Ce texte traite du problème du rapport classe-État dans le mouvement ouvrier, pour montrer que la position du CCI à savoir la non identification du Prolétariat et de son but -le Socialisme- avec le “demi-État” de la Période de Transition est fondée sur l’expérience de la lutte, et n’est pas une trouvaille du CCI
Dans la plate-forme du CCI, adoptée au premier congrès du CCI de Janvier 1976, le point concernant les rapports entre prolétariat et État dans la période de transition est resté ouvert :
C’est dans le cadre de cet effort que s’inscrit la décision du deuxième congrès de RI d’aborder cette question et de tenter de parvenir à une résolution faisant le point de l’état de ces discussions sur ce problème.
Mais la question abordée est d’ordre programmatique. La plate-forme du CCI étant depuis le premier congrès la seule base programmatique pour toutes les sections du Courant, il va de soi que seul le congrès général du CCI a compétence pour décider de l’opportunité et du contenu d’un éventuel changement de la plate-forme.
En se prononçant sur une résolution sur la période de transition, le deuxième congrès de RI ne modifie donc pas les bases programmatiques de RI (pas plus que n’importe quelle section du CCI, RI n’a pas de bases programmatiques distinctes de celles du CCI).
Le congrès ne fait que faire le point sur l’effort réalisé au sein de RI dans la tâche de l’approfondissement de cette question afin de mieux l’inscrire dans l’effort global de l’ensemble du Courant.
Afin de mieux pouvoir se repérer dans la complexité des problèmes de la période de transition, on peut regrouper ces derniers autour de trois sujets de préoccupation, distingués ici uniquement pour tenter de rendre plus commode la présentation de l’analyse :
Le travail d’analyse des révolutionnaires ne saurait manquer à la tâche d’apporter des réponses à l’ensemble de ces problèmes. Ce pendant, depuis que Marx et Engels jetèrent les basés du ‘matérialisme scientifique’, les révolutionnaires savent que, sous peine de se perdre dans des spéculations à la recherche de ce que Marx appelait avec mépris “des recettes pour les marmites de l’avenir” ils doivent être conscients des limites immenses que leur imposent les limites mêmes de l’expérience prolétarienne dans ce domaine. C’est l’ampleur de ces limites que Marx soulignait en 1875 dans sa Critique du programme de Gotha en écrivant:
C’est la même conscience que R. Luxembourg exprimait dans sa brochure sur la révolution russe :
Outre cette limite d’ordre général, la résolution est consciemment limitée par l’objet qu’elle se donne. Elle ne prétend pas faire une synthèse de tout ce qui a pu être dégagé par les révolutionnaires sur la période de transition. En particulier, la résolution n’aborde pas la question des mesures économiques de transformation de la production sociale. Elle regroupe d’une part des positions acquises de longue date par le mouvement ouvrier (avant l’expérience de la révolution russe) et qui se sont confirmées comme de véritables frontières de classe; d’autres part des positions concernant les rapports entre la dictature du prolétariat et l’État de la période de transition, dégagées principalement de la révolution russe, et qui, si elles ne constituent pas des frontières de classe, n’en reposent pas moins sur une base historique suffisamment développée pour être partie intégrante des bases programmatiques d’une organisation révolutionnaire.
Toutes ces positions constituent déjà par elles-mêmes un rejet catégorique de toutes conceptions social-démocrates, anarchistes, autogestionnaires et modernistes qui, si elles ont sévi dans le mouvement ouvrier depuis ses premiers temps, ne servent pas moins aujourd’hui de piliers idéologiques de la contre-révolution.
C’est sur la base de ces positions de classe fondamentales que la résolution dégage, principalement à partir de l’expérience de la révolution russe, des indications sur le problème entre prolétariat et État dans la période de transition au cours de la dictature du prolétariat :
Ces indications affirment un rejet des conceptions qui ont pu servir de base mystificatrice à la “contre-révolution qui se développe en Russie sous la direction du parti bolchevik dégénérant” et sont reprises aujourd’hui par l’ensemble des courants staliniens et trotskystes comme fondement théorique de la présentation du capitalisme d’État comme synonyme de socialisme.
