Honduras: le prolétariat n’a pas de camp à choisir dans un affrontement entre brigands

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Nous publions ci-dessous la traduction d'une prise de position (en date du 12 juillet 2009) d'Internacionalismo, notre section au Venezuela, sur l’affrontement auquel on assiste actuellement au Honduras.

La crise politique qui s’est déchainée au Honduras avec le coup d’État contre le président Manuel Zelaya dimanche 28 juin n’est pas « un coup d'État de plus » dans cette pauvre et petite « République bananière » de 7,5 millions d’habitants. Cet événement a des répercussions géopolitiques importantes et aussi au niveau de la lutte de classe.

Les faits

Zelaya, patron et membre de l’oligarchie hondurienne, a commencé son mandat début 2006. Il était le candidat du parti Liberal du Honduras, la droite. Depuis l’an dernier il a commencé un rapprochement pour obtenir le « label » chaviste du « Socialisme du 21e siècle » ; en aout 2008, avec le soutien de son parti, il a obtenu que la chambre des députés approuve l’incorporation du Honduras à l’ALBA (Alternative Bolivarienne pour l’Amérique Latine et les Caraïbes), mécanisme créé par l’administration de Chavez pour contrecarrer l’influence de l’ALCA (Association de Libre échange pour les Amériques) promue par les États-Unis. Cet accord, très critiqué par certaines fractions politiques et patronales, rendrait plus aisé le paiement d’une facture pétrolière qui représente un poids très lourd sur l’économie hondurienne.

En entrant dans l’ALBA, le Honduras pourrait bénéficier d’un crédit de 400 millions de dollars pour acheter du pétrole au Venezuela qui serait remboursé dans des conditions très avantageuses ; voilà une « aide » importante pour un pays avec un PIB de 11 milliards de dollars selon les données les statistiques de la CEPAL pour 2006, avec un paiement pour l’importation d’hydrocarbures qui a dépassé 30% du PIB, selon la même source. Mais le « Socialisme du 21e siècle » n’est pas un simple label commercial : il exige que les gouvernements qui achètent cette « franchise » appliquent une série de mesures populistes à tendance de gauche ; il faut que l’Exécutif contrôle ouvertement les institutions de l’État et les pouvoirs publics, il faut qu’il s’attaque de front aux vieilles « oligarchies » nationales. Et c’est ainsi que Zelaya a fait un virage politique à 180º en quelques mois : il était un libéral de droite et il est presque devenu un gauchiste défenseur des pauvres et du « socialisme ».

Les élections étant proches (novembre 2009), à partir du mois de février, Zelaya met la pression sur les institutions de l’État pour promouvoir sa réélection, ce qui provoque des conflits entre l’exécutif et les autres pouvoirs publics et même au sein de son propre parti. En mai dernier, en s’appuyant sur des organisations populaires et syndicales, il fait pression sur les forces armées pour l’organisation d’un référendum sur la réforme de la constitution en vue d’une réélection ; le Haut-commandement militaire refuse. Le 24 juin, Zelaya révoque le chef de l’État major, qui est immédiatement rétabli dans ses fonctions par la Cour suprême de Justice, ce qui devient l’amorce du coup d’État du 28 juin, date initialement prévue par l’Exécutif pour le référendum. Ce jour-là, Zelaya est contraint par des militaires de quitter « en pyjama et sans chaussettes » Tegucigalpa (capitale du Honduras) pour San José (capital du Costa Rica). Avec le soutien de l’armée et de la Cour suprême, le Congrès désigne Roberto Micheletti (président du Congrès) nouveau Président de la République.

