Parti et Fraction

Partie 1 : Du chartisme à la Ligue socialiste, le développement de l’organisation de la classe ouvrière

Dans le Manifeste inaugural de l’Association Internationale des Travailleurs (AIT) de 1864, Marx écrivait à propos du parti et de la classe ouvrière : « Il est un élément de succès que ce parti possède : il a le nombre. Mais le nombre ne pèse dans la balance que s’il est uni par l’association et guidé par la connaissance ». Il résumait ainsi les conditions fondamentales du succès de la lutte du prolétariat.

Le combat pour le parti de classe en Grande-Bretagne (1848-1914)

Sans un parti révolutionnaire, il ne peut y avoir de révolution réussie. Le combat pour le parti révolutionnaire se pose toujours à un niveau international et historique, découlant de la position du prolétariat en tant que classe exploitée à l’échelle internationale et classe révolutionnaire.

Problèmes actuels du mouvement ouvrier international (IV)

Dans une série d'articles publiés antérieurement dans "Internationalisme", nous nous sommes efforcés de répondre à la question : à savoir si la construction du parti de classe est possible dans le moment présent ? Pour y répondre, nous étions amenés à étudier le problème dans sa généralité théorique et dans sa présentation pratique, dans le moment concret présent.

Problèmes du mouvement révolutionnaire internationale (I)

Il y a quelques mois, nous nous sommes efforcés de répondre à la question de la tâche qui incombe aux révolutionnaires dans le moment présent[1]. En marxistes, nous avons donné la réponse en partant de l'analyse de la situation objective qui, à notre avis, loin d'évoluer vers un changement de rapport de forces de classes favorable au prolétariat, est caractérisée essentiellement par l'absence de toute réaction du prolétariat tendant à donner ses solutions propres à la crise de la société capitaliste.

Réponse à Bergeron

Introduction

Le camarade Bergeron, dans l'article "Sur la nature des partis communistes" que nous avons publié, va en fait beaucoup plus loin que ne l'indique le titre.

Du reste, il le constate lui-même dans sa brève conclusion : "L'étude de la question particulière concernant la nature des PC m'a ainsi entraîné à discuter des problèmes fondamentaux posés par la révolution russe…"

Ainsi, peu nous importe à nous le titre de son article ; et son contenu l'ayant largement dépassé, c'est de celui-ci que nous voulons traiter ici.

Problèmes actuels du mouvement ouvrier international (III)*

(*) 

L'existence du parti révolutionnaire du prolétariat est directement conditionnée par la vie de la classe, par l'existence d'un mouvement de lutte, par la tendance au sein de la classe à l'indépendance idéologique, en un mot par l'existence d'un mouvement ouvrier vivant et indépendant. L'œuvre de la recherche théorique et de la formulation doctrinale n'est pas le caractère distinctif du parti, quoique cette œuvre reste une de ses tâches constantes.

Problèmes actuels du mouvement révolutionnaire international (II)

L'absence de toute analyse sérieuse des événements des dernières années et des forces qui, par leur présence ou absence ont déterminé l'évolution des événements dans un sens profondément révolutionnaire est actuellement le trait frappant des militants révolutionnaires et des groupes qui se disent d'avant-garde. L'habitude prise d'appliquer des schémas tirés du passé aux situations nouvelles, réelles qui se présentent a en quelque sorte libéré les militants du souci de la nécessité de se livrer à des études qui leur semblent pénibles et les fatiguent.

La tâche de l’heure : construction du parti ou formation des cadres

I- Moment de la constitution du Parti

Il existe deux conceptions sur la formation du Parti, deux conceptions qui se sont heurtées depuis l'apparition historique du prolétariat, c'est-à-dire non son existence en tant que catégorie économique mais dans sa tendance à se poser en tant que classe indépendante ayant une fonction et une mission propre à assumer dans l'histoire.

Ces deux conceptions peuvent être résumées brièvement de la manière suivante :

1933 – Mort de la 3ème Internationale. Cours vers la guerre impérialiste

Il est bien aisé en 1946 de discuter sur le moment où il fallait quitter la 3ème Internationale. Chaque date -celle de 1921, de 1924, de 1927- est assez riche en événements pour déterminer les causes de rupture d'avec l'IC. Ce qui semble guider la majorité des camarades de l'avant-garde, tels les RKD ou les CR, est plus un canevas, une espèce de critère statique que l'examen d'une situation mouvante mais qui, à notre avis, garde son sens jusqu'en 29 (??? Chiffre illisible).

