutte du maximum de secteurs, orientant ainsi toute leur activité vers l'extension de cette lutte. C'est la seule façon de créer un rapport de forces en faveur de l'ensemble de la classe ouvrière.
KW (27 avril)
Avec une précipitation des plus suspectes, toutes les composantes de la gauche plurielle se sont empressées de lancer des protestations "de principe" dès l'annonce, coup sur coup, des licenciements et fermetures de sites chez Marks & Spencer et chez Danone. Dame ! Le gouvernement voulait surtout ne pas avoir l'air d'être complice des licencieurs et tâchait de sauvegarder son image de soi-disant défenseur de la justice sociale contre les "abus" du patronat, du "libéralisme" et autres "multinationales". On se rappelle qu'il y a deux ans, au moment des licenciements chez Michelin, la prétention de la gauche à faire croire que son gouvernement serait au service de la défense des conditions d'existence des prolétaires contre les attaques capitalistes, avait eu un peu de mal à être crédible, après que Jospin ait lancé que "il ne faut pas tout attendre de l'Etat". Il avait alors fallu tous les efforts de la "gauche de la gauche" pour redonner un peu de crédibilité au mythe d'un Etat "au dessus des classes", dont le rôle serait de rendre justice aux salariés contre leurs patrons "abusifs". En octobre 1999, le PC et les gauchistes de la LCR et de LO se fendaient d'une belle manifestation sur le thème de "l'interdiction des licenciements aux entreprises qui font des bénéfices", manifestation qui n'était qu'un plébiscite à la gauche plurielle au gouvernement, et le tout avait débouché sur l'annonce par la ministre Aubry d'un "plan de modernisation sociale", grâce auquel les patrons licencieurs allaient voir ce qu'ils allaient voir. On a vu en effet ... les licenciements continuer à tomber un peu partout.
Avec l'accélération que connaît aujourd'hui cette offensive anti-ouvrière (c'est presque chaque semaine depuis un mois qu'une nouvelle série de "plans sociaux" est annoncée), et ce au lendemain d'élections municipales qui ont révélé la profonde (et saine) désillusion vis-à-vis de la gauche dans les rangs ouvriers, le PS et le PC, chacun à leur manière, ont décidé de prendre les devants. "Oui, l'Etat peut et va faire quelque chose", a vite clamé le PS, histoire de faire oublier sa responsabilité dans les suppressions de postes et autres attaques dans le secteur public, où le ministre Sapin vient de refuser les augmentations de salaires aux fonctionnaires. Quant au PC, pendant que le "camarade ministre" Gayssot dénonce et condamne la grève à la SNCF, il prétend aujourd'hui "retrouver des accents de la lutte de classe" (comme l'écrit le journal Le Monde) en prenant la tête d'une "offensive citoyenne" contre Danone. Non seulement ces gens-là ne font rien d'autre qu'essayer de sauver leur image auprès des prolétaires, mais leur investissement sur le terrain de la protestation contre les plans de licenciements est un véritable poison. En effet, le "'soutien" qu'ils apportent aux ouvriers licenciés sert surtout à entraîner ceux-ci en dehors de leur terrain de classe, sur un terrain où ils sont certains de se retrouver isolés et défaits.