Elles constituent donc un véritable garde-fou contre un ensemble de conceptions erronées que devra rencontrer demain le prolétariat dans son assaut mondial contre le capitalisme.
Cependant, aussi importantes que puissent être demain les conséquences de ces positions dans la lutte prolétarienne, il est nécessaire de comprendre les limites réelles de cet apport :
Les expériences historiques sur lesquelles sont fondées ces positions, concernant les rapports classe-État de transition, demeurent encore trop peu nombreuses, trop peu spécifiques, pour que les conclusions qui en sont tirées puissent être considérées aujourd’hui par les révolutionnaires comme des frontières de classe, c’est-à-dire des positions qui constituent des parties clairement définies de la ligne de démarcation qui sépare le camp bourgeois du camp prolétarien. Les frontières de classe ne peuvent être appréhendées et définies par les révolutionnaires en fonction d’une expérience historique insuffisante ou de leur appréciation de l’avenir, mais sur une base expérimentale, fournies par l’histoire même des luttes prolétarienne, qui soit suffisamment nette et claire pour permettre d’en dégager des enseignements indiscutables.[1] [1]
II faut donc souligner ici le caractère expressément limité des points que nous pouvons considérer acquis sur cette question : le rejet de l’identification du prolétariat ou de son parti avec l’État de transition, la définition de la dictature du prolétariat par rapport à l’État comme une dictature de classe sur l’État et en aucun cas de l’État sur la classe ouvrière; la mise en avant de l’autonomie des organisations propres du prolétariat par rapport à l’État comme condition première d’une véritable autonomie et d’un véritable épanouissement de la dictature du prolétariat. Ces points restent abstraits et généraux. Ils ne constituent que “quelques poteaux indicateurs montrant la direction dans laquelle les mesures à prendre doivent être recherchées, indicateurs d’un caractère souvent négatif”. Les formes précises dans lesquelles ils pourront se concrétiser, restent encore “terre vierge” que seule l’expérience permettra de défricher.
C’est une condition d’efficacité de l’organisation révolutionnaire que de savoir appréhender non seulement ce qu’elle sait et peut savoir, mais aussi ce qu’elle ne sait ni ne peut encore savoir. Il y va de sa capacité à savoir élaborer une véritable rigueur programmatique ainsi qu’à savoir faire siens à temps, dans l’action de la classe, les apports fondamentaux que seule la pratique vivante de la classe ouvrière peut fournir.
La méconnaissance généralisée du mouvement ouvrier, aggravée par la rupture organique qui sépare les révolutionnaires aujourd’hui des anciennes organisations politiques de la classe, ont pu faire apparaître, dans certains cas, l’analyse sur laquelle nous nous prononçons aujourd’hui comme une “trouvaille”, une “originalité” du CCI. Un rappel, même extrêmement bref et sommaire de la façon dont le problème a été abordé (il faudrait presque dire découvert) par les révolutionnaires depuis Marx et Engels suffira à démontrer la fausseté d’une telle vision.
Dans le Manifeste Communiste de Marx et Engels, qui n’emploie pas encore la formule “dictature du prolétariat”, on trouve : “le premier pas dans la révolution ouvrière est défini comme la montée du prolétariat au rang de la classe dominante”. Cette conquête n’est autre, en fait, que celle de l’appareil d’État bourgeois que le prolétariat devrait utiliser pour “arracher peu à peu toute espèce de capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de la production dans les mains de l’État -du prolétariat organisé en classe dominante- et pour accroître le plus rapidement possible la masse des forces productives”. Même si l’idée de l’inévitable disparition de tout État est déjà établie depuis Misère de la Philosophie même si l’inévitabilité dé l’existence d’un État pendant les “premiers pas de la révolution ouvrière” est présente, le problème même du rapport entre classe ouvrière et État de la période de transition n’est qu’à peine entre vu.
