Elections 2017

Élections législatives : les gouvernements changent, le capitalisme demeure

C’est toujours la bourgeoisie qui gagne les élections. Puisqu’il s’agit de “choisir” quelle sera la meilleure équipe dirigeante pour gérer la nation au sein de l’arène mondiale. Et cette fois-ci, la bourgeoisie française a particulièrement bien réussi son coup : une campagne démocratique assourdissante faisant croire au “renouveau”, une majorité gouvernementale d’ores et déjà attelée à justifier les “nécessaires sacrifices” pour “moderniser et dynamiser l’économie française, un Président triomphant et plébiscité internationalement, Emmanuel Macron, armé d’un “nouveau parti”, “La République en marche !” et d’une majorité absolue au Parlement... Bref, la bourgeoisie française peut se féliciter et se targuer d’un renforcement de son dispositif étatique sur le plan politique et idéologique.

Présidentielle en France : c’est toujours la bourgeoisie qui gagne les élections

Le nouveau président de la République est enfin élu, cet homme prétendument “nouveau” et “hors système” : Emmanuel Macron. Celui-ci promet de “changer” la France et de “réunir tous les Français” dans une nouvelle concorde nationale et fraternelle. Il promet de relancer l’économie française et se veut l’homme du renouveau européen, d’une zone euro plus démocratique et économiquement dynamique. Autant d’enjeux de nature exclusivement bourgeoise. C’est sans conteste la classe bourgeoise qui seule peut se réjouir des résultats et ce sont toujours ses propres représentants qui gagnent les élections.

Élections et démocratie: l’avenir de l’humanité ne passe pas par les urnes

Élection après élection, gouvernement après gouvernement, depuis des décennies, aux belles promesses d’un avenir meilleur succède une situation sociale toujours plus rude. Et pourtant, les 23 avril et 7 mai prochains, environ 35 millions de Français vont se rendre une nouvelle fois aux urnes pour élire le futur Président de la République. Pourquoi ? Une large partie de ces “citoyens” vont, sans grand enthousiasme, essayer “d’éviter le pire” et de “défendre les acquis démocratiques”, en éprouvant alors la sensation d’avoir accompli leur devoir.

Jean-Luc Mélenchon, un serviteur de la nation et du capital

L’image a fait le “buzz” quelques jours sur internet. Alors qu’il s’imagine en terrain conquis en allant – en lever de rideau de son meeting du 26 janvier au soir – à la rencontre de cheminots manifestant à Périgueux contre la suppression de leurs emplois, Jean-Luc Mélenchon se fait interpeller plusieurs fois par des ouvriers refusant la récupération politique de leur mouvement. La dernière invective, évoquant l’absence de respect pour les ouvriers de tous les responsables politiques, de droite comme de gauche, fait sortir le leader de l’autoproclamée “France insoumise” de ses rails : “J’use ma vie à vous défendre ! J’use ma vie !”, faisant de lui… l’autoproclamé défenseur de la classe ouvrière.

Campagne présidentielle en France : populisme et anti-populisme, deux expressions de l’impasse capitaliste !

Après la poussée de l’extrême-droite en Autriche, le vote du Brexit au Royaume-Uni, la victoire de Donald Trump aux États-Unis et celle, probable, de Geert Wilders aux Pays-Bas, la France pourrait être la prochaine grande puissance à voir un mouvement populiste aux portes du pouvoir, au moins en mesure d’ébranler sérieusement la mécanique électorale.

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