Pour commencer, ce n'était pas tant contre les licenciements qu'il fallait, parait-il, se battre, mais contre la "manière brutale" avec lesquels ils ont été annoncés et le fait, en particulier chez Marks & Spencer, qu'ils ne l'avaient pas été selon la "procédure légale" en vigueur en France. En gros, c'est le licencieur "étranger" qui était condamnable pour n'avoir pas licencié.. à la française. Heureusement, grâce à l'intervention du gouvernement qui a finalement condamné l'entreprise pour "délit d'entrave", les salariés de Marks & Spencer sont désormais soumis non plus à une "décision définitive" mais à un "projet" de plan social Dans la mesure où M.& S. a immédiatement fait savoir qu'il n'avait pas l'intention de revenir sur ses intentions de fermer ses magasins en Europe, on ne voit pas très bien ce que cela va changer pour eux. Comme la colère explosait chez Danone et que de nouveaux licenciements tombaient à leur tour chez Valeo, AOM et autres Moulinex, il en fallait plus pour espérer éteindre le feu social. Alors les pompiers sociaux de la gauche et des syndicats ont trouvé autre chose : ok, Danone a respecté la loi, mais ce qui est, dans son cas, "insupportable" c'est qu'une entreprise licencie alors qu'elle est bénéfiaire et qu'elle affiche des profits. On nous refait donc le coup de Michelin. Le PCF et les trosktystes ont donc vite sauté à nouveau sur la formule magique réclamant "'l'interdiction des licenciements dans les boîtes qui font des bénéfices", pendant que Jospin et Guigou, plus modérés (il faut bien se partager le travail), enfourchaient le cheval de bataille de "rendre les suppressions d'emplois plus coûteuses dans de tels cas"[1] [3]. Une nouvelle loi a donc été annoncée qui devrait augmenter les indemnités de licenciements secs et imposer des "reclassements" et autres "obligations de formation" pour les salariés jetés à la rue. Sauf que ce genre "d'amortisseurs" étaient déjà contenus dans le "plan social" Danone et que cela ne change rien à la brutalité et à la violence que celui-ci représente pour les prolétaires concernés qui se retrouvent devant le "choix" suivant : quitter la région où ils vivent, s'ils le peuvent, pour garder un hypothétique emploi au risque de condamner leur conjoint au chômage ou bien aller directement pointer eux-mêmes à l'ANPE. Mais ce qu'il y a de plus pourri dans le terrain de lutte qui est proposé aux victimes des licenciements actuels, c'est bien le discours et les mots d'ordre qui opposent les licenciements à la rentabilité de l'entreprise. Ainsi le caractère plus ou moins "scandaleux" des plans sociaux est jugé à l'aune des profits ou des pertes affichés par la société. Selon ce principe, les prolétaires d'AOM/Air Liberté ou ceux de Job par exemple sont censés accepter sans moufter les licenciements, au nom probablement d'on ne sait quelle solidarité que devraient avoir les salariés avec leur patron quand "les affaires vont mal". Tandis que ceux de Danone auraient raison de se battre et ont droit au "soutien"" empoisonné de tous les pompiers sociaux de la gauche en tout genre, au nom cette fois du fait que le patron de Danone aurait manqué de "solidarité" avec ses employés en leur préférant ses actionnaires. A la tête de ce discours on trouve le PCF et la CGT, appuyés à fond par la LCR et LO qui protestent tous en choeur contre "le libéralisme qui traite les travailleurs comme des Kleenex et qui les jette pour le profit des actionnaires" et qui fustigent la fameuse mondialisation, comme étant responsable du scandale des licenciements. Ce que ces gens cachent au fond, c'est le conflit fondamentalement irrréconciliable entre le capital et le travail. Car lorsque le patron de Danone rétorque que, s'il licencie aujourd'hui, c'est pour préserver la rentabilité actuelle de la boîte menacée par la concurrence, il dit effectivement la vérité. C'est-à-dire que c'est la logique concurrentielle de la production capitaliste qui, dans tous les cas, qu'il y ait des bénéfices ou non, est à la base des licenciements, chez Job comme chez Danone. Le capitalisme, en général, qu'il s'agisse de grandes multinationales ou de petites boîtes autochtones, n'a jamais exploité la force de travail, c'est-à-dire "créé des emplois", par altruisme, mais il l'a toujours fait uniquement et dans la mesure où cela lui permet d'extorquer un profit et d'accumuler encore du capital. De même, il se fiche comme d'une guigne de la valeur d'usage ou de la "qualité" des marchandises produites dans ses usines, seule compte pour lui leur valeur d'échange et la question de savoir s'il pourra les vendre sur le marché en faisant des bénéfices. La crise de surproduction générale que connaît le capitalisme, du point de vue du marché solvable, et la concurrence mortelle qui se joue entre les entreprises capitalistes dans ce cadre, conduit effectivement celles-ci à chercher les moyens de payer des salaires les plus bas possibles et à couper radicalement des branches entières quand l'exige la rentabilité. capitaliste. Voilà la véritable cause des licenciements, elle est contenue dans le principe même du capitalisme qui régit l'ensemble de la société et non pas dans on ne sait quelle mythique "mondialisation". C'est cette réalité qu'occultent les mobilisations orchestrées par le PCF et ses complices, comme à Calais le 21 avril, sur le thème de "la lutte citoyenne contre la mondialisation".
