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Il y a un siècle, se déroulait le Congrès de Tours (25 au 30 décembre 1920). La bourgeoisie ne saurait oublier l’anniversaire de cet événement qui vit la formation de la Section française de l’Internationale communiste (SFIC) qui deviendra par la suite le Parti communiste français (PCF) et qui, avec la dégénérescence de la vague révolutionnaire des années 1920, passera dans le camp de la bourgeoisie et deviendra l’un des principaux agents de la contre-révolution. (1) Il n’est donc pas surprenant que la bourgeoisie se soit mobilisée pour couvrir ce centenaire afin de travestir complètement les leçons historiques de ce congrès et ses conséquences. Toute la presse et les médias télévisés se sont fait l’écho des cent ans du congrès de Tours en menant l’offensive sur deux aspects. D’une part, comme le plumitif populiste Éric Zemmour se plaît à le souligner dans Le Figaro, que “en un siècle, le socialisme n’a pas changé”, (2) en référence aux “mises en garde” de Léon Blum qui avait annoncé au Congrès de Tours la “dictature” que le PCF allait exercer sur la classe ouvrière à partir des années 1930. Dans le même sens, Stéphane Courtois (3) qualifie le PCF de “grand parti populiste à orientation totalitaire”, (4) confondant allègrement la SFIC avec, en son sein, la possibilité de débats de fond entre militants, et un PC stalinisé où toute divergence, réelle ou supposée, était un arrêt de mort. Le Congrès de Tours aurait donc préfiguré la mainmise stalinienne sur la classe ouvrière en France comme l’insinue, par exemple, Libération en soulignant que la formation de la SFIC traduisait “la soumission totale aux ordres de la Troisième Internationale, c’est-à-dire de Moscou”. (5) Sous entendant par là que, dès sa naissance, la SFIC aurait été la courroie de transmission d’un pouvoir totalitaire mis en place par Lénine et les bolcheviks.
D’autre part, comme se plaît à l’écrire Libération, “voilà un siècle que le congrès de Tours imprime sa marque sur la gauche française. Un siècle que le clivage entre révolutionnaires et réformistes, puisque c’est in fine de cela qu’il s’agit, impose à la gauche sa cadence : désunion, conquêtes communes du pouvoir, divisions, compromis, intransigeance tribunicienne, progrès, oppositions stériles, conquêtes sociales”. (6) Autrement dit, le Congrès de Tours appartiendrait à l’héritage et l’histoire des organisations de la gauche du capital qui, comme nous n’avons de cesse de le dénoncer, ont toujours agi contre les intérêts de la classe ouvrière.
Il n’est donc pas difficile de constater que la bourgeoisie, à travers ses médias et son intelligentsia, cherche une nouvelle fois à travestir l’histoire de la classe ouvrière en dévoyant la signification et la portée d’un épisode singulier, celui du congrès de Tours qui, contrairement à ce qu’assènent journaux, émissions radiophoniques ou télévisuelles, appartient bel et bien à l’histoire et à l’héritage du mouvement révolutionnaire et n’a rien à voir avec les querelles intestines de deux grandes forces de la gauche du capital.
La SFIO et la trahison de 1914
Le Congrès de Tours est en fait le 18e de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO), née en 1905 sous les auspices de la Seconde Internationale inquiète de constater l’incapacité des différents socialistes à s’organiser pour créer un parti unifié. (7) Ce parti est donc né de l’improbable union du Parti ouvrier français de Guesde et Lafargue (qui se reconnaît marxiste), du Parti socialiste révolutionnaire d’Édouard Vaillant, héritier du blanquisme, des Possibilistes de Brousse qui sont clairement réformistes, tout comme le groupe de Jean Allemane, et des Socialistes indépendants, au nombre desquels Jaurès, appartenant à l’aile des républicains démocrates. Ce premier parti socialiste unifié est donc le fruit d’une tentative d’union hétéroclite qui politiquement va des démocrates de gauche à une aile marxiste fragile, mais déterminée et fidèle au prolétariat.
Cet assemblage connaît une crise aiguë pendant la Première Guerre mondiale. Le poids du réformisme dans la direction de la SFIO, tout comme l’absence d’une véritable aile gauche marxiste en son sein, se font durement sentir après la déclaration de guerre : la quasi-totalité de la SFIO participe à l’ “union sacrée”, et c’est dans la centrale syndicale CGT qu’apparurent les premières oppositions à la guerre, soutenues par Trotsky qui était alors en France (et s’en fera expulser en 1916).
