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La section du CCI en France vient de tenir son 20ème Congrès. Comme tous les congrès de RI, cette assemblée plénière de notre section territoriale, a eu, évidemment, une dimension internationale. C’est la raison pour laquelle était présentes des délégations de différentes sections du CCI, composées de camarades venus de plusieurs pays et continents, et qui se sont impliquées de façon très dynamique dans les discussions. À ce Congrès étaient également présents un certain nombre de sympathisants et contacts du CCI, invités aux différentes sessions (exceptées à celles concernant nos activités internes).
Comme pour les assemblées plénières de nos autres sections territoriales, une place importante des travaux du Congrès de RI a été accordée à la discussion sur les activités du CCI. Par ailleurs, dans la mesure où ces dernières années, notre organisation a surtout privilégié les débats de ses congrès à l’analyse de l’évolution de la crise économique et de la lutte de classe, le Congrès de RI s’est donné comme tâche de mener une discussion particulière sur la dynamique des conflits impérialistes en les situant dans un cadre historique et théorique.
Le bilan de nos analyses sur la dynamique des conflits impérialistes
Le Rapport et la discussion sur les conflits impérialistes se sont donnés comme objectif de tirer un bilan des événements qui se sont déroulés depuis l’effondrement du bloc de l’Est en 1989, afin de vérifier si ces derniers ont confirmé la validité des analyses du CCI.
Après l’effondrement de l’URSS, le CCI avait posé la question suivante : avec la disparition du bloc de l’Est, allait-on assister à l’hégémonie d’un seul bloc impérialiste et à un recul des conflits militaires ? Le CCI avait répondu : Non ! En effet, nous avons toujours rejeté la thèse du “ super-impérialisme ”, développée par Kautsky avant la Première Guerre mondiale et qui avait été combattue par les révolutionnaires du passé (notamment par Lénine). Cette thèse a été démentie par les faits eux-mêmes. “ Elle est restée tout autant mensongère lorsqu'elle a été reprise et adaptée par les staliniens et les trotskistes pour affirmer que le bloc dominé par l'URSS n'était pas impérialiste. Aujourd'hui, l'effondrement de ce bloc ne saurait remettre en selle ce genre d'analyses : cet effondrement porte avec lui, à terme, celui du bloc occidental. ” (Revue Internationale n°61, janvier 1990).
Les débats du Congrès ont mis en évidence que les événements ont pleinement confirmé la validité du marxisme : la disparition du bloc impérialiste russe n’allait certainement pas permettre l’ouverture d’une “ ère de paix et de prospérité ” pour l’humanité, comme le prétendait la bourgeoisie du camp “ démocratique ” occidental. Depuis 1989, la barbarie guerrière du capitalisme a continué à se déchaîner au Moyen-Orient, en Afrique, au Pakistan, et même en Europe avec la guerre dans l’ex-Yougoslavie.
Le Congrès a également examiné cette autre analyse que le CCI avait développée en 1989 : si la tendance historique à la formation de blocs impérialistes (caractéristique de la période de décadence du capitalisme) continue à se confirmer, seule l’Allemagne pourrait constituer une nouvelle tête de bloc face aux États-Unis, du fait de sa puissance économique et de sa position stratégique. Mais, comme nous l’avions affirmé, cette perspective hypothétique ne pouvait pas se réaliser de façon immédiate, notamment du fait que l’Allemagne n’a pas de potentiel militaire ; elle ne dispose pas de l’arme atomique lui permettant de prendre la tête d’un nouveau bloc impérialiste. Vingt-trois ans après l’effondrement de l’URSS, le Congrès de RI a fait le constat que l’Allemagne ne s’est pas affirmée sur la scène mondiale comme un leader rival pouvant défier la puissance américaine (cette hypothèse du CCI ne s’est donc pas vérifiée). Par contre, c’est la Chine qui apparaît désormais comme le principal concurrent de la première puissance mondiale. Le Congrès a clairement affirmé que cette situation est un élément nouveau que le CCI n’avait pas prévu (et ne pouvait pas prévoir) lors de l’effondrement de l’URSS. Néanmoins, bien que la Chine affirme de plus en plus sa vocation de puissance mondiale, elle n’a pas les moyens militaires de contrer les visées impérialistes des États-Unis. Son agressivité à l’égard des États-Unis se manifeste essentiellement sur le plan économique et stratégique (comme le confirment la compétitivité mondiale de ses marchandises, ses positions actuelles et son implantation sur le continent africain).