À propos du 1er congrès du Parti Communiste Internationaliste d’Italie

I – La fraction de gauche

À la fin de l’année 1945 s’est tenu le premier Congrès du jeune Parti Communiste Internationaliste d’Italie récemment constitué.

Ce nouveau Parti du prolétariat n’a pas surgi spontanément du néant. Il est le fruit d’un processus qui commence avec la dégénérescence de l’ancien Parti Communiste et de l’Internationale Communiste. Cette dégénérescence opportuniste a fait surgir à l’intérieur même de l’ancien parti la réponse historique de la classe : la Fraction de gauche.

Critiques des différentes plateformes "CR"

La formation des CR, qui date de près d'un an, fut une formation où l'unanimité se porta beaucoup plus sur la lutte contre le trotskisme défini comme un mouvement passé au service de la bourgeoisie que sur une plateforme politique de regroupement des éléments d'avant-garde.

Ce courant, qui se place du côté du prolétariat malgré les scissions et l'absence des bases principielles, conserve une homogénéité organisationnelle mais est incapable, sans le problème important de l'heure, d'avoir une ligne politique suivie et conséquente.

Le Parti ou le problème de l'intervention du facteur conscience de classe

Le problème de l'organisation de classe, du parti politique du prolétariat, son programme et son rôle dans la lutte pour l'avènement d'une société nouvelle, la société communiste, a toujours été la préoccupation qui a dominé les cerveaux de tous les révolutionnaires prolétariens d'avant Marx jusqu'à nous. Il n'existe peut-être pas de problème qui ait été plus passionnément, plus âprement débattu parmi les révolutionnaires que celui-là.

Pour une conférence internationale d'information et de liaison

Cette guerre présente par rapport à celle de 1914-18 des points très caractéristiques de différence.

D'un côté nous nous trouvons en présence d'une bourgeoisie avertie qui a su tirer les leçons des mouvements ouvriers de 1917 en Russie et 1918 en Allemagne. Ainsi une des tâches à laquelle elle s'est consacrée le plus machiavéliquement a consisté dans la destruction idéologique et physique des organisations ouvrières par la répression bestiale et nue et par la démagogie nationaliste et démocratique.

Résolution sur les tâches politiques

1-Parti ou fraction

La situation de la France se caractérise par une double contradiction : tout d'abord une aggravation de la crise économique issue de la brisure de l'économie de guerre française d'avec l'économie allemande et qui se relie à l'impossibilité pour la bourgeoisie de reconstruire une économie de paix une fois la production de guerre interrompue, qui a contrasté avec le maintien du cours politique de guerre impérialiste, c'est-à-dire avec l'absence du prolétariat sur l'arène politique.

Quelles leçons pour les combats du futur ? (Partie V)

Comme nous l’avons esquissé dans les précédents articles de cette série, la dégénérescence de l’IC ne resta pas sans réponse. Face à celle-ci, se dressèrent des Fractions de Gauche qui défendirent énergiquement les principes abandonnés par l'IC et, en même temps, essayèrent de répondre aux nouvelles questions posées par l’entrée du capitalisme dans sa phase de décadence. Ces groupes furent tous exclus et réprimés les uns après les autres, à mesure que la dégénérescence opportunisme gagnait les rangs de l’Internationale et que les partis communistes trahissaient le camp prolétarien.

Lassalle et Schweitzer: la lutte contre les aventuriers politiques dans le mouvement ouvrier

Il y a 150 ans, au début des années 1860, le mouvement ouvrier international en était encore à ses débuts et ses différentes composantes n’avaient pas encore acquis beaucoup d’expérience dans la création et la défense d’organisations politiques. Suite à la vague de répression qui a suivi les luttes de 1848, de nombreux membres de la Ligue des communistes ont dû s’exiler ou être traduits en justice, comme lors du procès contre les communistes à Cologne en 1852.