Notre analyse

Il est évident qu’à la racine de la crise politique au Honduras se trouvent les desseins impérialistes du Venezuela dans la région. Dans la mesure où le chavisme s’est consolidé, la bourgeoisie vénézuélienne a fait des avancées au profit de ses intérêts géopolitiques, ce qui n’est pas du tout nouveau, afin de faire du Venezuela une puissance régionale ; c’est avec cet objectif qu’elle brandit la bannière idéologique du « Socialisme du 21e siècle », qui s’appuie sur les couches les plus paupérisées et utilise le pétrole et l’argent du pétrole en tant qu’arme pour convaincre et pour contraindre. La croissance de la paupérisation, la décomposition des vieilles classes dirigeantes et l’affaiblissement géopolitique des États-Unis dans le monde ont permis à la bourgeoisie vénézuélienne de faire progresser son projet auprès de plusieurs pays de la région : Bolivie, Équateur, Nicaragua, Honduras et quelques autres pays de la zone caraïbe.

Ses caractéristiques populistes et son anti-américanisme « radical » exigent que le projet chaviste ait un contrôle total des institutions de l’État, exige le montage d’une polarisation politique autour de « riches contre pauvres », « une poignée d’oligarques contre le peuple », etc., ce qui le transforme en une source permanente de tension et d’instabilité pour le capital national lui-même. Pour que ce projet puisse être un tant soit peu réalisé, il requiert en plus le changement des Constitutions par la création d’Assemblées constituantes qui donnent une base légale aux changements nécessaires pour consolider les nouvelles élites « socialistes » au pouvoir, en faisant la promotion de la réélection présidentielle entre autres mesures. Cette recette cuisinée par le chavisme est bien connue par toutes les bourgeoisies de la région.

Le Honduras est un objectif de grande valeur pour le chavisme : ce pays lui permettra de posséder une tête de pont en Amérique centrale sur l’Atlantique par le port de Cortés, qui sert aussi pour le commerce extérieur du Salvador et du Nicaragua; de cette manière, le Venezuela disposerait d’un « canal » terrestre qui unirait l’Atlantique et le Pacifique, au travers le Nicaragua. D’un autre coté, le fait de contrôler le Nicaragua et le Honduras, favoriserait le contrôle de la part du chavisme sur le Salvador, ce qui entraverait le développement du Plan-Puebla-Panama 1 proposé par le Mexique et les États-Unis.

D’un autre coté, le Honduras possède les conditions « naturelles » pour le développement du projet populiste de gauche de Chavez, car c’est le pays le plus pauvre des Amériques après Haïti et la Bolivie. La masse des pauvres que la crise ne fait qu’augmenter inexorablement est la principale consommatrice des faux espoirs pour sortir de sa situation de misère, des espoirs qui font partie du livre des recettes du « Socialisme du 21e siècle ». C’est à ces masses que le message chaviste est adressé, des masses dont il a besoin d’une mobilisation permanente avec le soutien des syndicats et des partis de gauche et gauchistes, des organisations sociales paysannes, les indigénistes, etc.

Le chavisme, résultat de la décomposition de la bourgeoisie vénézuélienne et mondiale, utilise et accentue les expressions de décomposition au sein des classes dominantes de la région. La nécessité de polariser au maximum l’affrontement entre ces fractions bourgeoises ne fait qu’accélérer encore plus la difficile gouvernance qui est déjà une caractéristique même de la décomposition. La crise récente au Honduras, qui ne fait que commencer, signifie une aggravation de la situation dans ces « Républiques bananières » de l’Amérique centrale, qui ne connaissaient pas de crise comme celle d’aujourd’hui depuis les années 1980, lorsque les conflits au Guatemala, au Salvador et au Nicaragua, laissèrent une séquelle de presque un demi million de morts et des millions de déplacés.

Le bal des hypocrites

Peu de temps avant le coup d’État, Chavez avait déjà mis en marche sa stratégie géopolitique, en alertant les présidents « amis », en dénonçant les militaires « gorilles », etc. Une fois le putsch consommé, il convoqua tous les pays appartenant à l’ALBA où il annonça l’arrêt des envois de pétrole au Honduras et menaça d’envoyer des troupes au cas où l’ambassade vénézuélienne à Tegucigalpa serait attaquée. Il mit aussi à la disposition de Zelaya les ressources de l’État vénézuélien : le ministre des Affaires étrangères est devenu le conseiller personnel du président destitué et il l’accompagne dans ses voyages dans plusieurs pays ; les médias d’État, surtout le canal international TV-Telesur, transmet sans arrêt des informations sur Zelaya, le présentant comme une victime, grand humaniste et défenseur des pauvres ; Le discours de Zelaya à l’ONU fut retransmis au Venezuela sur la radio et la télé nationales.

