Commune de Paris - 1871

Les caractéristiques historiques de la lutte des classes en France - Partie 3

Cette troisième partie de notre série sera consacrée à la longue résilience du prolétariat en France, longtemps marqué par le traumatisme provoqué par l’écrasement de la Commune de Paris. Affaibli et divisé pendant plusieurs décennies, trahi et enrôlé plus tard dans « l’union sacrée », le prolétariat cherchera à relever la tête. Ce sera le cas progressivement durant la Première Guerre mondiale et surtout lors de la vague révolutionnaire des années 1920.

Les caractéristiques historiques de la lutte des classes en France (partie 1)

Le mouvement de lutte contre la réforme des retraites en France durant l’hiver 2019-2020 a vu le prolétariat de nouveau relever la tête avec dignité. Durant le mois de juillet 2018, alors que la grève à la SNCF polarisait l’attention des médias, des statistiques soulignaient que la France demeurait la « championne du monde de la grève ». (1) Tout ceci n’est pas le fruit du hasard.

Pour le 65e anniversaire de la Commune de Paris, Bilan n°29 (mars-avril 1936)

Nous publions ci-dessous un article de la Gauche communiste, du groupe Bilan, célébrant les 65 ans de la Commune de Paris. L’intérêt de cet article, en pleine période de contre-révolution et de marche vers la Seconde Guerre mondiale, est de mettre en évidence la continuité historique entre la Commune de 1871 et la révolution d’Octobre 1917. L’article illustre à la fois le caractère prolétarien de ces deux expériences révolutionnaires, leur portée internationale et la tragédie de leur défaite.

La Semaine sanglante de mai 1871: La sauvagerie de la répression bourgeoise

Le 150e anniversaire de la Commune a une fois de plus permis à la bourgeoisie de nous présenter les communards comme des “fauteurs de troubles” sanguinaires et des destructeurs nihilistes : n’ont-ils pas abattu des otages ? N’ont-ils pas failli détruire tout Paris par le feu ? Il est toujours intéressant de voir que, à un siècle et demi de distance, la bourgeoisie tremble toujours face à l’exemple de la Commune.

Bas les pattes sur la Commune !

Il y a 150 ans, le 18 mars 1871, débutait le premier assaut révolutionnaire du prolétariat, donnant naissance à la Commune de Paris. Face à la guerre totale que lui déclara la bourgeoisie, la Commune résista pendant 72 jours, jusqu’au 28 mai 1871 : sa répression impitoyable coûta la vie à 20 000 prolétaires.

Glorification du Sacré-Cœur: un nouveau crime contre la Commune de Paris

Oui, c’est là où la Commune a commencé, là où ont été assassinés les généraux Clément Thomas et Lecomte, que s’élèvera l’église du Sacré-Cœur ! Malgré nous, cette pensée ne pouvait nous quitter pendant la cérémonie dont on vient de lire les détails. Nous nous rappelions cette butte garnie de canons, sillonnée par des énergumènes avinés, habitée par une population qui paraissait hostile à toute idée religieuse et que la haine de l’Église semblait surtout animer”.

La Commune de Paris, premier assaut révolutionnaire du prolétariat

Il y a 140 ans, avec le massacre de plus de 20.000 ouvriers lors de la Semaine sanglante, la bourgeoisie mettait fin à la première grande expérience révolutionnaire du prolétariat. Avec la Commune de Paris, c’était la première fois que la classe ouvrière se manifestait avec une telle force sur la scène de l’histoire. Pour la première fois, elle avait montré sa capacité à s’affirmer, comme étant désormais la seule classe révolutionnaire de la société. Cette formidable expérience de la Commune de Paris est là pour témoigner que, malgré l’immaturité des conditions historiques de la révolution mondiale, le prolétariat se montrait déjà en 1871 comme la seule force capable de remettre en cause l’ordre capitaliste. Aujourd’hui, la bourgeoisie cherche encore à convaincre les prolétaires (et notamment les jeunes générations) qu’on peut construire un avenir meilleur pour l’humanité sans renverser l’État capitaliste. Face à la misère et à la barbarie du monde actuel, il importe que la classe ouvrière se penche sur son propre passé, pour en tirer les leçons, reprendre confiance en elle-même et en l’avenir que portent ses combats.

A propos du 140e anniversaire de la Commune de Paris

La Commune de Paris, qui s'est déroulée de mars à juin 1871, constitue le premier exemple dans l'histoire de prise du pouvoir politique par la classe ouvrière. La Commune a démantelé l'ancien État bourgeois et formé un pouvoir directement contrôlé d'en bas : les délégués de la Commune, élus par les assemblées populaires des quartiers de Paris, étaient révocables à tout moment et leur salaire ne dépassait pas la moyenne de celui des ouvriers.

LA COMMUNE

Il ne s’agit pas ici, pour nous, de pousser des cris d’indignation contre tout ce qu’il y a d’inhumain dans la société capitaliste, ni de nous apitoyer sur le sort de la classe opprimée, ni de jouer les prophètes annonciateurs d’un monde nouveau, mais d’analyser d’un point de vue prolétarien -sans pour autant, faire une étude exhaustive du problème- les conditions matérielles sur lesquelles pourrait naître une société nouvelle.

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