La Gauche Germano-Hollandaise

Les Gauches Allemande et Hollandaise sont généralement regroupées du fait de leur liens extrêmement proches entre elles. Tout comme la Gauche Italienne, elles furent exclues de la Troisième Internationale dégénérescente. A bien des égards, elles ont eu plus immédiatement une vision plus claire des questions critiques du jour (notamment la question syndicale). Cependant, leur complète sousestimation de la question organisationnelle, ajouté à la féroce répression pendant les années 30-40, ont fait que ces groupes ont été incapable de maintenir une existence cohérente et de transmettre leurs leçons aux nouvelles générations.

La gauche germano-hollandaise

Ce courant a été capable d'une grande clarté théorique, parfois plus que la gauche italienne, sur des questions clés liées à l’entrée du capitalisme dans sa phase de décadence. C'est le cas en particulier sur le rôle du parlementarisme et des élections que la classe ouvrière ne peut plus utiliser à son profit mais qui sont des armes de la bourgeoisie. De plus, et contrairement à la gauche italienne, il a été capable de caractériser les syndicats comme des organes intégrés à l'Etat bourgeois ayant la fonction d'encadrer la classe ouvrière.

REVOLUTION ALLEMANDE (XIII) - 1923 - II

1923 (II).

  • Une défaite qui signe la fin de la vague révolutionnaire mondiale


Avec l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises, la bourgeoisie allemande cherche les moyens de se débarrasser du poids “des réparations de guerre” qui lui sont imposées par le traité de Versailles en le faisant porter par la classe ouvrière; mais elle essaie surtout d’attirer celle-ci sur le terrain nationaliste dans une lutte pour la défense de la nation contre le capital français.

La série de réunions publiques organisée par Cajo Brendel en Allemagne : un événement significatif

En novembre 1998, Cajo Brendel, le dernier représentant encore vivant de la Gauche germano-hollandaise, a tenu une série de réunions de discussions publiques en Allemagne. A Berlin, il a organisé trois soirées de discussions : sur la position des communistes de conseils sur la révolution russe et le bolchévisme, sur les luttes en Espagne dans les années 30 ainsi que sur les perspectives du siècle prochain. Mais il est également intervenu à Dresde et à Cologne.

Révolution allemande (XII) : 1923 - 1 -.

  • La bourgeoisie veut infliger une défaite décisive à la classe ouvrière

Dans les précédents articles de la Revue internationale nous avons vu comment le prolétariat en Russie reste isolé après que le plus haut point de la vague révolutionnaire soit atteint en 1919. Alors que l'Internationale communiste (IC) essaye de réagir contre le reflux de la vague de luttes par un tournant opportuniste, s'engageant ainsi dans un processus de dégénérescence, l'Etat russe devient de plus en plus autonome par rapport au mouvement de la classe et essaye de prendre l'IC sous sa coupe.

Révolution allemande (XI)

Dans l'article précédent dans la Revue Internationale n°95, nous avons montré comment la capacité de la bourgeoisie à prévenir l'extension internationale de la révolution et le reflux de la vague de luttes ont provoqué une réaction opportuniste de l'Internationale Communiste (IC). Cette tendance opportuniste de l'IC rencontra la résistance des forces qui devaient s'appeler par la suite la Gauche communiste. Alors que le 2e Congrès, en 1920, a eu au centre de ses débats le mot d'ordre “aller aux masses”, orientation rejetée par les groupes de la Gauche communiste, le 3e Congrès de l'IC, tenu en 1921, est un moment vital dans la bataille de cette même Gauche communiste contre le début de soumission des intérêts de la révolution mondiale aux intérêts de l'Etat russe.

Révolution allemande (X) : le reflux de la vague révolutionnaire et la dégénérescence de l'Internationale

La conquête victorieuse du pouvoir en Rus­sie par la classe ouvrière en octobre 1917 allume une flamme qui va illuminer le monde entier. La classe ouvrière des pays voisins reprend immédiatement l'exemple donné par les ouvriers en Russie. Dès no­vembre 1917, la classe ouvrière en Finlande rejoint le combat. Dans les provinces tchè­ques, en Pologne, en Autriche, en Roumanie et en Bulgarie en 1918, des vagues de grè­ves font l'une après l'autre trembler les ré­gimes en place. Et quant à leur tour, en no­vembre 1918, les ouvriers allemands entrent en scène, c'est un pays-clé que gagne la vague révolutionnaire, un pays qui va être décisif pour l'issue future de ces luttes, où va se jouer la victoire ou la défaite de la révo­lution.

