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55 compagnies de CRS, 100 escadrons de gendarmerie, la brigade anticriminalité, la police des transports, la police pour la lutte contre l’immigration irrégulière et de la sécurité de proximité, des dizaines de milliers de fonctionnaires des commissariats et de la police judiciaire. Au final, près de 90 000 fonctionnaires du maintien de l’“ordre public” ont été mobilisés, samedi 8 décembre, pour “sécuriser” la manifestation des “gilets jaunes” à Paris et dans toute la France. Tout cela pour 125 000 manifestants ! Ce gigantesque déploiement de CRS, de gendarmes, de policiers… a même été protégé par une quinzaine de véhicules blindés de la gendarmerie destinés à déblayer les barricades. Un dispositif “exceptionnel” et inédit dans l’histoire de la République française.
Le vrai visage de l’État démocratique bourgeois
Le gouvernement a donc mobilisé la quasi-totalité de ses forces de répression disponibles en s’imaginant que le mouvement des “gilets jaunes” avait déclenché une situation “insurrectionnelle”. Les scènes d’émeute et de pillage qui ont explosé une semaine plus tôt dans la capitale étaient une curiosité française pour les touristes étrangers. La “plus belle Capitale du monde” avec ses illuminations de Noël sur les Champs-Élysées, s’est transformée en champ de bataille et en véritable zone militarisée. Pendant une semaine, les médias nous ont inondés d’images du déchaînement de la violence des “insurgés”. Sur la scène internationale, le gouvernement Macron donne une image peu reluisante de la France : son ordre public fait plutôt désordre !
La haine était dans les deux camps de ce match entre l’équipe des “casseurs” en “gilet jaune” et celle des matraqueurs en uniformes. Les “casseurs” en gilet jaune ont seulement marqué un but face aux CRS. L’heure de la revanche est arrivée après le retour d’Emmanuel Macron de son voyage en Argentine. “Tolérance zéro pour les casseurs ! Il faut intervenir plus vite, plus fort”, a vociféré le chef du syndicat UNSA-Police. Tout au long de la première semaine de décembre, les médias n’ont d’ailleurs cessé d’entretenir la peur d’affrontements mortels si la manifestation des “gilets jaunes” prévue pour le 8 décembre n’était pas annulée.
La mobilisation de cette armada républicaine n’avait pas d’autre but que de mettre en scène une impressionnante démonstration de force de “dissuasion”, après les violences policières contre de jeunes lycéens dont la grande majorité ne faisaient “rien de mal”, et n’avait pas du tout envie de mettre le feu ni aux poubelles, ni aux voitures, ni à leur lycée ! À Mantes-la-Jolie, 148 jeunes âgés de 12 et 20 ans ont été alignés à genoux, mains derrière la tête, gardés par des policiers comme de véritables prisonniers de guerre. Face à la pénurie de menottes, les “keufs” (“verlan” des gamins “pauvres” des banlieues défavorisées) ont trouvé cette astuce pour les immobiliser et les empêcher de fuir (en attendant l’arrivée des “paniers à salades” ?). Plusieurs adolescents ont écopé de 6 mois de prison ferme. Le même jour, plusieurs mineurs étaient défigurés par des tirs de flash-ball. Dans le Loiret, un lycéen grièvement blessé s’est trouvé entre la vie et la mort. Finalement, le proviseur du lycée est passé à la télévision pour annoncer que sa vie n’était plus en danger.
S’agit-il de simples “bavures” ou d’ordres reçus par les “dignes” représentants de la classe dominante et son gouvernement ? Ce gouvernement n’a pas hésité à employer les grands moyens. Il a fait preuve de la plus grande “fermeté” (comme l’a également exigé notre blafarde Ministre de l’Injustice) suite aux violences qui ont traumatisé les fonctionnaires de l’Ordre Public obligés de battre en retrait, sous l’Arc de Triomphe, face à la fronde des “gilets jaunes”. C’est cette “reculade” qui est “intolérable” pour le “Président des riches” et son Sinistre de l’Intérieur. Quand on choisit d’entrer dans la police ou dans l’armée, ce n’est pas pour le plaisir de porter un uniforme. Le passage à tabac d’un CRS fait partie des risques du métier. Monsieur Castaner ne nous fera pas pleurer après les 10 000 grenades lacrymogènes balancées sur les “citoyens” en “gilet jaune” (et aussi sur des adolescents rebelles atteints par la “fièvre jaune”).