Chavez ne cesse de faire des appels insistants aux « peuples des Amériques » pour défendre la démocratie menacée par ces « gorilles militaires putschistes », peut-être pour qu’on oublie le fait que lui-même fut l’un d’eux quand il s’est mis à la tête d’un putsch au Venezuela contre le président social-démocrate Carlos Andrés Pérez, en 1992. Et ce sont justement ces « militaires gorilles », cette police de l’État chaviste et ses troupes de choc qui répriment non pas seulement les manifestations des opposants au régime, mais surtout les luttes mêmes des travailleurs au Venezuela, tel qu’Internacionalismo l’a dénoncé 2.

Mais dans ce bal des hypocrites il y a aussi évidemment l’autre partenaire : le reste de ce qu’on appelle la « communauté internationale ». L’OEA, l’ONU, l’UE et bien d’autres pays ont condamné le putsch et ont demandé le retour de Zelaya ; beaucoup d’entre eux ont retiré leurs ambassadeurs du Honduras. Mais ce n’est là que de la pure comédie à usage médiatique pour la galerie, pour essayer de faire présentable une démocratie bourgeoise bien mal en point, et ces organisations en perte constante de crédibilité.

Comment expliquer le comportement de l’administration des États-Unis face à cette crise ?

A la surprise de la « gauche » et de ses appendices « gauchistes », les États-Unis aussi ont condamné le putsch et ont demandé la remise en place de Zelaya. D’après la Secrétaire d'État elle-même, Hillary Clinton, l’ambassade des États-Unis à Tegucigalpa et Tom Shannon, sous-secrétaire d'État pour l’hémisphère occidental, ont pris une part active dans les tentatives de médiation pendant les mois précédant le putsch, pour, selon eux, éviter que la crise n’éclate. On peut se demander : est-ce que les États-Unis ont perdu le contrôle du problème ? Est-ce que la diplomatie étasunienne a perdu autant la main dans la région depuis l’administration Bush ?

L’hypothèse n’est pas à écarter qu’en effet les États-Unis ne soient pas arrivés à contrôler les différentes factions de la bourgeoisie qui s’affrontent, ce qui serait l’expression du degré de décomposition dans les rangs de la bourgeoisie et des faiblesses géopolitiques des États-Unis dans leur propre « arrière cour », au point de leur rendre difficile la possibilité de contrecarrer les effets du néo-populisme de gauche des gouvernements où les présidents ont été élus par les voies « démocratiques » (souvent à une large majorité), mais qui, dès qu’ils sont installés au pouvoir, deviennent ouvertement des dictatures en maintenant seulement une très mince couche de vernis démocratique.

Cependant, nous ne pensons pas que cela corresponde à la réalité. En condamnant le putsch et en exigeant le retour de Zelaya, les États-Unis utilisent la crise hondurienne pour essayer de « redorer leur blason » vis-à-vis des États de la région, blason bien terni par l’administration Bush. Si Obama avait agi comme Bush (lorsque, par exemple, celui-ci soutint le putsch raté contre Chavez en avril 2002), il aurait fourni des arguments pour rallumer l’anti-américanisme dans la région et affaiblir la stratégie d’ouverture diplomatique adoptée la nouvelle administration.