Les débats du Congrès ont rappelé que, bien que les conditions militaires d’une Troisième Guerre mondiale aient disparu avec l’effondrement de l’URSS (qui portait avec lui la dislocation de l’ancien bloc américain constitué à l’issue de la Seconde Guerre mondiale), les conflits armés ne se sont nullement atténués et ont continué à ensanglanter la planète. La seule différence réside dans le fait que ces conflits ne sont plus contenus par une discipline de bloc, comme c’était le cas pendant la période de la “ Guerre Froide ”. Notre analyse de la décomposition du capitalisme, phase ultime de la décadence de ce mode de production, avait également permis au CCI d’affirmer que la tendance au “ chacun pour soi ” et l’instabilité des alliances militaires allaient constituer une entrave à la formation de nouveaux blocs impérialistes. Si la barbarie guerrière du capitalisme a pris, depuis plus de deux décennies, la forme du “ chacun pour soi ” (y compris avec l’apparition du terrorisme comme arme de la guerre entre les États), c’est justement parce qu’aucune puissance mondiale n’est capable désormais de jouer un rôle de gendarme du monde et d’imposer un quelconque nouvel “ ordre mondial ”, comme le prétendait, à l’époque, le président américain Georges Bush. Le Congrès a donc mis en évidence que les prévisions du CCI et du marxisme se sont pleinement vérifiées : la paix est impossible dans le capitalisme. C’est bien ce qu’ont révélé, depuis 1989, les deux guerres du Golfe, les massacres au Moyen-Orient et en Afrique, le conflit entre l’Inde et le Pakistan et, pour la première depuis 1945, le déchaînement de la guerre en Europe dans l’ex-Yougoslavie.
Si le 20ème Congrès de RI a estimé nécessaire de rappeler le cadre d’analyse du CCI, c’est également afin de transmettre aux jeunes militants, la méthode du marxisme. Seule cette méthode historique et de vérification scientifique des faits, peut permettre d’éviter l’écueil de l’empirisme basé sur une vision purement photographique des événements au jour le jour.
L’analyse de la situation en France
La seconde discussion qui a animé les débats du Congrès a porté évidemment sur la situation en France et a donné lieu à l’adoption d’une Résolution, publiée dans le numéro 438 de RI. Ce 20ème Congrès de RI s’est tenu peu de temps après les dernières élections présidentielles qui ont consacré la victoire de François Hollande. Les débats du Congrès ont souligné que ce changement d’équipe gouvernementale allait renforcer encore les difficultés de la bourgeoisie française à gérer le capital national. C’est maintenant un gouvernement “ socialiste ” qui va devoir faire face à l’aggravation inéluctable de la crise économique mondiale. Ce gouvernement de “ gauche ” (qui a hérité, par ailleurs, des bévues du “ sarkosysme ”) ne peut que poursuivre et accentuer les attaques contre les conditions de vie de la classe ouvrière. Le seul “ changement ” ne peut porter que sur le “ langage ” et les thèmes mystificateurs destinés à faire passer la politique d’austérité du nouveau gouvernement, comme le met clairement en évidence la Résolution adoptée par le Congrès (et à laquelle nous renvoyons nos lecteurs).