C’est avec la Commune de Paris et son expérience que le problème commence à être perçu réellement au travers des leçons que Marx et Engels en dégagent: nécessité de la destruction de l’appareil d’État bourgeois par le prolétariat, mise en place d’un appareil tout différent qui “n’est plus un État au sens propre du mot” (Engels) dans la mesure où il n’est plus un organe d’oppression de la majorité par la minorité. Un appareil dont le caractère de poids hérité du passé est claire ment souligné par Engels qui en parle comme d’un “fléau dont le prolétariat hérite dans sa lutte pour arriver à sa domination de classe mais dont il devra, comme l’a fait la Commune et dans la mesure du possible atténuer les effets, jusqu ‘au jour où une génération élevée dans une société d’hommes libres et égaux pourra se débarrasser de tout ce fatras gouvernemental”. (Préface de La Guerre Civile en France)
Cependant, malgré l’intuition de la nécessité pour le prolétariat de développer toute sa méfiance envers cet appareil hérité du passé (le prolétariat, écrivait Engels “avait des précautions à prendre contre ses propres subordonnés et ses propres fonctionnaires en les déclarant en tout temps et sans exception amovibles”) et du fait de la très courte et circonscrite expérience de la Commune de Paris ne pouvait pas poser le problème des rapports entre le prolétariat, l’État et les autres classes non-exploiteuses de la société, Une des idées majeures qui fut dégagée de la Commune fut celle de l’identification du prolétariat avec l’État de la période de transition. Ainsi trois ans après la Commune de Paris, Marx écrivait dans sa Critique du Programme de Gotha
C’est sur une base théorique que Lénine reformulera dans le concept de “l’État prolétarien” dans l’État et la Révolution c’est sur elle que les bolcheviks et le prolétariat russe instaurèrent la dictature du prolétariat en 1917.
Les conditions dans lesquelles dut se dérouler cette tentative prolétarienne, par le fait même qu’elles cumulaient les plus grandes difficultés pour le maintien d’un pouvoir prolétarien, (écrasante majorité de paysans dans la société, nécessité de soutenir immédiatement une guerre civile impitoyable, isolement international de la Russie, faiblesse extrême de l’appareil productif détruit par la première guerre sociale, puis par la guerre civile), toutes ces conditions eurent pour résultats de faire éclater dans toute son ampleur le problème entre dictature du prolétariat et État.
La dure réalité des faits devait démontrer qu’il ne suffisait pas de baptiser l’État “prolétarien” pour que celui-ci agisse en fonction des intérêts révolutionnaire du prolétariat; qu’il ne suffisait pas de placer le parti prolétarien à la tête de l’État (au point de s’identifier complètement avec lui) pour que la machine étatique suivit le cours que les révolutionnaires les plus dévoués voulaient lui imprimer.
L’appareil d’État, la bureaucratie d’État ne pouvait pas être l’expression des seuls intérêts de la classe prolétarienne. Appareil chargé de la survie de la société, il ne pouvait exprimer que les intérêts de la survie de l’économie russe moribonde. Ce que les marxistes répètent depuis les premiers temps se vérifiait dans toute sa puissance: les impératifs de la survie économique s’imposaient impitoyablement à la politique de l’État. Et l’économie était loin de pouvoir être influencée en quoi que ce soit dans un sens prolétarien.
Lénine devait constater cette impuissance clairement lors du 11ème congres du parti, un an après le début de la NEP :
L’identification du parti prolétarien avec l’État n’aboutit pas à la soumission de l’État aux intérêts révolutionnaires du prolétariat, mais au contraire à la soumission du parti aux intérêts de l’État russe. C’est ainsi que sous la pression des impératifs de la survie de l’État russe (dans lequel les bolcheviks voyaient l’incarnation même de la dictature du prolétariat- il s’agissait de la sauvegarde du “bastion prolétarien”), le parti finit par soumettre la tactique de l’IC aux intérêts de la Russie (alliances avec les grands partis social-chauvins européens en vue de tenter de faire relâcher le “cordon sanitaire” qui étouffait la Russie; c’est sur cette pression que fut signé le traité de Rapallo avec l’impérialisme allemand; c’est aussi pour éviter l’affaiblissement du pouvoir de l’appareil d’État “prolétarien” (et en son nom) que furent écrasés les insurgés de Kronstadt par l’armée rouge.
