IV - Démocratie / Fascisme : La même barbarie capitaliste ; La même orgie nationaliste

Afficher une version adaptée à l'édition sur imprimante

De même que le nazisme ne doit pas être considéré comme forme d'organisation sociale différente (ou en dehors) du capitalisme, mais bien une des formes qu'a pu secréter celui-ci dans certaines circonstances particulières, de même la barbarie dans laquelle il s'est vautré n'est pas étrangère à celle qui caractérise le système comme un tout, notamment depuis son entrée en décadence au début du siècle, dans ce que le marxisme a appelé "l'ère des guerres et des révolutions".

Comme nous le mettons en évidence ci-dessous dans l'article Les crimes nazis, l'exploitation forcenée dans les camps et l'extermination massive des populations, des juifs en particulier, ne sont en rien des actes gratuits mais ont correspondu fondamentalement aux besoins du capital allemand qui ne s'imposait aucune limite pour développer l'effort de guerre. Ce sont là des traits du capitalisme décadent qui ont marqué les deux guerres mondiales, la multiplication des guerres locales et des génocides, les massacres en série et autres famines dévastatrices. Ces traits se sont encore accentués de façon caricaturale dans la période de décomposition de la société que nous vivons, avec la guerre du Golfe, les guerres dans l'ex-Yougoslavie, au Rwanda, au Timor, en Tchétchénie ...

En ce sens, contrairement aux mensonges colportés par les puisances dites démocratiques, victorieuses lors du deuxième conflit mondial, la barbarie a été au coeur des agissements des deux camps en présence, comme nous l'illustrons dans l'article Les crimes et massacres des grandes démocraties.

Dès la première guerre mondiale, tous les conflits résultent fondamentalement d'une situation où, le marché mondial ayant atteint des limites sévères à son élargissement, les différents capitaux nationaux sont en permanence poussés à se le repartager au moyen de la guerre. Cette réalité, nouvelle par rapport au siècle précédent, se trouve directement à l'origine de deux phénomènes dénoncés par le mouvement ouvrier dès le début du siècle : le militarisme et l'impérialisme, c'est-à-dire la constitution par chaque Etat d'énormes forces militaires sans commune mesure avec celles du passé, et la tendance croissante de leur politique internationale à s'appuyer sur la force des armes, sur la conquête, la rapine et la soumission de l'économie des autres nations. Or, tous les partis traîtres au mouvement ouvrier invoquent, pour le second conflit mondial, une nature différente de celle du premier, pour justifier leur engagement dans un camp impérialiste. En fait, ces partis ont été des acteurs majeurs de l'embrigadement du prolétariat dans la seconde boucherie impérialiste, et également, comme nous le rappelons dans l'article Le PCF parachève l'écrasement du prolétariat, certains d'entre eux ont été en pointe dans la diffusion du nationalisme le plus abject.