Immigration

pour tous nos articles sur l'immigration, question brulante en 2006

Ceuta, Mellila : L'hypocrisie criminelle de la bourgeoisie démocratique

Loin d’être une spécificité hispano-marocaine, la répression des émigrants à Ceuta et Melilla est le dernier épisode d’une longue liste d’horreurs que le capitalisme fait subir à cette partie la plus pauvre de la population. Des milliers d’émigrants se noient chaque année dans le détroit de Gibraltar. Autant, sinon plus, sont violemment réprimés et parqués dans des camps de transit pour avoir voulu, à bord d’embarcations de misère tenter de rejoindre l’Europe, via la Sicile, les Canaries et plus récemment Chypre et Malte. Les champions des "droits de l’homme", France et Angleterre ne sont pas en reste, comme le montre la fermeture conjointe du centre de Sangatte dans le Pas-de-Calais laissant des centaines de réfugiés dans le dénuement le plus total, de même que la promesse de Sarkozy de renvoyer 24 000 sans papiers par charter d’ici la fin 2005 ou les négociations en cours que mène la France pour que la Libye ouvre des camps de transit, comme au Maroc, en Algérie ou encore en Ukraine et Moldavie.

Réfugiés de l'East Sea : l'ignoble hypocrisie de la bourgeoisie française

Le vraquier aux cales chargées de pauvres hères entassés comme du bétail depuis plus d'une semaine s'était à peine échoué sur la Côte d'Azur, que le cri du coeur du très humaniste parti socialiste français ne s'est pas fait attendre : "on n'en veut pas !".

Le prolétariat : une classe d’immigrés

Avec l'effondrement du bloc de l'Est, ce sont maintenant des vagues gigantesques d'immigrés fuyant la misère, la famine, les massacres, qui vont venir inonder les Etats d'Europe occidentale comme on le voit déjà en Allemagne et en Italie. Face à cette menace de déstabilisation et d'extension du chaos à la vieille Europe industrialisée, toute la bourgeoisie d'Europe occidentale s'efforce aujourd'hui non seulement d'endiguer cette "invasion" d'immigrés par des mesures musclées de fermetures des frontières, mais encore de faire adhérer la classe ouvrière à sa sinistre politique de défense du capital national. En déchaînant une gigantesque campagne anti-immigrés, qui alimente les pires idéologies bourgeoises tels le racisme, la xénophobie, le nationalisme, le "chacun pour soi", la classe dominante ne vise qu'un seul but : empêcher le prolétariat d'affirmer sa solidarité et son unité de classe internationales, en cherchant à la diviser entre ouvriers immigrés et ouvriers autochtones. En semant l'illusion que ces derniers auraient quelque chose à sauvegarder, à défendre contre tous ces miséreux venus de l'Est ou d'ailleurs, tout ce battage idéologique s'efforce de leur faire oublier que la situation d'immigrés fait partie de l'être-même de la classe ouvrière, de la misère de sa propre condition de classe exploitée.

 

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