Quant aux masses ouvrières, si l’identification de leur parti avec l’État avait aboutit à les amputer de leur avant-garde, au moment même où elles en avaient le plus besoin, l’idée de l’identification de leur pouvoir avec l’État ne servit qu’à les rendre impuissantes et confuses devant l’oppression croissante de la bureaucratie étatique.[2] [2]
La contre-révolution qui réduisait en cendres la dictature du prolétariat avait surgi de l’organe même que les révolutionnaires avaient pendant des décennies cru pouvoir identifier avec le prolétariat.
Le long processus de dégagement des leçons de l’expérience russe commence dès le début de la révolution elle-même.
Dans une confusion inévitable, en s’attaquant à des aspects parcellaires, sans pouvoir toujours saisir le fond même des problèmes au milieu des tourbillons d’une révolution dont les traits de dégénérescence se développaient à tous ses débuts, surgirent les premières réactions théoriques. Les critiques de Rosa Luxembourg dès 1918 dans sa brochure sur la Révolution Russe contre l’identification de la dictature du prolétariat avec celle du parti, tout comme sa critique de toute limitation par l’État de la vie politique de la classe ouvrière portaient en elles des bases de la critique de l’identification du prolétariat avec l’État de la période de transition. Rosa Luxembourg, malgré le fait de considérer toujours l’État de transition comme un “État prolétarien” malgré la subsistance de l’idée de “la conquête du pouvoir par le parti socialiste” dégage ce qui constitue le seul moyen réel d’atténuer les fâcheux effets du fléau dont parlait Engels:
En Russie et au sein même du parti bolchevik, le développement de la bureaucratisation de l’État et donc de l’antagonisme entre prolétariat et pouvoir étatique provoqua dès les premières années la naissance de réactions telles celles du groupe d’Ossinsky ou plus tard “du groupe ouvrier” de Miasnikov qui, en mettant en question la bureaucratie soulevait déjà, même de façon confuse, le problème de la nature entre classe et État de la période de transition.
Mais c’est probablement dans la polémique qui opposa Lénine et Trotsky au Xème congrès du Parti sur la question des syndicats, que la question sur la nature de L’État fut posée de la façon la plus aiguë. En effet, contre Trotsky qui défendait l’idée d’une plus grande intégration des syndicats ouvriers dans l’appareil d’État afin de mieux affronter les difficultés économiques, Lénine opposa la nécessité de sauvegarder l’autonomie de ces organisations de classe afin que les ouvriers puissent se défendre “des abus néfastes de la bureaucratie étatique”, Lénine en arriva jusqu’à affirmer que l’État n’était pas “ouvrier, mais ouvrier et paysan avec de nombreuses déformations bureaucratiques”. Même s’il est certain que ces débats étaient menés au milieu d’une confusion généralisée (pour Lénine, les divergences avec Trotsky ne portaient pas sur des questions de principe mais résultaient de considérations contingentes), ils n’en étaient pas moins d’authentiques expressions de la recherche dans le prolétariat de réponses au problème des rapports entre sa dictature et l’État.
Les Gauches hollandaise et allemande après avoir réagi dans le prolongement de Rosa Luxembourg au développement de la bureaucratie d’État contre le prolétariat en Russie et ayant eu à affronter les problèmes de la dégénérescence de la politique internationale de l’IC, furent aussi amenées à développer la critique de ce qu’elles appelèrent : le socialisme d’État. Cependant le travail d’Appel fait en collaboration avec la gauche hollandaise sur les Principes de Base de la Distribution Communiste aborda surtout la question de la période de transition d’un point de vue économique, les développements sur l’aspect politique demeurant essentiellement une réaffirmation des idées fondamentales de R. Luxembourg.