La trahison de l’internationalisme prolétarien par l’aile droite de la SFIO est consommée par l’intronisation du second gouvernement de guerre mené par René Viviani, d’août 1914 à octobre 1915 ; ce gouvernement, outre Viviani qui a fondé L’Humanité avec Jaurès, et Alexandre Millerand, ex-membre de la SFIO, comprend deux ministres SFIO (Jules Guesde et Marcel Sembat) et un secrétaire d’État (Albert Thomas). Cette trahison politique de la direction de la SFIO s’est doublée d’une répression des opposants à la guerre, envoyés au front, empêchés de participer aux conférences pour la paix, isolés de la révolution russe, calomniés, insultés par la presse pro-gouvernementale, censurés… Dans ces circonstances, il apparait évident à la fin de la guerre que la cohabitation dans le même parti entre ceux qui ont trahi l’internationalisme et soutenu la politique impérialiste de l’État capitaliste français, et ceux qui s’y sont opposés et ont été réprimés par les premiers, n’est plus possible.
Après la sidération de voir non seulement la SFIO, mais aussi la Social-Démocratie allemande et toute la Seconde Internationale passer avec armes et bagages dans la défense nationale, des militants se remettent à s’organiser, à lutter clandestinement, à rétablir des liens internationaux. Les fédérations où se trouvent les opposants reprennent contact, établissent des liens avec les fédérations syndicales opposées à la guerre, comme celle des Métaux ou de la Tonnellerie. Trotsky fait le lien entre les premiers opposants français à la guerre et les internationalistes présents en Suisse, pays neutre, ce qui aboutira à la présence de deux syndicalistes français (Merrheim et Bourderon) à la conférence internationaliste de Zimmerwald.
Mais si l’opposition à la guerre monte alors peu à peu au sein du Parti, contre une majorité dont les chefs comme Marcel Cachin se compromirent gravement avec le gouvernement français dans le soutien à l’ “union sacrée” (Cachin ayant négocié pour le compte du gouvernement français l’entrée en guerre de l’Italie contre l’Allemagne), elle est lente à s’organiser et à se définir politiquement. Ce n’est qu’en 1920 que la rupture apparaît inévitable ; le Congrès de Strasbourg (février 1920) n’avait pas réussi à établir une démarcation nette, un engagement décidé, en ne votant qu’un retrait de la Seconde Internationale. Rien que pour l’année 1919, la CGT a doublé ses effectifs, montrant le retard qui existe entre le développement d’une volonté de lutte dans le prolétariat, et un parti socialiste gangrené par l’opportunisme peinant à faire émerger une direction politique révolutionnaire. La décision du congrès de Strasbourg d’envoyer Marcel Cachin et de Ludovic-Oscar Frossard, deux des principaux dirigeants de l’aile réformiste de la SFIO, en délégation à Moscou montre également à la fois retard, faiblesses et confusions extrêmes. Même s’ils reviennent enthousiastes vis-à-vis de la révolution russe, le fait qu’ils obtiennent par la suite de grandes responsabilités au sein du nouveau parti révolutionnaire français n’est pas de bon augure pour l’évolution de ce dernier…
L’évolution du rapport de force au sein de la SFIO
Le Congrès nécessitant clarification, significativement, se tient à Tours du fait que cette ville, où les cheminots sont nombreux, est le siège d’une section de la SFIO particulièrement radicale qui s’est prononcée sans ambages pour l’adhésion à la Troisième Internationale et le soutien à la révolution russe, et aussi parce que l’aile droite réformiste, hostile à l’IC et qui dirige toujours le Parti, ne veut pas d’un Congrès situé à Paris, dont la puissante fédération lui est très hostile. Suite à la grande grève des cheminots de mai 1920, qui a pour la première fois paralysé le réseau ferroviaire français, ce soutien local à Tours se comprend comme une volonté nationale de changer la “vieille maison” socialiste pour un édifice nouveau.
