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Dans la partie II de notre série sur l’Histoire du sport, nous affirmions ceci : "Durant la guerre civile en Espagne, le stade Bernabeu à Madrid servait aux phalangistes de lieu privilégié pour fusiller les soldats républicains". Il s'avère que cette information est erronée à double titre. D’une part, le stade Bernabeu n'a été construit et inauguré qu'après 1945. D’autre part, afin d'installer une véritable terreur, les exécutions planifiées avaient plutôt lieu dans des endroits discrets : devant les murs des cimetières, à proximité de fosses communes, sur les bords de routes, dans les bois etc. Bref, partout où l'on pouvait enterrer ou faire "disparaitre" facilement les opposants au régime.
Ce sont surtout les arènes ou les Plazas de Toros qui ont été utilisées pour ce genre d'enfermement en vue de la répression. Le cas le plus connu est celui de Badajoz où les phalangistes jouaient au "toro" avec les prisonniers en leur donnant parfois "l'estocade". De façon plus secondaire, les stades permettaient de regrouper les prisonniers en transit. Ce fut le cas, par exemple, pour le stade Metropolitano (en 1939 à Madrid, terrain d’un club rival du Réal) qui a servi de centre de tri en direction des camps de concentration. Après la guerre, les stades avaient surtout pour fonction d’offrir des "jeux" en pâture, pour les rencontres de football notamment, à défaut de pouvoir distribuer du "pain" !
Au-delà de notre erreur factuelle, nous pensons que le sens général de l'article, visant à mettre en rapport le côté "pratique" des stades pour la répression et leur dimension symbolique comme enceintes destinées à asservir les masses, reste cependant pleinement valable.
Cette série dont nous recommandons la lecture est composée des trois articles suivants :
CCI (19 mars).