Les débats sur le rapport sur la situation en France présenté au Congrès ont également abordé la dynamique de la lutte de classe. Ils ont mis en évidence que, malgré la profondeur de la crise économique et la dégradation considérable des conditions d’existence de la classe ouvrière en France, comme dans tous les pays, celle-ci ne s’est pas encore engagée dans des luttes massives après le mouvement contre la réforme des retraites à l’automne 2011 : “ Si les expressions de combativité se sont caractérisées, comme dans les autres pays, par un éparpillement des luttes, la violence des attaques contre le niveau de vie de la classe ouvrière que provoque la crise économique, va pousser les ouvriers vers des expressions de combativité d’une ampleur croissante. Ceci est vrai pour la classe ouvrière de tous les pays et c’est vrai aussi, et surtout, pour la France, car, justement, la classe ouvrière de ce pays a une tradition de mobilisations massives. Cette tradition explique pourquoi, contrairement à des pays comme l’Espagne et le Royaume-Uni, des mouvements analogues à celui des Indignés ou d’Occupy Wall Street n’ont pas eu lieu en France. La cause réside dans le fait que, contrairement aux autres pays, la combativité de la classe ouvrière de ce pays s’était déjà concrétisée par des mobilisations massives comme la lutte contre le CPE en 2006 et plus récemment, contre la réforme des retraites. De ce fait, le besoin de tels mouvements pour exprimer son mécontentement était moins ressenti au sein de la classe ouvrière, ce qui veut dire que l’absence de mouvement analogue à celui des Indignés, en France, ne signifie pas que la classe ouvrière de ce pays aurait un retard particulier par rapport à celle des autres pays développés. Malgré les gros handicaps qui entravent la classe ouvrière (perte de son identité de classe et absence de perspectives), autant en France que dans les autres pays, la vitesse avec laquelle la dégradation des conditions de vie va se poursuivre, va pousser les exploités à tenter d’exprimer leur combativité, comme on le voit en ce moment avec les manifestations massives qui ont eu lieu au Portugal, en Espagne et en Grèce. Même si l’habillage idéologique avec lequel la bourgeoisie tente de faire passer ses attaques va retarder et rendre plus difficile l’explosion de luttes, il n’est pas suffisant pour l’empêcher. ” (Résolution sur la situation en France, Point 7).
Développer la “ culture de la théorie ” pour préparer l’avenir
L’assemblée plénière de notre section en France est aussi le moment où celle-ci doit tirer le bilan de ses activités, depuis le dernier congrès de RI, afin de tracer des perspectives pour les deux années à venir. Et, bien évidemment, dans une organisation internationale centralisée comme le CCI, les activités de ses sections territoriales ne peuvent être examinées que dans le cadre général des activités de l’ensemble de l’organisation. C’est pour cela que le Congrès a accordé une place importante à la discussion sur les activités du CCI (dont nous rendrons compte ultérieurement, dans notre presse, après la tenue de notre prochain congrès international).
Le Congrès, sur la base du rapport présenté par l’organe central de la section en France, a tiré un bilan incontestablement positif de l’ensemble des activités de RI (notamment de son intervention dans la lutte de classe, et au sein de ses minorités politisées). C’est sur la base de ce bilan que le Congrès se devait également d’examiner avec la plus grande lucidité les faiblesses et difficultés auxquelles la section du CCI en France a été confrontée, ces deux dernières années, et qu’elle s’est donnée comme perspective de dépasser : un certain “ routinisme ” qui s’est soldé par une sous-estimation de l’approfondissement théorique (notamment sur les questions organisationnelles), une difficulté à transmettre aux nouveaux militants les leçons de toute l’expérience accumulée du CCI pour la construction de l’organisation et de l’esprit de parti (combat pour la défense des Statuts du CCI, contre le centrisme et l’opportunisme, contre l’esprit de cercle basé sur des conceptions affinitaires de l’organisation, etc.).
