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À l’occasion de la 30ème commémoration du génocide Rwandais, le 7 avril dernier, la « France », nous dit-on, aurait fait une « avancée » en « reconnaissant ses responsabilités » à propos du massacre de plus de 800 000 personnes.
Voici exactement ce qu'elle a reconnu : « En voulant faire obstacle à un conflit régional ou une guerre civile, elle [la France] restait de fait aux côtés d’un régime génocidaire. En ignorant les alertes des plus lucides observateurs, la France endossait une responsabilité accablante dans un engrenage qui a abouti au pire, alors même qu’elle cherchait précisément à l’éviter ». Le compte n'y est pas messieurs les défenseurs des intérêts du capital français. Si, aujourd'hui, vous admettez une demi-vérité quant à l'action de vos prédécesseurs aux côtés d'un régime génocidaire, c'est pour tenter de dissimuler l'autre moitié de cette vérité : Ils étaient sur place pour servir les intérêts du capital français et non pas pour éviter un génocide. Ils y ont même pris part pour défendre la présence de la France au Rwanda contre les intérêts opposés de rivaux impérialistes, les États-Unis en l'occurrence.
Mais il ne faut pas s'y méprendre, les rivaux d'alors de la France au Rwanda ne valaient pas mieux qu'elle. De même qu'aujourd'hui, les complices ou acteurs directs des conflits qui ensanglantent la planète, pourvoyeurs de chair à canon et massacreurs des populations portent une responsabilité énorme dans la généralisation de la barbarie guerrière.
Afin de contrer l’immense propagande et le lavage de cerveau en cours, nous renvoyons le lecteur à un article que nous avions écrit à l’époque des faits pour dénoncer le rôle de l’impérialisme français dans le génocide au Rwanda :
"Rwanda : Les rivalités franco-américaines sont responsables de l'horreur" [Rwanda, Yémen, Bosnie, Corée : derrière les mensonges de « paix », la barbarie capitaliste] – Revue internationale 78.