Hommage au Soldat Inconnu
Le Président Macron et ses sbires se sont posés en défenseurs de la République, après la “profanation” de l’Arc de Triomphe, un des temples sacrés de la Nation française, construit pour commémorer les victoires de Napoléon Bonaparte. Heureusement qu’un groupe de “gilets jaunes” a protégé la tombe du Soldat Inconnu, en chantant toujours la Marseillaise. (Quel “sang impur” doit encore “abreuver nos sillons” ?). Qui est donc ce mystérieux Soldat Inconnu ? Quel âge avait-il ? Peut-être à peine 18 ans ? S’il avait survécu, peut-être aurait-il été une de ces “Gueules Cassées” de la Première Guerre mondiale à qui la “Patrie reconnaissante” a offert un orgue de barbarie pour qu’elles puissent faire la manche dans la rue après leur retour du front ? À l’époque, il n’y avait pas de “gilets jaunes” pour demander au Président Raymond Poincaré d’accorder une pension d’invalidité à ces prolétaires en uniforme, embrigadés comme chair à canon et sacrifié sur l’autel du Capital. Ce qu’ils ont vécu dans les tranchées à Verdun était autrement plus “intolérable” que le match entre les CRS et les “gilets jaunes” ; les uns ont le droit de lancer des grenades lacrymogènes et les autres n’ont pas le droit d’apporter des boules de pétanque ! Il n’y a décidément aucune Justice dans cet État de droit.
Surtout, les représentants de la bourgeoisie et de la “patrie reconnaissante” ont célébré (quelques semaines avant le cassage de gueule du “samedi noir”), le centenaire de la fin de la Première boucherie mondiale, avec tambours et trompettes. Pure hypocrisie ! Le combat au corps à corps des deux camps (à cause de la suppression de l’Impôt sur la Fortune et, surtout, des violences et provocations policières) est quelque peu indécent. Dommage que la tombe du Soldat Inconnu n’ait pas été déplacée au Cimetière du Père-Lachaise, au milieu des Communards fusillés et de la fille de Karl Marx, Laura Lafargue .
Une nouvelle “stratégie” contre les “casseurs” ?
Après le fiasco, le 1er décembre, du maintien de l’“ordre public” devant la tombe du Soldat Inconnu, l’objectif du déploiement de la nouvelle armada républicaine était clair : essayer de contenir la violence des “casseurs” en “gilets jaunes” et montrer que “nous sommes les plus forts” face à tous ceux qui seraient tentés de troubler encore l’Ordre Public : “gilets jaunes”, “casseurs”, black-blocks, groupes extrémistes d’ultra-droite, “maximalistes bobo” d’ultragauche, etc. Au total, la police a procédé à l’arrestation de 2000 personnes, pour 1700 gardes à vue. Mais les bandes de “black-blocks” ont réussi à échapper à cette pêche miraculeuse. Qui sont-ils et d’où viennent-ils ? La police qui veille sur le “peuple” ne le sait pas !
La nouvelle stratégie du Ministère de l’Intérieur a été plus efficace pour tenter de reprendre la situation en main. Et aussi venger l’orgueil blessé d’Emmanuel Macron qui, contrairement à Edouard Philippe et Christophe Castaner, ne peut pas reconnaitre avoir commis lui aussi des “erreurs” de gestion du capital national. Le Napoléon de la République en marche a fait un parcours sans faute depuis 18 mois !