Révolution allemande (IX) : L'action de mars 1921, le danger de l'impatience petite-bourgeoise

Dans l'article précédent concernant le putsch de Kapp en 1920, nous avons souligné qu'après avoir subi les défaites de 1919, la classe ouvrière se remet à l'offensive. Mais, au niveau international, la poussée révolu­tionnaire est en train de décliner.

Révolution allemande (VIII) : le putsch de Kapp

L'extrême-droite passe à l'offensive, la démocratie inflige la défaite à la classe ouvrière

 

Dans la Revue Internationale n° 83, nous avons montré qu'en 1919 la classe ouvrière, suite à l'échec du soulèvement de janvier, a subi de lourdes défaites du fait de l'éparpillement de ses luttes. La classe dominante en Allemagne a dé­chaîné la plus violente des répressions contre les ouvriers.

1919 a connu l'apogée de la vague révolu­tionnaire mondiale. Tandis que la classe ou­vrière en Russie reste isolée face à l'assaut organisé par les Etats démocratiques, la bourgeoisie allemande passe à  l'offensive contre un prolétariat terriblement atteint par ses récentes défaites afin de le terrasser.

REVOLUTION ALLEMANDE (III) : l'insurrection prématurée

Ce troisième article consacré aux luttes révolutionnaires en Allemagne de 1918-1919 aborde une des questions les plus délicates du combat prolétarien : les conditions et l’opportunité de l’insurrection. L’expérience allemande, pour négative qu’elle fut, constitue dans ce domaine une très riche source d’enseignements pour les combats révo­lutionnaires à venir.



 

REVOLUTION ALLEMANDE (II) : les débuts de la révolution

Dans le dernier article de la Revue Interna­tionale, nous avons démontré que la riposte de la classe ouvrière se fit de plus en plus forte au fur et à mesure du développement de la 1re guerre mondiale. Début 1917 - après deux ans et demi de barbarie -, la classe ouvrière parvenait à développer au niveau international un rapport de forces permettant de soumettre de plus en plus la bourgeoisie à sa pression. En février 1917, les ouvriers de Russie se soulevaient et ren­versaient le tsar. Mais pour mettre un terme à la guerre ils durent déposer le gouverne­ment bourgeois et prendre le pouvoir en oc­tobre 1917. La Russie avait démontré que l'établissement de la paix était impossible sans le renversement de la classe dominante. La prise de pouvoir victorieuse devait con­naître un puissant retentissement dans la classe ouvrière des autres pays. Pour la première fois dans l'histoire, la classe ou­vrière était parvenue à s'emparer du pouvoir dans un pays. Cela devait être un fanal pour les ouvriers des autres pays, en particulier d'Autriche, de Hongrie, de toute l'Europe Centrale, mais principalement d'Allemagne.

REVOLUTION ALLEMANDE(I) : les débuts de la révolution

Les révolutionnaires en Allemagne pendant la première guerre mondiale

Lorsqu'en août 1914 est déclenchée la pre­mière guerre mondiale, qui causera plus de vingt millions de victimes, le rôle déterminant que jouent les syndicats, et surtout la social-démocratie, est clair aux yeux de tous.

Au Reichstag, le SPD approuve unanime­ment le vote des crédits de guerre. Simulta­nément, les syndicats appellent à l'Union Sacrée interdisant toute grève et se pronon­çant pour la mobilisation de toutes les forces dans la guerre.

Voila comment la social-démocratie justifie le vote des crédits de guerre par son groupe parlementaire : « A l'heure du danger, nous n'abandonnons pas notre propre pairie. Nous nous sentons par là en concordance de vues avec l'Internationale, qui a reconnu de tous temps le droit de chaque peuple à l'in­dépendance nationale et à l'autodéfense, de même que nous condamnons en accord avec elle toute guerre de conquête. Inspirés par ces principes, nous votons les crédits de guerre demandés. » Patrie en danger, défense nationale, guerre populaire pour la civilisation et la liberté, tels sont les « principes » sur lesquels s'appuie la re­présentation parlementaire de la social-dé­mocratie.

Dans l'histoire du mouvement ouvrier, cet événement représente la première grande trahison d'un parti du prolétariat. Comme classe exploitée, la classe ouvrière est une classe internationale. C'est pourquoi l'inter­nationalisme est le principe le plus fonda­mental pour toute organisation révolution­naire du prolétariat ; la trahison de ce prin­cipe conduit inéluctablement l'organisation qui la commet dans le camp ennemi, celui du capital.

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