Les débats du Congrès, qui se sont déroulés essentiellement autour et en vue de l’adoption de la Résolution d’Activités, ont donné comme orientation pour notre section en France, d’améliorer son fonctionnement interne face aux enjeux qui sont devant nous : la nécessité de transmettre à une nouvelle génération de militants la méthode du marxisme et les acquis du CCI tant sur le plan politique et théorique qu’organisationnel. Pour pouvoir assurer cette transmission et ce lien “ organique ” entre les générations, le Congrès a rappelé que l’ancienne génération doit résister en permanence contre la tendance à la perte de ces acquis (que nous avions déjà évoquée à plusieurs reprises dans le passé). Du fait que le CCI est l’organisation révolutionnaire internationale qui a la plus longue durée de vie de toute l’histoire du mouvement ouvrier, il est “ normal ” que les acquis de l’expérience du passé aient tendance à être oubliés avec le temps.
Le Congrès a donné comme perspective à la section en France, la nécessité de mieux équilibrer son activité dans le but de permettre à tous les militants de dégager du temps pour lire afin que l’ensemble de l’organisation puisse développer collectivement ses débats théoriques (notamment sur les questions nouvelles qui ne doivent pas être laissées à des “ spécialistes ”).
Dans le cadre de la rationalisation de notre activité, le Congrès a également mené une discussion sur notre presse territoriale papier et Internet, et sur la fonction de ces deux supports. Dans la mesure où, aujourd’hui, c’est notre site Internet qui est notre principal outil d’intervention (puisque nos articles sont mis en ligne au fur et à mesure de leur parution), le Congrès a engagé une réflexion dans le sens de diminuer la périodicité de la publication régulière du journal RI (dont les ventes n’augmentent qu’à l’occasion de nos diffusions dans les manifestions, alors que la consultation de nos articles sur notre site Internet n’est pas tributaire des aléas de la lutte de classe).
Face au danger de l’immédiatisme, le Congrès a rappelé que l’intervention dans les luttes immédiates de la classe ouvrière, aussi indispensable soit-elle, n’est pas, cependant, notre activité principale. Comme toutes les organisations révolutionnaires du passé, la responsabilité première du CCI consiste à préparer les conditions de la révolution prolétarienne, et plus particulièrement les conditions de formation du futur parti mondial. C’est la raison pour laquelle notre travail à long terme de construction de l’organisation, doit rester au centre de notre activité.
La Résolution d’Activités, adoptée par le Congrès à l’issue d’un long débat (où tous les militants se sont impliqués) a souligné que : “ L’activité des révolutionnaires ne se résume pas à l’intervention dans les luttes immédiates de la classe ouvrière et ses minorités, mais d’abord dans la ‘clarification théorique et politique des buts et des moyens de la lutte du prolétariat, des conditions historiques et immédiates de celles-ci (voir le point sur notre activité dans nos positions publiées au dos de nos publications) (…) Notre travail d’élaboration théorique n’est pas encore achevé, loin de là, et ne sera jamais achevé. Cette clarification théorique est encore devant nous et doit rester notre priorité dans le combat pour la construction de l’organisation et afin de continuer à assumer notre responsabilité d’avant-garde du prolétariat. ” (Point 14).
“ La lutte pour le communisme ne comporte pas seulement une dimension économique et politique, mais également une dimension théorique (“ intellectuelle ” et morale). C’est en développant la ‘culture de la théorie’, c’est-à-dire la capacité de placer en permanence dans un cadre historique et/ou théorique tous les aspects de l’activité de l’organisation, que nous pourrons développer et approfondir la culture du débat en notre sein, et mieux assimiler la méthode dialectique du marxisme. ”
C’est évidement avec cette démarche que la section du CCI en France s’est donnée comme perspective de renforcer son tissu organisationnel et d’améliorer son fonctionnement en développant un débat théorique sur les racines de ses difficultés présentes et passées.
“ Ce travail de réflexion théorique ne peut ignorer l’apport des sciences (et notamment des sciences humaines, telles la psychologie et l’anthropologie), l’histoire de l’espèce humaine et le développement de sa civilisation. C’est en particulier pour cela que la discussion sur le thème ‘marxisme et science’ était de la plus haute importance et que les avancées qu’elle a permises doivent rester présentes et se renforcer dans la réflexion et la vie de l’organisation. ” (Résolution d’Activité, Point 6).