Le 8 décembre, les forces de rétablissement de “l’ordre public” ont réussi à éviter que la situation ne dégénère. Malgré “quelques heurts” et blessés, nous étions loin du chaos du samedi précédant. Tout le monde a bien compris que seul le renforcement de l’État policier peut protéger la population, les monuments historiques et les commerces contre les “casseurs” et les pilleurs. Aujourd’hui tout est propre et net pour l’arrivée du Père Noël sur les Champs-Élysées. Mais la trêve des confiseurs ne signifie pas que toutes les brèches ont été colmatées. Les “gilets jaunes” ont annoncé qu’ils étaient prêts à tenir jusqu’au bout (comme la petite chèvre de Monsieur Seguin) même s’ils doivent passer Noël sur les ronds-points.
La bourgeoisie et son gouvernement ne baisseront plus la garde. Les mesures “exceptionnelles” déployées par le Ministère de l’Intérieur ne peuvent que devenir la règle. Puisque la fonction de l’État est de maintenir la cohésion de la société face aux antagonismes de classes. La bourgeoisie, son patronat, son gouvernement, ses syndicats, et tous les lèches-bottes et valets du Capital veillent sur le “peuple” pour que chacun puisse fêter Noël et le Nouvel An en famille et entre amis.
Si les quelques milliers de “gilets jaunes” s’imaginent que leur fronde pourra faire “dégager Macron” ils se font des illusions. “Capitalisme dégage !” était un slogan du mouvement des Indignés en Espagne en 2011. Ce n’est pas parce que deux ex-ministres Nicolas Hulot et Gérard Colomb ont préféré démissionner plutôt que de continuer à gouverner avec Macron que le Président va “dégager”. Et encore moins si les “pauvres” adoptent les mêmes mœurs que les “riches”. La classe ouvrière n’a jamais pu obtenir satisfaction de ses revendications avec des boules de pétanque et autres projectiles de ce genre.
Les médias : chiens de garde de l’Ordre du Capital !
Les plus fidèles chiens de garde de l’Ordre capitaliste, ce sont les médias qui n’ont cessé de nous inonder d’images tournant en boucle sur toutes les chaînes, pour rassurer la classe exploiteuse et intimider la classe exploitée. Ce que redoute la bourgeoisie, ce n’est pas le mouvement “citoyen” des “gilets jaunes” mais la lutte de classe du prolétariat, de tous les travailleurs salariés, précaires ou au chômage qui “réfléchissent” et ne savent pas encore comment défendre leurs conditions de vie et l’avenir de leurs enfants. Tout le monde a pu assister au déferlement ad nauseum de la propagande “sécuritaire” sur les chaînes de télévision ! Sauf ceux qui n’ont pas les moyens de s’acheter une télévision, un smartphone ou un ordinateur (ou préfèrent lire Le Canard Enchaîné que Le Figaro).
Les médias n’ont cessé d’exhiber la “fermeté” du gouvernement Macron et sa majorité parlementaire. Tous ces défenseurs irréductibles des Institutions républicaines et démocratiques ne vont pas rater l’occasion de déchaîner encore leur campagne idéologique contre un prétendu “péril révolutionnaire”, justifiant le blindage de l’État policier. La violence exercée par les forces de répression lors du mouvement contre la loi Travail en 2016 ou lors du 1er mai 2018 participait de la même logique. Il s’agit de donner aux troupes d’intervention davantage de liberté dans l’exercice de la répression, de réduire la possibilité de se rassembler pour discuter et réfléchir, et aussi d’accroître le contrôle et le fichage de tous ceux qui préfèrent s’intéresser aux débats politiques plutôt qu’aux matchs de football. Évidemment, les organisations révolutionnaires marxistes sont aussi la cible de cette propagande contre le “péril révolutionnaire” (qui n’est pas du tout imminent !). Les journalistes de la Presse officielle devraient lire le reportage écrit par un journaliste américain, John Reed, qui a été un témoin direct de la Révolution prolétarienne d’Octobre 1917 en Russie. Il a donné comme titre à son reportage : “Dix jours qui ébranlèrent le monde”. Rien à voir avec les dix jours qui ont ébranlé le pouvoir macronien où il n’y avait aucun “péril révolutionnaire” !