Le dernier thème enfin par lequel la lutte contre les licenciements est dévoyée de son terrain de classe par la gauche et les syndicats, CGT en tête, c'est celui de l'appel à la "solidarité des consommateurs". Les mêmes "consommateurs" (population indéfinie des mangeurs de yaourt) qu'on a invités début avril à aller faire des courses chez Marks & Spencer pour "prouver" à la société britannique que ses boutiques européennes sont viables, ont été ensuite priés de faire l'inverse pour ce qui concerne Danone ! La campagne pour le boycott des produits Danone, lancée par la CGT et le PC avec les soutien du couple LO-LCR et de toutes sortes d'associations, est venue depuis occuper tout le terrain de la situation, escamotant dans les médias la réalité des grèves en France. D'autant plus qu'une grande polémique a été lancée entre fractions de la gauche et entre centrales syndicales sur la question de savoir si le boycott pourrait être une "arme à double tranchant". Pendant que les uns en font la formule toute trouvée pour "obliger Danone à reculer", les autres mettent en garde contre une action qui risquerait de se retourner contre les salariés du groupe en donnant lieu à de nouveaux plans de licenciements, dans le yaourt ou les eaux minérales, en sus de ceux dans le biscuit, au nom des pertes subies par Danone sur le marché. Evidemment, l'argument des seconds voudrait , une fois de plus, nous faire croire qu'il y a une compatibilité d'intérêts entre le travail et le capital. A ce compte là, il faudrait plus encore dénoncer la grève elle-même comme "pouvant se retourner contre les ouvriers", puisque, par définition, les grèves et toute résistance ouvrière à l'aggravation des conditions d'exploitation viennent s'opposer à la compétitivité et aux critères de rentabilité du capital. Pour autant, cela ne donne aucune légitimité ouvrière aux orchestrateurs de cette campagne de boycott. Au contraire, car, au delà du fait que le boycott n'aura guère d'effet sur Danone, ni dans un sens ni dans un autre, cette campagne sert, en réalité et avant tout, à occuper le terrain du réflexe de solidarité envers les prolétaires licenciés avant que la classe ouvière ne s'en empare sur son véritable terrain de classe. L'appel aux "citoyens" ou aux "consommateurs" est comme l'appel aux élus et au gouvernement, il invite les ouvriers en lutte à chercher l'appui de divers lobbies puissants, de préférence à celui de leurs frères de classes en butte à des attaques similaires. Il font du cas Danone un cas à part, assez grave pour "concerner toute la société", mais qui n'aurait rien à voir avec les autres coups qui tombent sur la classe ouvrière. Et face à toutes ces attaques qui s'abattent massivement sur elle, la classe ouvrière doit savoir qu'elle est seule. Les soutiens empoisonnés de la gauche, des syndicats et des élus et des associations de tout poil sont autant de pièges contre elle. Mais si la classe ouvrière est seule et ne peut compter que sur ses propres forces pour se battre, elle doit savoir que ces forces là sont immenses. Les ouvriers de Danone, de Moulinex, de Marks et Spencer, d'AOM et d'ailleurs qui font face aux licenciements, les cheminots, les traminots, les postiers, et les hospitaliers, tous ceux aujourd'hui en lutte pour les salaires, les effectifs et contre l'aggravation de leurs conditions de travail, sont tous engagés dans un même combat, non pas contre tel ou tel patron particulier, ou contre telle ou telle mesure gouvernementale, mais contre le capital. C'est dans le développement et l'unité de leurs luttes que réside le seul terrain où puisse se développer réellement la solidarité ouvrière, contre les pièges dressés par la gauche et les syndicats.