C’est surtout avec les travaux de la Gauche italienne en Belgique et en particulier les articles de Mitcheli publiés à partir du numéro 28 de mars-avril 1936 de la revue que les bases théoriques pour une compréhension plus profonde du problème ont été posées : tout en restant sur la base théorique “léniniste” de la quasi identité entre parti et classe, Bilan fut le premier à affirmer nettement le caractère néfaste de toute identification de la dictature du prolétariat avec l’État de la période de transition et à souligner parallèlement l’importance de l’autonomie de classe et de son parti par rap port à cet État :
L’analyse de Bilan porte encore des hésitations et des faiblesses, en particulier en ce qui concerne l’analyse de la nature de classe de 1’État de la période de transition, considéré comme “État prolétarien”.
Ces hésitations et ces insuffisances normales seront dépassées par les analyses d’Internationalisme en 1945 (voir article La nature de l’État et la révolution prolétarienne republié dans le n°1 du bulletin d’études et de discussions de RI, janvier 1973). Internationalisme affirme déjà de façon nette en se fondant sur des critères d’analyse objective de la nature économique et politique de la période de transition, la nature non prolétarienne et anti-socialiste de l’État de la période de transition :
Internationalisme dégage de l’expérience de la révolution russe la nécessité vitale pour le prolétariat de savoir exercer un contrôle strict et permanent sur cet appareil d’État toujours prêt à devenir au moindre recul la force principale de la contre-révolution :
Encore imprégné de certaines des conceptions de la gauche italienne dont il est issu, notamment en ce qui concerne la question du parti et des syndicats, mais se plaçant déjà dans la vision claire de la classe ouvrière comme véritable sujet de la révolution, Internationalisme affirme enfin la nécessité de la plus totale liberté politique de la classe et de ses organes unitaires (qu’il considère encore comme pouvant être les syndicats) par rapport à l’État, soulignant la condamnation de toute violence de ce dernier sur les premiers. II est le premier aussi à établir une véritable cohérence entre les problèmes politiques et les problèmes économiques qui se posent pendant cette période :
Il revient à Internationalisme d’avoir su définir le cadre théorique général dans lequel la question des rapports entre la dictature du prolétariat et l’État dans la période de transition pouvait enfin être posée sur des bases solides et cohérentes.
C’est en s’inscrivant entièrement dans ce processus que la résolution présentée au congrès de R.I. se conçoit comme une tentative de réappropriation des principaux acquis du mouvement ouvrier sur cette question et un effort pour continuer l’oeuvre permanente d’approfondissement des bases programmatiques de la lutte révolutionnaire du prolétariat.
C’est dire à quel point cette résolution n’a rien a voir avec une quelconque “trouvaille du CCI”. Mais c’est dire aussi le poids de la responsabilité historique que fait peser sur les épaules de l’organisation révolutionnaire le fait d’assumer cet héritage.
[1] [3] Les “bases programmatiques” d’une organisation révolutionnaire sont constituées par l’ensemble des positions principales et des analyses qui définissent le cadre général de son action. Les positions “frontières de classe” en font partie et en représentent inévitablement le squelette de base. Mais l’action d’une organisation révolutionnaire ne peut être définie par les seules frontières de classe. La nécessité de la plus grande cohérence de son intervention la contraint à chercher la plus grande cohérence dans ses conceptions et donc à définir le plus profondément possible le cadre général qui relie entre elles les différentes positions de classe en les plaçant dans une vision cohérente et globale des buts et des moyens de la lutte révolutionnaire du prolétariat.
[2] [4] Ces deux éléments expliquent en partie la confusion, parfois extrême, qui caractérise les soubresauts prolétariens contre la contre-révolution étatique (Kronstadt).