Sur la nature et la fonction du parti politique du prolétariat (Internationalisme n° 38 – octobre 1948)

Cet article présente ses objectifs de la manière suivante : "C'est un travail de recherche et qui vise moins à l'approbation ou au rejet pur et simple qu'à susciter d'autres travaux de ce genre". Cette contribution a été écrite après la Seconde Guerre mondiale par un camarade du petit groupe révolutionnaire La Gauche communiste de France, l'ancêtre politique de notre Courant. Elle part du constat que la tâche des révolutionnaires dans une période non révolutionnaire est avant tout théorique, d'élaboration de perspectives claires en ayant en permanence en vue les intérêts généraux de la classe ouvrière et l'avenir de l'espèce. Comme l'écrit le camarade Marco dans ce texte de 1948, les survivants de petits groupes de militants révolutionnaires "condensent en leur sein l’expérience passée du mouvement et de la lutte de la classe, constituent le trait d’union entre le parti d’hier et celui de demain, entre le point culminant de la lutte et de la maturité de la conscience de classe dans la période de flux passé vers son dépassement dans la nouvelle période de flux dans l’avenir" (Thèse 20).

 

Chapitre deux : Pour une Fraction française de la Gauche communiste

Pour une Fraction française de la Gauche communiste

Après l’échec de la vague révolutionnaire des années 1920, le mouvement ouvrier doit faire face au déchaînement d’une terrible contre-révolution. Celle-ci se manifeste par la montée du stalinisme et du fascisme avant de déboucher sur la Seconde Guerre mondiale impérialiste.

Polémique avec Battaglia Comunista : le rapport fraction-parti dans la tradition marxiste (1° partie)

Nous publions ici la première partie d'un article consacré à la clarification de la définition du rapport Fraction-Parti telle qu'elle s'est progressivement affirmée dans l'histoire du mouvement révolutionnaire. Cette première partie traitera du travail de la Fraction de Gauche du Parti Communiste italien dans les années 1930

Polémique avec Battaglia Comunista : le rapport fraction-parti dans la tradition marxiste (2° partie)

La polémique dont nous poursuivons ici la publication n'est pas un débat d'histoire académique. Le prolétariat ne possède comme arme que sa capacité d'organisation et sa conscience. Cette conscience est historique parce qu'elle est l'instrument de l'avenir, mais aussi parce qu'elle se nourrit de l'expérience historique de deux siècles de luttes prolétariennes.

Polémique avec Battaglia Comunista : le rapport fraction-parti dans la tradition marxiste (3° partie - II. Lénine et les bolcheviks)

L'accélération actuelle de l'histoire, pleine­ment rentrée dans la phase de décomposi­tion du capitalisme, pose de façon aiguë la nécessité de la révolution prolétarienne, comme seule issue à la barbarie du capita­lisme en crise. L'histoire nous a enseigné qu'une telle révolution ne peut triompher que si la classe réussit à s'organiser de manière autonome (conseils ouvriers) par rapport aux autres classes et à sécréter l'avant-garde qui la guide vers la victoire : le parti de classe.

Polémique avec Battaglia Comunista : le rapport fraction-parti dans la tradition marxiste (3° partie - I. De Marx à la 2e Internationale)

Dans l'article, que nous avons déjà largement cité dans les parties précédentes de ce travail, les cama­rades de Battaglia Comunista, après avoir critiqué l'oeuvre de la Fraction de Gauche du PCI dans les années qui vont de 1935 à 1945, concluent leur présen­tation avec une condamnation sans appel du concept de fraction en général :

«Quel sens cela a-t-il de ne lier exclusivement la notion de parti qu'au concept de pouvoir ou de possibilité de guider de grandes masses, en déniant à l'organe poli­tique de la lutte de classe toute possibilité d'existence si ce n'est dans les phases révolutionnaires, en déléguant à des organismes jamais bien définis ou à des succédanés la tâche de défendre les intérêts de classe dans les phases contre-révolutionnaires. (...)

Correspondance de Russie : Le rôle irremplaçable des fractions de gauche dans la tradition marxiste

Nous avons salué à plusieurs reprises le surgissement d'éléments et de groupes révolutionnaires en Europe orientale et notamment en Russie. Ce phénomène s'inscrit très nettement dans un cadre international.

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