PE (29 avril)[1] [4] Concernant Danone, il faut constater que ce sont pratiquement TOUTES les fractions de la bourgeoisie qui se sont cru obligées d'afficher de la compassion et de la compréhension pour les "petits LU". Même un Madelin y est allé de son couplet, pour épingler lui aussi la "brutalité" d'une annonce "indigne d'une grande entreprise comme Danone". Enfin, il n'a pas trop insisté, parce qu'à trop empiéter sur le terrain occupé par la gauche, il deviendrait vite évident que la gauche et les libéraux sont, au fond, du même bord et que seule l'hypocrisie les anime, les uns comme les autres.
Dans
le numéro 304 de RI (septembre 2000), nous avons pris position sur la campagne
qui avait agité les médias durant l'été autour des luttes à Cellatex et dans
d'autres entreprises (Adelshoffen, Forgeval...). Dans notre article, intitulé
"Un exemple à ne pas suivre", nous avons montré comment et pourquoi
les moyens utilisés dans ces luttes (le déversement d'acide sulfurique dans une
rivière dans le cas de Cellatex, la menace de faire sauter l'usine à
Adelshoffen...) ne pouvaient pas représenter une avancée pour la classe
ouvrière dans son ensemble. Nous avons notamment développé que ce n'est pas par
hasard si justement ces méthodes avaient eu droit à de grands coups de
projecteurs de la part des médias bourgeois et si le gouvernement n'avait pas
hésité à encourager leur exemple en concédant des avantages substantiels,
notamment aux grévistes de Cellatex.
En réaction à notre article, Le Prolétaire n° 455[1] [5], nous adresse une polémique acerbe, dans laquelle nous sommes accusés d'avoir voulu "calomnier cette lutte", soupçonnés de nous ranger "aux côtés des adversaires de la lutte ouvrière" et finalement traités de "pacifistes" qui "craignent en réalité le retour de cette lutte de classe qui ne pourra pas ne pas s'accompagner d'explosions brutales de luttes, d'affrontements violents". Pourquoi ? Parce que nous aurions "violemment condamné" des luttes qui, au contraire pour le PCI, auraient "donné au prolétariat la leçon que seule la lutte véritable peut payer". Pour Le Prolétaire, elles ont constitué un exemple à suivre en ce qu'elle ont été "une contribution de première importance à la rupture avec la collaboration de classe et son pacifisme, son légalisme, ses méthodes bien sages et bien responsables (...), une contribution à la reprise du chemin de la lutte de classe ouverte." C'est bien cette appréciation que nous ne pouvons pas partager avec les camarades du PCI.
Fidèles au Manifeste Communiste qui proclame : "De temps à autre les travailleurs sont victorieux, mais leur triomphe est éphémère. Le vrai résultat de leurs luttes, ce n'est pas le succès immédiat, mais l'union grandissante des travailleurs", nous pensons que ce n'est pas à l'aune du succès immédiat obtenu que les révolutionnaires peuvent apprécier le vrai résultat des luttes ouvrières. Ce que les révolutionnaires encouragent, là où ils voient un réel renforcement et une "contribution à la reprise du chemin de la lutte de classe ouverte" pour le reste de la classe, c'est notamment ce qui, bien au delà du caractère éphémère des gains obtenus, contribue à l'union grandissante des travailleurs.
Or ce qui a "distingué" Cellatex et Adelshoffen, par rapport à d'autres luttes contre des licenciements qui sont restées aussi isolées qu'elles, est-il quelque chose qui, franchement, contribue à cette union grandissante et qui montrerait le chemin pour briser l'isolement ? Quelle que soit la détermination, bien réelle, des prolétaires de Cellatex à ne pas accepter passivement les licenciements et la reprise de la combativité que ces luttes ont exprimé, il faut répondre pourtant non. Nous persistons et signons pour dire que la "violence" qui les a caractérisées et qui excitent tellement le PCI, n'en font pas pour autant un exemple à suivre. Parce que justement elles ne pouvaient pas apporter une réponse au besoin de rompre l'isolement et d'aller chercher la solidarité de classe effective des autres fractions de la classe ouvrière.