Il n’est pas à écarter que les États-Unis aient laissé « suivre son chemin » à la crise hondurienne pour l’utiliser contre le chavisme dans la région. En agissant ainsi, les États-Unis forcent Chavez à se découvrir et à défendre son « élève et protégé » Zelaya, en montrant son rôle patent de pyromane dans la crise hondurienne. Cela permet, par ailleurs, de mettre en avant que l’OEA et d’autres dirigeants de la région essayent de régler une crise où les États-Unis ne seraient « qu’un des participants au milieu des autres ». Ainsi, c’est la « communauté des États américains » 3 tout entière qui serait responsable du dénouement malheureux de la crise, alors même qu’il apparaît de plus en plus évident que la responsabilité de la crise incombe à Chavez et Zelaya. Le rejet du nouveau gouvernement hondurien de la demande de l’OEA de remettre Zelaya à son poste, « l’échec » de la démarche d’Insulza lors de son voyage du 3 juillet à Tegucigalpa et les actions du gouvernement de Micheletti pour empêcher l’atterrissage de l’avion vénézuélien qui transportait Zelaya depuis Washington dimanche 5 juillet, ont aggravé la crise et ont mis Chavez hors de lui, qui a dénoncé derrière ces événements la main de « l’impérialisme yankee » et a exigé d’Obama, « victime de cet impérialisme », qu’il intervienne plus énergiquement au Honduras !

Il est certain que la situation est assez compliquée pour les États-Unis. D’un coté, il leur faut donner une leçon à Chavez et à ses alliés ; et d’un autre coté, cette situation pourrait dégénérer vers une situation explosive maintenant que la puissance nord-américaine a d’autres priorités géopolitiques telles que l’intervention en Afghanistan, la crise avec l’Iran, la Corée du Nord, etc. Par ailleurs, la décomposition de la bourgeoisie hondurienne elle-même et de toute la région en général, Venezuela inclus, pourraient générer une situation incontrôlable.

On vient d’apprendre que Zelaya avait accepté la médiation du président du Costa-Rica Oscar Arias, à la demande de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton ; ce qui donne une idée du rôle central des États-Unis dans cette crise.

Une réflexion sur la géopolitique régionale

La crise au Honduras est bien plus importante que la crise récente entre la Colombie, d’un coté, et l'Équateur et le Venezuela de l’autre, sur la question des FARC, dans laquelle le gouvernement de Chavez a aussi joué un rôle de premier plan. Le Nicaragua, allié de Chavez, est en conflit avec la Colombie au sujet de l’archipel de San Andrés dans les Caraïbes. On parle de mobilisation de troupes dans ces conflits, le Venezuela concentrant même les siennes sur la frontière avec la Colombie lors du conflit avec l’Équateur. Même si ces mobilisations ont un rôle médiatique pour « distraire » le prolétariat et la population, la réalité est surtout que la bourgeoisie de ces États, face à la crise et la décomposition, utilise de plus en plus le langage et les moyens de guerre.

De même, l’influence de Chavez et de ses alliés se retrouve dans les dernières crises et affrontements en Bolivie, dans la fraude électorale que l’opposition a dénoncée lors des dernières élections municipales au Nicaragua ; le gouvernement péruvien dénonce, quant à lui, l’ingérence de la Bolivie et du Venezuela lors des affrontements à Bagua. Le gouvernement Chavez, à la fois produit et facteur de la décomposition, ne dispose pas d’autres moyens que la fuite en avant dans des aventures bellicistes. Il s’est associé avec des États et des organisations qui pratiquent un anti-américanisme radical : l’Iran, la Corée du Nord, le Hamas, etc. D’un autre coté, la situation au Venezuela est relativement grave du fait de la crise qui affecte les revenus pétroliers (essentiels pour la géopolitique menée par l’État vénézuélien), du fait également du surgissement de luttes ouvrières, tout ceci poussant le gouvernement à maintenir un climat de tension à l’intérieur et à l’extérieur.

Les États-Unis ont des difficultés pour remettre de l’ordre dans leur arrière cour. Certaines classes dirigeantes régionales, la bourgeoise mexicaine ou colombienne, par exemple, pourraient contrecarrer l’action du chavisme et exploiter les crises politiques à l’œuvre dans leur zone d’influence, comme c’est le cas pour le Mexique en Amérique centrale. Mais ce pays est lui-même plongé dans des crises internes de plus en plus aiguës, dans un affrontement sans fin avec les cartels de la drogue, au point qu’un sénateur nord-américain a pu affirmer il y a quelque mois que l'État mexicain n’existait pas. La Colombie, bastion des États-Unis dans la région, n’a pas les moyens de contrecarrer l’offensive de Chavez, avec lequel elle a réussi à maintenir un équilibre assez fragile. Le Brésil, qui a des intérêts économiques en Amérique centrale (forts investissements pour la production de biocombustibles) et qui mène des actions géopolitiques qui l’ont renforcé en tant que puissance régionale, parait ne pas vouloir, comme les autres pays mentionnés, se mêler d’une crise promue par Chavez, qui est son concurrent dans la région, et sans doute le Brésil va-t-il laisser Chavez « mijoter dans son propre jus » ; le Brésil fait des efforts pour amener quelque stabilité à la région, mais il le fait en tant que puissance qui veut se construire son propre domaine impérialiste et c’est dans ce sens qu’il est aussi en concurrence avec les États-Unis.