Grâce aux médias, notre Ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a pu, comme le Gaulois Obélix, mener la “guerre psychologique” avec son gros gourdin. Il aura donc le droit de manger du sanglier à Noël ! (Cf. la collection de BD “Astérix le Gaulois”)
Qui sème la répression récolte l’insurrection
L’usage de la violence aveugle et débridée des blacks-blocks et des “casseurs” a toujours été du pain béni pour la classe dominante et son appareil de répression. En amalgamant la violence des “gilets jaunes” (excités par les provocations et violences policières) avec les grandes luttes historiques du prolétariat, la propagande des médias n’a cessé de chercher à discréditer la classe ouvrière. Les idéologues de l’intelligentsia petite-bourgeoise (historiens, sociologues, philosophes, économistes, etc.) s’imaginent que la révolution prolétarienne est le fruit d’un complot, ourdi dans l’ombre, par des groupuscules ou “petite secte” de soixante-huitards retraités.
Ce n’est pas un hasard si, au cours des débats télévisés qui ont rythmé les dernières semaines, les références et les parallèles douteux se sont multipliés entre les barricades des “gilets jaunes” avec celles des journées de juin 1848, des insurgés de la Commune de Paris en 1871, des “enragés” de Mai 1968. Ces étudiants “enragés” (la “chienlit”, dixit le gaulois Charles De Gaulle) n’ont fait qu’annoncer le mouvement prolétarien de 9 millions de travailleurs salariés dont la mobilisation massive avait permis que le SMIC soit augmenté de 35 % et tous les autres salaires de 10 %. Mais les beaux jours des Trente Glorieuses sont terminés depuis longtemps. L’État Providence a cédé la place à l’État Policier.
Une fois de plus, la bourgeoisie française, grâce à ses médias aux ordres, veut nous rappeler que “ce n’est pas la rue qui gouverne” (comme le disait si bien le Sinistre Raffarin). Emmanuel Macron est prêt maintenant à reprendre le gouvernail. Même si (par orgueil ou conviction ?) il ne veut pas changer de cap. Tant pis si la République française devient le radeau de la Méduse !
On nous a fait voir aussi un “gilet jaune” présenter aux CRS un bouquet de roses jaunes, sans aucun commentaire. Petit cadeau pour remercier les CRS d’avoir bien fait leur travail le samedi 8 décembre ? Ou pour s’excuser de les avoir terrifiés lors du “cassage de gueule” devant la tombe du Soldat Inconnu ? Ce “gilet jaune” est peut-être tout simplement un marchand ambulant qui vend des roses à l’unité dans la rue, dans les bistrots et restaurants de Paris pour gagner quelques euros ? Les Restaurants du Cœur et l’Armée du Salut n’ont pas assez de soupes populaires pour faire face à la misère croissante dans certains arrondissements de la “plus belle Capitale du monde”. Les médias vont-ils nous montrer des clochards et autres sans abri en “gilets jaunes” défiler dans les quartiers où vivent les “riches” ? Maintenant que les “gilets jaunes” sont devenus pacifistes et ont des représentants, ils pourraient organiser un grand carnaval sur les Champs-Élysées pour favoriser “l’industrie du tourisme” ou monter une troupe de théâtre avec les différents “Actes” d’Éric Drouet ? La Révolution prolétarienne a besoin d’artistes et d’humoristes car “l’humour et la patience sont les principales qualités des révolutionnaires” (disait l’abominable “fomenteur d’insurrections” Lénine).
Réflexion ou génuflexion ?