Nous sommes certes d'accord avec Le Prolétaire pour dénoncer "l’écœurante idéologie démocratique omniprésente", qui présente l'environnement comme "notre bien à tous", "alors que cet environnement malsain est saccagé en permanence par les ravages du capitalisme". Mais quand le PCI crie que les ouvriers de Cellatex, en versant de l'acide sulfurique dans un affluent de la Meuse, "ont même osé s'attaquer à l'environnement et ils ont eu raison !", on peut se demander si ce ne sont pas les camarades qui ont justement perdu la raison. D'un côté, Le Prolétaire nous dit très justement que "les premières victimes (de la pollution) sont les prolétaires contraints de travailler et de vivre en permanence dans ces environnements désastreux" (ils en sont généralement conscients, d'ailleurs), et que la majorité de la classe ouvrière reste encore hésitante à entrer en lutte. D'un autre côté, les camarades nous assènent que "ce n'est pas vrai que l'utilisation de méthodes de luttes radicales ne peuvent qu'isoler, diviser les travailleurs, les désolidariser les uns des autres". Sauf que, dans le cas qui nous occupe, ils ne voient pas tout ce que la violence de ces "méthodes radicales" avait de désespéré, en quoi elle était moins dirigée contre leurs exploiteurs (qui se fichent pas mal de l'environnement) que contre eux-mêmes. "Tout prolétaire combatif sera à leurs côtés" lance le PCI, et probablement, veut-il dire que tout prolétaire combatif sera encouragé à faire la même chose de son côté, puisque "cela a payé à Cellatex". Mais cela ne fera pas avancer d'un pouce le développement d'une véritable solidarité de classe et encore moins décidera la masse des hésitants à entrer en lutte. Poussons l'argument du PCI plus loin. Si demain, les ouvriers de l'Etang de Berre se trouvent face à la fermeture, et font sauter les immenses complexes pétroliers à côté de Marseille, Le Prolétaire criera-t-il toujours "ils ont osé, ils ont eu raison" ? Et si, après-demain, on fermait une centrale nucléaire ?.. Comme nous a écrit un de nos lecteurs, "Le PCI traite les ouvriers comme des demeurés, ils apprécieront".
En fait, et plus généralement, ce qui fait s'emballer les camarades du Prolétaire, là où ils voient une "contribution à la reprise du chemin de la lutte", c'est dans ce qui, en apparence, rompt avec "la collaboration de classe et son pacifisme, son légalisme, ses méthodes bien sages...". Nous pouvons rassurer les camarades, notre propos n'est nullement de nier le caractère nécessairement violent de la lutte de classe, ni de sombrer dans un quelconque pacifisme. Il est exact, par exemple, que le sacro-saint "respect de l'outil de travail", fait partie traditionnellement de l'arsenal idéologique de l'encadrement syndical. Et ce n'est pas par hasard : les syndicats le font justement pour mieux attacher les prolétaires à LEUR entreprise et les enfermer dans l'illusion que leur combat serait un combat pour revendiquer une partie de la propriété du capital particulier qui exploite leur force de travail (au même titre que le font les idéologies et les pratiques autogestionnaires chères aux anarcho-syndicalistes par exemple). Pour autant cela ne veut pas dire que, pour dépasser l'enfermement syndical, il suffit de prendre le contre-pied de cette idéologie du respect de l'outil de travail en faisant du sabotage de celui-ci une panacée. La radicalité violente de l'action ne contient pas en soi la perspective de briser le cadre étroit de l'usine, de la défense de la région ou de la nation. Toutes les opérations "coup de poing" dont la CGT s'est fait le spécialiste, notamment dans les années 70 et 80 sont là pour le montrer. Les opérations pneus brûlés, les blocages d'autoroute ou de chemin de fer ont été largement prônées et mises en oeuvre à ne plus en finir par les "syndicats collaborationnistes". Et qu'en est-il des leçons de Longwy-Denain en 1979, quand la CGT organisait le renversement des wagons de minerai de fer venant d'Allemagne (méthodes "illégales" et "radicales" s'il en est), afin de détourner la lutte des sidérurgistes vers la défense patriotarde de l'industrie française ? Beaucoup de ces formes d'actions, en soi, auxquelles on peut ajouter la séquestration de dirigeants, font effectivement partie de l'océan de phénomènes de la lutte de classe et de son caractère nécessairement violent, mais la plus ou moins grande violence n'est nullement en soi une garantie de radicalisation sur le fond : c'est-à-dire dans le sens de l'élargissement des moyens et des buts du combat.