Les perspectives dans cette région du monde sont dirigées vers des tensions et des conflits de plus en plus aigus, ce qui, sans le moindre doute, va exiger la mise en place des campagnes pour embrigader le prolétariat. La propagande politique bourgeoise s’inscrit dans cette perspective. Nous pensons que le milieu internationaliste tout entier devrait débattre en profondeur sur ces questions qui s’inscrivent dans notre vision sur les tensions impérialistes.

Quelles sont les conséquences pour le prolétariat ?

Il est clair que cette crise renforce la bourgeoisie contre le prolétariat. Que Zelaya rentre ou pas dans son pays, il est clair que l’affrontement politique entre fractions bourgeoises rivales s’est déjà installé au Honduras et qu’il va se renforcer. En ce sens, c’est une source de division et de confrontation au sein de la classe ouvrière elle-même, tel que nous le voyons au Venezuela, en Bolivie, au Nicaragua et en Équateur.

Par ailleurs, la bourgeoise utilise et va utiliser la situation au Honduras pour renforcer la mystification démocratique ; du fait que celle-ci serait capable de s’autocritiquer pour assainir les institutions de l’État. Ainsi, la mystification électorale va se renforcer au niveau régional avec les prochaines élections au Honduras.

La crise va accentuer la pauvreté dans l’un des pays les plus pauvres d’Amérique centrale : l’argent que les émigrés honduriens envoient à leurs familles (autour de 25% du PIB !) a commencé à diminuer. Par ailleurs, la décomposition sociale qui condamne des milliers de jeunes à « vivre » d’agressions en bande, des crimes et de la drogue, va inévitablement s’accélérer avec la crise et la décomposition politique dans les rangs de la bourgeoise. Cette masse paupérisée est un bouillon de culture qui favorise le surgissement d’autres Chavez locaux et régionaux qui sèment de faux espoirs au sein des masses paupérisées, mais dont nous savons très bien qu’ils ne présentent pas la moindre issue.

C’est pour cela que le prolétariat hondurien, régional ou mondial et le milieu internationaliste avec lui doivent rejeter clairement tout soutien aux forces bourgeoises nationales ou régionales en lutte ; ils doivent rejeter cette confrontation induite par des conflits entre fractions bourgeoises, qui ont déjà pris pas mal de vies dans la région, des vies prolétarienne entre autres. L’affrontement au Honduras est l’expression du fait que le capitalisme s’enfonce de plus en plus dans la décomposition qui amène à des affrontements entre factions de la bourgeoisie sur le plan intérieur et entre les grandes, les moyennes et les petites puissances sur le plan régional ; ces affrontements vont être exacerbés par la crise.

Malgré sa faiblesse numérique, seule la lutte du prolétariat hondurien sur son terrain de classe, soutenu par la lutte du prolétariat régional et mondial pourra mettre un terme à toute cette barbarie.

Internacionalismo

 

1 Ce PPP est une proposition de “développement socio-économique” du Sud mexicain et des sept pays d’Amérique centrale pour renforcer l’intégration régionale.

3 L’OEA est l’organisation des États américains, un organisme continental crée au début de la guerre froide sous le contrôle des Etats-Unis contre le bloc de l’URSS. L’adjectif « américain » doit être évidemment compris dans son sens propre, continental. Le secrétaire général de cette OEA est le chilien J.M. Insulza.

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