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Leporte-parole de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Olivier Besancenot, le pimpant postier au visage poupin, a le vent enpoupe. Et pour cause, un peu à la manière de Sarkozy,on le voit partout : avec les cheminots en grève, auxcôtés des étudiants, dans les manifs, lesmeetings, les banlieues et surtout sur les plateaux des télés.Alliant le simplisme démagogique et la rouerie politique, ilproclame à tout va qu’il suffit de taxer les grossesfortunes du patronat et de prendre l’argent dans la poche descapitalistes pour instaurer plus de justice sociale avec son fameuxslogan électoral, « Nosvies valent plus que leurs profits »,tout comme il vante la démocratie et l’illusion d’uncapitalisme à visage humain. Dans son éclectisme et sa volonté de ratisser large, etsurtout à portée des jeunes générationsqu’il rêve de conquérir, outre flatter l’engouementpour le romanesque « Che », notre pétulantGavroche en peau de lapin ne recule devant aucun moyen de racolageet met volontiers en avant un autre héros digne de BD ou demangas : le turbulent super-président vénézuélienChavez, « terreur des Amériques »,apôtre de « la nouvelle révolutionbolivarienne du 21esiècle ».
Mais, dansson zèle de matamore, le dictateur populiste Chavez quimultiplie les rodomontades et les gesticulations sur la scèneinternationale, s’est octroyé le rôle de « médiateur »dans « l’affaire » de la députéefranco-colombienne Ingrid Betancourt, otage des guérilleroscolombiens des FARC depuis six ans. Et c’est à ce titrequ’il était reçu en grandes pompes à l’Elyséepar un Sarkozy souriant, faisant ami-ami avec lui et lui tapotantostensiblement l’épaule sous l’œil des caméras dumonde entier.
Patatras! Voilà qui mettait à mal la crédibilitéde notre grand pourfendeur du “sarkozysme” ! Ce copinageintempestif et cette connivence affichée entre un de sesmodèles et Sarkozy, son “pire ennemi”, venait lui couperl’herbe sous les pieds. Il déclarait alors avec embarras :“Je ne suis pas le facteur duchavisme”, tout en cherchant àjustifier, en toute mauvaise foi , ses éloges envers Chavez enaffirmant notamment : « L’argentdu pétrole qu’il ne donne plus aux Américains, il leplace désormais au service des Vénézuéliens ».Cet argument est pourtant totalement démenti par la réalité :la population vénézuélienne continue de creverde faim et de misère (voir notre article sur notre site web :“le ‘socialisme” à la Chavez: l’art de redistribuer lamisère”).
Dequoi éprouver de sérieux doutes sur lavedette-caméléon de la LCR quand elle brigueambitieusement à son tour pour l’an prochain de devenir le« lider maximo »1d’un « nouveau parti », d’une « véritableopposition de gauche anticapitaliste ».
W (29novembre)
1Référence au maître de Che Guevara; le “grandchef” Fidel Castro, autre “pote” de Chavez.