Près de la moitié de l'article du Prolétaire est consacrée à des assertions ironiques sur l'idée que "la bourgeoisie (ait) machiavéliquement élaboré un plan diabolique, heureusement percé à jour par le CCI". Il s'amuse notamment à relever des prétendues contradictions dans ce que nous avons écrit sur le rôle joué par les médias et par la politique du gouvernement dans ces événements. "Il faudrait savoir,", ironise-t-il, "ou bien la bourgeoisie s'est montrée 'compréhensive' pour ces méthodes ou bien elle les a dénoncées comme destructrices". Chers camarades, elle a fait effectivement fait les deux, et il n'y a là de "contradictions insolubles" que pour ceux qui ne veulent pas voir.
A n'en pas douter, le PCI lui-même s'est laissé piégé : pour lui, la place accordée par les médias à la grève de Cellatex apporte d'abord la preuve que c'est la force de cette lutte qui aurait contraint la bourgeoisie à s'en faire l'écho et à concéder des résultats appréciables aux grévistes. Ensuite, le fait que la propagande bourgeoise l'ait assimilée au terrorisme et à la destruction de "notre environnement à tous" suffit pour le PCI à démontrer qu'elle voulait empêcher que l'exemple soit repris ailleurs.
"Malgré cela, malgré des situations qui paraissent sans espoir", nous dit le PCI, "les ouvriers de Cellatex et d'ailleurs ont montre à tous leurs frères de classe qu'il est possible de résister et qu'il est possible de remporter des concessions non négligeables". Mais il ne voit pas que ce sont les médias bourgeois qui se sont servis des ouvriers de Cellatex pour "montrer" à leurs frères de classe qu'on peut gagner des concessions par une lutte isolée, à condition de recourir à des moyens désespérés. Encourager l'idée que ces méthodes sont le seul moyen de gagner, tout en dénonçant ce qu'elles ont de destructeur est effectivement ce que voulait faire la bourgeoisie : jeter en pâture ce prétendu "seul moyen" aux prolétaires confrontés aujourd'hui à des plans de licenciements similaires, tout en décourageant la possibilité de solidarité de la part de leurs frères de classe, en comptant bien sur le fait qu'ils ne puissent pas se reconnaître dans ces fameuses "méthodes".
En passant, Le Prolétaire cautionne complètement l'illusion, très présente dans ces luttes, que ce serait parce que les ouvriers de Cellatex "ont osé s'attaquer à l'environnement" qu'ils ont attiré l'attention des médias sur leur sort et réussi à faire connaître à "l'opinion publique" la violence du plan de licenciements dont ils étaient victimes. Or, les révolutionnaires ont le devoir d’expliquer en quoi ceci est une illusion : que les médias ne sont rien d’autre qu’une partie de l’appareil de l’Etat garant de l’ordre social ; et que les ouvriers en lutte ne peuvent attendre aucune aide ni des médias, ni de cette mythique "opinion publique", qui en est la créature.
Mais pourquoi donc les grands médias nationaux ont-ils fait tant de barouf sur Cellatex et Adelshoffen, alors qu'ils ont en général l'habitude d'être très discrets sur les luttes locales et isolées de ce genre ? Parce que la classe dominante aurait réellement craint la menace sur "notre environnement à tous" ou bien parce qu'il était dans son intérêt de leur faire de la publicité ?