La scission est devenue inévitable dans un parti où cohabitent encore une aile droite menée par Pierre Renaudel, Jules Guesde et Léon Blum, qui ont activement soutenu l’engagement militaire français dans la Première Guerre mondiale, un “centre” composé d’une mosaïque de pacifistes dont la figure principale est Jean Longuet, le petit-fils de Marx, et une aile gauche révolutionnaire opposée à la guerre et soutien de la révolution russe. Or, outre les questions de la participation à la défense nationale et du soutien à la révolution russe, l’enjeu est la révolution en Allemagne, pourtant pratiquement déjà brisée, mais principal espoir des bolcheviks pour étendre une révolution qui s’étouffe déjà dans les frontières de la Russie. “Tout pour la révolution allemande” (8) est le cri lancé par les bolcheviks et Lénine, et dans ce cadre, la création d’un Parti communiste soutenant la révolution russe en France, voisine et vainqueur de l’Allemagne, est vitale. Le gouvernement français ne s’y trompe pas : outre une propagande anti-bolchevique qui ne craint pas de flirter avec l’antisémitisme, la bourgeoisie déclenche une répression physique qui se traduit par l’arrestation des animateurs du Comité pour la Troisième Internationale, Fernand Loriot, Boris Souvarine et Pierre Monatte, et d’une vingtaine de militants, sous l’inculpation fantaisiste (et jamais évoquée par le juge lors des interrogatoires) de “complot contre la sûreté de l’État”.
Le prestige de la révolution russe, son retentissement mondial, la politique internationaliste des bolcheviks ont des conséquences en France où une nouvelle génération de militants, écœurés par la guerre, se rapproche des positions communistes. Au sein de la SFIO, la direction réformiste sent le sol se dérober sous ses pieds ; Renaudel perd la direction de L’Humanité au profit de Cachin en octobre 1918, enjeu décisif vu le prestige au sein de la classe ouvrière du quotidien fondé par Jaurès ; les principales fédérations du Parti, celles de la Seine (un quart des délégués au Congrès), du Nord et du Pas-de-Calais sont favorables à l’adhésion, et pèsent de tout leur poids dans cette direction. Le 1er mars 1920 paraît le premier numéro du Bulletin communiste, dirigé par Souvarine et financé par les fonds de la Troisième Internationale ; le premier article de ce numéro est un “Salut à l’Internationale communiste” signé par Souvarine, Monatte et Loriot, et il comprend également deux articles de Zinoviev dont un en hommage à Jaurès, et un article d’Henriette Roland-Holst en hommage à Rosa Luxemburg et Karl Liebknecht. Cette revue est de fait l’organe de presse de la Gauche internationaliste de la SFIO, favorable à l’adhésion à la Troisième Internationale.
Le Congrès de Tours et les 21 conditions
Devant une telle situation, le Congrès de Tours ne pouvait clairement que se terminer par une scission. Le but avoué de la Troisième Internationale est d’ailleurs de la provoquer afin de faire en sorte que le regroupement des forces révolutionnaires s’effectue sur des principes et des bases programmatiques clairs. C’est pour cela que le second Congrès de l’Internationale (juillet 1920) adopte les 21 conditions d’adhésion. Ces conditions déterminent les différentes positions dans la SFIO autour de trois lignes fondamentales :
– du fait de sa politique de soutien à l’État français, qui aligne à l’époque des troupes en soutien des “Blancs” en Russie, notamment en réorganisant la jeune armée polonaise, et de son opposition claire aux 21 conditions, la “Droite” refuse toute adhésion à la Troisième Internationale ;
– le “Centre” pacifiste accepterait une adhésion, mais pas aux 21 conditions, refusant notamment l’application obligatoire des décisions de l’Internationale et la prise de pouvoir par une révolution armée ;
– la Gauche zimmerwaldienne est d’accord pour adhérer à la Troisième Internationale, mais les 21 conditions n’étant publiées qu’en octobre, la base de l’adhésion est pour elle seulement les 9 conditions publiées et présentées par Cachin et Frossard au retour de leur voyage à Moscou en août. Plusieurs conditions, comme l’application obligatoire des décisions de l’Internationale par le futur parti (plaçant l’intérêt supérieur du prolétariat international au premier plan), ou la création d’une structure illégale et clandestine, posent problème à nombre de militants marqués par l’opportunisme, y compris de la Gauche. De fait, arrivées trop tard, les 21 conditions ne furent pas la base de l’adhésion de la nouvelle SFIC à l’Internationale communiste.
