Quelque 700 dirigeants, intellectuels et personnalités de tous pays se sont réunis le 1er décembre à Genève, pour lancer officiellement ce qui est dénommé "l'initiative Genève", initiative pour un énième plan de paix israélo-palestinien. La classe ouvrière dans l'ensemble de l'Europe et dans le monde ne devait pas passer à coté de cet évènement présenté comme historique par une grande partie de la bourgeoisie mondiale.
Ce type de campagnes idéologiques faisant croire à la paix possible, n'est pas nouveau. L'histoire du capitalisme, le système le plus barbare de tous les temps, est là pour le prouver. Jamais il n'y a eu de paix dans le capitalisme, jamais dans l'histoire il n'y a eu autant de traités d'arrêt des hostilités guerrières signés par des belligérants de toutes nationalités. Encore pire, dans la période actuelle de décadence du capitalisme, de décomposition de la société, les périodes de paix apparente ne sont que des moments de préparation de la généralisation de conflits futurs. La guerre au Moyen-Orient dure depuis maintenant plus de cinquante ans. Des accords, des traités de paix sous le parrainage hypocrite des grandes puissances impérialistes, combien y en a t-il eu ? Qui ne se souvient des accords d'Oslo ou de Camp David ? La réalité dramatique des faits est venue démentir ces discours mystificateurs. A l'image de toutes les guerres impérialistes à l'échelle de la planète, le conflit israélo-palestinien n'a fait, ces dernières années, que s'amplifier, gagner en violence et en atrocité. Quels que soient les discours de certains secteurs de la bourgeoisie internationale, ce conflit ne pourra à l'avenir que s'enliser encore plus fortement dans la guerre permanente. D'ailleurs, il n'a pas fallu longtemps pour s'en rendre compte. Coté palestinien, l'Autorité palestinienne et Yasser Arafat ont soutenu cet accord du bout des lèvres. De leur coté le Hamas et les brigades d'Al Aqsa (branche armée du Fatah) ont fait immédiatement savoir qu'ils rejetaient ce plan de paix. Telle a été également la position affirmée haut et fort du gouvernement israélien d'Ariel Sharon. Quant au grand parrain américain, la manière extrêmement tiède avec laquelle il a reçu cette initiative en dit long sur la réalité de sa politique impérialiste qu'il continuera à soutenir au Moyen-Orient. Quant à l'Allemagne et à la France qui semblent soutenir cette initiative de paix, il leur revient d'avancer masquées au Moyen-Orient. Tout ce qui peut affaiblir la politique américaine et donc israélienne dans cette région est bon à prendre ! Tous ces bandits impérialistes se moquent royalement de la paix.
Il n'y a jamais eu de guerre à cause de la méchanceté
des hommes ou de quelques uns comme aime à nous le répéter
sans cesse la bourgeoisie. La Deuxième Guerre mondiale ne serait-
elle pas due à ce fou d'Hitler ? Et la guerre israélo-palestinienne
à l'irresponsabilité de gens comme Sharon ou Arafat ?
Ce que veut cacher à tout prix la bourgeoisie aux yeux des ouvriers,
c'est que les guerres capitalistes sont des guerres impérialistes
qui s'imposent au capitalisme moribond comme à sa classe dominante.
Laissé à sa seule logique, le capitalisme en décomposition
entraînera inéluctablement toute l'humanité dans
la généralisation de la barbarie et des guerres. Masquer
la faillite du système capitaliste, faire croire à une
paix possible, voilà le ressort caché de cet accord de
Genève. Ressortir Lech Walesa, ancien prix Nobel de la paix,
montrer sur tous les écrans des embrassades entre israéliens
et palestiniens ne sont qu'autant d'images visant à renforcer
cette idée dans la tête des prolétaires. Pour la
classe ouvrière la réalité à saisir est
exactement à l'inverse de ce message mensonger de la bourgeoisie.
Seul le prolétariat, par sa prise du pouvoir à l'échelle
mondiale, par le renversement du capitalisme sera capable de mettre
fin aux guerres impérialistes. Pour le prolétariat, pour
l'humanité, il n'y a qu'une seule alternative possible, opposée
à la guerre impérialiste : la guerre de classe.