Ce n'est sûrement pas Le Prolétaire qui se fait des illusions sur "l'objectivité" et "l'impartialité" des médias bourgeois. C'est le PCI des années 70, rappelons-nous, qui utilisait très justement l'expression "démocratie blindée" pour décrire le pouvoir de coercition idéologique de l'État bourgeois dans les pays occidentaux développés. Un Etat qui, derrière des apparences démocratiques, exerce un contrôle totalitaire sur l'ensemble de la vie sociale et plus particulièrement sur tout ce qui concerne la lutte de classe et la propagande anti-ouvrière. Nous ne croyons pas que les camarades du Prolétaire aient le moindre doute là-dessus : malheureusement, ils n'en tirent aucune conclusion.
C'est ainsi qu'ils n'ont pas vu que la première leçon que la bourgeoisie a voulu faire passer, c'est un des mensonges les plus dangereux des syndicats, staliniens, sociaux-démocrates, gauchistes, et tutti quanti -mais aussi une des illusions les plus dangereuses dans les têtes des ouvriers eux-mêmes. C'est l'idée que la lutte peut être victorieuse en s'enfermant dans l'usine. Cette illusion est en partie responsable de toute une série de grandes défaites de la classe ouvrière : le mouvement des occupations d'usine en Italie dans les années 20 ; la grève massive de 1968 en France, quand les ouvriers ont suivi les consignes d'occupation de la CGT -pour ne pas parler d'une foule de défaites de moindre portée depuis. Par contre, c'est l'ouverture, l'extension vers d'autres ouvriers, qui a permis aux ouvriers polonais (malgré toutes les faiblesses du mouvement que nous avons analysées par ailleurs) de tenir tête à l'Etat et faire trembler la bourgeoisie internationale.
L'intérêt de la bourgeoisie à accréditer cette idée de la possibilité de victoire dans une lutte isolée est tel que l'État a même été prêt à payer de sa poche le supplément de primes octroyé aux ouvriers de Cellatex. Contrairement à ce que la propagande bourgeoise veut nous faire croire, il ne s'agit pas ici d'une lutte offensive qui a réussi à arracher des concessions aux patrons grâce à des méthodes de lutte radicales ; il s'agit d'une lutte défensive que l'appareil de la propagande étatique a su détourner à son profit, au prix (dérisoire par rapport au budget de l'État) de quelques primes.
Pourquoi la bourgeoisie française se donne tant de peine -et de frais, même petits- pour une telle campagne ? Bien sûr, nous ne croyons pas, comme nous fait dire le PCI, que "la classe ouvrière a une belle et pure conscience, au point qu'elle serait sans doute sur le point d'entrer en lutte massivement, voire de faire la révolution, mais patatras, la bourgeoisie n'arrête pas de lui pourrir la conscience, de la déboussoler, de la troubler par des pièges les plus abracadabrantesques (les mêmes pièges que les ouvriers "ont énormément de difficulté à éviter" comme vous le dîtes, camarades ?)". Par contre, nous sommes profondément convaincus que la crise de l'économie bourgeoise va en s'empirant, que les conditions de vie de la classe ouvrière ne cessent de se dégrader, et que c'est la nécessité matérielle qui poussera les ouvriers, y compris ceux qui sont aujourd'hui "encore apathiques, encore hésitants", à entrer en lutte. Nous sommes convaincus que les conditions de la lutte, et -soulignons-le- l'intervention déterminée des communistes, pousseront les ouvriers à chercher les moyens qui permettront à la lutte d'avancer et de gagner en force. Ces moyens s'appellent : solidarité, extension, organisation, envers et contre la légalité, la propagande, et le terrorisme de l'État bourgeois de la "démocratie blindée". Finalement, et peut-être c'est ici que Le Prolétaire ne nous suit pas, nous sommes également convaincus que la classe bourgeoise en est consciente -du moins partiellement- et qu'elle se prémunit dès aujourd'hui contre une telle éventualité. Elle le fait déjà en saucissonnant par tous les moyens les tentatives de luttes, en élevant en "exemple à suivre" des luttes isolées comme celles de Cellatex et Adelshoffen.