Les médias bourgeois ont également passé en boucle les images des “gilets jaunes” agenouillés les mains sur la tête devant les cordons de CRS, comme les gamins de Mantes-la-Jolie le 6 décembre. Les appareils d’intoxication idéologique de la classe dominante ont tenté, dans un premier temps, de cacher et censurer les images des jeunes de Mantes-la-Jolie. Mais comme elles avaient déjà circulé sur tous les réseaux sociaux, les chaînes de télévisions ont été obligées de les diffuser avec toutes sortes de commentaires essayant de justifier cette exaction et, notamment, les commentaires de deux sommités du monde de la Presse :
– Christophe Barbier : ex-directeur de l’hebdomadaire L’Express, puis chroniqueur politique à BFMTV : “Ce qui s’est passé (à Mantes-la-Jolie), c’est tout-à-fait normal. Et c’est même pour protéger les lycéens qu’il faut les traiter comme ça. Il faut vraiment être un cœur d’artichaut et bien-pensant pour s’offusquer de ce qui s’est passé à Mantes-la-Jolie” (matinale de BFMTV le 7 décembre) ;
– Franz-Olivier Giesbert, ex-directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, puis du quotidien Le Figaro, et ensuite directeur de l’hebdomadaire Le Point :“Il n’y a pas eu de blessés ! Ils auraient pu être massacrés… ! C’est pas parce que c’est des lycéens qu’ils ont le droit de faire n’importe quoi” (matinale de LCI du 7 décembre).
Effectivement, ces grands patrons de la médiasphère ne sont pas des “cœurs d’artichaut” ni des “bien-pensants”. Ils sont les “dignes” représentants médiatiques “d’un monde sans cœur” et de “l’esprit d’une époque sans esprit” (selon l’expression de Karl Marx, à propos de “l’opium du peuple”, dans son livre “Contribution à la critique de la Philosophie du Droit de Hegel”).
On ne peut que conseiller à tous les “cœurs d’artichaut” de lire la prose d’un journaliste français, Prosper Olivier Lissagaray, qui a raconté, jour après jour, les événements de la “semaine sanglante” lors de la répression de la Commune de Paris en 1871. Le “citoyen” Lissagaray rapporte dans son livre, “Histoire de la Commune de 1871”, une scène où le 26 mai 1871, sur les marches du Panthéon, un Député sympathisant de la Commune, Jean-Baptiste Millière, a été forcé de se mettre à genoux, avant d’être fusillé par la soldatesque du gouvernement de la République française siégeant à Versailles. Beaucoup de “citoyens” de la Commune de Paris (qui n’ont même pas osé toucher à l’argent de la Banque de France alors que la bourgeoisie les a traités de “voleurs” !) ont été contraints par la force de se mettre à genoux avant d’être fusillés par les hordes sanguinaires des troupes républicaines “tricolores”. Simplement parce qu’ils crevaient de faim et avaient osé monter à “l’assaut du Ciel” !
Les jeunes du lycée de Mantes-la-Jolie n’ont pas été “massacrés”, mais simplement obligés eux-aussi de se mettre à genoux comme leurs ancêtres de la Commune de Paris. “C’est tout à fait normal” : la mise à genoux des Gavroche des temps modernes exprime la haine revancharde de la bourgeoisie et son besoin d’humilier toute cette “racaille” (comme disait l’ex-Président Nicolas Sarkozy) qui ne respecte pas les privilèges des “riches”.
Les manifestations des lycéens sur tous les territoires français (sans gilet jaune ni drapeau tricolore, ni hymne national) ont été étrangement très peu médiatisées. Il y eu très peu de “casse” et d’affrontements violents. On a pu quand même entendre à la télévision une prolétaire, enseignante de l’Éducation Nationale, affirmer que ce qu’il faudrait faire c’est une “grève générale” et pas des journées d’action (comme celles organisées par les pompiers sociaux que sont les syndicats : CGT, CFDT, FO, Solidaire…).
Voilà pourquoi la bourgeoisie, son gouvernement, son Parlement, son patronat, et ses médias, ont tout intérêt à ne pas identifier qui sont ces “black-blocks” et autres “casseurs” : pour pouvoir justifier le blindage de l’appareil policier contre la lutte massive du prolétariat qui, un jour ou l’autre, va resurgir face à la généralisation de la pauvreté.
Ce jour-là, il n’y aura pas assez de prisons pour enfermer tous les “gaulois réfractaires” à la suppression de l’ISF et autres injustices. Il vaudrait mieux reconstruire des camps de concentration : ça coûtera moins cher à l’État et on pourra y parquer beaucoup de monde !
L’Ordre Public de la bourgeoisie, avec son “État de droit” policier, et sa “paix sociale”, c’est l’ordre de la Terreur !
Hans, 10 décembre 2018