L’invitation d’une scientifique au 20ème Congrès de RI
Comme nos lecteurs assidus le savent, depuis la célébration de “ l’année Darwin ”, le CCI a récupéré une tradition du mouvement ouvrier du passé : l’intérêt pour les recherches et les nouvelles découvertes scientifiques, et notamment celles qui peuvent permettre au marxisme de mieux comprendre la “ nature ” humaine. Car, pour construire le communisme du futur, le prolétariat doit aller à la “ racine des choses ” et, comme le disait Marx, “ la racine des choses pour l’homme, c’est l’homme lui-même ”. C’est la raison pour laquelle nous avions développé un débat sur “ marxisme et science ” et avions invité des scientifiques aux deux derniers congrès du CCI.
Notre ouverture aux sciences s’est poursuivie au 20ème Congrès de RI. Une petite partie de ses travaux a donc été consacrée à un débat avec une scientifique autour du thème que nous avions choisi : “ La confiance et la solidarité dans l’évolution de l’humanité : en quoi notre espèce se différencie-t-elle des grands singes ? ”.
Camilla Power, professeur d’anthropologie à l’Université East London (et collaboratrice de Chris Knight), a accepté de venir au Congrès de RI animer une discussion autour de ce thème. Dans son exposé, très intéressant et très bien illustré, elle a expliqué le développement de la solidarité et de la confiance dans l’espèce humaine à partir d’un rappel de la théorie darwinienne de l’évolution.
Tous les participants au congrès, y compris nos contacts et sympathisants invités, ont particulièrement apprécié la démarche matérialiste et la rigueur scientifique de cette présentation, de même que la qualité du débat. Pour sa part, c’est en ces termes que Camilla Power a chaleureusement remercié le Congrès, avant son départ :
“ J'aimerais juste vous dire merci ; c'était très stimulant pour moi d’être venue à votre congrès. J'ai beaucoup appris des questions et des réponses des différents intervenants. J'ai été très impressionnée par les lectures que vous avez faites, et de ce que vous en avez tiré. Je me suis toujours sentie très engagée envers le marxisme et envers le darwinisme. Je suis une anthropologue. Nous devons combiner la compréhension de l'histoire naturelle et de l'histoire sociale. Et l'anthropologie est au centre de cela. Marx et Engels, à la fin de leur vie, passaient beaucoup de temps à faire des recherches en anthropologie. C'est arrivé très tard dans leur vie mais cela montre qu'ils avaient reconnu à quel point c'est important. C'est très stimulant de rencontrer des gens qui veulent réfléchir de manière scientifique à ce que veut dire “ être humain ”. C'est une question très importante pour tout le monde, pour la classe ouvrière internationale. Pour nous permettre de redécouvrir la nature de notre humanité. Nous ne devons pas avoir peur de la science, car c'est la science qui va nous donner des réponses révolutionnaires. Merci beaucoup, camarades. ”
Nous pouvons aujourd’hui tirer un bilan très positif de l’invitation d’un scientifique à nos congrès. C’est une expérience que notre organisation s’efforcera de renouveler, autant que possible, dans ses prochains congrès.
Le chemin qui mène à la révolution prolétarienne est un chemin long, difficile et parsemé d’embûches (comme l’avait souligné Marx dans “ Le 18 Brumaire ”).
La tâche du CCI est donc tout aussi longue et difficile que la lutte du prolétariat pour son émancipation. Elle est d’autant plus difficile que nos forces sont encore extrêmement réduites aujourd’hui. Mais les difficultés que les organisations communistes rencontrent dans leur activité n’ont jamais été un facteur de découragement, comme l’exprime cette citation de Marx rappelée à la fin de la Résolution d’Activité adoptée par le 20ème Congrès de RI :
“ J’ai toujours constaté que toutes les natures vraiment bien trempées, une fois qu’elles se sont engagées dans la voix révolutionnaire, puisent constamment de nouvelles forces de la défaite et deviennent de plus en plus résolues à mesure que le fleuve de l’histoire les emporte. ” (Marx, Lettre à J. Philip Becker).