D'ailleurs, est-ce que Le Prolétaire ne suggère pas la même chose, quand il parle de "l'action étouffante de toute l'innombrable bande des pompiers sociaux (...) jusqu'aux différentes bonzeries syndicaux (sans oublier les résidus de gauche)..." ? S'il n'y a rien à étouffer, alors pourquoi cette "action étouffante" ?
L'élémentaire solidarité des révolutionnaires avec les prolétaires en grève, ne doit pas les dispenser d'assumer leur devoir de critique à l'égard des faiblesses de la lutte. C’est un devoir que Le Prolétaire échoue lamentablement à remplir, obnubilé qu'il est par un radicalisme de surface et un certain moralisme anarchisant.
Car, le PCI a beau dire que les révolutionnaires "ne cherchent pas à cacher les faiblesses" des luttes, avec leur cri "ils ont eu raison", ils ne font rien d'autre. Et, de ce fait, ils abandonnent complètement le rôle critique des organisations politiques prolétariennes auprès de leur classe. Ils ne font que lui courir derrière.
Le PCI cherche à ridiculiser notre point de vue en prétendant que la seule proposition que nous soyons capable d'opposer à "l'exemple de Cellatex" serait "la perspective fantastique de déclencher, on ne sait comment, un mouvement de l'ampleur de celui de 1980 en Pologne". Il nous explique que, dans le contexte actuel, avec toutes les difficultés liées à l'isolement, avec leurs frères de classe encore hésitants à rentrer en lutte, les ouvriers de Cellatex ont eu le mérite "d'utiliser les seules armes qu'ils avaient sous la main" et qu'on ne peut pas leur reprocher à eux l'apathie des autres prolétaires.
Autrement dit, Le Prolétaire reprend à son compte le message même que la bourgeoisie a adressé à la classe ouvrière à propos de ces événements, c'est-à-dire, en substance : "Les actions désespérées telles que le déversement d'acide sulfurique dans une rivière sont les seuls moyens qui restent aux exclus de la croissance en butte aux licenciements". Le Prolétaire n'a pas plus à dire que la bourgeoisie : dans la période actuelle, la seule arme qu'on ait sous la main, c'est la violence désespérée et isolée, enfermée sur l'usine.
Nous persistons et signons pour dire que ce n'est pas vrai. L'envoi de délégations à d'autres entreprises, la distribution de tracts mettant en avant les objectifs communs avec les autres prolétaires, la recherche d'une solidarité DE CLASSE (et non pas des "citoyens"), sont des perspectives d'actions concrètes que les révolutionnaires doivent défendre DES AUJOURD'HUI dans les luttes défensives actuelles. S'ils ne le font pas, au nom du fait que la grève de masse n'est pas immédiatement à l'ordre du jour, ils ne remplissent pas leur rôle de révolutionnaires. Ils sont de simples observateurs de l'agitation sociale.
A/P[1] [6] Le Prolétaire, organe du Parti Communiste International- Editions Progamme, 3 Rue Basse Combalot 69007 Lyon.
Links
[1] https://fr.internationalism.org/en/tag/5/36/france
[2] https://fr.internationalism.org/en/tag/situations-territoriales/situation-sociale-france
[3] https://fr.internationalism.org/ri312/la_Gauche.htm#_ftn1
[4] https://fr.internationalism.org/ri312/la_Gauche.htm#_ftnref1
[5] https://fr.internationalism.org/ri312/PCI_proletaire_cellatex.htm#_ftn1
[6] https://fr.internationalism.org/ri312/PCI_proletaire_cellatex.htm#_ftnref1
[7] https://fr.internationalism.org/en/tag/situations-territoriales/lutte-classe-france
[8] https://fr.internationalism.org/en/tag/recent-et-cours/luttes-classe
[9] https://fr.internationalism.org/en/tag/courants-politiques/bordiguisme
[10] https://fr.internationalism.org/en/tag/heritage-gauche-communiste/lutte-proletarienne