L’intervention de la Troisième Internationale au cours du congrès, par un message de Zinoviev d’abord, puis par l’intervention dans le Congrès de Clara Zetkin, entrée illégalement en France, cristallise encore plus si besoin était les positions des uns et des autres : l’Internationale refuse de compter Jean Longuet, dans le nouveau parti, du fait de ses positions opportunistes et de son pacifisme. Le “Centre” est donc rejeté dans le même camp que la “Droite”, le vote qui suit réunit 3 208 voix pour l’adhésion à la Troisième Internationale, et 1 022 contre. La rupture est consommée. Une motion tardive demandant de refuser les exclusions demandées par Zinoviev et proposée par Paul Mistral est repoussée par 30 voix contre 3 247. Les minoritaires autour de Léon Blum et de Paul Faure quittent la salle.
Un nouveau parti né d’une construction opportuniste
Contrairement au souhait de l’Internationale, la majorité vota pour l’adhésion sans se prononcer réellement sur les 21 conditions. L’Internationale accepta ce vote car une première étape avait été franchie : la fondation d’une section de l’Internationale communiste en France. Mais la clarté politique mise en avant par les 21 conditions fut sacrifiée au résultat. Le fait que l’Internationale accepte la fondation du PCF sur des bases aussi floues politiquement montre la montée de l’opportunisme dans l’Internationale ; 1920 est l’année de l’endiguement de la révolution russe ; la “Terreur blanche” fait rage en Russie ; en Allemagne, le putsch de Kapp est suivi d’une insurrection ouvrière isolée qui se transforme en carnage dans la Ruhr, lorsque la Reischswehr aux ordres des Sociaux-Démocrates la réprime durement. En France même, l’échec total de la grande grève des cheminots en mai 1920 aboutit à la révocation de 18 000 cheminots, et Clémenceau a l’habileté de désarmer partiellement la contestation ouvrière (notamment au sein des syndicats) en accordant la journée de 8 heures, vieille revendication ouvrière en France. Face à ces échecs, l’Internationale s’efforce d’accélérer la construction partout dans le monde de nouvelles sections et de nouveaux partis, ce que l’on verra en sens inverse en Italie, quand le nouveau Parti communiste italien sera contraint d’accepter les centristes de l’ancien Parti socialiste en son sein.
Les 21 Conditions d’admission ne sont finalement pas utilisées pour décider de l’adhésion du futur PCF à la Troisième Internationale : une motion, celle de la fraction révolutionnaire, acceptant inconditionnellement les 21 conditions, ne recueille que 44 mandats, 1 % du total ! Même si la majorité du Parti accepte l’entrée dans la Troisième Internationale, c’est avec des réserves par rapport aux conditions ; par exemple, si le Parti français s’engage à respecter les décisions de l’Internationale conformément aux 21 conditions, il ajoute qu’il reste meilleur juge de la situation politique française. Cette position fédéraliste, héritage des faiblesses de la Seconde Internationale, était évidemment en contradiction avec la volonté de l’IC d’être un organe centralisé, avec des partis nationaux qui en seraient les sections nationales. Dès lors, la tentative des bolcheviks de créer avec l’Internationale une sorte de parti international constitué partout sur les mêmes bases politiques n’est plus vraiment possible : de programme vital permettant l’unité internationale des communistes, les 21 conditions deviennent une base de discussion, et peuvent être amendées et interprétées au gré des “situations locales”. Même si les 21 conditions contiennent, avec le recul historique, des éléments erronés, voire profondément opportunistes, comme le travail dans les syndicats, au Parlement ou le soutien aux mouvements d’émancipation nationales, elles n’en constituaient pas moins une base permettant la création d’une Internationale réellement capable de mener une politique unifiée et appliquée partout de la même façon. Ces 21 conditions n’incarnaient pas “l’autoritarisme” des bolcheviks, prémices de la dictature stalinienne comme les médias n’ont eu de cesse de le marteler à l’occasion de ce centenaire. Bien au contraire, elles étaient un réel progrès par rapport à la situation de la Seconde Internationale, où les partis adhérents considéraient les prises de position des Congrès internationaux comme adaptables à la “situation locale” - voire ne les appliquaient pas du tout ! (9) Le fédéralisme de la Seconde Internationale, déjà dénoncé avant la guerre par la Gauche en son sein, que l’on pensait expulsé de la maison, rentrait ainsi par la fenêtre…
L’autre conséquence du recul politique de l’Internationale est que ce sont les ex-socialistes de gouvernement, Frossard et Cachin (ayant soutenu l’effort de guerre de l’État français) qui sont nommés respectivement secrétaire général et président du nouveau parti, ceux que Trotsky appellera les “planches pourries”. Frossard par exemple, refuse de subordonner le travail syndical au contrôle du Parti et de construire une structure politique clandestine, comme le réclament les 21 conditions. Si Frossard partira vite du fait de son appartenance à la Franc-Maçonnerie, (10) et de son refus d’en démissionner, (11) Cachin accompagnera toute sa vie les vicissitudes et trahisons diverses du PCF.
L’intégration de la SFIC à l’IC a été une illustration d’opportunisme politique de la part de l’Internationale, (12) ce qui aura de nombreuses conséquences par la suite ; la très rapide exclusion des principaux militants de la Gauche (dès 1924, Monatte, Souvarine, Rosmer sont exclus, Loriot démissionne en 1926) du fait de la “bolchevisation” du Parti, la transformation très rapide dès le début des années 1930 de ce Parti communiste en outil de surveillance et de répression de la classe ouvrière et des révolutionnaires, en même temps qu’en parti de gouvernement, en sera finalement facilitée. Le PCF a été très rapidement un agent actif et particulièrement efficace de la contre-révolution stalinienne. Son histoire montre ce qu’une politique opportuniste peut représenter de pertes et de dangers pour le prolétariat et pour une organisation politique prolétarienne, ce que le PCF a réellement été à sa fondation. Et si la bourgeoisie nous rappelle aujourd’hui qu’il y a un siècle naissait le PCF, c’est surtout pour nous montrer la monstruosité qu’il est ensuite devenu. Mais malgré son rôle ultérieur d’agent zélé du stalinisme, le Parti né au Congrès de Tours a été et restera pour la classe ouvrière un effort, imparfait peut-être, mais réel, de construire l’outil de son émancipation et de la destruction du capitalisme.
HD, 30 décembre 2020
1) Voir notre brochure : “Comment le PCF est passé au service du capital”.
2) “En un siècle, le socialisme n’a pas changé”, Le Figaro (16 décembre 2020).
3) Le principal maître d’œuvre du grand mensonge assimilant le stalinisme au communisme dans Le livre noir du communisme en 1997.
4) “Le congrès de Tours en 1920 : naissance du PCF et de la contre-société communiste”, Le Figaro (21 décembre 2020).
5) “Congrès de Tours : il y a cent ans, la séparation des gauches”, Libération (25 décembre 2020)
6) “Le contexte actuel est favorable à une vraie renaissance de la gauche”, Libération (29 décembre 2020).
7) Il est à ce sujet d’autant plus cocasse d’entendre différents auteurs bourgeois dénoncer le fait que le PCF aurait été une création pure et simple des bolcheviks. Si l’impulsion de la Troisième Internationale a réellement été décisive dans la création du PCF, la SFIO doit quant à elle sa naissance à la Seconde Internationale, donc à la Social-Démocratie allemande qui en était le parti dominant et dictatorial, si on suit la logique des plumitifs de la bourgeoisie…
8) Cité par Victor Serge dans L’an I de la Révolution russe (1930).
9) C’est parce que Jaurès voulait appliquer les décisions des Congrès internationaux de 1908 et de 1912 demandant d’appeler à la grève générale en cas de menace de guerre qu’il a été assassiné, et dans les faits désavoué par le reste de la direction de la SFIO.
10) Parfois appelée la “22e condition”, l’incompatibilité de l’appartenance à la fois au PC et à la Franc-Maçonnerie est proclamée par l’IC en 1922. Le fait que plusieurs dirigeants de la jeune SFIC étaient alors toujours francs-maçons montre tout l’opportunisme d’une partie des dirigeants de la SFIO, la Franc-Maçonnerie ayant toujours été un vaste réseau de réflexion et de défense des intérêts nationaux de la classe exploiteuse.
11) Il finira sa vie politique en votant les pleins pouvoirs à Pétain et siégera au Conseil national de l’État français.
12) “100 ans après la fondation de l’Internationale Communiste, quelles leçons pour les combats du futur ? (3e partie)”, Revue internationale n° 166.